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MONTRÉAL - Après avoir obtenu gain de cause au terme de plus d’une décennie de lutte acharnée devant les tribunaux, l’auteur et dessinateur Claude Robinson doit de nouveau démontrer qu’il a été victime de plagiat de la part du producteur Cinar, cette fois devant la Cour d’appel. En février 2009, Cinar, ses ex-dirigeants Ronald Weinberg et feue Micheline Charest, de même que le Français Christophe Izard et le producteur France Animation, ont été condamnés à verser 5,2 millions $ à Robinson pour avoir plagié son œuvre Robinson Curiosité.
Au cours du procès, on a pu apprendre que Robinson avait présenté son projet à Cinar en 1986, puis à Christophe Izard l’année suivante. L’émission ne verra toutefois jamais le jour.
En 1995, le défunt Canal Famille débute la diffusion de «Robinson Sucroé», un dessin animé pour enfants produit par Cinar, supposément écrit par Izard et qui semble directement inspiré de Robinson Curiosité. Le féroce combat judiciaire de Claude Robinson, qui le dépouillera de pratiquement toutes ses économies, venait alors de commencer.
Dans sa décision fort étoffée de 240 pages, le juge Claude Auclair de la Cour supérieure vilipendait sans vergogne les défendeurs, n’hésitant pas à les qualifier de «bandits à cravate» qui ont fait preuve d’une «conduite scandaleuse, infâme et immorale».
Ces derniers ont toutefois interjeté appel du jugement, empêchant du coup Robinson d’être dédommagé, du moins jusqu’à ce que le plus haut tribunal du Québec se prononce sur la question.
Question d’inspiration
Les défendeurs seront entendus séparément lors de quatre journées d’audience. Lundi, c’est France Animation qui a ouvert le bal devant les juges Benoît Morin, France Thibault et François Doyon.
Selon l’avocat du producteur français, Pierre Lefebvre, il est possible que les créateurs de Robinson Sucroé se soient inspirés de Robinson Curiosité pour jeter les bases de leur projet, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont coupables de plagiat.
«Il n’y a pas de similitudes substantielles entre Robinson Sucroé et Robinson Curiosité, soutient-il. Il n’y a aucune partie importante de Curiosité qui ait été reprise.»
Prétextant notamment que le juge Auclair a commis une erreur de droit en confondant l’idée et l’expression d’une idée – seule cette dernière est protégée par la loi sur les droits d’auteurs -, Me Lefebvre s’est attardé à décortiquer chaque aspect des deux œuvres, allant des personnages aux différents décors, en passant par les paroles de leurs chansons-thème respectives.
Fatigué, mais confiant
Pour sa part, même s’il avoue être «fatigué», Claude Robinson demeure confiant de remporter cette nouvelle manche de la saga qui l’oppose à Cinar depuis maintenant 16 ans.
«Ça fait 16 ans qu’ils me niaisent en cour. Leur objectif était de m’épuiser, mais ils n’ont pas encore réussi», a indiqué celui qui fêtera bientôt son 60e anniversaire.
L’auteur fait par ailleurs remarquer que pour la première fois depuis le tout début des procédures, les défendeurs ont admis qu’ils avaient eu accès à son œuvre Robinson Curiosité alors qu’ils affirmaient le contraire auparavant.
«Ils changent leur version selon l’étape et réinventent une nouvelle histoire», a-t-il fait valoir.
Les audiences se poursuivent.
Le 3 Juin 2016:
Le cofondateur de Cinar a vainement tenté de sortir de prison vendredi, 24 heures après avoir été reconnu coupable d’une fraude de 126 M$.
«Qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans ce que je viens
d’expliquer? Si vous n’êtes pas contente de mon jugement, vous n’avez
qu’à aller à la Cour d’appel», a tranché le magistrat, sous les regards
ébahis des proches de Weinberg présents au palais de justice de
Montréal.
Le cofondateur de Cinar, Ronald Weinberg, et ses deux complices
qui dirigeaient des firmes de placements, Lino Matteo et John
Xanthoudakis, ont tous trois été envoyés derrière les barreaux jeudi,
après avoir été reconnus coupables d’une fraude colossale.
Au terme d’un procès, qui a duré près de deux ans, le jury a
conclu que les trois comparses avaient détourné 126 M$ de la maison de
production Cinar entre 1997 et 2005, pour l’envoyer dans des sociétés
bidon des Bahamas.
Seul Ronald Weinberg avait déposé une requête pour recouvrer sa
liberté, vendredi. Le juge Labrie semblait toutefois déjà déterminé à ne
pas modifier sa décision en montant sur le banc. Il n’a même pas eu
besoin d’entendre les arguments de la Couronne avant de se prononcer.
«Le juge a adopté la bonne position dans les circonstances», a
commenté Me Matthew Ferguson, de la Couronne, en sortant de l’audience.
Les avocats feront leurs suggestions quant à la peine à imposer aux trois accusés dès lundi.
Ronald Weinberg,..........Coupables et déjà en prison!
La Couronne réclame la peine maximale de 10 ans de pénitencier pour le cofondateur de Cinar et ses deux complices, reconnus coupables d'une fraude «sophistiquée, planifiée et préméditée» de 126 millions $.Accusés fraude, de fabrication de faux et de faux prospectus dans l'affaire de la célèbre maison de production Cinar à l'origine de dessins animés comme Caillou, Ronald Weinberg et ses deux coaccusés ont été reconnus coupable au palais de justice de Montréal par un jury, jeudi.
Le cofondateur de Cinar, jadis considérée comme un fleuron québécois, ainsi que Lino Matteo et John Xanthoudakis ont été reconnus coupables de la majorité des 29 chefs d'accusation.
Weinberg, qui dirigeait Cinar, était accusé d'avoir participé à un stratagème visant à détourner 126 millions $ dans des comptes aux Bahamas, entre 1997 et 2005 avec l'aide de Lino Matteo qui dirigeait l'entreprise Mount Real et John Xanthoudakis à la tête de Norshield.
ref.:
Ce procès, qui a commencé au début de mai 2014, a été le plus long à s'être déroulé devant jury au Canada. Une jurée a même eu le temps de tomber enceinte et d'accoucher pendant les procédures.
REF,:
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !