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mardi 23 mai 2023

L’érotomanie, ou syndrome de Clérambault,

 

 L’érotomanie, ou syndrome de Clérambault,

Érotomanie, définition, test et traitements des délires érotomaniaques

L’érotomanie, ou syndrome de Clérambault, est le terme employé pour désigner les amoureux imaginaires. Heureusement très rare, elle touche majoritairement les femmes. Comment expliquer cette passion pathologique ? Peut-on se sortir du délire érotomaniaque ? Le point avec Valérie Grumelin, psychanalyste à Paris.

Avant de parler de test et de traitement, définissons l’érotomanie

Définition de l’érotomanie

Le syndrome de Clérambault ou la conviction d’un amour imaginaire

L'érotomanie définit un trouble psychologique délirant qui se caractérise par la conviction chez un individu (« érotomane » ) qu'il est aimé par un autre. Elle prend une forme obsédante qui se fixe généralement sur un individu au départ inconnu, voire une personnalité publique. Cette conviction se traduit chez l'érotomane par une forme de harcèlement pour provoquer la rencontre et faire avouer l'autre sur ses prétendus sentiments.

Dépression, rancune et agressivité

Si cet amour fictif n'est pas déclaré, la personne érotomane peut céder à la dépression, puis à la rancune et à l'agressivité. Conduisant à de véritables délires érotomaniaques, ce trouble touche très majoritairement les femmes.

 

Qu'est-ce qu'une femme érotomane ?
L'érotomane est d'abord persuadée que c'est l'autre « qui l'aime en secret », que c'est l'autre qui, le premier, fait des avances, mais qu'il n'ose pas ou ne peut pas se déclarer ou encore qu'il fait tout pour dissimuler son amour.
 
 

Dans cette forme, l'érotomanie est un état passionnel qui se rencontre chez une femme ou jeune femme célibataire. Il se déroule en trois phases :

  • la phase d'espoir : la plus longue, où le malade espère que l'être aimé va se déclarer ouvertement. La plupart du temps, l'érotomane reste fixé, névrotiquement, à cette phase ;
  • la phase de dépit : la personne malade tombe le plus souvent dans la dépression ; elle devient agressive, voire suicidaire ;
  • la phase de rancune : l'agressivité se tourne vers la personne aimée et peut mener au meurtre.

Pour le malade, « il est naturel de détruire l'objet de son amour puisqu'il l'a déjà détruit. » Ainsi, des hommes se trouvent parfois injustement accusés de délits ou de crimes par ces femmes érotomanes.

Cette maladie touche majoritairement des femmes, exceptionnellement des hommes.

L’objet de l'érotomane est donc généralement un homme dont le statut social est plus élevé : acteur ou homme de spectacle, professeur, avocat, médecin, artiste, écrivain, politique, présentateur télé, parfois prêtre.

 

Souffrance due à l'érotomanie

Contrairement à la nymphomanie, la sexualité n'est pas le sujet essentiel de l'érotomanie. Il s'agit de l'illusion délirante d'être aimé, mais cela ne ressemble en rien au désir amoureux ni même à la passion amoureuse. Cette illusion et tout ce qui en découle provoquent une souffrance chez la personne qui en est la victime. Elle culpabilise, se demande en quoi elle est responsable de ce qui arrive et n'ose pas trop en parler. Son entourage peut en effet avoir du mal à croire que toutes ces attentions ont commencé sans avoir été encouragées.

Causes

Comme pour grand nombre de ces troubles délirants, les experts ne sont pas certains de leurs hypothèses. Pour eux, la plus évidente pourtant, est le manque affectif durant l'enfance.

  • Pour certains, ce manque provient principalement du père (par la prédominance féminine)[réf. nécessaire].
  • Pour d'autres, la carence vient de la mère (l'érotomane recherche une composante féminine chez l'être aimé).

La maladie peut apparaître chez des personnes jeunes, mais aussi à un âge plus avancé. Les plus exposés à cette maladie auront un tempérament nerveux, une imagination vive, ardente, dominée par l’amour-propre, l’attrait des plaisirs, l’inoccupation, la lecture des romans, une éducation vicieuse.

Délire érotomaniaque Vs. Crise de paranoïa

L’extrême opposé de l’érotomanie est la paranoïa, trouble mental qui se manifeste par une méfiance exagérée à l’égard des autres, l’interprétation négative de la moindre parole, le soupçon ou encore l’agressivité. La personne paranoïaque se sent persécutée en permanence, elle a l’impression qu’on lui veut du mal.

Les causes et symptômes du délire érotomaniaque

Quelles en sont les causes ?

« La cause de l’érotomanie est une non reconnaissance narcissique par les parents. C’est très compliqué parce que cela vient aussi et d’abord de la personnalité des parents. Quand on a une relation normale avec eux, ils nous font des câlins, des bisous, ils nous montrent de l’intérêt. Mais si une femme n’a jamais eu d’attention physique ou affective de la part ses parents, elle va interpréter la moindre petite attention comme du désir sexuel, rapporte Valérie Grumelin. Érotomane, elle se fabrique alors une relation platonique et cela lui fait un bien fou. Très souvent, les victimes de délires érotomaniaques sont des enfants issus d’une famille toxique au sein de laquelle ils ont juste reçu le strict minimum pour s’en sortir. Le délire érotomaniaque peut par exemple concerner quelqu’un dont les parents étaient alcooliques, pas à la hauteur… ».

Les symptômes du syndrome de Clérambault

La personne érotomane a la conviction délirante d’être aimé(e) par quelqu’un. Elle va s’imaginer que tous ses gestes, paroles, likes sur les réseaux sociaux, sont des preuves d’amour que l’autre lui envoie. Avec de nombreux arguments, la victime du syndrome de Clérambault va tenter de démontrer à son entourage qu’elle vit une belle histoire d’amour.

Quels tests et quels traitements pour les érotomanes ?

Comment tester l’érotomanie ?

« Pour diagnostiquer l’érotomanie, le test n’existe pas. Mais bien qu’il n’y ai pas de test spécifique à effectuer, le diagnostic n’est pas difficile à poser. On s’en rend compte lorsque la patiente vient de consulter et qu’elle nous parle. Elle s’invente un monde et la plupart du temps, la personne dont elle est amoureuse ne le sait même pas », indique la psychanalyste.

Quels traitement contre le délire érotomaniaque ?

« Le traitement de l’érotomanie consiste à apprendre à la patiente érotomane ce que représente l’estime de soi, ce que cela signifie d’avoir été aimée, écoutée et comprise par ses parents », explique la spécialiste.

DSM-5

Selon les critères DSM-5, l’érotomanie fait partie des troubles délirants.

 

REF.:  https://www.valeriegrumelin.com/erotomanie-definition-test-et-traitements-des-delires-erotomaniaques/