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mercredi 25 octobre 2023

La génération Z trop exigeante et confiante au travail ?

 La génération Z trop exigeante et confiante au travail ?

Les 18-30 ans adoptent de nouveaux comportements sur le marché du travail, souvent mal perçus par leurs collègues et leurs supérieurs hiérarchiques.

Deux jeunes assis sur un banc dehors entrain de travailler sur leur ordinateur


Par Justine Offredi


Publié le 30 juin 2023 à 09h33 - Mis à jour le 30 juin 2023 à 11h02


Selon une étude réalisée par Indeed en France, la génération Z aurait un rapport différent au monde du travail. Elle n’accepte plus de subir un travail “alimentaire” et privilégierait un projet professionnel ambitieux avec du sens. L’évolution des mentalités et de la société a développé chez les moins de 30 ans des comportements parfois inadaptés en entreprises.


Les 18-30 ans ressentent plus de négativité et de lassitude dans le travail

Le rapport au travail a changé pour la génération Z. Considérée trop exigeante selon 65 % des sondés, trop paresseuse pour 56 % d’entre eux et trop confiante pour 61 %. Une réalité assumée. Les 18-30 ans sont plutôt en concordance avec ce constat à quelques points près. Ils sont même d’accord pour 39 % d’entre eux pour dire que leur génération manque de respect envers les entreprises.


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Les réseaux sociaux ont également changé la donne. Désormais, parler de son entreprise publiquement, voire la diffamer dans le pire des cas, est devenu monnaie courante. 20 % des 18-30 ans avouent avoir déjà critiqué leur entreprise sur les réseaux sociaux ou internet. 18 % d’entre eux y ont déjà médiatisé leur démission. Le web a ouvert la porte à ces pratiques. En quelques clics, les jeunes se renseignent sur la réputation d’une entreprise en amont d’un entretien. Selon une étude réalisée aux États-Unis, 80 % des actifs estiment qu’il est important de s’informer sur le niveau de bien-être des salariés avant d’y postuler.


La génération Z est souvent décrite comme plus ambitieuse et exigeante en ce qui concerne la vie professionnelle. Elle veut une entreprise en accord avec ses valeurs, avec une éthique, soucieuse de l’environnement et des droits humains. Elle recherche un équilibre entre vie personnelle et professionnelle. 41 % des 18-30 ans ont déjà quitté volontairement au moins une entreprise dont les valeurs ne correspondaient pas aux leurs.


Pour ces raisons, les jeunes sont plus enclins à la démotivation, à la lassitude ou à la perte d’engagement vis-à-vis de l’entreprise. Ils aspirent à des carrières plus courtes et à plus de changements dans leur vie professionnelle. Paradoxalement, l’étude révèle que 71 % des 18-30 ans sont déjà restés dans leur emploi alors qu’ils étaient complètement démotivés et dans un état d’esprit négatif.


Si la génération Z n’est pas mise en valeur dans cette étude, illustrant un comportement immature et impulsif, les plus de 30 ans ne sont pas en reste. Selon l’étude, ils sont tout de même 16 % à avoir déjà critiqué leur entreprise sur les réseaux sociaux et 11 % à avoir médiatisé leur démission. Des chiffres encore timides, qui traduisent tout de même une évolution des comportements, toutes générations confondues.


REF.: https://siecledigital.fr/2023/06/30/la-generation-z-trop-exigeante-et-confiante-au-travail/

mercredi 6 mai 2020

Les millénariaux vivent leur première crise financière



Les millénariaux vivent leur première crise financière

 

La crise de la COVID-19 nous affecte tous, de toutes sortes de manières et à divers degrés. Du point de vue de la santé, on nous rappelle chaque jour que ce sont les vieux qui sont les plus vulnérables. Sous l’angle financier, c’est moins évident, mais ce pourrait bien être les jeunes adultes qui sortent de cette crise les plus amochés.
Oui, les millénariaux, les 24-38 ans ! Ils risquent de payer longtemps. Pourquoi eux plus que les autres ?
D’une crise à l’autre
C’est toujours délicat de se lancer dans ces analyses générationnelles, on peut facilement tomber dans les généralisations. On s’en excuse à l’avance.
On conviendra quand même de ceci : débarquer sur le marché du travail au début d’une sévère récession, ce n’est pas ce qu’on appelle un alignement favorable des planètes. Les jobs sont plus rares. Les salaires sont moins élevés.
Aux États-Unis, des économistes de l’Université Yale ont estimé qu’un travailleur démarrait avec un salaire amoindri de 10 % quand sa carrière débutait en période de chômage élevé, rapportait récemment le média financier Bloomberg (Millennials are getting crushed by back-to-back economic crises). Les effets de ce mauvais départ persisteraient une dizaine d’années.
À cet égard, les Y sont particulièrement malchanceux. Les plus vieux d’entre eux, ceux qui ont aujourd’hui autour de 35 ans, ont intégré le marché de l’emploi alors qu’on entrait dans ce qu’on appelle la Grande Récession. De notre point de vue actuel, la crise financière de 2008-2009 ne nous apparaît pas si pire, mais il y a une raison pour laquelle on l’a baptisée ainsi : c’était gros et ça a fait mal.
La réalité a changé
C’est vrai que la situation économique s’est embellie par la suite, tellement que pour un rare épisode dans l’histoire, on s’est retrouvé récemment en situation de plein emploi. Le contexte a été favorable aux jeunes.
Ils ont été très convoités par les employeurs, ce qui a inspiré une abondante littérature (et une industrie du coaching) sur la façon de gérer cette main-d’œuvre étiquetée d’« exigeante » et de « capricieuse ».
Non, les jeunes ne sont pas tous programmeurs, concepteurs de jeux vidéo ou influenceurs. On oublie que les effectifs des bars, des restaurants et des entreprises touristiques sont encore largement composés de millénariaux, maintenant au chômage.
Génération financièrement fragile
Au moment où on pénètre dans l’inconnu, les Y sont ceux qui reposent sur les assises financières les plus fragiles.
La queue de cette génération intègre à son tour le marché du travail, dans une ambiance de mort, où plusieurs seront condamnés à vivoter pendant un temps.
La tête de la cohorte, les trentenaires, est constituée de jeunes parents. S’ils ont la chance d’être propriétaires d’une maison, c’est au prix souvent d’un endettement massif. Ça a beau être de la « bonne dette », c’est lourd à porter quand un des salaires du ménage est menacé.
De la façon dont les choses se profilent, ce n’est pas bientôt qu’ils pourront se vanter, comme leurs aînés de la génération X, d’avoir vu doubler leur investissement immobilier. Si la valeur des maisons ne baisse pas dans un proche avenir, elle va certainement stagner. Ce n’est pas là qu’ils vont s’enrichir.
Une génération de « prudents »
Ce ne sera pas non plus à la Bourse, il faut croire, car cette pandémie pourrait faire des Y des investisseurs très prudents, trop prudents. Déjà qu’ils n’étaient pas portés sur la chose, échaudés par la crise d’il y a dix ans. Cette nouvelle tuile pourrait bien implanter chez eux une aversion aiguë et permanente au risque.
Les millénariaux américains, selon une statistique tirée du New York Times (Young adults, Burdened With Debt, are now facing an economic crisis), détiendraient aujour-d’hui seulement le tiers des actifs boursiers qu’avaient les X au même âge. Raison : peur du risque.
Plus près de chez nous, une étude de la Commission des valeurs immobilières de l’Ontario indique la même chose. Les jeunes Ontariens épargnent, mais n’investissent pas beaucoup, et ce, malgré les technologies qui facilitent l’achat de titres boursiers et la construction de portefeuilles de placement. Ils ont raté l’une des périodes les plus profitables de l’histoire de la bourse [2010-2020]. Ils vont probablement manquer la prochaine occasion.
Ah oui, et la dette pharaonique que nos gouvernements creusent en ce moment, bien les jeunes vont devoir la payer longtemps.

REF.:

samedi 8 septembre 2018

Le paradoxe de la génération Z




Le paradoxe de la génération Z


GenZers, génération Z, milléniaux
 
 
 
Chiffres : Une récente étude réalisée par UniDays et Ad Age Studio 30 montre que les GenZers préfèrent échanger en personne avec les marques. Alors que les millenials consomment sur mobile, la génération suivante semble pencher plutôt vers le monde réel !
Aujourd’hui, 98% de la génération Z aux États-Unis possède des smartphones, mais seulement 22% les utilisent pour effectuer des achats. D’un côté, les professionnels du marketing misent sur le fait que grandir avec les réseaux sociaux et les nouvelles technologies fait naître de fervents adeptes du e-commerce ; voire du m-commerce. De l’autre, une étude publiée par UniDays et Ad Age Studio 30 montre le contraire avec des jeunes moins obsédés par les médias sociaux que ce que certains peuvent penser.

Avant de plonger dans le vif du sujet, il est nécessaire de planter le décor. Vous allez voir que l'on est loin du « tout smartphone » ! Les étudiants sondés disent posséder à 93% un ordinateur portable, 44% une tablette et, pour ce qui est du shopping en ligne, 60% déclarent utiliser un ordinateur de bureau. Plus important encore, la jeune génération explique préférer les interactions en personnes avec les marques plutôt que de se contenter d’un clic en ligne.
Pour illustrer cette petite surprise, les analystes rapportent que 77% des 17-23 ans sondés préfèrent lire des livres papier et 40% communiquent avec les marques par email. Plus de la moitié des personnes interrogées (59%) ne font également pas confiance à Facebook pour la gestion de leurs données personnelles.

Pas une surprise pour tout le monde !

Le fait que la génération Z fasse ses achats en boutiques ou depuis un ordinateur de bureau - par opposition au mobile - en dit assez long. Et, d’autres études viennent confirmer les dires de UniDays et Ad Age Studio 30. Une enquête réalisée par Foursquare et Carat montre que 23% des GenZers ont plus de chances de se rendre dans des centres commerciaux que les millenials. En réponse à cela, certaines marques ont mis en place des solutions innovantes dans leurs boutiques. Sephora et Zara ont par exemple intégré la réalité augmentée à certains de leurs magasins.
En creusant un peu, on constate finalement que la nouvelle génération est bien différente de la précédente. Le partage de données sur la Toile est moins important chez les 17-23 ans et ces derniers restent prudents, voire méfiants. En mars dernier, une étude signée Hill Holiday rapportait que 34% des membres de la génération Z souhaitaient quitter définitivement les réseaux sociaux tandis que 64% voulaient prendre une pause. Pourquoi ? Les réseaux sociaux les rendaient anxieux ou déprimés !
Mais, n’oublions pas qu’une grande majorité a également déclaré que les médias sociaux aident à créer du lien et à nouer des relations. Le paradoxe n’est pas seulement entre les générations Y et Z, mais aussi au sein des GenZers !

 REF.: