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Cyberattaques
La GRC arrête un de ses anciens employés
OTTAWA - Un ancien employé de la GRC et de la Chambre des communes, à Ottawa, a été arrêté pour avoir prétendument perpétré une série de cyberattaques envers le site internet du gouvernement du Québec, et ce, depuis un ordinateur de la colline parlementaire.Originaire de Gatineau, Janvier Doyon-Tremblay, âgé de 28 ans, était un employé contractuel de la GRC et de la Chambre des communes au moment des présumées attaques informatiques.C'est la GRC, son ancien employeur, qui a procédé à son arrestation. L'analyste informatique fait face à deux accusations d'utilisation non autorisée d'ordinateurs et à une accusation de méfait.
Doyon-Tremblay est soupçonné d'avoir perpétré une série de cyberattaques sur le principal site internet du gouvernement du Québec, le 27 avril dernier, soit en plein conflit étudiant, a indiqué la GRC dans un communiqué.
«Pendant qu'il travaillait à la Chambre des communes, M. Doyon-Tremblay aurait infiltré le réseau et obtenu des privilèges administratifs», a indiqué la GRC, dans un communiqué. Selon la police fédérale, l'analyste aurait téléchargé «un programme malveillant» qui aurait ciblé le principal site web du gouvernement du Québec, le rendant inaccessible au public durant plus de deux jours.
Doyon-Tremblay doit comparaître devant la Cour provinciale de l'Ontario le 27 novembre prochain.
Selon l'ancien agent de renseignements et expert en espionnage Michel Juneau-Katsuya, les sites des divers gouvernements, provincial et fédéral, sont «fréquemment» attaqués par toute sorte de pirates. «Des puissances étrangères utilisent des pirates beaucoup plus expérimentés», a-t-il souligné.
«Dans ce cas-ci, ce que l'on détecte, c'est qu'il y aurait une certaine complicité ou un certain soutien à la cause étudiante du printemps dernier, a-t-il dit. Cela s'est malheureusement déjà vu par le passé. Les employés [de la Chambre des communes] sont aussi des citoyens qui sont interpellés idéologiquement parfois par des situations sociales.»
L'opposition réagit
Devant l'arrestation de Janvier Doyon-Tremblay, le chef du Bloc québécois a affirmé qu'il était important que justice soit faite. «S'il a fait des choses et qu'il a piraté un site d'un ministère au Québec, qu'on le poursuive et que la justice suive son cours. [...] Il est urgent de réagir et de lui enlever ses accès à des ordinateurs qui ont une certaine puissance», a dit Daniel Paillé.Interrogée sur les nouvelles mesures annoncées mercredi pour lutter contre cybercriminalité, la députée néo-démocrate Charmaine Borg a admis que même le Parlement n'est pas à l'abri de ce genre d'attaque. «Il y a des risques partout, nos données sont en ligne, nos données sont dans des banques de données du gouvernement et on veut s'assurer qu'elles sont protégées», a dit la députée de Terrebonne-Blainville.
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