| ||
Encore plus de bureaucrates
Au moment où le nombre d'élèves dégringole, le nombre de gestionnaires ne cesse d'augmenter dans les commissions scolaires. En seulement un an, une centaine de cadres sont venus grossir les rangs de cette bureaucratie, alors que les écoles publiques perdaient 20 000 élèves.À LIRE ÉGALEMENT: De plus en plus de gestionnaires VOTRE OPINION : Croyez-vous que la Fédération mondiale de badminton va trop loin? |
Selon ce qu'a appris le Journal, les commissions scolaires comptaient pas moins de 6 579 gestionnaires, en 2009-2010. Ceux-ci occupaient l'équivalent de 5 791 postes à temps plein. Fréquemment critiquées pour leur lourdeur, les commissions scolaires ont fait appel à 119 gestionnaires de plus l'an dernier qu'en 2008-2009. Cette augmentation équivaut à l'ajout de 92 postes à temps plein.
En dix ans, pourtant, les écoles publiques ont perdu 132 000 élèves. Entre 2009 et 2010, la baisse a atteint 20 000 jeunes.
Or, les commissions scolaires ont vu le nombre de leurs gestionnaires bondir de 640, depuis une décennie. Ceux-ci occupent aujourd'hui l'équivalent de 440 postes à temps plein de plus qu'il y a dix ans.
C'est la faute à Québec
La Fédération des commissions scolaires (FCSQ) reconnaît que le nombre de cadres augmente, mais blâme le ministère de l'Éducation pour expliquer la situation.
L'an dernier, une soixantaine de postes de gestionnaires ont fait leur apparition dans le réseau scolaire en raison de la «réforme comptable» imposée par le gouvernement, fait valoir Bernard Tremblay, directeur des relations du travail à la FCSQ. Les nombreux «plans d'action» lancés par Québec au cours des dernières années -- violence, français, décrochage -- ont aussi obligé les commissions scolaires à embaucher des cadres, plaide-til. «Il y a eu une augmentation importante des redditions de compte auprès du Ministère », renchérit Lucie Demers, de l'Association des cadres scolaires du Québec.
L'augmentation globale du nombre d'employés explique également la hausse du nombre de gestionnaires, croit Bernard Tremblay. Il en va de même avec la multiplication du nombre d'élèves en difficulté.
«De par la Loi, ça prend des cadres pour faire certaines choses, dit M. Tremblay. La clientèle en difficulté augmente et les plans d'intervention pour ces élèves sont sous la responsabilité des directeurs d'école.»
Dans les écoles ?
Bernard Tremblay croit qu'une part importante des cadres imputés aux commissions scolaires se trouve dans les écoles, «en service direct aux élèves.» Il cite l'exemple des directeurs adjoints, qui côtoient les jeunes au quotidien.
Mais Chantal Longpré n'est pas d'accord avec cette interprétation. «Le nombre de directeurs d'école est déterminé en fonction du nombre d'élèves», tranche-t-elle.
Mme Longpré se demande si les commissions scolaires ne tentent pas ainsi «de justifier la machine sur le dos des directeurs d'école.» «C'est l'exemple parfait d'une mauvaise répartition des ressources, ditelle. Ces gestionnaires-là, on ne les voit pas dans les écoles», tonne-t-elle.
Quandle nombre de cadre diminuera-t-il ?
Pas avant deux ou trois ans, estime Bernard Tremblay, de la Fédération des commissions scolaires du Québec. L'an dernier, le gouvernement Charest a imposé aux commissions scolaires une réduction de leurs dépenses de nature administrative de 10 %. Celle-ci entraînera notamment une réduction du personnel d'encadrement par attrition. Le réseau scolaire n'a fait pour l'instant que «planifier» ces départs volontaires, indique M. Tremblay. Il précise que ceuxci seront échelonnés sur une période de cinq ans.
Ce qu'ils ont dit «C'est sûr que, si on se limite à faire une analyse qui conclut que l'augmentation du nombre de gestionnaires signifie un alourdissement de la structure, on ne comprend pas la situation. Mais, si on al-lait voir sur le terrain ce que ces gens font et pour quels besoins ils sont là, on aurait un constat différent...» - Bernard Tremblay, directeur des relations du travail à la Fédération des commissions scolaires
«La machine bureaucratique est bien huilée. Je n'en reviens pas ! Je ne remets pas en question la qualité des personnes, mais je me questionne sur leur nombre.» - Chantal Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement
Une facture salée: 560 M$ - C'est ce que coûte chaque année l'administration des commissions scolaires
Estrie c'est généralisé par les boomers qui monte dans les rideaux et dans la hyérarchie et ses dommages collatéraux ,,,,,,,symboles !));(
REF.: