Il y aura, selon l'ONU, 250 millions de
réfugiés climatiques en 2050, si rien n'est fait.
Il est fort probable que d’ici environ un siècle, le monde soit en
moyenne plus chaud de quatre degrés qu’à la fin du 19ème siècle". Mais
alors justement, à quoi ressemblerait le Monde si le réchauffement
climatique dépasse deux degrés Celsius ?
Des îles pourraient disparaître. La température moyenne à la surface du globe a augmenté
d’environ 1°C au cours de la période 1901–2012.
La conséquence directe de la
récurrence de ces phénomènes climatiques extrêmes est la montée du
niveau de la mer et donc la disparition de certaines îles. Le niveau des
océans s’est élevé de dix centimètres ces 50 dernières années et cela
n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, une augmentation de deux degrés
en moyenne sur le globe ne signifie pas que le thermomètre grimpera de
deux degrés partout, uniformément. La hausse de température sera donc
beaucoup plus forte dans l’Arctique que sur l'Équateur et la température
aux pôles pourrait grimper de huit à dix degrés. Cette forte
augmentation va accélérer la fonte des calottes glaciaires qui,
conjuguée à la fonte des petits glaciers de montagne et la dilatation
des molécules d’eau à cause de la chaleur, entraînera une montée du
niveau des océans de 30 à 80 centimètres pour deux degrés de plus. A
titre d’exemple, d’ici 2100, la dune du Pyla pourrait perdre 80% de sa
surface. Et
selon une étude du CNRS, 10.000 à 20.000 îles et archipels pourraient totalement disparaître avant la fin du siècle.
Des écosystèmes disparaîtront. Selon les spécialistes, une
augmentation de température de trois degrés Celsius entraînera une
migration des espèces de 500 kilomètres vers le Nord. Et c’est
d’ailleurs pour cela, que les frelons asiatiques ou les chenilles
processionnaires ont fait leur apparition chez nous. Plus grave encore,
en analysant les résultats d’une centaine d’études qui portent sur
l’impact du réchauffement climatique sur la faune et la flore, des
chercheurs américains ont établi qu’
une espèce animale sur six pourrait disparaître si le rythme actuel des émissions de gaz à effets de serre se poursuit.
L'essayiste américain
Jeremy Rifkin prédit un changement de paradigme de notre
époque. Le passage de la verticalité de l’ère charbon-pétrole à
l’horizontalité de l’ère internet qui pourrait nous mener vers un monde
plus écologique, plus durable et plus démocratique.Si le monde décrit par Rifkin prenait complètement corps dans la
réalité, cela donnerait une planète où tout le monde serait connecté, où
l’énergie (solaire, éolienne, géothermique…) serait propre, infinie et
peu coûteuse, où le monopole des multinationales serait mangé par les
individus et petites structures qui seraient en situation de produire
eux-mêmes une partie de leur biens.Et comme il le dit, personne n’a d’autres plans alternatifs pour sortir de
la crise économique, écologique et sociale dans laquelle nous sommes
plongés.
Le cycle du charbon-pétrole a déjà atteint son pic et redescend. Une
économie basée sur ce type d’énergie ne peut plus croître. Presque tous
les produits sont faits à partir du pétrole. La raréfaction du pétrole
va faire grimper les prix de toutes les marchandises, ce qui va ralentir
encore plus l’économie. On touche aux dernières années de ce cycle, et
c’est convulsif, comme le montrent les diverses crises.
L'objectif de notre société est de sortir de l'économie du carbone d'ici 2030,ce qui implique un changement radical de notre façon de vivre !
Ce futur c'est la 3ième révolution industrielle.Comme pour la 2ième révolution ,il y aura un nouveau régime énergétique associé a un nouveau moyen de communication.Soit le charbon et l'imprimerie,et après l'électricité et l'essence puis maintenant l'énergie renouvelable et l'internet !
Au XIXe siècle, révolution industrielle : on est passé des presses
manuelles aux presses à vapeur, on a inventé le télégraphe, la
production de charbon a augmenté, les prix du charbon ont baissé.
Charbon, vapeur, ont amené la création des chemins de fer. On est passé
d’une économie locale à une économie nationale. Ensuite sont venus dans
la foulée les Etats-nations, les grosses firmes, les sociétés anonymes,
parce que les réseaux de chemin de fer ou de télégraphie demandaient de
gros investissements. Ce capitalisme industriel était structuré par de
grosses entités verticales afin de gérer ces nouvelles énergies et
nouveaux transports à l’échelle nationale. Puis au XXe siècle, on a
inventé le téléphone, la télévision, le pétrole, tout cela a amené la
voiture, les camions, l’infrastructure routière, etc. Que se passe-t-il
maintenant, en Chine, en Allemagne ?
La troisième révolution
industrielle. La nouvelle technologie de la communication, internet, va
bientôt devenir l’internet des objets. L’internet bouleverse les
communications : téléphones mobiles, GPS, voitures intelligentes, etc.
Les grandes sociétés comme IBM, Cisco, GEC, sont en train de créer
l’infrastructure informatique en installant des capteurs partout :
champs, usines, routes intelligentes, boutiques, maisons intelligentes,
etc. Si on part de l’hypothèse que les grosses multinationales vont
rester neutres et ne pas s’arroger un monopole (et je suis conscient que
cette hypothèse est fragile), ce réseau informatique va permettre des
choses immenses. Aujourd’hui, 40 % de l’humanité est connectée à
internet. Dans vingt ans, presque toute l’humanité sera connectée.
Chacun d’entre nous aura la possibilité d’aller vers l’internet des
objets, chacun d’entre nous pourra potentiellement devenir producteur
d’information, de culture, d’objets…
Chacun pourra devenir prosommateur,
à la fois consommateur et producteur.
Un
watt solaire coûte aujourd’hui 66 cents, ce n’est rien. Bref, une
fois payés les coûts fixes d’installation, l’énergie solaire ne coûte
rien. Je vais vous livrer un scoop :
le soleil, le vent, la géothermie
n’envoient pas de facture !
On pourra stocker cette énergie supplémentaire dans l'eau pour ensuite faire de l'hydrogène par électrolyse ;parce lorsqu'il n'y a pas assez de soleil on transforme l'hydrogène en électricité,dans une pile a combustible.
Les grandes compagnies allemandes de
l’énergie ont connu la même situation que les multinationales du disque
ou de l’édition, elles ont perdu des parts de marchés au profit des
individus qui produisent et échangent leur énergie. Qui aurait cru cela
possible ? Pourtant, c’est en marche. L’Allemagne n’est pas seule, la
Californie s’y met aussi. Les choses sont en train de bouger.
Un ancien dirigeant de General Motors est maintenant prof à l’université
du Michigan : selon lui, si l’internet et la culture du partage
continuent à se développer, on pourra réduire de 80 % la production de
voitures dans le monde.
Il y a un milliard de véhicules sur terre, on
pourra en supprimer 800 millions, les 200 millions restants seront
électriques et partagés, comme avec autolib.
Les 5 piliers pour (re)construire une économie durable;
Tirer parti de ces nouvelles forces,
plutôt que subir leur avènement désordonné, suppose d’agir de manière
concertée, en partageant les perspectives. Pour y parvenir, Jeremy
Rifkin identifie 5 piliers qui doivent être mis en œuvre simultanément :
1-Le développement des énergies renouvelables à grande échelle (champs éoliens, centrales photovoltaïques, énergies marines … )
2-La généralisation des énergies renouvelables à l’échelle de chaque bâtiment transformé en mini-centrales électriques(191 millions d'immeubles gouvernementale en Europe)
3-Le déploiement des technologies de stockage, par le biais de l’hydrogène
ou d’autres moyens, dans chaque bâtiment et dans toute
l’infrastructure, pour emmagasiner et réguler la production de ces
énergies intermittentes
4-L’utilisation de la technologie de l’Internet pour transformer le réseau
électrique en système intelligent de distribution décentralisée de
l’énergie
5-La transformation de la flotte de transport en véhicules électriques
rechargeables ou à piles à combustible, pouvant acheter ou vendre de
l’électricité sur un réseau électrique intelligent
Lorsque
les 5 piliers entrent en synergie et sont couplés à des progrès
significatifs en termes d’efficacité énergétique, ils forment une
nouvelle plateforme technologique indivisible qui permet d’augmenter
considérablement la productivité des entreprises et des industries, de
créer de nouvelles opportunités commerciales, de développer la création
d’emplois, et d’atteindre des objectifs de développement durable
ambitieux.
Un individu pourra stocker de l'énergie, produire des biens et services,
les consommer et jusqu'à les recycler. Il pourra par exemple créer
facilement sa propre application. La productivité va grandement
s'améliorer tout en réduisant de manière importante le coût marginal. Un
nombre important de biens et de services vont même s'approcher d'
un
coût marginal zéro. Ils deviendront gratuits et sortiront donc du
circuit économique classique. C'est ce qu'on appelle l'économie collaborative. Il s'agit du premier
nouveau système économique à émerger depuis l'avènement du capitalisme
et du socialisme dans les années 1970. Même si cette économie
collaborative peut paraître encore balbutiante, elle n'en demeure pas
moins importante car elle oblige le système capitaliste à changer. En
effet, ce que nous observons c'est l'émergence d'un système hybride avec
d'un côté l'économie de marché, dit capitalistique, et de l'autre
l'économie de partage, fondée sur les biens et services quasi-gratuits.
Je considère que d'ici 35 ans, ce système dual sera arrivé complètement à
maturité.
L'Allemagne,en l'espace de 10 ans, le pays
produit lui-même sa propre énergie avec
l'installation de milliers de mini-centres de production d'
énergie
solaire et éolienne sur les bâtiments et habitations. Nous en sommes à
27% d'énergies renouvelables, et l'objectif est de passer à 35% d'ici
2020, et même 100% en 2040!
Nous n'utiliserons alors plus de pétrole ni
de nucléaire. Et tout ça avec l'idée de partager, pas de faire des
profits.
Si on se maintient dans la 2e révolution industrielle, on aura beau
faire toutes les réformes que l’on veut ça ne marchera pas. C’est
vraiment le passage à la 3e révolution industrielle qui nous sauvera.
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