Le fonctionnement de la conscience dynamique
je me suis rendu à l'évidence que les processus cognitifs reconnus en neuropsychologie semblaient difficilement expliquer l'efficacité des comportements des personnes ayant d'excellentes habiletés sociales. Ces dernières paraissent particulièrement compétentes pour utiliser leur intelligence, leurs connaissances et les éléments de l'environnement afin de créer non seulement des relations fortes, mais aussi de faire en sorte que l'énergie dans le dialogue augmente, et que celui-ci soit propulsé vers un objectif commun.
Pendant plusieurs années, j'ai rencontré des gens dont le charisme était visible, le leadership, indéniable, et qui avaient la capacité de faire « arriver des choses ». J'ai cherché quels processus étaient responsables de ces phénomènes complexes et rares.
J'en suis venu à la conclusion qu'il existe un processus de gestion de la conscience dont on ne parle pas, ou qui n'est pas clairement cerné.
Celui qui crée l'énergie et le mouvement.
Il est essentiel de concevoir les processus mentaux impliqués dans les interactions humaines comme étant dynamiques, servant un mouvement directionnel et expansif.
La conscience dynamique tient compte d'une grande quantité d'informations impliquées dans une communication et est spécifiquement destinée à l'augmentation du potentiel d'énergie chez une personne.
Pour remplir cette fonction complexe, elle relie les informations verbales, conceptuelles et procédurales présentes dans la conscience aux éléments détectés dans l'environnement et organise les comportements de façon à générer un mouvement vers un objectif. Ce processus est nécessaire lors de l'exécution de plusieurs tâches complexes, dont les interactions sociales. Contrairement à la conscience, plus simple, dirons-nous, et qui traite une information consciemment, la conscience dynamique recherche l'énergie et la mise en mouvement. L'analyse des différentes informations est donc destinée à accéder à l'énergie, à la structurer et à l'orienter pour générer un mouvement vers l'avant.
Ce type de conscience prend de l'expansion au fur et à mesure qu'elle est stimulée et enrichie par l'interaction. Avec l'entrainement, elle est de plus en plus capable de tenir facilement compte d'informations et de générer de plus en plus d'énergie qui aura des retombées concrètes.
Pour qu'elle puisse s'exercer, la conscience dynamique nécessite des connaissances fixes, des informations simples, mais également des informations plus complexes, c'est-à-dire des règles propres à l'exécution d'une tâche.
Alors que nous sommes en dialogue, la conscience dynamique réévalue constamment les différentes informations disponibles à l'intérieur de soi, Elle détecte aussi les informations à l'extérieur de soi, comme les mots de notre interlocuteur, ses expressions faciales, ses gestes. Ensuite, elle tient compte de ces informations pour orienter le mouvement du dialogue vers un objectif.
La conscience dynamique circule donc librement en évaluant de façon cyclique différents types d'informations de manière à générer le maximum d'énergie et à l'orienter vers un but.
En résumé, la conscience dynamique concerne la détection et l'interprétation des éléments perceptuels, les règles du jeu de la communication ainsi que la prise en compte du fait que les interactions et les interprétations doivent servir un mouvement général vers un objectif.
Le sens n'est pas l'objectif, car il n'est pas une variable fixe. Il ne se situe donc pas dans les mots, ni dans les phrases, ni dans les arguments, ni dans les objectifs en soi. Le sens détermine la puissance du vecteur qui nous relie à un objectif. L'un est l'objet fixe, l'autre concerne l'énergie et le mouvement. L'objectif est cependant impératif, car il assure une direction nécessaire au vecteur de sens.
Sans la configuration d'un objectif, nos actions et notre cerveau n'ont d'autre choix que de s'éparpiller puisque l'énergie générée n'est pas directionnelle et aura tendance à se dissiper.
Le désir obsessif d'être inclus, accepté par la personne en face de lui, et la peur d'être rejeté sont deux des préoccupations émotionnelles et cognitives les plus importantes chez l'humain.
RÉF.: extrait du Je suis un Chercheur d'or, par Guillaume Dulude.
