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jeudi 17 février 2022

Covid19: Masques ou Mascarade ?

 

Covid19: Masques ou Mascarade ?

 

 

 Changer de,.....masque,lorsque la personne donne un bain ?À cause des gouttelettes ,non ?

 

 

Comment sa s'écrit Arruda,....?« Je pense qu’ils doivent revoir le mécanisme d’avis d’experts. Les experts, on devrait les connaître, ça devrait être de vrais experts, [...] pas des experts du gouvernement qui sont payés par le gouvernement. Vous savez, quand votre employeur vous demande votre opinion, que c’est lui qui paie votre salaire, c’est sûr que votre opinion peut être assez influencée par cette situation. »— Une citation de  Dr André Veillette, immunologiste et chercheur à l'IRCM
 
C'est ce que la plupart des gens ,on fait ,sinon ils ont été en centre de dépistage,..... pour rien ;-) 
Grippe saisonnière !!!



 

REF.: T30,vu sur la toile,

vendredi 31 décembre 2021

Cette IA permet de prédire l’impact des maladies sur le corps humain

 

 

Cette IA permet de prédire l’impact des maladies sur le corps humain

L’intelligence artificielle (IA), à travers l’outil TDAExplore, permet aujourd’hui d’innover le domaine de la santé. Désireux de soigner au mieux leurs patients, les professionnels médicaux se doivent d’embrasser les différents progrès technologiques.

Grâce à l’IA, les scientifiques ont finalement réussi à déceler les impacts des maladies sur le corps humain.

Afin d’obtenir de bons résultats, ces derniers ont pris l’initiative de lier l’IA à la topologie. Ainsi, le déjà excellent TDAExplore est maintenant sous stéroïdes.

TDAExplore : le nec plus ultra de l’imagerie

Si l’IA a permis d’aider les médecins dans le traitement de leurs patients, c’est grâce à un outil d’imagerie, baptisé « TDAExplore ». Celui-ci analyse comment les cellules se transforment lors de la maladie. En outre, il est dorénavant possible de connaître le moment des transformations.

Selon le Dr Eric Vitriol, biologiste cellulaire et neuroscientifique au Medical College of Georgia, il s’agit d’une avancée notable dans le domaine médical :

« Nous pensons que cest un progrès intéressant dans l’utilisation des ordinateurs pour nous donner de nouvelles informations sur la façon dont les ensembles dimages sont différents les uns des autres. »

Quand TDAExplore est boostée grâce à la topologie

De base, les outils d’apprentissage automatique nécessitent des centaines d’images à titre d’entraînement. Par contre, le nouveau système mis en place fonctionne avec seulement quelques images de haute qualité. Quelques minutes suffisent pour assimiler des informations cruciales.

Bien que les ordinateurs aient contribué à améliorer le secteur médical, l’IA pousse les choses encore plus loin. Effectivement, celle-ci assimile largement mieux les données par rapport aux êtres humains. L’alliance de l’IA à la topologie tombe alors à point nommé.

Cette initiative a été prise par le Dr Vitriol et le Dr Peter Bubenik, PhD, mathématicien à l’université de Floride et expert en analyse de données topologiques. Ces derniers ont décidé d’intégrer la microscopie, la topologie et l’IA pour mieux comprendre l’impact des maladies sur les êtres humains.

Concrètement, TDAExplore montre en quoi les images des cellules diffèrent des images d’entraînement et images normales. Grâce à ces informations détaillées, les chercheurs pourront opter pour de nouvelles perspectives de recherche.

« Nous voulons y apporter l’objectivité de l’ordinateur et nous voulons apporter un plus haut degré de reconnaissance des formes dans l’analyse des images. »

Dr Eric Vitriol

Cette innovation est la bienvenue dans le cadre du traitement de la Covid-19. Si TDAExplore se montre aussi efficace que nos deux chercheurs, alors le monde aura un fardeau de moins à gérer.

 

REF.:   https://www.fredzone.org/lia-pour-predire-limpact-de-maladies-sur-le-corps-humain?utm_campaign=Mon%20Carnet%20-%20l%27infolettre&utm_medium=email&utm_source=Revue%20newsletter

jeudi 7 octobre 2021

SRAS CoV-2: Incident dans des laboratoires de type C4

 

SRAS CoV-2: Incident dans des laboratoires de type C4

 La classification P4 d'un laboratoire signifie « pathogène de classe 4 » et le rend susceptible d'abriter des micro-organismes très pathogènes. Dans le monde, les laboratoires de ce type sont également nommés « BSL 4 », de l'anglais : biosafety level 4.

 

Principaux agents pathogènes de classe 4

Les principaux agents de classe 4 sont des virus générant :

 

Partout dans le monde entier,il y a eu des fuites d'agents infectueux,comme aux USA: le H5N1,d'Anthrax; au Royaume-Uni,de variole;en Europe: de Prion de vache folle.

Le SRAS-1,par exemple a fui de laboratoires 6 fois:
Le SRAS-CoV-1, qui s’est propagé aux humains en 2003 et est étroitement lié au virus plus récent.

SRAS-1:Une fois a Singapour,une fois a Taiwan d'un laboratoire C4,donc du plus haut niveau de sécurité, et jusqu'a 4 fois de l'Institut de recherche de Pékin.

Inexorablement ,on avance vers le jour que nous allons dire (selon Simon Wain-Hobson,Virologue): Ça c'était "made in laboratory".

AU 21 ième siècle,les humains fabriquent leurs propres virus.On les collectionne,on les cultive en grand nombre,on les recombine,on les modifie.

En Chine a Wuhan,Oui, ils ont le génome viral le plus proche du SRAS-CoV-2, et il s’appelle RaTG13(mais ils possède plusieurs autres génomes viraux(OGM) 6 ou 8 qui ne sont pas rendu publique ). Cela a sa propre histoire intéressante car elle est liée à ces cas chez certains mineurs du sud de la Chine. Le WIV était l’un des laboratoires qui a suivi ces cas mystérieux. Ils ont recueilli de nombreux virus dans cette mine où les mineurs avaient été écoeurés par la maladie semblable au SRAS, et le parent le plus proche était de cette mine.Au 7 octobre 2021, il y avait eu 236 580 675 cas confirmés d'infection par le SRAS-CoV-2 (Covid-19)dans la pandémie en cours. Le nombre total de décès attribués au virus est de 4 829 816, et sa continu avec le variant Delta.

 

 Quant au virus H1N1, apparu au Mexique, il est hautement contagieux et a infecté environ un cinquième de la population mondiale durant la pandémie de 2009-2010, mais il n'est guère plus mortel qu'une grippe ordinaire. Il avait fait quelque 18.000 morts dans le monde, selon l'OMS.

 Nous avons tous ces programmes de chasse au virus répandus partout, en particulier dans les pays en développement. Ils valent des centaines de millions de dollars. Et il n’y a pas que de nombreux groupes de scientifiques qui tirent tous de cet argent. Il y a une découragement pour eux de plaider pour une enquête sur les origines, car cela pourrait changer la perception de leur travail comme salvateur, comme prévention d’une pandémie, vers un travail qui pourrait en fait entraîner une pandémie et des vies perdues.

REF.:

mardi 7 septembre 2021

Covid19:Derniers jours de Bernard Lachance : de l'eau salée pour soigner l'ex-chanteur

 

Covid19:Derniers jours de Bernard Lachance : de l'eau salée pour soigner l'ex-chanteur

 

Avant sa mort, l’artiste s’était soumis à plusieurs traitements naturels pour se « détoxifier » de sa trithérapie. Sa famille croit que ces traitements alternatifs ont donné à Bernard Lachance, séropositif, de faux espoirs, et que ses mentors conspirationnistes l’ont influencé dans son rejet de la médecine conventionnelle.

Signé par Brigitte Noël et Emmanuel Marchand

Bernard Lachance disait ne pas croire à la mort.

Dans une vidéo enregistrée sur son téléphone onze jours avant son décès, le chanteur de 46 ans se confie à son ami, un dénommé Hugues Holleville.

J’ai des problèmes de digestion, le corps ne garde rien, j’ai vomi une pomme. Sur l’écran, Bernard Lachance est squelettique, les yeux fiévreux et la mine terreuse. Il implore son ami de l’aider. On doit se parler, mon Hugues, Bernard est en train de mourir. Oh non, la mort, elle n’existe pas. Reviens-moi Hugues, il faut que tu me sauves ma vie.

L’ex-conjoint de Bernard Lachance, qui habitait toujours avec ce dernier, mais qui ne partageait pas ses idées complotistes et qui a demandé de ne pas être identifié par peur de représailles, explique que Hugues Holleville était plus qu’un ami : basé à Paris, il est un ancien médecin et offrait des conseils de santé à Bernard.

En réponse à la détresse de Bernard Lachance, Hugues Holleville lui recommande une consommation quotidienne de deux à trois litres d’eau salée, avec l’assurance que ce protocole va rétablir son système digestif en quelques jours. Mais Bernard Lachance ne s’est jamais rétabli : il est plutôt décédé moins de deux semaines plus tard.

Dans un document obtenu par Enquête, Hugues Holleville prétend qu’une préparation d’eau salée, qu’il appelle le plasma marin, peut servir à traiter toutes les guérisons immunitaires y compris les tumeurs [...] les insuffisances organiques (respiratoires, rénales, hépatiques, etc.) et même les troubles psychiatriques, y compris l'autisme.

Le Collège des médecins n’a pas voulu commenter ce cas spécifique, mais souligne que ce genre de traitement n’a pas de bases scientifiques. Les problèmes de santé énumérés sont très complexes et les patients doivent agir avec une grande prudence à l’endroit des traitements qui leur sont proposés, écrit la porte-parole Leslie Labranche. Le Collège invite les patients à se méfier des traitements miracles et surtout à se questionner sur la formation et les compétences d’un individu avant d’avoir recours à ses traitements.

Sur son site web, où il dit viser l’autonomie santé par l’approche vibratoire du vivant, Hugues Holleville offre des formations payantes ainsi que des forfaits de soins et de coaching pouvant coûter plusieurs centaines d’euros. Il prétend entre autres que les virus n’existent pas et qu’il faut devenir magnétique pour mieux gérer sa vie dans la matrice.

Souvenir d'une rencontre entre Bernard Lachance et Hugues Holleville.Photo : Bernard Lachance

En réponse aux questions d’Enquête, Hugues Holleville affirme que Bernard Lachance était un ami et non un patient, et qu’il ne lui avait pas prodigué de soins rémunérés. Il a attendu trois mois et d'avoir perdu énormément de poids avant de me contacter, environ une semaine avant la fin, je ne lui ai pas prodigué de soins, seulement des conseils relevant du bon sens, en constatant son état avancé de dénutrition.

Il ajoute que Bernard Lachance n'aurait jamais consenti à une hospitalisation, quel que soit mon avis.

L’ex-médecin, qui signe ses courriels Docteur Holleville, dit avoir été volontairement radié du Conseil de l’ordre des médecins de France, en 2019 : J'ai renoncé à la "licence de tuer" en toute légalité de cette médecine officielle, soutenue par les Big Pharma.

Un porte-parole du Conseil national de l’Ordre des médecins nous confirme que M. Holleville a bel et bien demandé sa désinscription, et que ce dernier n’a désormais plus le droit de se prévaloir de son titre de docteur ni de prendre en charge des patients. Son activité semble bien constituer un exercice illégal de la médecine, explique le porte-parole, précisant que ce type d’infraction est passible de deux ans d’emprisonnement et d'une amende allant jusqu’à 30 000 euros.

Image : Bernard Lachance tient un micro et chante.
Photo: Bernard Lachance a performé au Centre Bell à Montréal.  Crédit: Famille Bernard Lachance/André Tardif

Soif de gloire

Bernard Lachance était un homme exubérant qui adorait chanter et divertir, selon sa famille.

C'était une personne intense, dans tous les sens du terme, quelqu'un qui aimait rire, qui était drôle, se remémore sa sœur aînée, Lise Lachance. Il aimait foncer, puis aller au bout de ses projets.

Sa sœur cadette, Marie-Claude Lachance, décrit un « gars de famille ». Il nous avait pris en photo avec une pancarte qui disait "C'est ma fête!", se souvient-elle. Puis après, il nous arrivait avec un calendrier de l'année avec nos faces sur la date de nos fêtes pour qu'on pense à appeler tout le monde.

Mais le chanteur aura passé toute sa vie à pourchasser des rêves inatteignables. Il n’était pas capable de commencer en bas de l’échelle, il visait le haut de l’échelle, raconte Marie-Claude.

Bernard Lachance réalise son rêve en 2009, celui de chanter à l'émission « The Oprah Winfrey Show » aux États-Unis.Photo : Facebook/Bernard Lachance

C’est le haut de l’échelle qu’il a atteint en 2009, quand ses efforts et sa voix lui ont valu une prestation devant un public international à l’émission d’Oprah Winfrey. Ce succès avait été de courte durée, et Bernard Lachance, qui n’a jamais réussi à faire carrière de sa musique, était tombé de haut.

Après sa carrière de chanteur, il a essayé d’être producteur, ça n’a pas marché, après il a essayé d’être animateur, ça n’a pas marché. Il a même appelé Ginette Reno, il voulait la produire.

Une citation de :Lise Lachance

Le diagnostic de séropositivité, il y a une douzaine d’années, a été comme un coup de massue, selon la famille. Bouleversé par les événements, Bernard avait cherché à se stabiliser en se rabattant sur l’élevage de chiens, une entreprise avec laquelle il avait eu énormément de succès. Pourtant, ce destin ne semblait pas le satisfaire : On ne comprend pas pourquoi il n’était pas heureux dans cette vie-là, confie Marie-Claude.

C’est avec les complots que Bernard aurait choisi de nourrir son mal de vivre. Un moment donné, je ne sais pas comment, il a vu une histoire de complot de génocide d'homosexuels, de sida et toute la patente, et il a sauté là-dedans à deux pieds, dit Marie-Claude. Il a fait des recherches, et dans sa tête, c'était vrai, c'était la vérité!

Marie-Claude Lachance.Photo : Radio-Canada / Brigitte Noël

Bernard Lachance s’est mis à nier l’existence d’un lien entre le VIH et le sida, et par conséquent, à douter de son propre diagnostic. En juillet 2017, il a décidé d’abandonner sa trithérapie, ce protocole pharmaceutique qui augmente considérablement l'espérance de vie des personnes séropositives.

Pendant la pandémie de COVID-19, Bernard Lachance s’est mis à partager publiquement ses théories erronées.

Les croyances conspirationnistes qui prétendent que le coronavirus est une fausse pandémie orchestrée pour enrichir Big Pharma s'arrimaient parfaitement à sa position sur le sida. Du jour au lendemain, Bernard Lachance était populaire : il parcourait le circuit des chaînes YouTube complotistes et négationnistes, et était applaudi sur scène lors de manifestations contre les mesures sanitaires.

Il a été influenceur. Avant qu'il soit décédé, je voyais le conspirationniste. Quand il est décédé, j'ai vu la victime.

Une citation de :Lise Lachance, sœur de Bernard
Image : Bernard Lachance, Ghis Lanctôt et Amélie Paul regardent la caméra.
Photo: Bernard Lachance accompagné de l'ex-médecin Guylaine Lanctôt et de la youtubeuse Amélie Paul.  Crédit: Bernard Lachance

Une radicalisation graduelle

Ça a commencé tranquillement, tout ça, raconte Marie-Claude Lachance. Elle explique que Bernard avait commencé à s’intéresser aux enjeux de santé liés à la consommation du lait et du sucre, développant une méfiance qui l’a mené vers les théories du complot. Après ça, c’était les vaccins et les chemtrails. Il a dit à mes enfants : "Regardez les avions, ils sont en train de nous empoisonner!"

C’est environ à cette époque, en 2017, que Bernard Lachance a découvert la Québécoise Guylaine Lanctôt – anciennement Ghislaine Lanctôt – médecin déchue qui avait fait les manchettes en 2009 à cause de son opposition au vaccin H1N1. En 2008, elle a été incarcérée pendant deux mois pour avoir refusé de payer ses impôts, un geste qui s’inscrit dans la mouvance de citoyenne souveraine, une philosophie anti-gouvernement qui encourage ses adeptes à se soustraire du système financier et de faire fi des lois.

Guylaine Lanctôt, ou Diesse Ghis, comme l’appellent ses adeptes, est très connue dans les cercles conspirationnistes québécois. Elle prétend entre autres que le VIH a été créé en laboratoire. Est-ce qu’il y en a encore qui croient que le sida est contagieux? demande-t-elle dans une vidéo filmée en 2014. C’est la plus grande imposture du siècle, le plus grand crime contre l’humanité après les vaccins.

Ghis Lanctôt.Photo : Amélie Paul

Bernard Lachance à partagé cette vidéo sur son profil Facebook le 27 janvier 2021.

Enquête a pu consulter les courriels de Bernard Lachance, qui révèlent une première mention d’une vidéo de Guylaine Lanctôt en mai 2017, soit quelques mois avant que l’homme séropositif ne cesse sa trithérapie. Puis ils ont multiplié les contacts.

Mais Guis (sic), je suis confus maintenant. Je croyais que l’escroquerie du SIDA était de faux test, pas un virus créé, lui écrivait Bernard Lachance le 7 septembre 2017, en réponse à un document que Lanctôt lui avait envoyé.

Si je comprends l’article, la maladie a été créée et donc est là?, lui demande-t-il, en élaborant sur une conspiration qui prétend que le VIH lui aurait été injecté par l’entremise d’un vaccin contre l’hépatite B. Effectivement je me suis fait avoir… mais j’ai besoin de la médication?!

Guylaine Lanctôt lui répond en citant son livre, un controversé tome intitulé La Mafia Médicale. Le Sida n’est pas une maladie, mais un syndrome (signes et symptômes) que l’on rencontre dans de nombreuses maladies. Tu as toutes les informations en main.

Son ex-conjoint nous confirme qu’au fil des années, Bernard a assisté à divers ateliers offerts par Guylaine Lanctôt, des conférences moyennant plusieurs centaines de dollars. C’est d’ailleurs lors de ces réunions qu’il se serait lié d’amitié avec Hugues Holleville.

Si les proches de Bernard Lachance se préoccupent maintenant de la relation qu’il entretenait avec Guylaine Lanctôt, c’est qu’ils croient que cette dernière est une des influences qui a fait basculer sa vie. C’est également une des dernières personnes avec qui il a parlé de son vivant.

La soirée avant sa mort, Bernard Lachance a passé 24 minutes au téléphone avec Guylaine Lanctôt. L’ex-conjoint était présent lors de cette conversation, et raconte que l’ex-médecin aurait conseillé à Bernard d’appeler un de ses contacts, une ancienne infirmière, qui est venue chez lui pour lui administrer un soluté par voie intraveineuse.

Malgré cette intervention, Bernard Lachance est décédé moins de 12 heures plus tard.

Image : Portrait du Dr Michel Martel.
Photo: Le Dr Michel Martel a tenté de convaincre son ami mal en point, Bernard Lachance, d'aller se faire soigner à l'hôpital.  Crédit: Radio-Canada / Brigitte Lachance

« J'ai essayé de le convaincre d'aller à l'hôpital »

Le médecin Michel Martel, ami de longue date de Bernard Lachance, était allé lui rendre visite environ une semaine avant son décès. Je l'ai trouvé cachectique, c'est-à-dire très très maigre. Lorsqu'il marchait du salon à la cuisine, on voyait qu'il était affaibli, sa démarche n'était pas super stable. Bernard lui a confié souffrir de diarrhée chronique et Michel Martel estime qu’il avait perdu environ 60 livres.

Il dit avoir conclu que Bernard était rendu au stade du sida, mais que ce dernier ne voulait rien entendre. J'ai essayé de le convaincre d'aller à l'hôpital, dit-il. Je lui ai fait comprendre – mais il le savait – qu'il était vraiment très malade et qu'il ne pouvait pas rester comme ça à attendre à la maison. Il disait qu'il faisait des traitements naturels, des poudres avec électrolytes et tout ça.

Dr Michel Martel, tout comme l’ex-conjoint de Bernard, a respecté la volonté qu’avait ce dernier de ne pas aller à l’hôpital. Il se désole cependant du manque de vigilance des gens à qui Bernard avait confié sa santé.

Il dit avoir tenté de convaincre Bernard que le protocole d’eau salé d’Hugues Holleville était inefficace. Il m'a dit : "Non, ce n’est pas vrai, tu as tort. Hugues m'a dit que j'étais pour guérir", raconte Michel Martel. Moi, j'appelle ça un charlatan pur et simple. Je trouve qu'il n'avait pas la compétence pour juger de l'état de cette personne-là et lui donner des traitements, alors que cette personne avait besoin de soins beaucoup plus avancés que ce qu'il pouvait donner.

C’est à Guylaine Lanctôt que Michel Martel réserve ses paroles les plus sévères. [Bernard] était mourant de façon évidente, affirme-t-il. Elle l'a très mal conseillé, et elle était médecin, donc si elle n'a pas vu ça malgré sa formation, je ne comprends pas.

Les courriels consultés démontrent que Guylaine Lanctôt avait approché d’autres personnes pour les soins de Bernard. Dans un courriel envoyé le 30 avril, elle le met en contact avec une amie en Europe, qui se serait guérie de plusieurs cancers. Son mari est médecin recyclé, maintenant en médecine de Hamer, écrit-elle, une référence à la Biologie totale ou Médecine nouvelle germanique, pratique controversée qui prétend qu’il est possible de se guérir par la pensée.

Michel Martel souligne qu’en conseillant un soluté à Bernard, Guylaine Lanctôt aurait potentiellement enfreint la loi : la prescription d’un tel produit est un acte médical réservé à ceux qui détiennent les certifications requises.

Une porte-parole du Collège des médecins n’a pas voulu commenter ce cas spécifique, mais confirme les propos de Michel Martel. Une personne qui n’est pas un médecin et qui recommande à une autre personne la pose d’un soluté peut s’exposer à faire l’objet d’une enquête par le Collège pour exercice illégal de la médecine, rapporte Leslie Labranche.

D’après nos vérifications, la femme venue administrer le soluté n’aurait pas non plus eu le droit de poser ce geste : elle n'est pas inscrite à l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, ni à l'Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires.

Selon Leslie Labranche, ce genre d’action pourrait également mener à des sanctions. Une personne qui administre un soluté, alors qu’elle n’est pas autorisée ou n’ayant pas la compétence pour le faire, peut aussi s’exposer à une telle enquête (utiliser une technique dont les traitements sont invasifs/utiliser une technique dont les traitements présentent des risques de préjudice).

Ni Mme Lanctôt ni l’ex-infirmière n'ont donné suite à nos appels. Selon nos informations, des enquêteurs de la Sûreté du Québec ont souhaité les rencontrer pour obtenir leur version des faits.

Michel Martel ne croit pas que ce soit ce soluté qui ait causé la mort de Bernard Lachance. Mais il se désole qu’aucun des intervenants sur qui Bernard comptait ne semble lui avoir conseillé d’aller à l’hôpital. Un enfant de 12 ans qui l’aurait vu lui aurait dit d'aller à l'hôpital, n’importe qui pouvait le voir.

Le médecin jette le plus gros du blâme sur Bernard Lachance lui-même. C'était sa décision quelque part aussi, il a décidé d'écouter ces gens-là.

Image : Amélie assise devant Bernard Lachance.
Photo: Amélie Paul interviewe Bernard Lachance.  Crédit: Amélie Paul

Des milliers de dollars en produits naturels

Si Bernard Lachance avait choisi de se détoxifier à l’aide de différents régimes naturels, c’est que son réseau conspirationniste ainsi que les sources qu’il consultait l’avaient amené à croire qu’il s’agissait d’un mal nécessaire pour se purger de sa trithérapie, qu’il avait pourtant cessée il y a près de quatre ans.

Son ex-conjoint nous a expliqué que Bernard avait dépensé des milliers de dollars sur des produits naturels, dont des laxatifs et des suppléments diététiques qui lui avaient été recommandés. Dans ses dernières semaines, il se nourrissait presque exclusivement de ces produits, convaincu qu’ils l’aideraient à se purifier.

Ce qui est pathétique dans cette histoire-là, c'est que Bernard a toujours dit qu'il ne voulait pas enrichir les compagnies pharmaceutiques, dit Marie-Claude Lachance. Mais il s'est reviré vers les produits naturels, et ces produits coûtent une fortune, il en avait pour des milliers de dollars.

Amélie Paul reçoit Ghis Lanctôt.Photo : Amélie Paul

Selon la famille, une grande partie de ces suppléments lui auraient été recommandés par Amélie Paul, une chanteuse et youtubeuse qui est devenue très populaire pour ses prises de position contre les mesures sanitaires de la COVID. Elle anime d’ailleurs une série de vidéos avec Guylaine Lanctôt, des capsules qui décortiquent les croyances de Diesse Ghis.

Bien qu’Amélie Paul se dise naturopathe, son nom n'apparaît dans aucun des bottins des associations professionnelles liées à ce milieu.

Enquête a pu consulter les messages textes et audio échangés entre Amélie Paul et Bernard Lachance, qui démontrent une très grande complicité. La youtubeuse lui confie notamment que, pendant la pandémie, elle a fait plus d’argent en quatre mois que son salaire total de l’année précédente, grâce aux dons obtenus sur des plateformes de sociofinancement et la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE, l’aide financière liée à la COVID) qu’elle dit avoir récoltée.

My God, je ne devrais pas te dire ça, ça laisse des traces, dit-elle dans un message vocal où elle se vante d’avoir exploité la faille jusqu’à la fin. Là, je te dis les vrais chiffres, mais moi j’ai un bon comptable assez borderline, faque il va m’arranger de quoi, parce que ce n’est pas déclaré, moi, c’est des dons.

Au-delà de cette amitié, Amélie Paul offrait aussi des conseils de santé à Bernard Lachance : elle lui conseillait des suppléments et des aliments, et lui donnait son avis sur ses symptômes.

Langue blanche = détox! lui écrivait-elle le 20 avril. Cesse de t’inquiéter. Tout est parfait. Ton corps ne va pas se laisser mourir, il va te le dire quand ça sera le temps de manger plus.

Selon l’ex-conjoint, Amélie Paul lui avait également conseillé d’acheter pour plusieurs milliers de dollars des suppléments naturels, dont plusieurs produits de la marque Immunotec qui se vendent pour au-delà de 100 $ la boîte sur le site de l’entreprise. Sur place, notre équipe a constaté la présence d’une panoplie de sachets et de bouteilles de ces produits, ainsi qu’une foule d’autres vitamines et poudres.

Nous avons également confirmé qu’Amélie Paul est représentante de vente pour Immunotec. La youtubeuse n’a pas donné suite à nos questions, qui cherchaient à savoir si elle avait tiré profit des produits achetés par Bernard Lachance, entre autres, mais selon le modèle d'affaires décrit sur le site de la compagnie, les vendeurs touchent une commission.

Amélie Paul figure sur le site d'Immunotec.Photo : Immunotec

Immunotec n’a pas non plus répondu à nos questions concernant les ventes d’Amélie Paul, pour des raisons de confidentialité. Ils précisent cependant que la compagnie n’offre aucun conseil médical et que leurs consultants ne sont pas des employés. Ces propriétaires indépendants sont formés pour s’en tenir aux recommandations approuvées par Santé Canada, écrit un porte-parole.

Le 24 avril, un peu plus de deux semaines avant le décès de Bernard Lachance et alors que ce dernier peinait à manger, Amélie Paul lui conseille de la chloro et de l'aloès à mixer avec un laxatif. Entk tu fais tout un nettoyage de ton ancienne vie.

Le 30 avril, quand Bernard Lachance lui annonce qu’il ne pèse que 114 livres, Amélie Paul lui répond avec un message audio enjoué. 114?? Putain, t’es plus maigre que moi!

Le Collège des médecins n’a pas voulu commenter ce cas spécifique, mais se dit préoccupé et souligne qu’au Québec, un naturopathe ne peut ni déterminer un plan de traitement ni prescrire des traitements pour un problème de santé, car ces actes sont des activités réservées en vertu des lois professionnelles.

Après le décès de Bernard Lachance, Amélie Paul s’est brièvement retirée des réseaux sociaux, affirmant avoir besoin de vivre son deuil. J’ai subi beaucoup de haine et d’intimidation sur Facebook comme quoi j’avais du sang sur les mains, que j’étais une meurtrière et que c’est de ma faute si Bernard est décédé, a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Dans une vidéo en direct diffusée le 27 mai, elle affirme avoir reçu des demandes de journalistes auxquelles elle ne compte pas répondre.

Étant pas capable de m’expliquer clairement, je sens que je me ferais démolir, dit-elle. Vous voulez dire que c’est ma faute que Bernard ne prenait pas ses pilules? Ça faisait quatre ans qu’il ne les prenait plus, et il était assez grand pour décider par lui-même. Donc, le bon dieu en personne aurait dit à Bernard de prendre ses pilules il ne les aurait pas pris, ok?

Image : Bernard Lachance derrière un pilulier.
Photo: Bernard Lachance a publié une vidéo dans laquelle il explique pourquoi il laisse sa trithérapie.  Crédit: YouTube/Bernard Lachance

« Si Bernard avait pris son traitement, il serait encore ici »

À la suite du décès de Bernard Lachance, les réseaux complotistes ont fait circuler une rumeur prétendant que le chanteur avait été assassiné par Big Pharma à cause de sa prise de position.

Ghis Lanctôt a fait écho à ces propos conspirationnistes lors d’une vidéo filmée le 27 mai avec Jean-Jacques Crèvecoeur, célèbre militant anti-vaccin qui s’est déjà vanté d’avoir convaincu des hommes séropositifs de cesser leur trithérapie.

Je l’ai connu il y a quelques années, il m’avait découverte par une vidéo et il s’est adressé à moi, et donc je l’ai suivi, pas suivi comme tel, je l’ai vu évoluer dans cette décision de dire, d’exposer l’imposture du VIH égal sida, explique Guylaine Lanctôt de Bernard Lachance. Au début il était tellement en colère, je lui ai dit : "Tu ne peux pas faire ça comme ça, tu vas te faire tuer"

Elle ajoute que sa mort n’est pas étonnante, et que Bernard connaissait les risques. On va dire que c’est suspect, la manière dont il est mort, dit Jean-Jacques Crèvecoeur. Oui oui, répond Guylaine Lanctôt. Il était en grande forme et en trois mois il a dégringolé à toute vitesse.

Sa famille croit que ce sont plutôt ses croyances conspirationnistes qui auront eu raison de lui, en le convainquant de cesser sa trithérapie, de boycotter l’hôpital et de faire confiance à des traitements alternatifs.

Lise Lachance, soeur de Bernard.Photo : Radio-Canada / Brigitte Noël

Il a fait des purges pour se nettoyer, puis il s'est mis à se déshydrater, au point de n’avoir, il n'avait que la peau et les os à la fin, se désole Lise Lachance. Il y a demandé, il a crié à l'aide à ces gens qui l'aidaient et de cette gang-là personne ne lui a dit d’aller à l'hôpital, évidemment.

Le Dr Réjean Thomas juge que les soins reçus par Bernard Lachance avant son décès sont totalement inacceptables : Est-ce que ces gens-là croient tellement à leurs traitements? Ils l'ont vu mourir, ils l'ont vu dépérir, et de continuer, de purger des gens et de faire boire de l'eau salée et des choses comme ça. C'est ce qui est difficile à croire, à comprendre pour nous, c'est pourquoi il continuait, il devait voir que ça n'allait pas bien.

Il souligne que l'espérance de vie d'une personne VIH est aujourd’hui presque la même qu'une personne non-VIH, grâce à la trithérapie : Si Bernard avait pris son traitement, il serait encore ici.

Image : Bernard Lachance assis sur un divan.
Photo: Bernard Lachance artiste.  Crédit: Famille Bernard Lachance

Un double deuil

Pour les proches de Bernard Lachance, le deuil de l’ancien Bernard a commencé il y a des années. Tout le monde s'était éloigné de lui, toute la famille, tous ses amis proches, se désole Marie-Claude Lachance. Vivre avec un conspirationniste comme ça, c'est insoutenable.

Michel Martel avoue qu’il avait lui aussi dû cesser de voir son ami, qui parlait incessamment de ce prétendu complot du sida. Pour lui, ce n'était pas juste une croyance, c'était son mode de vie, c'était devenu sa motivation de vie, dit-il. Je m'ennuyais de mon ami Bernard que j'avais connu avant, avec qui on allait manger, qui prenait un verre, qui était drôle, qui avait un sens d'autodérision, un sens de l'humour, qui était intelligent dans ses propos.

Marie-Claude Lachance est convaincue que Bernard est tombé sous le sort des mauvaises personnes. Il se nourrissait de fausses informations, j'ai la certitude que Bernard s'est fait manipuler, explique-t-elle. Il a voulu répandre la bonne nouvelle, il voulait sauver les gais du gros complot VIH-sida.

L’idée que son frère aurait convaincu d’autres personnes séropositives de cesser leur trithérapie bouleverse Lise Lachance. Bernard, c'est un gars très charismatique, dit-elle. Et quand il croit à quelque chose, il est très convaincant.

Le Dr Réjean Thomas a suivi un certain temps Bernard Lachance à sa clinique médicale.Photo : Radio-Canada / Emmanuel Marchand

L’influence de Bernard sur la communauté séropositive est bien réelle, confirme le Dr Réjean Thomas. Les vidéos publiées sur la chaîne YouTube du chanteur cumulent des centaines de milliers de visionnements et, selon le médecin, elles auraient convaincu plusieurs personnes ici et en France de cesser leur trithérapie.

Cependant, il croit que la mort du chanteur sera tout aussi influente : Le lendemain de son décès, plusieurs personnes ont téléphoné pour nous dire qu'ils avaient arrêté la trithérapie et qu'ils allaient la reprendre, dit-il.

Le coroner Pierre Bélisle confirme que la mort de Bernard Lachance fait l'objet d’une enquête du coroner, mais que les conclusions ne sont pas attendues avant plusieurs mois.

 

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jeudi 29 juillet 2021

Android : Google a installé une app de pistage à l’insu des utilisateurs

 

 

Android : Google a installé une app de pistage à l’insu des utilisateurs

Google a installé une application de pistage contre le Covid-19 sur le smartphone des utilisateurs Android résidents dans le Massachusetts (Etats-Unis). Le géant de Mountain View admet avoir intégré cette app de contact tracing sans la permission explicite des usagers. Sans surprise, les utilisateurs concernés sont furieux. Pour se défendre, Google assure que le pistage n'était pas activé sans l'accord des internautes.


Comme la plupart des états américains, le Massachusetts a lancé une application de suivi afin d'endiguer contre la propagation du coronavirus. Intitulée “Exposure Notifications Settings Feature”, cette application prévient les usagers s'ils croisent une personne ayant contracté le Covid-19, à la manière de TousAntiCovid en France.

Sur la page dédiée à l'application sur le Play Store, de nombreux résidents du Massachusetts se plaignent que l'application de pistage ait été installée par défaut sur leur smartphone Android. “L'application été installée sur le téléphone de ma fille sans son consentement et sans aucune alerte” affirme une utilisatrice.

Sur le même sujet : Android 12 vous laissera refuser le pistage publicitaire des applications comme sur iPhone

Google admet avoir installé l'application de pistage à l'insu des utilisateurs

“Je n'ai aucune idée de comment c'est arrivée sur mon smartphone” surenchérit un internaute. “L'app a été installée sur mon téléphone pendant la nuit sans me prévenir” abonde un témoignage. De nombreux usagers expliquent avoir rapidement effacé l'app de leur terminal après la découverte de l'intrusion de Google.

Contacté par nos confrères d'Android Police, Google admet avoir installé l'application de contact tracing sans demander l'avis des utilisateurs du Massachusetts. “Nous avons travaillé avec le Massachusetts Department of Public Health pour permettre aux utilisateurs d'activer le système de notifications d'exposition directement à partir des paramètres de leur téléphone Android. Cette fonctionnalité est intégrée aux paramètres de l'appareil et est automatiquement distribuée via le Google Play Store, de sorte que les utilisateurs n'ont pas à télécharger une application distincte” explique Google dans un communiqué.

Le groupe californien précise cependant que le pistage n'était pas activé par défaut. “Les notifications d'exposition COVID-19 ne sont activées que si un utilisateur les active de manière proactive. Les utilisateurs décident d'activer cette fonctionnalité et de partager des informations via le système afin d'avertir les autres d'une éventuelle exposition au Covid-19” tempère l'éditeur américain. Que pensez-vous de la justification de Google ? On attend votre avis dans les commentaires.

Source : Android Police

vendredi 14 mai 2021

Y a-t-il un lien établi entre le vaccin ARN messager et certains types de cancer ? COVID19 et cancers : recherches croisées sur les vaccins à ARN

 Y a-t-il un lien établi entre le vaccin ARN messager et certains types de cancer ? COVID19 et cancers : recherches croisées sur les vaccins à ARN

 

Oui, le lien est qu'on a commencé à développer des médicaments et vaccins à ARN messager contre le cancer, et qu'on a appliqué ces recherches à la Covid-19.

C'est notamment ce qu'a fait BioNTech

:

La société a mis au point une thérapie humaine à base d'ARNm pour administration intraveineuse afin d'amener l'immunothérapie anticancéreuse individualisée à base d'ARNm à des essais cliniques. Elle a établi son propre processus de fabrication. ( Wikipédia

)

plus de détails : COVID19 et cancers : recherches croisées sur les vaccins à ARN

 COVID19 et cancers : recherches croisées sur les vaccins à ARN

Les vaccins à ARN qui semblent porter tous les espoirs d’une potentielle fin de crise sanitaire constituent un saut technologique et médical important, que la communauté scientifique prépare depuis longtemps, notamment contre les cancers.

A-R-N-m : quatre lettres cristallisent depuis quelques semaines les espoirs de millions de personnes à travers le monde. Plusieurs vaccins basés sur l’injection de ces Acides RiboNucléiques Messagers ont en effet été développés et leurs premiers résultats dépassent, pour l’instant, les espoirs que chercheurs et médecins avaient osé formuler. Si ces vaccins à ARNm sont une nouveauté pour le grand public, aucun n’ayant jamais obtenu d’autorisation de mise sur le marché, l’approche est à l’étude depuis plusieurs années dans les laboratoires de recherche. Très concrètement, l’équipe dirigée par Ugur Sahin, cofondateur de l’entreprise allemande BioNTetch qui a mis au point l’un des vaccins candidats, fait partie des pionniers qui travaillent depuis plus de 10 ans sur des stratégies de vaccination par ARN pour lutter contre… les cancers !

De l’ARN à la mobilisation du système immunitaire

Les ARNm sont des molécules qui constituent, pour toutes les cellules, les plans de fabrication des protéines. Le principe d’une vaccination basée sur l’injection d’ARNm est relativement simple : les ARNm injectés sont pris en charge pas les cellules de l’organisme, qui l’utilisent pour produire la ou les protéine(s) correspondante(s). Puis, comme elles le font avec toutes les protéines qu’elles produisent, les cellules en exposent à leur surface des échantillons représentatifs, pour que les cellules immunitaires en maraude puissent les contrôler. Dans le cas de la vaccination contre le SARS-Cov2, les ARNm injectés dans le vaccin codent notamment pour une partie de la protéine S1, présente à la surface de l’enveloppe virale. Ainsi, lorsque le contrôle a lieu, les cellules immunitaires qui reconnaissent les échantillons comme étant issus d’un agent étranger, mettent en place un dispositif de défense complet pour éliminer tout ce qui y ressemble, dans l’instant mais aussi à l’avenir, grâce aux grandes capacités de mémoire de notre système immunitaire. C’est le principe de toute vaccination préventive : exposer à notre système immunitaire un échantillon représentatif de l’agent pathogène pour qu’il développe, par anticipation, tout l’arsenal défensif qui sera un jour mobilisé si le pathogène se présente.

Pour activer le système immunitaire, l’ARNm a un autre avantage : la simple présence de ces molécules dans notre organisme est un signal d’alerte. Lorsque certaines cellules immunitaires captent une présence anormale d’ARN, des mécanismes inflammatoires sont déclenchés. Ils contribuent à établir un contexte favorable à la réponse immunitaire et sont indispensables dans une démarche de vaccination. Dans les vaccins « classiques », ce rôle est joué par les adjuvants, qui sont donc rendus inutiles dans les vaccins à ARNm.

L’approche vaccinale contre les cancers

Quand il s'agit des cancers, l’approche n’est plus préventive ; elle vise à être curative : on ne prépare pas le système immunitaire à être efficace contre de futures et éventuelles cellules cancéreuses, mais on cherche à faire en sorte de rétablir et focaliser son action quand un cancer s’est développé. Au-delà de cette différence temporelle, le principe est le même : faire en sorte d’exposer aux cellules immunitaires des échantillons représentatifs des cellules cancéreuses, dans un contexte inflammatoire adapté. Dès lors, l’une des grandes questions est de savoir quel(s) échantillon(s) présenter. En effet, il faut s’assurer que ce ciblage ne puisse pas monter le système immunitaire contre des cellules saines qui exprimeraient, elles aussi, la protéine codée par les ARNm vaccinaux ! Pour trouver des cibles spécifiques aux cellules cancéreuses, la piste que suivent majoritairement les chercheurs repose sur l’exploration du patrimoine génétique des tumeurs : certaines des mutations génétiques présentes dans les cellules cancéreuses se répercutent directement sur la nature des protéines produites par ces cellules. En désignant ces protéines mutées au système immunitaire, ce que les immunologistes appellent des « néo-antigènes », le ciblage de la tumeur est, théoriquement, assuré.

Aujourd’hui, cette stratégie fait déjà l’objet d’essais cliniques, à des stades encore précoces, notamment dans le cadre de cancers du sein triple négatifs et de mélanomes. Les néo-antigènes ciblés dans chaque cas sont multiples. Les vaccins actuellement testés sont ainsi constitués d’un cocktail d’ARNm, encapsulés dans des vésicules de lipides, destinées à protéger les fragiles ARNm et à faciliter leur intégration dans les cellules.

Enfin, certains travaux visent à optimiser encore la stimulation immunitaire en ciblant spécifiquement l’activation des cellules dendritiques des patients, dont on sait qu’elles jouent un rôle central dans l’orchestration des réponses immunitaires : lorsqu’elles sont « infectées » par l’ARN vaccinal, ciblant les néo-antigènes tumoraux, les cellules dendritiques réagissent comme si elles faisaient face à une infection virale et répondent en conséquence. Les premiers résultats cliniques, très préliminaires, donc, semblent indiquer une bonne efficacité de l’approche.

Face aux cancers, bien d’autres facteurs entrent en ligne de compte pour espérer obtenir une efficacité thérapeutique. En particulier, on sait que les tumeurs opposent de nombreux freins au système immunitaire pour se prémunir de son action. Les immunothérapies basées sur les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (les anti-PD1, anti-PD-L1 et anti CTLA-4) pourraient donc, évidemment, à terme, être associées aux éventuelles stratégies vaccinales. Elles sont d’ailleurs déjà intégrées aux essais de vaccination en cours contre les cancers.

De façon générale, ces approches basées sur l’activation très précise du système immunitaire ouvrent des perspectives inédites en termes de personnalisation des traitements, la synthèse d’ARNm spécifiques en laboratoire étant relativement simple en tant que telle et donc réaliste dans le cadre d’une prise en charge. Evidemment, ces développements doivent être accompagnés d’une grande vigilance quant à la toxicité éventuelle (mais a priori faible) des ARN, des molécules qui n’ont encore jamais été utilisées comme médicament. Les essais cliniques mis en œuvre actuellement, à très grande échelle, devraient apporter certaines réponses précises à ces questions. On peut aussi espérer que ces essais permettront de générer des informations massives sur la nature de la réponse immunitaire induite par ce nouveau type de vaccination. Une connaissance importante pour, peut-être, identifier les limites ou les opportunités de cette approche dans un contexte de vaccination anti-cancéreuse.


 Comme la chercheure:

Marie-Claude Bourgeois-Daigneault(pense appliquer un vaccin a base de virus d'ici 3 a 5 ans, au Québec !)

Titre:Professeure sous octroi adjointe
Adresse:Centre de recherche du CHUM et Institut du cancer de Montréal.

Département de microbiologie, infectiologie et immunologie

 

Sujets de recherche

Notre équipe de recherche étudie l’utilisation des virus oncolytiques comme traitement immunothérapeutique du cancer.

Plus spécifiquement, notre programme de recherche se divise en 3 principales facettes:

  • l’utilisation des virus oncolytiques comme plateformes de vaccination anti-tumorale personnalisée
  • le développement de stratégies de vaccination anti-tumorale hétérologue bactérie oncolytique-virus oncolytique
  • l’étude de l’importance de l’immunoprotéasome pour l’activité immunothérapeutique des virus oncolytiques.
  •   On pense que c'est un aspect important des réponses durables observées chez certains patients et le domaine évolue rapidement vers l'immunothérapie. Comme moyen supplémentaire pour engager le système immunitaire, nous avons conçu un virus, le virus de la stomatite vésiculaire (VSV), pour coder l'interféron-γ cytokine pro-inflammatoire. Nous avons utilisé l'adénocarcinome mammaire 4T1 ainsi que d'autres modèles de tumeurs murines pour caractériser les réponses immunitaires chez les animaux porteurs de tumeurs générées par le traitement avec nos virus. Le virus codant pour l'interféron γ a démontré une plus grande activation des cellules dendritiques et a entraîné une sécrétion plus profonde de cytokines pro-inflammatoires par rapport au virus parental. D'un point de vue thérapeutique, le virus de l'interféron-γ a ralenti la croissance tumorale, minimisé les tumeurs pulmonaires et prolongé la survie dans plusieurs modèles de tumeurs murines. L'efficacité améliorée a été perdue chez les animaux immunodéprimés; par conséquent, le mécanisme semble être médié par les lymphocytes T. Pris ensemble, ces résultats démontrent la capacité des virus oncolytiques à agir en tant que stimulateurs immunitaires pour stimuler l'immunité antitumorale ainsi que leur potentiel pour une thérapie génique ciblée.

R.D.

Sources :
Sahin, U. et al; An RNA vaccine drives immunity in checkpoint-inhibitor-treated melanoma; Nature; 29 juillet 2020
Sahin, U. et al; Personalized RNA mutanome vaccines mobilize poly-specific therapeutic immunity against cancer; Nature; 5 juillet 2017
Kranz, L.M. et al; Systemic RNA delivery to dendritic cells exploits antiviral defence for cancer immunotherapy; Nature; 1er juin 2016
Schmidt, M. et al; T-cell responses induced by an individualized neoantigen specific immune therapy in post (neo)adjuvant patients with triple negative breast cancer; Annals of oncology; supplement de septembre 2020; presentation au congrès de l’ESMO

 

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