Poème: Tu peux être en train de guérir et avancer en même temps :
Tu n’as pas besoin d’attendre d’aller « parfaitement bien » pour continuer ta route.
Tu n’as pas besoin d’être totalement réparé·e pour mériter d’aimer, de créer, de rêver, de bâtir quelque chose de nouveau.
Tu peux guérir en marchant. Tu peux pleurer un jour et bâtir le lendemain. Tu peux douter et progresser. Tu peux être en reconstruction sans être figée.
Trop souvent, on te fait croire qu’il faut guérir d’abord, puis vivre.
Comme s’il fallait cocher une liste invisible de blessures cicatrisées avant de se remettre à avancer. Comme si la guérison était une destination claire, propre, finale. Mais en réalité, la vie ne t’attend pas. Elle se vit au milieu du chaos, au milieu du désordre, au milieu des émotions qui montent et descendent. Elle se vit pendant la guérison. Pas seulement après.
Il y a des jours où tu iras mieux, et d’autres où tu retomberas. C’est normal.
Tu peux te reconstruire en posant pierre après pierre, même si certaines sont encore bancales. Tu peux prendre des décisions en tremblant. Tu peux continuer à faire de ton mieux, même avec des cœurs encore sensibles, même avec des pensées encore floues. Parce que guérir, ce n’est pas cesser d’avancer — c’est apprendre à avancer autrement.
Et ce chemin, tu le fais déjà.
Chaque fois que tu choisis de te lever malgré la fatigue.
Chaque fois que tu réponds avec douceur à ton propre chaos.
Chaque fois que tu poses des limites, que tu te dis « non », ou que tu t’offres un petit « oui » timide mais nécessaire.
Chaque fois que tu fais un pas — petit, bancal, maladroit — c’est déjà de la guérison.
Ne laisse personne te dire que tu n’es pas « prêt·e ».
Tu l’es peut-être pas pour tout. Mais tu l’es pour maintenant.
Pour ce moment. Pour cette respiration. Pour cette avancée, même infime.
Tu n’as pas à être « entièrement guéri·e » pour créer du beau.
Tu n’as pas à avoir tout compris pour apporter quelque chose au monde.
Tu n’as pas à avoir toutes les réponses pour être une lumière dans la vie de quelqu’un, ou dans la tienne.
Tu as juste à être là. Présent·e. Ouvert·e. En chemin.
Et oui, il y aura encore des jours de rechute, de doute, de vide.
Mais même dans ces jours-là, tu avances.
Tu apprends à te porter. À t’écouter. À respecter ton propre rythme.
Alors ne t’arrête pas parce que tu n’es pas encore « à 100 % ».
Personne ne l’est, tout le temps.
Tu es déjà en train d’évoluer. Tu es déjà en train de transformer la douleur.
Pas en force brutale, mais en sagesse, en conscience, en mouvement.
Tu peux être en train de guérir et avancer en même temps.
Ce n’est pas l’un ou l’autre.
C’est les deux.
Et c’est plus que suffisant.
REF.: Pensées volantes , Fb.