Rechercher sur ce blogue

Aucun message portant le libellé secret. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé secret. Afficher tous les messages

jeudi 19 janvier 2017

Les communications en vol de passagers espionnées par des services secrets



Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, ont été visées par un programme des services de sécurité américains et britanniques d'interception des communications des passagers à bord des avions commerciaux, selon des révélations publiées mercredi par Le Monde à partir des archives révélées par l'ancien consultant américain Edward Snowden.
«L'usage des téléphones portables avec connexion Internet en plein ciel a donné lieu à la création de programmes spécifiques à la NSA (Agence nationale de sécurité, américaine) comme au GCHQ» (Government Communications Headquarters, l'agence de surveillance britannique), écrit le journal, qui précise qu'il a pu travailler sur l'intégralité des archives Snowden grâce à un partenariat exclusif avec le site d'information «The Intercept».
Le journal cite le GCHQ, selon lequel 27 compagnies ont permis dès 2012 à leurs passagers d'utiliser un téléphone portable ou sont sur le point de le faire, parmi lesquelles British Airways, Hongkong Airways, Aeroflot, Etihad, Emirates, Singapore Airlines, Turkish Airlines, Cathay Pacific ou encore Lufthansa.
Il ajoute qu'Air France, qui a effectué un test d'utilisation de téléphone portable en plein ciel en 2007, est «un tel symbole de la surveillance des communications en avion que les services britanniques utilisent un croquis pleine page de l'un de ses avions pour illustrer le fonctionnement de l'interception en vol».
La compagnie a fermement démenti ces informations, indiquant dans une réaction à l'AFP que «les communications vocales ne sont pas possibles depuis ses vols». «Air France dénonce les affirmations erronées publiées dans un article du journal Le Monde le 7 décembre 2016 concernant des appels passés à bord de ses vols», ajoute-t-elle. Elle précise que le test effectué en 2007 n'a «pas été concluant» et le projet «définitivement abandonné».
Le Monde affirme qu'un document de la NSA assure que 100000 personnes ont utilisé leur téléphone portable en vol en 2009, et que les interceptions ne portent pas uniquement sur les appels vocaux, mais sur tout type de communication transitant par le téléphone (SMS, courrier électronique, navigation internet...).
Lufthansa s'est pour sa part refusée à tout commentaire.
Selon le journal, les documents internes des deux agences font état de résultats de ce programme «impressionnants», la collecte des données se faisant «quasiment en temps réels». Ils ont été baptisés «Pie voleuse» et «Pigeon voyageur».
Il explique que «pour espionner un téléphone, il suffit qu'il soit à une altitude de croisière de 10.000 pieds. Le signal transitant par satellite, la technique d'interception se fait par des stations secrètes d'antennes au sol».
«Le seul fait que le téléphone soit allumé suffit à le localiser, l'interception peut alors être croisée avec le registre des listes de passagers et les numéros des avions, pour mettre un nom sur l'utilisateur du smartphone», poursuit-il.
Le fonctionnement d'un téléphone peut être perturbé, selon lui, de sorte que son utilisateur est contraint de le redémarrer avec ses codes d'accès, ce qui permet aux services britanniques d'intercepter ses identifiants.
Source.:

vendredi 7 juin 2013

La caisse secrète de la SQ , le 4242 ?

Vol, fraude et abus de confiance à la SQ - Un ex-haut gradé de la SQ accusé et libéré
 
Photo Agence QMI / Archives

Vol, fraude et abus de confiance à la SQ

Un ex-haut gradé de la SQ accusé et libéré

MONTRÉAL – Denis Despelteau, un ex-haut gradé de la Sûreté du Québec accusé d'avoir touché frauduleusement des centaines de milliers de dollars provenant du Fonds de dépenses secrètes de la police provinciale, a pu recouvrer sa liberté provisoire à la suite de sa comparution, mardi, au palais de justice de Montréal.
Arrêté lundi, l'ancien inspecteur chef est inculpé de vol aux dépens du gouvernement et de la SQ, de fraude, d'abus de confiance et de fabrication de faux document.
Selon nos informations, d'autres développements seraient d'ailleurs à prévoir bientôt dans l'enquête ministérielle menée depuis plus de quatre mois dans cette affaire.
Devenu consultant en relations de travail pour la SQ après sa retraite, ses services auraient été rémunérés en cachette avec l'argent du Fonds de dépenses secrètes de la SQ, qui est strictement réservé aux enquêtes, entre 2011 et 2012.
Le résident de Sainte-Julie a notamment touché 200 000 $ comme négociateur patronal au renouvellement de la convention collective de la SQ, en 2011. Toutefois, sa faillite en 2007, alors qu'il devait plus de 200 000 $ en impôt au fisc, et ses démêlés actuels avec Revenu Québec - qui lui réclame plus de 160 000 $ - ne lui permettaient pas d'obtenir de contrat public avec la SQ.

Privé de son passeport

Visiblement mal à l'aise dans la boîte des accusés, l'ancien policier a été invité à se tenir debout à deux reprises par la juge Nathalie Fafard avant de s'exécuter.
L'homme de 61 ans s'est vu imposer une série de conditions à respecter par la juge, après que la Couronne a accepté qu'il soit remis en liberté jusqu'à l'issue des procédures judiciaires.
Il a notamment dû remettre son passeport et s'engager à ne pas quitter le pays jusqu'à nouvel ordre.
De plus, il lui sera interdit d'entrer en contact avec l'ex-directeur général de la SQ, Richard Deschesnes, de même qu'avec trois anciens adjoints de ce dernier, soit Steven Chabot, Jean Audette et Régis Falardeau.
M. Deschesnes - qui a été remplacé en octobre, avant la fin de son contrat, par Mario Laprise à la tête de la police provinciale - a été suspendu par la SQ en décembre, tout comme M. Audette, lorsque le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a ordonné la tenue d'une enquête criminelle dans cette affaire.
Steven Chabot, qui fut le grand patron des enquêtes à la SQ avant de prendre sa retraite, est aussi visé par l'enquête, relativement à une prime de départ qu'on le soupçonne provenir de ce fonds.




Cette caisse secrète de la SQ — communément appelée le «4242» en raison du numéro du formulaire utilisé par les enquêteurs qui font la demande à leurs supérieurs pour autoriser ces dépenses — sert exclusivement à financer des enquêtes policières, notamment sur le crime organisé, et à payer des délateurs, agents d'infiltration et indicateurs de police.