AU-DELA DU CONFIDENTIEL: On vieillit quand on est trop rationnel, parce que la rationalité ferme les portes de l'imagination
Celui de la pudeur, de la mesure, de la démesure comme de l’infraction peut être, il y a le temps qui s’enfuit jusqu’au vertige, l’urgence d’aimer et d’être aimé,le refus des compromis et du qu’en dira-t-on pour laisser la place au temps de choisir à sa place !
Repousser les limites, attendre que les situations se dénouent d’elles-mêmes si elles y parviennent, choisir d’ignorer les oppositions et les tumultes, refuser de se limiter à une seule alternative, ne rien dire jusqu’au bout et n’offrir aucune prise…
On vieillit quand on abandonne sa vie entre les mains des autres, quand on n'a plus envie d'apprendre, quand on croit qu'on ne tombe amoureux qu'à vingt ans. On vieillit quand on est trop rationnel, parce que la rationalité ferme les portes de l'imagination, coupe les ailes et désactive les rêves. On est vieux quand on perd l'envie de s'émerveiller....
Dieu que la charge est lourde, mais, entre nous, je ne vois pas comment « Il » pourrait, du haut de sa hauteur, me soulager pour avancer avec force pour que je puisse attaquer la falaise à l’air frais ?
L’esprit vif, quant à lui, embarrassé de ce satané passé vaincu et de l’ennui ainsi placardé, s’en fout royalement et annonce une décadence irréversible avant qu’une lassitude vienne l’encombrer ou le fasse mourir à petit feu…
REF.: Savall d’Arvo
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