Alors que TikTok
continue son ascension fulgurante, YouTube semble déterminée à ne pas
se faire marcher sur les pieds : la plateforme est en train de
développer Shorts, un concurrent à l'application chinoise.
Difficile de rivaliser avec un tel mastodonte, mais YouTube compte plus d'une corde à son arc. Selon The Information,
la filiale de Google souhaite exploiter les morceaux sous licence de
YouTube Music, que ses utilisateurs pourront utiliser dans de courtes
vidéos similaires à celles proposées sur TikTok. Ces vidéos devraient
apparaître sur un feed dédié dans l'application YouTube.
This is
potentailly big.... And, bonus: YouTube chief Susan Wojcicki and I
talked about TikTok in a podcast episode that will air later this month.
We've got an item coming soon confirming this news, along with a few of
her comments on YouTube & short-form video >>> https://t.co/0Pqm6JqVUz
D'après le journaliste spécialisé Dylan Byers, la P.-D.G. de YouTube
Susan Wojcicki devrait prochainement dévoiler davantage d'informations
sur Shorts.
Avec la liste d’agresseurs
allégués qui s’allonge tous les jours sur les réseaux sociaux, il y a de
fortes chances que l’un d’entre eux vous soit familier. Un ami, un
parent, un collègue, un ex-partenaire… Des sexologues et
psychothérapeutes nous expliquent comment gérer cette situation pour le
moins troublante.
La victime d’abord
Quelle
que soit la nature de votre relation ou des actes qui sont reprochés à
votre proche, la personne envers laquelle vous devriez avoir le plus
d’empathie est toujours la présumée victime, selon les experts avec qui HuffPost Québec a discuté.
«Longtemps,
les victimes sont restées dans le silence parce qu’elles avaient peur
de ne pas être crues. Elles parlent enfin et ça prend du courage.
Montrez-leur que vous les croyez, que vous les entendez. Quand tu
invalides une victime, c’est comme si tu invalidais le viol. Ne soyez
pas sur la défensive et n’allez pas tout de suite tenter de “sauver“ la
réputation votre ami [potentiellement, NDLR] agresseur», avertit Véronique Jodoin, sexologue et psychothérapeute.
«C’est ben plate, mais le mouvement sert à faire peur, à faire réfléchir les agresseurs qui n’ont jamais eu de conséquences.»
- Véronique Jodoin, sexologue psychothérapeute
C’est
normal d’être abasourdi, déboussolé, déçu, voire choqué envers un
proche dénoncé. Un temps de recul est nécessaire. Mettez-vous dans la
peau de la présumée victime, et tentez de mettre de côté votre
favoritisme envers votre ami. Puis évaluez ce qui en ressort. «Chacun a
le droit de réagir à sa manière envers l’agresseur [allégué, NDLR], que
ce soit drastique ou non», rappelle Mme Jodoin.
«Il ne m’a jamais fait ça, donc ça ne se peut pas»
Quand
on aime quelqu’un s’installe involontairement (ou injustement) un biais
envers lui. Célébrités, tatoueurs et autres musiciens dénoncés ont
d’ailleurs joui d’un contre-mouvement, jugé toxique par les spécialistes
interviewées par le HuffPost Québec, composé d’amis et de fans qui les défendaient.
«Ce
n’est pas parce que tu n’as rien fait à une personne que tout le monde
est épargné. [Le tueur en série] Ted Bundy a, par exemple, tué des
dizaines de femmes, mais n’a jamais fait de mal à sa femme et ses
enfants», illustre Véronique Jodoin.
Et
évidemment les agresseurs n’ont pas tous l’apparence et le comportement
des vilains dans les bandes dessinées. Ils peuvent avoir «l’air» doux
comme un agneau, mais sont plus harcelants dans certains contextes ou
peuvent avoir commis une ou des fautes à un moment ou à un autre.
Un peu de compassion
Durant
la vague de dénonciations, certains couperont les ponts complètement
avec les agresseurs allégués, d’autres décideront de les accompagner
afin de changer un possible comportement inadéquat. Le plus important,
selon la sexologue psychothérapeute Caroline Messier-Bellemare, est de ne pas tomber trop vite dans le blâme, la critique et les attaques.
«Le
blâme est rarement la meilleure solution, car il tend à enliser les
victimes dans un état émotionnel déchirant, incluant la rage, de
l’impuissance et une tristesse inouïe. Mais il induit aussi un sentiment
de honte chez les agresseurs, qui vont souvent avoir tendance à devenir
défensifs et nier, ce qu’on veut éviter à tout prix».
Sinon,
ne vous sentez pas coupable si vous démontrez un brin de bienveillance
ou de pitié à l’égard d’un proche pointé du doigt. «Le but du mouvement,
c’est de conscientiser, de faire réfléchir. Vous avez tout à fait le
droit de dire à un ami accusé que vous n’approuvez pas son comportement,
mais que vous l’aimez quand même. Rappelez-lui que c’est un bon moment
pour réfléchir. Aidez-le à cheminer […] Sans jamais oublier la victime»,
explique Véronique Jodoin.
Vous
pouvez également profiter de cette ouverture à la discussion pour lui
rappeler certains comportements inappropriés dans le passé, comme telle
fois au bar… Ou lui demander plus de spécifications sur son intimité ou
sur sa manière d’aborder ses partenaires. «La communication est le seul
outil dont on dispose pour faire évoluer les mentalités. Pour comprendre
et faire comprendre», rappelle la sociologue et féministe Chiara
Piazzesi, spécialiste des relations de couple.
Le pardon, c’est possible?
Le
processus ne sera pas facile, mais, oui, le pardon est envisageable
dans certaines situations. Par exemple, si une personne entame une
thérapie, reconnaît ses torts, présente ses excuses, se mobilise pour
s’améliorer, vous pourriez être davantage prédisposé à lui accorder
votre pardon.
«Pardonner,
ça ne veut pas dire excuser, précise la sexologue Véronique Jodoin. Tu
peux reconnaître que ce que l’autre a fait n’était vraiment pas correct,
mais tu peux te libérer d’émotions négatives entretenues envers lui. Ça
peut soulager. Mais, encore une fois, c’est un processus personnel. On
n’est vraiment pas obligé de pardonner.»
Vous avez besoin d’aide? Voici quelques ressources :
L’APARTÉ (Ressources contre le harcèlement et les violences en milieu culturel) aparte@juripop.org - 450-396-9449 ou 1833 LAPARTE
La CNESST en matière de harcèlement psychologique/sexuel/physique: 1-844-838-0808
L’IVAC (Indemnisation des victimes d’actes criminels), en matière d’agression sexuelle et physique
CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels): 1-866 LE CAVAC / 1-866-532-2822