Discours de Pauline Marois:
Un attentat fait un mort
MONTRÉAL – La victoire de Pauline Marois et du Parti québécois a été assombrie par un attentat mortel, tard mardi soir, au Métropolis de Montréal.Au même moment où la première ministre élue prononçait son discours devant une foule en liesse, le tireur a approché l'entrée des artistes située à l'arrière du Métropolis. Le suspect, un homme de 62 ans, a ouvert le feu à l'extérieur du bâtiment, tuant une personne et en blessant une autre.
La personne décédée, âgée de 45 ans, était un employé de la compagnie Solotech qui agissait comme technicien en éclairage lors du rassemblement péquiste au Métropolis. La victime se trouvait aux abords de l'édifice lorsqu'il a été touché.
« Son décès a été constaté sur place », a indiqué un porte-parole d'Urgences-santé vers 1 h, mercredi. L'autre victime, un homme dont l'âge n'a pas été précisé, serait aussi une employée de Solotech. Il a été touché par un projectile d'arme à feu, mais ses blessures étaient mineures et sa vie n'était pas en danger. Souffrant d'un violent choc nerveux, un troisième homme, dans la trentaine, a dû être transporté à l'hôpital.
Selon le SPVM, le suspect aurait d'abord tenté d'accéder à la scène par une porte qui était barrée. Il se serait ensuite dirigé vers l’entrée des artistes, à l’arrière, par laquelle il serait entré et aurait été intercepté par les techniciens.
Des témoins rencontrés sur place ont affirmé que l'homme aurait lancé un cocktail Molotov contre la porte de l'entrée. Les policiers ont d'ailleurs confirmé qu'un accélérant avait été utilisé.
Le véhicule du suspect fouillé
Un véhicule utilitaire sport de marque GMC Yukon, qui appartiendrait au tireur, a fait l'objet d'une fouille par les policiers tôt mercredi matin. Les images captées par l'hélicoptère TVA Nouvelles laissaient croire qu'un bidon de carburant a été retrouvé dans la voiture. Le suspect aurait pu utiliser cette substance comme accélérant afin de démarrer l'incendie à l'arrière du Métropolis.
Quelques résidences du secteur ont également été évacuées, par crainte d'une explosion ne soit déclenchée.
Pauline Marois visée?
Un technicien qui se trouvait «à 30 pieds de l'incident» a livré son témoignage sur Facebook. Selon lui, les deux victimes « semblent avoir tenté de toutes leurs forces d'empêcher [le suspect] d'entrer dans la salle ». Ce serait vraisemblablement à ce moment qu'ils auraient été atteints par des projectiles.
Le suspect, un homme de 62 ans, bedonnant vêtu de bleu et portant une cagoule, a rapidement été arrêté par le SPVM. «Il est présentement rencontré par les enquêteurs», a indiqué le SPVM. Pendant qu'il était escorté par les policiers, il a scandé, en français, «Les anglophones se réveillent!»
Le suspect était vraisemblablement en possession d'un puissant fusil d'assaut de type Kalachnikov. Plus d'une arme a été saisie par les policiers, selon M. Lafrenière.
Les militants péquistes ont quitté dans le calme la salle de spectacle située sur la rue Sainte-Catherine, dorénavant considérée comme une scène de crime.
Une vigile a rapidement été organisée au Métropolis pour la soirée de jeudi, «en soutien aux victimes, aux familles des victimes, et à tout un peuple qui a besoin de paix», selon les organisateurs. Celle-ci débutera à 20h.
*Et L'homme qui a tué une personne en plus d'en blesser une autre mardi soir durant le discours de victoire de Pauline Marois et qui aurait tenté de mettre le feu au Métropolis est un homme de 62 ans de Mont-Tremblant du nom de Richard Henry Bain, qui est propriétaire d'une pourvoirie située à La Conception.Avant de monter à bord d'une auto-patrouille, il a déclaré «les Anglais se réveillent» à au moins deux reprises.
Étant donné qu'il se peut que le suspect ait voulu s'en prendre à Pauline Marois, c'est la Sûreté du Québec qui dirige l'enquête sur cet attentat. Les enquêteurs sont cependant épaulés par leurs collègues des crimes majeurs de la police de Montréal qui se pencheront plus précisément sur le meurtre et la tentative de meurtre.
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