QUÉBEC - Malgré l'adoption d'une politique gouvernementale de soutien à
domicile en 2003, neuf ans plus tard, les services aux aînés en perte
d'autonomie se sont dégradés.
Le Protecteur du citoyen du Québec a publié vendredi un rapport
dévastateur documentant le non-respect de la Politique de soutien à
domicile du ministère de la Santé.
On fait état notamment de nombreux aînés placés sur des listes
d'attente, faute de services, des heures de services hebdomadaires
largement en deçà des besoins et de budget détourné par des centres de
santé et de services sociaux.
«Les aspects les plus problématiques sont l'insuffisance des heures de
services allouées en fonction des besoins et les délais à recevoir les
services», écrit la protectrice, Raymonde Saint-Germain.
Elle signale que son enquête, menée à la suite d'une augmentation
significative des plaintes, met en lumière l'incapacité de certaines
instances locales et régionales d'appliquer la politique adoptée en
2003.
Elle reproche au ministère de la Santé de ne pas fournir les ressources requises au respect de la politique.
«Faute de moyens, les instances locales ont dû développer des pratiques
qui privent les usagers des services nécessaires pour répondre à leurs
besoins, reportant ainsi le fardeau sur les aidants naturels», indique
Mme Saint-Germain.
La protectrice déplore aussi que les violations répétées de la politique
de soutien à domicile contribuent à une utilisation inappropriée des
places en milieu hospitalier ou en CHSLD.
SAINTE-THÉRÈSE – Les 15 services de police de la Rive-Nord ont émis
un total de 1190 constats de vitesse et de 272 constats pour d'autres
infractions lors de leur première opération radar spéciale de nuit,
qu'ils ont conjointement organisée du 27 février au 9 mars dernier.
Les policiers des districts de Montréal, Laval, Laurentides et
Lanaudière ont mené 138 opérations sur l'ensemble du réseau routier de
leur territoire respectif durant ces nuits.
Les services de police ont donc dressé un bilan positif de ces
opérations. «Le but de cette opération spéciale était de sensibiliser la
population au fait que de nombreux décès surviennent sur les routes
pendant la nuit à chaque année», a expliqué Sylvain Théorêt, le
porte-parole du Service de police de
Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion.
Martin Charron, sergent et porte-parole à la Régie de police Thérèse-De
Blainville, avait quant à lui expliqué avant l'opération que les
automobilistes ont souvent le sentiment qu'ils sont seuls sur la route
la nuit et qu'il n'y a pas de surveillance policière. Le niveau d'alcool
plus élevé dans le sang et la fatigue sont aussi des facteurs de
risques d'accident qui sont à leur niveau le plus élevé la nuit.
Le regroupement policier a prévu mener d'autres opérations spéciales
dans les mois à venir. Les services de police participants sont ceux de
Blainville, Deux-Montagnes, Laval, Mascouche, Mirabel, Montréal,
Mont-Tremblant, Repentigny, Sainte-Adèle, Saint-Eustache, Saint-Jérôme,
l'Assomption-Saint-Sulpice,
Terrebonne/Ste-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion, Thérèse-de-Blainville
et la Sûreté du Québec.
Dans le but de sensibiliser les femmes à
l'importance de passer une mammographie, Ginette Langevin, qui vient de
subir l'ablation de son sein gauche, a publié avec beaucoup de courage
une photo de sa chirurgie, sur internet, cinq jours après l'opération.
Quand il faut chercher un signe de cancer de la grosseur d 'un cristaux de neige dans une photo et qu'ont peut pas zoomer et que la technologie est déficiente et archaïque,c'est ça que sa donne !
MONTRÉAL – Après avoir passé à la loupe (a la quoi ???? j'ai peur moué la la ,la )plus de 22 040 mammographies
réalisées dans des cliniques de la province de 2008 à 2010, le Collège
des médecins du Québec a constaté que sur le lot, 109 cancers du sein
n'ont pas été détectés.
Le Collège a remis mardi son rapport d'enquête concernant la relecture de plus de 22 040 mammographies.
«Il est important de savoir que les patientes [victimes de ces erreurs
de lecture] ont été référées et prises en charge au fur et à mesure que
les résultats étaient connus en cours d'enquête», a rassuré le Dr
Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins.
Cette enquête «sans précédent» visait à vérifier la qualité de la
lecture des films des mammographies réalisées dans les cliniques de
radiologie de Fabreville, Jean-Talon-Bélanger et Domus Medica, de 2008 à
2010. C'est dans ces établissements que travaillait le radiologiste
dans la mire de l'enquête, le Dr Raymond Bergeron. Ce dernier ne
pratique plus aujourd'hui et deux des cliniques ont été vendues, tandis
que l'autre a fermé ses portes.
Selon les résultats de l'enquête, 96 des 109 cas de faux diagnostics
sont attribuables au Dr Bergeron. Les autres cas seraient attribuables à
d'autres médecins qui pratiquaient dans ces cliniques.
Des cas troublants
Selon Louise Charbonneau, enquêteuse pour le Collège des médecins dans
ce dossier, on ne compte aucun décès parmi ces 109 femmes victimes d'une
mauvaise lecture. Toutefois, la situation est loin d'être rose pour
celles qui ont reçu un diagnostic erroné.
TVA Nouvelles rapportait récemment le cas d'une des femmes faisant
partie des victimes. Après avoir effectué une première visite chez le Dr
Bergeron en raison d'une petite bosse, le médecin lui a assuré que ce
n'était rien et l'a retournée chez elle. Cinq mois plus tard, un
deuxième avis lui indiquait toutefois le contraire. Elle a dû se faire
opérer, mais le cancer s'est tout de même propagé jusqu'au cerveau. Elle
envisage aujourd'hui d'entamer une poursuite contre le Dr Bergeron.
Malgré les résultats de son enquête, le Collège des médecins refuse de
parler d'un rapport «dévastateur» pour l'ensemble des cliniques privées
québécoises, soulignant du même souffle que les problèmes qu'il a permis
de révéler se rattachent presque en totalité à un seul radiologiste.
Des recommandations
Le Collège émet tout de même plusieurs recommandations afin d'éviter
qu'une telle situation ne se reproduise.
Parmi celles-ci, on retrouve l'établissement d'un lien formel entre les
centres de dépistages, les centres de référence et les cliniques privées
de mammographie pour notamment faire le suivi de performance des
centres de dépistage et des radiologistes qui y exercent.
On suggère également de nommer quatre radiologistes experts pour assurer
un suivi continu de l'interprétation des mammographies pour l'ensemble
du Québec.
Un cas isolé
En réaction aux résultats obtenus par le Collège des médecins,
l'Association des radiologistes du Québec tient à se faire rassurante :
le Dr Bergeron reste un «cas isolé».
Selon son président, le Dr Frederic Desjardins, le médecin qui faisait
l'objet d'une enquête, âgé de 77 ans, avait tendance à s'isoler
professionnellement.
Il souligne d'ailleurs que lorsqu'«on regarde les chiffres, on a de très
bons taux de détection (au Québec). On se compare très favorablement
aux autres programmes dans le reste du Canada et de l'Europe», a-t-il
souligné.
Le Dr Desjardins se montre favorable aux recommandations émises par le Collège des médecins.
Fort du succès de son ouvrage
précédent, Poing à la ligne, le journaliste et chroniqueur Normand
Lester analyse sans pitié l’actualité dans Contrepoing, un nouveau
recueil de 150 chroniques colorées et percutantes qui reflètent son
point de vue.
Normand Lester se demande, au lendemain
des élections fédérales, si les Québécois sont « aussi stupides que le
pense le Canada anglais », par exemple, et constate le déclin «
inexorable » du Québec au Canada. Les titres de ses chroniques sont
révélateurs : « La justice est aveugle et les jurés le sont souvent
aussi », « Nommons l’inspecteur Clouseau pour surveiller les services
secrets canadiens », « Les commissions scolaires, ‘’quossa donne’’? ».
Au fil des pages, il dévoile que le
Canada a mené une guerre secrète en Irak aux côtés des Américains, qu’un
drone israélien va bientôt être basé au Lac-Saint-Jean et que le
Northern Command du Pentagone a pris en main la défense du Canada sans
que nous soyons consultés. Il parle aussi des « araignées » de la
planète Mars et de l’écoute illégale à laquelle Tony Accurso a été
soumis.
Chroniques appréciées
« Je publie trois fois par semaine des
chroniques sur Yahoo Québec. Et puis, elles ont un certain succès.
Régulièrement, je suis parmi les plus « cliqués » du site Yahoo Québec
et certaines de mes chroniques ont été recommandées par plus de 1 000
personnes. Michel brûlé, mon éditeur, m’a dit que ça l’intéressait de
publier mes chroniques. Je les réunis pour la deuxième année et je mets
aussi des textes que j’ai publiés ailleurs, à la fin. Ça fait un livre
de plus de 300 pages chaque année et il se vend très bien. Cette année,
les grandes surfaces ont commandé 5 000 exemplaires du livre avant même
qu’il soit mis en vente », explique Normand Lester en entrevue.
Son livre traite d’actualité, mais pas
de la manière dont on l’aborde habituellement dans les grands médias
d’information. « L’information de base est la même, mais je vois et
j’analyse les événements avec une perspective qui est la mienne, et
j’aborde aussi parfois des questions qui ne sont pas abordées par les
grands médias. Ce que j’aime, c’est d’essayer de mettre en perspective
historique les événements que je rapporte.»
Style provocateur
Normand Lester s’intéresse à une foule
de sujets, des dossiers noirs de l’église catholique à la vie sur Mars,
en passant par d’autres sujets qu’il découvre en surfant sur la toile et
qui ne sont pas couverts par l’actualité. « Le fait qu’on envisage de
faire voler des drones israéliens au Lac-Saint-Jean, j’ai trouvé ça
fascinant et je n’ai pas compris que ça n’ait pas fait beaucoup de bruit
dans l’actualité, quand l’information est sortie l’automne dernier»,
note-t-il.
Son style particulier provoque toutes
sortes de réactions. « J’essaie de ne pas être politiquement correct et
d’appeler les choses par leur nom et parfois, ça blesse
les gens. C’est curieux. Si on dit que
quelqu’un est un imbécile et qu’on essaie de le prouver, les gens disent
qu’on ne peut pas dire ça... Les gens sont tellement habitués d’avoir
un langage édulcoré, où on emploie des euphémismes et où on fait des
allusions. Moi, dans mes textes, c’est peut-être ce qui explique le
succès de mes chroniques – c’est que j’appelle les choses par leur nom. »
L’hypocrisie l’indigne
Normand Lester se choque, s’indigne, se
questionne. « Ce qui me fascine le plus en ce moment sur la scène
politique, c’est l’hypocrisie et la duplicité des gens qui sont en
autorité. Et là, je parle autant du big government, du big union et du
big business. Les grosses affaires, les gros gouvernements, les gros
syndicats, sont des gens qui ont de l’influence sur la société. Ce sont
des gens qui mentent continuellement. Je vois très peu de politiciens
qui exercent le pouvoir sans jamais mentir. Il y a tout un système où on
apprête les mensonges et on les présente au gens. Et ça, qu’est-ce que
vous voulez, le système de média standard ne fait pas face à ça. »