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samedi 13 avril 2024

La multiplicité des boîtes fixes: le langage:

 

La multiplicité des boîtes fixes: le langage:



L'Univers est plus grand que la plus immense des piscines. Plus grand que tous les océans réunis. Pour survivre dans cet Univers infini et hostile dont les repères sont flous et les lignes séparant les éléments, absentes, nos sens doivent entrer en jeu. Ceux-ci recueillent des informations brutes qui doivent être interprétées par le cerveau.


Pour organiser les concepts, la cognition humaine fonctionne par catégorisation. Elle découpe le monde en boîtes définies sur lesquelles elle pose des étiquettes.


 Ces boîtes - ces catégories - n'existent pas réellement. 

Elles sont des balises d'orientation virtuelles. 

En augmentant sa capacité à détecter consciemment des stimuli dans l'environnement, le cerveau a également développé une capacité à catégoriser, gagnant en efficacité et en précision. En effet, le nombre de catégories est infini. Il est donc possible d'en créer continuellement, multipliant les balises d'orientation. Car, dans la psyché humaine, une information ne peut traîner comme un électron libre dans le néant. Elle doit absolument être classée. Le langage verbal permet donc la création d'appuis communs visant ultimement l'orientation et l'ajustement des actions en cours. Les mots sont des stimuli sonores qui ne sont, en quelque sorte, que des prétextes pour activer des réseaux neuronaux, soit des balises d'orientation virtuelles, dans un monde flou. Ils ne sont pas à l'extérieur de l'imagination humaine.


Les mots, les concepts, les catégories ou d'autres produits conceptuels générés par l'esprit peuvent être comparés à des dessins faits au marqueur sur la vitre d'une fenêtre. En regardant à travers la fenêtre, nous pouvons voir directement ce qui se trouve à l'extérieur, mais il est aussi possible de voir les dessins sur la vitre. Ceux-ci sont artificiels. Comme des bouées sur la mer qui guident la navigation, ils donnent des points de repère à travers notre regard.


Nous concevons facilement que ces dessins et ce qui se trouve dehors sont deux choses bien différentes: la réalité concrète composée de particules, d'énergie et de mouvement, et les dessins figés sur la vitre.

Les gens qui partagent une même culture et une même langue ont beaucoup de symboles dessinés de la même manière sur leur fenêtre. C'est le propre d'une langue et d'une culture de faciliter une orientation commune. Il est intéressant de constater que la plupart des mots peuvent se traduire d'une langue à l'autre, mais il arrive qu'une expression n'ait pas d'équivalent dans une autre langue. Il existe des «trous» de traduction. Cela peut s'expliquer par le fait que la conscience des individus partageant une même culture par rapport à une chose est plus développée et soutenue que chez les membres d'une autre culture. Cela est aussi cohérent avec le fait que toute forme de tâche ou d'expertise spécialisée nécessite une conscience et un langage plus développés pour servir cette spécialisation. Il y a donc un lien direct entre la conscience et la précision du langage.


Lorsque deux personnes de culture différente se rencontrent, il est facile pour elles de traduire le mot «rapide», mais déterminer ce à quoi il fait concrètement référence pour chacune est un autre défi.

La traduction est une chose, le sens en est une autre. Cela transparaît lorsqu'une collaboration est nécessaire. La collaboration implique donc des référents suffisants et communs pour organiser les actions. Mais les mots et les concepts resteront toujours des dessins sur la vitre des fenêtres, et même si deux personnes proviennent d'une même culture, partagent une même langue, des valeurs et un système d'éducation similaires, elles n'auront jamais exactement les mêmes dessins sur leurs fenêtres, car chaque humain est également unique.


Au fur et à mesure que la connaissance et la conscience humaines prennent de l'expansion, un nouveau phénomène apparaît. Le contenu théorique devient progressivement la finalité. Les mots gagnent une nouvelle fonction. On peut les organiser en connaissances, qui ne sont pas des marchandises matérielles, mais qui sont pourtant considérées comme des richesses. Il y a en effet une valeur inhérente à un discours, à des idées, à une forme de contenu qui est principalement conceptuelle. C'est le discours de plus en plus idéologique, théorique ou argumentaire. Cette tendance s'est maintenue et développée au fil des siècles. L'accumulation de l'information crée implicitement l'illusion qu'elle est devenue une substance à conserver.


Nous sommes donc passés de l'utilisation de concepts qui se référaient concrètement à des actions, à de la matière, à des intentions et à des buts, à des concepts dont la valeur réside en eux-mêmes. Les connaissances sont devenues des ressources et un standard indépendants de la réalité tangible. La quantité de connaissances théoriques détenues par une personne est un standard social octroyant un certain pouvoir hiérarchique.


Il y a cependant un paradoxe : les mots sont l'outil de la connaissance, donc de la richesse interne, mais ils sont aussi l'arme de choix pour anéantir la valeur de cette connaissance. Les mots et les idées peuvent démolir d'autres mots et d'autres idées. Cette idée que l'on chérit et que l'on considère comme notre possession n'est pas à l'abri de la destruction si un autre individu possède les arguments pour l'invalider.


Comme nous pouvions nous y attendre, les mêmes règles s'appliquent à l'argent, une autre ressource extérieure à l'humain, l'une des plus anxiogènes, car sa valeur est objectivée par la hiérarchie des chiffres


RÉF.: extrait du Je suis un Chercheur d'or, par Guillaume Dulude.

Daniel est anxieux socialement ?

 Daniel est anxieux socialement ?

Daniel est anxieux socialement, ce qui inhibe une partie importante de la détection des informations proprioceptives (relatives aux sens) dont il a besoin pour nager.

Je dois donc neutraliser son anxiété au maximum, au moins à court terme. Plusieurs éléments doivent être mis en place.

En voici quelques-uns dont j'ai tenu compte dans ma stratégie auprès de lui:

• Rapidement, notre relation doit être assez forte pour neutraliser une partie de son anxiété sociale. Pour ce faire, je dois, par exemple, prendre soin de le regarder comme l'homme qu'il veut être, et non comme il se perçoit. Il doit lui-même se voir beau dans mes yeux, plutôt que de dépendre de mon approbation.

Une personne qui éprouve beaucoup d'anxiété sociale se juge et s'autoanalyse continuellement.


Pour donner un accès efficace à un maximum d'énergie et au mouvement, je dois être assez sévère avec Daniel.


Je prends soin de réduire au minimum les expressions verbales ou non verbales qui seront interprétées comme de la gentillesse ou comme une volonté de diminuer ses émotions négatives.


L'énergie qui était auparavant consacrée à l'autoanalyse sera maintenant disponible et redirigée dans les circuits corticaux, focalisés sur l'atteinte d'objectifs.

Pour orienter cette nouvelle énergie accessible, je dois lui donner des tâches et des consignes précises à exécuter. La précision et la faisabilité dans l'instant présent: voilà les clés pour diriger l'énergie émotionnelle et cognitive.


Il est important que les consignes concernent des actions mentales ou physiques, et qu'il sache quels sont les effets recherchés.  S'il est capable d'adopter le comportement approprié, son cerveau générera de la dopamine, un neurotransmetteur important dans l'apprentissage, qui donne l'énergie nécessaire pour répéter le comportement.

Plus sa vitesse augmentera, plus sa conscience kinesthésique fera de même, laquelle est une forme d'énergie qui sera investie dans encore plus de vitesse, créant ainsi un effet d'autoentraînement qui aura tendance à augmenter de lui-même.


C'est sa récompense pour avoir écouté, pour avoir fait face à lui-même, et surtout pour avoir accepté d'apprendre et d'accéder à son potentiel. Cette transformation de sa condition est le couronnement de l'accès à son identité. Il n'y a rien de plus beau dans cette humble et difficile vie terrestre que de voir un humain accéder à une partie de lui-même dont il a toujours rêvé.


La communication, c'est vaste ! C'est comme s'attaquer à l'humain au complet! Je pense que si tu veux vraiment aller plus loin dans ce domaine, il te faudra sortir des sentiers battus ou des carcans classiques. Écarte-toi de ce qu'on appelle la "communication". Fais les choses différemment, pars du microscopique et ensuite va au plus large. Et non l'inverse.

Sinon, tu te feras piéger comme tout le monde, tu resteras bloqué dans les mêmes pièges et tu ne verras rien de plus. Tu n'auras rien de plus à dire. Toutefois, si tu pars du plus petit, du plus humble, du plus pré-cis, tu pourras voir et nommer les choses de façon différente, te positionner. Montrer les choses comme tu les vois, toi.»



RÉF.: extrait du Je suis un Chercheur d'or, par Guillaume Dulude.

LA CONSCIENCE, L'ÉNERGIE ET LA COMMUNICATION

 

LA CONSCIENCE, L'ÉNERGIE ET LA COMMUNICATION


La conscience


La conscience est un concept qui peut être perçu, compris et étudié sous plusieurs angles. Elle revêt un aspect spirituel lorsque nous la considérons en tant qu'entité séparée du corps. En ce sens, elle se rapproche de l'idée de l'âme qui se dissocie du corps physique, et donc du cerveau.

Cette vision n'est pas uniquement religieuse ou spirituelle, puisque des neuros-cientifiques étudient maintenant les relations entre l'activation de certaines zones du cerveau et les expériences spirituelles. Le D' Mario Beauregard compte parmi ces scientifiques qui, par exemple, étudient les relations entre les expériences de mort imminente (IME) (en anglais, near-death experience, NDE) et les activations dans différentes zones du cerveau 1,2.


 lI soutient notamment qu'il est ridicule de considérer que la conscience réside dans une partie du cerveau. Il voit plutôt cet organe comme une antenne qui syntonise et rassemble des représentations, de l'énergie ainsi que l'âme. L'identité et la nature humaines ne se situeraient pas physiquement dans la boîte crânienne, mais dans d'autres endroits de l'Univers. Certains chercheurs définissent la conscience comme un processus cognitif relié à des zones cérébrales précises qui restent à être identifiées. D'autres approches s'intéressent non seulement à la conscience comme structure psychique, mais à son pendant, l'inconscient, en tant qu'immense entité. Selon les psychanalystes, l'inconscient peut s'harmoniser avec la conscience, qui est aussi un ensemble défi-ni, ou s'y opposer. Il serait une zone où les mots, les images, les histoires et les souvenirs contenant des désirs, des pensées et des pulsions influenceraient le domaine conscient du fonctionnement individuel.


Mais il y a un autre volet de la conscience qui, lui, permet le mouvement.

En ce sens, je propose une compréhension de la conscience comme processus interactif et dynamique impliqué dans tous les processus de communication humaine.


C’est un phénomène qui témoigne de la prise en charge volontaire d'une information, d'une idée, d'une pensée, d'une connaissance ou d'une action, ainsi que de l'intention relative au comportement. Nous avons besoin de la conscience non seulement pour nous orienter la nuit, mais aussi pour avancer avec assurance. À cela s'ajoute une dimension nouvelle de la conscience, celle qui permet l'accès à l'énergie et qui crée le mouvement. La conscience dynamique.

La conscience comme outil

La conscience d'une information la rend utilisable et modifiable dans l'instant pré-sent. Inversement, une information détectée de façon non consciente sera traitée par le cerveau, mais ne sera pas consciemment utilisable et restera indépendante de notre volonté. Lorsque nous communiquons avec une personne, les opérations conscientes et non conscientes se che-vauchent.


Chaque communication est unique et n'a lieu qu'une seule fois dans l'histoire de l'Univers. Nous ne pouvons donc pas compter sur les processus automatiques pour la mener. Nous avons besoin des processus conscients à chaque instant.


La métacognition


La métacognition est une catégorie de processus cognitifs de plus haut niveau, car elle fait appel à un niveau plus élevé de conscience.

En quelque sorte, il s'agit de processus cognitifs qui analysent et observent d'autres processus cognitifs. Par exemple, la mémoire à court terme est un processus cognitif, tandis que la perception de notre mémoire à court.


PROCESSUS COGNITIFS LIÉS À LA CONSCIENCE


Figure A Processus automatiques: la personne vit ses émotions sans en être consciente.

Figure B Processus conscients simples: la personne se rend compte de ses émotions, elle pose volontairement son attention sur la sensation émotionnelle.

Figure C Processus métacognitifs: la personne s'interroge à savoir comment elle interprète cette émotion.


En résumé, la conscience est un processus de prise en charge volontaire d'informations qui permet la prise de décision, l'initiative, la planification et l'adaptation à l'environnement. La conscience verbale est certes la plus accessible et la plus importante pour nommer des stimuli, des objets, des cibles, des actions et des idées, mais la conscience non verbale est fondamentale pour apprendre à créer de nouveaux comportements et des gestes efficaces.


Nous ne créons pas l'énergie, nous accédons à de l'énergie par diverses stra-

tégies.


Lorsque deux personnes ont accès à cette énergie, le dialogue en est aussi chargé.


Comme pour la matière, l'énergie est accessible par le sens et l'orientation du mouvement.


L'objectif fondamental du dialogue humain est d'accéder à un maximum d'énergie pour ensuite la convertir en mouvement dans une direction donnée. Il s'agit ici de comprendre comment ces mécanismes se manifestent.

La motivation:


La science de la motivation, c'est celle de l'énergie humaine et de son mouvement.

Il existe des conditions spécifiques qui permettent aux humains d'accéder à un potentiel d'énergie dans l'instant présent.

Une seconde partie de l'énergie humaine provient de la nature des buts qui nous animent.

Un dialogue humain en lien avec un ou des objectifs clairs donne naissance à une structure qui dirige l'énergie et crée un mouvement directionnel, que nous appellerons le «vecteur», dont il sera d'ailleurs question tout au long de cet ouvrage.

La théorie de l'autodétermination (TAD)(Deci & Ryan, 1980, 1985b, 1991) a permis de démontrer que la motivation est la somme de plusieurs conditions contextuelles combinées à des conditions psychologiques internes. Cette théorie soutient que la motivation est en lien avec des besoins psychologiques fondamentaux inhérents à la nature humaine: l'affiliation, l'autonomie et la compétence.


Au cours d'une communication interpersonnelle, ces trois facteurs sont directement impliqués.

L'affiliation renvoie au besoin d'être en relation positive avec les gens autour de nous, d'être appréciés des autres autant que de prendre soin d'eux, d'être connectés à eux. Plus une personne se sent connectée et en relation positive avec les autres, plus elle sera énergisée. Plus nos stratégies de communication augmentent la force et la qualité de la relation à chaque instant, plus l'énergie sera grande et accessible. À l'inverse, lorsque les processus de communication sont inefficaces, ils affectent négativement la qualité de la rela-tion; l'énergie chute et l'anxiété des personnes impliquées augmente.

L'autonomie renvoie au besoin d'avoir la liberté dans ses choix et ses initiatives.

L'humain autonome n'est pas inhibé ou manipulé par un facteur externe.


On communique en respectant l'autre pour une union des communications nous reliants à nos esprits qui sont déjà d'accord à se parler et descendre l'intelligence à un niveau plus dense et plein d'amour universel qui est notre source

muitidimensionnelle!


Lorsque son sentiment d'autonomie est affecté ou diminué, un humain aura immédiatement moins d'énergie disponible pour se mettre à une tâche ou aller de l'avant. La dynamique de communication ne doit donc jamais interférer avec l'autonomie des interlocuteurs.


La compétence est notre capacité à atteindre des objectifs, petits et grands.

Elle est liée au sentiment d'efficacité dans les actions et les tâches que nous entrepre-nons. Si une personne est outillée pour accomplir une tâche et atteindre des objec-tifs, elle se sent compétente. L'atteinte d'objectifs génère des renforcements de dopamine, l'un des neurotransmetteurs directement reliés à l'énergie cérébrale et comportementale.

En effet, l'absence de renforcement de dopamine maintiendra une énergie faible et l'anxiété aura tendance à augmenter.

Les trois composantes fondamentales de la motivation sont toujours présentes. Il n'y a que le dosage de chacune qui varie.

Une situation peut donc comporter une forte autonomie, un sentiment de compétence moyen et des relations interpersonnelles de faible qualité.

Dans tous les cas, l'addition de ces composantes déterminera le niveau de motivation total d'une personne, donc le potentiel de son énergie.


L'accès à l'énergie individuelle ainsi qu'à l'énergie potentielle de l'interaction dépend ultimement des stratégies que nous utilisons pendant la communication. Chaque sensation, chaque pensée, chaque inten-tion, chaque geste a un impact non seulement sur notre propre énergie, mais également sur celle de notre interlocuteur.

Comme l'énergie est l'antidote de l'an-xiété, l'accès à de plus en plus d'énergie fera progressivement diminuer l'anxiété en cours de dialogue. Plus celle-ci s'estompe-ra, plus le cerveau passera d'un système d'évitement de l'anxiété à un système d'intérêt envers ses objectifs.

Nous examinerons bientôt les stratégies les plus importantes pour augmenter cet accès énergétique.


Créer un vecteur gagnant


Voyons maintenant l'un des facteurs fondamentaux responsables de l'énergie dans une communica-tion: les buts.

Les buts sont des constructions virtuelles dont nous nous servons pour orienter un mouvement directionnel.

La nature de nos buts et de nos objectifs est particulièrement importante, car elle a le pouvoir de décupler nos forces, notre persévérance, notre discipline, notre volon-té, notre imagination pour surmonter les obstacles qui se dresseront devant nous.

Elle crée la stabilité des relations humaines.

Mouvement car déjà réalisé car la pensée viens d'ailleurs donc de notre esprit alors à nous de se reconnaître a travers notre ego par notre conscience en expansion solaire !


L'énergie ne trouve son utilité que dans la mesure où elle est structurée et soigneusement dirigée.

L'accès à une énergie personnelle donne du pouvoir et du plaisir, mais implique surtout une responsabilité, celle de lui trouver un sens.

Le vecteur physique est la représentation d'une force et de sa direction. Les vecteurs servent à comprendre et à expliquer les mouvements des corps.


Le mouvement résultant d'un objet dépend des forces qui dominent. Plus une personne bénéficie d'énergie, plus elle pourra se mettre en mouvement sur un vecteur clair et puissant. Pour l'humain, la mesure de l'énergie le mettant en mouvement se nomme le sens.Plus le sens est grand, plus il y a d'énergie.

Par contre, il n'est pas possible de mesurer directement le sens. Il faut donc l'inférer par le biais d'autres manifestations présentes dans la communication humaine.


Générer le sens


Pour nous, humains, les buts et les objectifs que nous nous fixons sont à l'origine du mouvement directionnel, et donc du sens. I! s'agit alors de créer le vecteur gagnant, c'est-à-dire celui qui nous propulse vers un point B, soit le but, avec la plus grande puissance possible. Pour quelles raisons un but crée-t-il un mouvement chez l'humain?


La clé réside dans le débalancement.


Le mouvement d'un corps est généré par un débalancement.

Les buts qui génèrent le plus d'énergie sont en fait des représentations d'éléments que nous portons déjà en nous et que nous voulons voir se développer. Les buts générant une grande quantité d'énergie sont donc liés à notre propre nature. Ils sont des extrapolations de ce dont nous manquons.

Les buts créant les vecteurs les plus puissants naissent quand nous imaginons des éléments dont nous manquons.

Tous les buts et objectifs que nous avons comportent un sens, lequel déterminera le potentiel d'énergie auquel nous accéderons. Cependant, l'énergie humaine n'est pas un phénomène uniforme. Elle se décompose en énergie interne et en énergie externe. En psychologie sociale, on parle de motivation intrinsèque et de motivation extrinsèque.


L'énergie interne: 


L'énergie interne prend sa source dans notre propre nature, c'est-à-dire l'amour d'aller vers soi, à notre propre ren-contre. Il s'agit alors d'aller vers quelque chose qui nous représente, qui révèle notre nature. L'énergie interne est liée à la motivation intrinsèque, c'est-à-dire issue de soi et directement en lien avec la croissance personnelle.

L'énergie interne est autogénérée et relativement indépendante des facteurs externes; nous en sommes propriétaires 23

Lorsque nous sommes animés par une motivation intrinsèque, les conséquences ou tout autre renforcement externe importent peu. Nous aurons tendance à l'exprimer de cette manière: «Faire cette activité, c'est moi!» ou alors «S'engager vers ce but, c'est moi!»


Les personnes qui ont une excellente connaissance d'elles-mêmes sont davantage capables de se fixer des objectifs et de s'adonner à des activités à motivation intrinsèque, récoltant automatiquement la source d'énergie la plus puissante. C'est la raison pour laquelle la motivation intrinsèque est directement liée au sens. Les personnes les plus résilientes, les plus persévérantes et qui réussissent de grands projets de longue haleine, tant dans les affaires qu'en arts ou en sciences, sont celles qui ont accès à ce type d'énergie interne.

À l'inverse, moins une personne a développé son identité, sa capacité à faire des choix correspondant à ce qu'elle aime vrai-ment, à ce qui a vraiment du sens pour elle, moins ce type d'énergie est accessible. Elle risque fortement d'être dépendante de sources d'énergie externes. Malheureuse-ment, cela représente la majorité de la population des pays industrialisés, lesquels possèdent une puissante économie basée sur la consommation et la comparaison sociale.


L'énergie externe


Certains buts sollicitent davantage l'énergie externe, c'est-à-dire que nos actions visent à atteindre un objectif associé à un renforcement qui se situe à l'extérieur de soi. Les renforcements sont des sources d'énergie externes assez bien connues et courantes dans notre environnement, par exemple l'argent, l'attention sociale, une promotion, un psychotrope, la nourriture, certaines relations interpersonnelles, un statut social ou hiérarchique élevé. Ce sont des motivations extrinsèques.

Dans tous les cas, l'avantage n'est toutefois que de courte durée, car la seconde caractéristique importante de l'énergie externe est qu'elle doit être renouvelée sans arrêt, se situant à l'extérieur de l'individu. 


Dans ce contexte, celui-ci n'est pas en mesure d'autogénérer l'énergie: celle-ci dépend d'une source externe qui s'épuise et qui doit être renouvelée sans cesse. Par consé-quent, l'énergie externe est la principale cause de dépendance. Plus une personne dépend de ressources énergétiques externes, plus elle sera sensible aux dépendances en général, et plus son anxiété sera élevée.


Cette motivation est fortement en lien avec la régulation de l'ego. La personne régule son énergie en fonction de la représentation d'elle-même qu'elle cherche à conser-ver. En d'autres mots, elle maintient son énergie grâce au regard des autres et à l'image qu'elle projette. Ce type de motivation est aussi lié à l'évitement continuel de la culpabilité et de la honte. Il crée et maintient une grande anxiété face à l'échec et à la déception quant à sa propre valeur. Il est rehaussé par les médias sociaux qui renforcent la préoccupation de l'image et l'évitement du rejet social.


Motivation intrinsèque (100% interne)

La motivation intrinsèque est celle qui ne dépend pas de facteurs ou de renforcements externes. Le mouvement et l'implication personnelle dans l'activité constituent eux-mêmes le renforcement.

Les buts implicites ne sont pas des renforcements externes, mais des sources d'inspiration qui nous alimentent dans l'instant présent. En d'autres mots, le seul fait de nous mettre en action dans une activité ou en mouvement vers un objectif nous ren-force. Notre énergie ne vient d'aucun facteur externe. Agir nous place directement dans un vecteur de sens.

J'ai remarqué que lorsqu'une personne nous parle d'un but, d'une action ou d'une activité intrinsèque, nous sentons son énergie, sa joie, sa hâte, son enthousiasme.


Lorsqu'elle se situe sur un tel vecteur de sens et de mouvement, elle a fortement tendance à sourire alors qu'elle en parle, contrairement à ce qu'on observe avec les autres types de motivation. La motivation intrinsèque est puissante, car elle renvoie directement à la croissance personnelle:

  • «Faire cette activité me permet de me rencontrer moi-même.»
  • «Quand je poursuis cet objectif, je me sens vivre.»
  • «Faire ça, c'est moi, tout simple-ment.»
  • «Mon action est la traduction d'une partie de moi.»
  • XxxComprendre nos motivations

    Pour comprendre les motivations et le type d'énergie qui nous animent, il faut décortiquer nos buts, nos actions et nos tâches.

    Associer une tâche générale à un seul type de motivation fonctionne rarement, tout simplement parce que le monde est com-plexe, subtil et que notre cerveau est adapté à ces caractéristiques. Cette analyse nous permettra de comprendre la façon dont nous nous sentons dans une tâche que nous exécutons ou un objectif que nous poursuivons.

    Pour survivre dans ce monde, nous devons nous assurer d'avoir accès à des ressources externes et tangibles, comme les ressources financières, naturelles et physiques, l'espace, l'amour des autres. Il n'y a là aucun problème. Par contre, ces motivations peuvent représenter un risque pour la qualité de vie et les relations inter-personnelles. Cela dépend essentiellement de la proportion des différents types de motivation derrière nos actions, nos buts et nos objectifs. En général, si nos actions et nos objectifs sont principalement stimulés par des motivations de types identifié, intégré et intrinsèque, nous nous situons dans une position psychologiquement très avan-tageuse, et notre énergie interne potentielle sera beaucoup plus facilement accessible. À l'inverse, si nos objectifs sont liés à des motivations externes et introjec-tées, nous sommes à risque puisque nous dépendons entièrement des sources d'énergie externes. L'anxiété élevée et la dépression sont, entre autres, des conséquences potentielles importantes liées à ces types de motivation.

    La motivation intrinsèque est celle qui remplit le mieux les besoins fondamentaux des humains. Toutefois, elle est de loin la plus complexe, car elle implique une excellente connaissance de soi. Si nous ne cernons pas des objectifs qui stimulent la motivation intrinsèque, notre cerveau trouvera des objectifs qui sont facilement accessibles, une ressource externe.

    Notre défi est de faire en sorte que la plus grande proportion de nos actions et de nos buts trouve sa source d'énergie dans des motivations identifiées, intégrées et intrinsèques. Ainsi, leur sens sera puissant et nous créerons un vecteur gagnant.

    Le triangle de la stabilité relationnelle

    Plus un dialogue est animé par des buts clairs, spécifiques, significatifs et parta-gés, plus l'énergie disponible chez les personnes impliquées dans la communication sera accessible. Le dialogue tombe alors en mouvement dirigé, lequel est, en grande partie, responsable de la stabilité des relations positives.


    Les quatre lois des objectifs:


    Pour que nous puissions bénéficier du maximum d'effets positifs et d'énergie, les buts que nous poursuivons dans nos communications doivent idéalement obéir à quatre lois. Plus celles-ci sont respectées, plus les objectifs amèneront de l'énergie mutuelle dans le dialogue. Ainsi, les objectifs de la communication doivent:

    1. être précis;
    2. être consciemment partagés;
    3. avoir un fort pourcentage de motivation interne;
    4. être reliés à de plus grands objectifs à travers le temps
    5. etc...Voici une liste d'objectifs concrets qui permettraient de créer un mouvement dans la communication. Et se comprendre mutuellement; régler un différend.
      • Terminer un dossier pour un client.
      • Se sentir compris et écouté par une personne importante.
      • Approfondir une question importante pour soi.
      • Apprendre comment utiliser un ins-trument; enseigner une méthode.
      • Aussi il y a :
      .
  • Définir les termes d'un nouveau pro-jet; établir des règles de fonctionne-ment.
  • Éprouver mutuellement des émotions positives.
  • Éprouver une détente mutuelle.
  • Convenir d'un plan d'action; s'entendre sur des termes.
  • Expliquer un point de vue; faire voir des avantages à notre interlocuteur.
  • Faire découvrir quelque chose à une personne; découvrir quelque chose avec elle.
  • Connaître le point de vue d'un candi-dat.
  • Se rapprocher d'une personne importante.
  • Chercher la collaboration d'une per-sonne; obtenir son engagement.
  • Comprendre la source d'une émotion négative et augmenter le sens.
  • Définir la motivation de notre interlo-cuteur.
  • Mieux travailler en équipe.
  • Briser l'isolement.
  • Trouver de nouvelles idées.
  • Donner des consignes.
  • Déterminer des limites.
RÉF.: extrait du Je suis un Chercheur d'or, par Guillaume Dulude.