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Nathalie Elgrably-Lévy
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Les vieux ont le dos large
Lorsque les employés des compagnies ou du gouvernement deviennent âgés,leurs syndicat leurs donnent des pensions en or ! Et présentement le contexte économique mondiale,avec le déclin du nombre d'employé,donc les ex-baby boomers n'auront plus jamais leurs american dream ,et leurs pensions promises ! Trop de cadres dans le fonctionnariat,au Sénat ou chez Jo Banana inc,souffle ,la masse salariale et encrasse le système économique,en créant un fossé grandissant entre riche et pauvre.Lorsque l'économie se porte bien ,il y a une classe moyenne qui se crée et la pauvreté disparait !
- Quand rien ne va plus, on cherche un coupable.
Aujourd'hui, le vieillissement de la population semble être responsable
de plusieurs problèmes. Qu'il soit question de l'état des finances
publiques, des coûts du système de santé, des déficits des régimes de
retraite ou de l'immobilisme, ne cherchez pas: ce serait parce que la
population prend de l'âge.
Certes, à l'instar de la population de la plupart des pays
occidentaux, celle du Québec vieillit rapidement, particulièrement
depuis les 20 dernières années. Toutefois, y voir la cause de tous nos
maux est une erreur.
Rappelons que les changements démographiques ont toujours existé.
L'espérance de vie augmente presque partout depuis plusieurs siècles et
surtout depuis la révolution industrielle. Au Québec, les données
démographiques montrent que la population vieillit depuis maintenant
plus d'un siècle, alors que l'âge médian a doublé de 1901 à aujourd'hui.
Alors, pourquoi des changements démographiques jadis sans conséquence
sont-ils maintenant si problématiques ? Tout simplement en raison du
mode de financement et de fonctionnement de nos programmes étatiques.
Les régimes de retraite, par exemple, ne sont pas déficitaires parce
que la population vieillit, mais bien parce qu'ils fonctionnent selon le
principe d'une chaîne de Ponzi, cette escroquerie pyramidale qui a valu
à Bernard Madoff 150 ans de prison. Plusieurs régimes de retraite, y
compris celui de la Régie des rentes du Québec, sont financés par
répartition avec, au mieux, une capitalisation partielle. Cela signifie
que les cotisations perçues aujourd'hui servent immédiatement à payer
les prestations des retraités actuels. Le système survit tant que les
contributions des nouveaux arrivants sont supérieures aux sommes versées
aux plus anciens. Sinon, il s'effondre. Dans un régime par répartition,
chacun paie pour les vieux jours de l'autre. Voilà pourquoi la
démographie est si importante! Si nous avions des comptes
d'épargne-retraite individuels, la démographie n'aurait aucun impact,
car chacun épargnerait pour sa propre retraite.
SYSTÈME DE SANTÉ
En ce qui concerne le système de santé, le vieillissement de la
population ne peut être tenu entièrement responsable de l'explosion des
coûts. D'abord, parce qu'il semble généralement admis que les dépenses
les plus importantes ont lieu six mois avant la mort, indépendamment de
l'âge de la personne. Le vieillissement ne ferait donc que repousser
certaines dépenses sans nécessairement les augmenter. Ensuite, parce que
les gains d'efficacité réalisés grâce à l'amélioration des technologies
médicales ne peuvent être ignorés.
Par exemple, certaines interventions chirurgicales ne requièrent plus
aucune hospitalisation alors que le patient devait autrefois passer
plusieurs jours à l'hôpital. En revanche,
au fil du temps, le système de
santé s'est hyperbureaucratisé, ce qui occasionne aujourd'hui une
pléthore de coûts inutiles. Ça, la classe politique ne l'admettra jamais
!
Cessons donc de faire porter à nos aînés l'odieux de la facture
stratosphérique de notre système de santé et les dérapages des régimes
de retraite. Nous ne faisons que payer le prix des mauvais choix posés
autrefois.
Pouvoir vivre plus longtemps est une excellente nouvelle. N'en faisons pas une crise nationale!
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