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MONTRÉAL - Deux policiers devront prochainement répondre de leurs actes devant le Commissaire à la déontologie policière pour avoir aspergé un individu qui les a avisés qu’ils n’avaient pas le droit de stationner sur un terrain privé.
L’altercation est survenue vers 3 h du matin, le 15 novembre 2009. Le plaignant, Vasilios Kyritsis, est sorti d’un restaurant avec des amis et s’est rendu à un guichet automatique situé non loin.
À son retour, M. Kyritsis s’est dirigé vers une voiture de police stationnée sur un terrain privé. Il a indiqué aux deux agents qu’ils n’avaient pas le droit de s’immobiliser à cet endroit. Un des agents, James Joseph, lui a demandé de «quitter les lieux».
Quelques secondes plus tard, l’agent Joseph est sorti de sa voiture et s’est dirigé vers le plaignant pour l’interpeller. Ce dernier a dit au policier qu’il devait aller rejoindre des amis, ce à quoi l’agent lui a répondu «qu’il n’ira nulle part».
À ce moment, un des amis de M. Kyritsis s’est interposé et la situation a dégénéré. Selon la plainte, le policier a aspergé le plaignant de poivre de Cayenne avant de procéder à l’arrestation des deux individus pour «entrave et voies de fait contre un agent de la paix» pendant que son collègue, Simon Pierre Hawey, a préféré ne pas s’en mêler.
Plainte
À la suite de ces événements, M. Kyritsis a déposé une plainte au Commissaire à la déontologie policière pour «avoir été arrêté injustement, pour avoir été aspergé de poivre de Cayenne, pour avoir été détenu, pour ne pas avoir été informé des motifs de son arrestation et pour avoir porté des accusations sans fondement contre lui».
De plus, il juge qu’il y a eu «intervention hâtive et intempestive de la part de l’agent Joseph».
Après une première plainte auprès du Comité de déontologie policière rejetée en octobre 2010, le plaignant a déposé une demande de révision, laquelle a été accordée par ce même comité la semaine dernière. Les deux policiers comparaîtront donc dans les prochains jours pour expliquer leurs agissements.
Le Service de police de la Ville de Montréal refuse pour sa part de commenter tout dossier qui se retrouve devant le Comité de déontologie policière.