La corruption et la collusion dans le monde de la construction ? L'arrêt Jordan pour Accurso, et l'ARC sur la glace !
Quand Accurso célèbre «Jordan»
Antoine Robitaille | Agence QMI
|
Publié le
Difficile de trouver manière plus ironique de souligner le cinquième anniversaire de l'arrêt Jordan.
Le célèbre entrepreneur Tony Accurso, une des vedettes de la
commission Charbonneau sur la corruption et la collusion dans le monde
de la construction, a réussi jeudi à obtenir un arrêt des procédures
grâce à «Jordan».
Rappelons-le, avec ce fameux jugement de 2016, la
Cour suprême avait voulu donner un électrochoc à la culture des délais
dans les tribunaux du Dominion.
Depuis, la durée de certains procès a en effet été raccourcie, mais
les limites strictes imposées par la cour ont entraîné l'avortement de
plusieurs procès (dont certains pour meurtre!); sans compter le
gaspillage du labeur des policiers et des procureurs.
Corruption
Dans le cas d'Accurso, «La Presse» titrait hier «10 ans de travail à
l'eau». Les accusations n'avaient rien d'anodin: fraude, complot, abus
de confiance et faux, entre autres. Le tout découlait de l'enquête
«Coche»(Tout Croche ?) de la GRC, portant sur la corruption à l’Agence du revenu du
Canada (ARC).
Les avocats du fédéral accusaient M. Accurso et des collaborateurs
d'avoir versé des pots-de-vin à des employés de l'ARC. Deux
fonctionnaires auraient chacun reçu quelque 700 000 $, qui furent
retrouvés en Suisse, bien planqués dans des comptes!
Accurso, «blanchi»? Attention: un arrêt des procédures ce n'est pas
un acquittement, mais l'abandon de poursuites, le retrait
d'accusations.
Ici, ce sont les procureurs du Service des poursuites pénales du
Canada (SPPC) qui ont demandé de tout stopper. Selon eux, la quantité de
documents déposée en preuve était trop volumineuse; impossible de les
divulguer convenablement dans des délais raisonnables.
Plusieurs choses sont étranges dans cette affaire. En 2011, Revenu
Québec avait perquisitionné l'ARC pour obtenir des preuves! Afin de
faire sa propre enquête en lien avec ces faits.
Habituellement, les agences fédérales et
québécoises réussissent à travailler en équipe. Ou alors une fait
enquête et transfère ensuite le dossier à l'autre. Ici, l'agence
québécoise a carrément cru bon perquisitionner sa vis-à-vis fédérale.
Manque de confiance?
L'ARC semble souvent avoir du mal avec les «gros poissons»,
m'indique une source... Revenu Québec, qui gère la TPS et la TVQ sur le
territoire québécois, serait-elle plus efficace? Elle a en tout cas
réussi à épingler M. Accurso et ses entreprises, qui plaidèrent
coupables en octobre à des accusations de fraude fiscale. Le tribunal
leur a collé des amendes de 4,2 millions $.
Les politiciens fédéraux, qui seront en campagne bientôt, devraient
en faire un enjeu: que feront-ils pour nous garantir que les écuries de
l'ARC seront nettoyées? Car depuis 2010, les cas d'employés faisant
l'objet d'une enquête, ou suspendus, ont été nombreux.
Lussier s'en va
Petite nouvelle politique: la chef libérale Dominique Anglade
perdra bientôt son directeur des politiques, Jérôme Lussier, embauché il
y a moins d'un an.
Le hic: il devait préparer la plateforme électorale de 2022. Comme
sa chef, M. Lussier avait transité par la CAQ (lui, en 2012-2013).
En réponse à une chronique de votre serviteur, en mars, il
expliquait avoir quitté la CAQ en raison de son virage nationaliste
identitaire.
Pourquoi quitte-t-il le PLQ cette fois? Selon mes sources, le
virage progressiste du PLQ angladien n'était pas assez prononcé au goût
de celui qu'on désignait comme le «pion de QS» au PLQ.
magouilles, SNC-Lavalin, guerre, pot de vin, politicaillerie, philippe couillard, blanchiment D'$, paradis fiscaux, corruption,
Un yacht de 25 M$ pour le fils du dictateur Kadhafi. Un spectacle privé du rappeur 50 Cent. Des escortes et des bouteilles de vin à plusieurs milliers de dollars.
SNC-Lavalin n’a pas lésiné sur les moyens pour corrompre le régime libyen à partir du début des années 2000.
Notre Bureau d’enquête a montré cette semaine les pratiques
d’affaires nauséabondes de ce fleuron québécois de l’ingénierie et de la
construction dans cette dictature du Moyen-Orient.
Nos reportages ont été possibles parce que notre journaliste
Jean-François Cloutier a passé des semaines à assister à l’enquête
préliminaire qu’a subie l’entreprise, l’an dernier.
Il a aussi pu éplucher des centaines de pages de documents judiciaires.
Ce travail demande beaucoup de temps, mais nous croyons que
l’investissement en vaut la chandelle pour dévoiler ce que certains
riches et puissants aimeraient vous cacher.
Le PDG Jacques Lamarre, par exemple, était en copie dans des courriels qui décrivaient des paiements douteux. À table avec le dictateur
Le patron de SNC International, Michael Novak (mari
de l’ex-ministre libérale Kathleen Weil), quant à lui, a signé au moins
cinq contrats permettant le transfert de fonds pour payer les
pots-de-vin.
Les deux hommes n’ont fait face à aucune accusation et ont assuré qu’ils ignoraient toute fraude.
À la suite de notre reportage, l’ex-premier ministre y est allé
d’une brève déclaration écrite dans laquelle il assure n’avoir reçu
aucune rémunération pour ce service et n’avoir eu « aucun autre
contact » avec le fils de Kadhafi.
Mais Philippe Couillard n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
S’il nous rappelle, nous lui demanderons si, en 2008, il avait
entendu parler des soupçons qui pesaient contre le régime libyen d’avoir
commandité deux attentats à la bombe contre des avions à la fin
des années 1980, qui ont fait des centaines de morts. La pointe de l’iceberg
Finalement, hier, nous avons montré l’existence d’un paiement douteux de 7,5 M$ fait par SNC à destination de l’Algérie
, via une coquille située dans un paradis fiscal. La méthode
de transfert de fonds est la même que celle utilisée pour graisser la
patte des dirigeants libyens.
Ces trouvailles ne sont-elles que la pointe de l’iceberg ? Y aura-t-il d’autres accusations à venir ?
En surface, 2019 s’achève avec la fin de la saga judiciaire
de SNC-Lavalin--. Sami Bebawi passera plusieurs années au pénitencier.
L’entreprise a accepté de payer une amende de 280 M$, et ne s’inquiète
plus pour son avenir, puisqu’elle pourra continuer à obtenir
des contrats publics fédéraux.
Mais nous verrons en 2020 si SNC et ses ex-dirigeants en ont vraiment fini avec la justice.
La GRC affirme avoir apporté des changements après la publication du rapport pour encourager le comportement éthique des agents REF.: The Canadian Press · Publié le: 18 mai 2014 13:59 CT | Dernière mise à jour: 18 mai 2014La Presse canadienne a obtenu l'étude en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. (CBC) Une
étude interne de la GRC a révélé 322 cas de corruption au sein de la
police nationale sur une période de 11 ans - dont une douzaine
d'exemples de crime organisé. La
diffusion abusive d'informations de police était le type le plus
courant de comportement corrompu, suivi par la fraude, le détournement
du statut de policier, le vol et l'ingérence dans le processus
judiciaire. La
GRC a entrepris l'étude, appelée Projet Sanction, pour aider à
identifier les tendances en vue d'élaborer une stratégie
anti-corruption. "Il
était évident qu'un grand nombre des incidents identifiés dans cette
étude résultaient d'une mauvaise orientation, d'un manque de supervision
adéquate ou d'une combinaison de pressions sur la vie qui ont abouti à
une décision désespérée", indique le rapport. L'étude
- couvrant des cas documentés du 1 er janvier 1995 au 31 décembre 2005 -
a été achevée en 2007 mais n'a été publiée que récemment par la Presse
canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. La
GRC affirme avoir adopté depuis lors plusieurs des recommandations du
rapport, ajoutant que rien ne prouve que la corruption constitue un
problème important dans ses rangs. Au
total, 204 membres réguliers ont été impliqués dans les 322 incidents
de corruption, l'étude qualifiant la "nature et la gravité" des épisodes
de "relativement modérée". De
nombreux cas de partage abusif d'informations policières impliquaient
l'utilisation abusive de données confidentielles dans les banques de
données de la police, parfois à des membres de la famille, des amis ou
des criminels connus. Les
cas de fraude comprenaient souvent des demandes de remboursement
frauduleuses ou un abus des cartes de crédit du gouvernement. Les
exemples d’interférence étaient la fixation de billets, le parjure, la
falsification de preuves ou la protection d’activités illégales. Douze incidents concernaient le crime organisé et 20 autres incluaient des opérations avec des criminels connus. "La GRC peut et devrait faire davantage en matière de stratégie de réduction des risques", a conclu le rapport. "En
l'absence de solution, la corruption peut attaquer et toucher la grande
majorité des employés honnêtes, dans la mesure où il y a plus de
potentiel pour moins de coopération publique au niveau opérationnel." En
outre, les employés peuvent voir un manque d’action comme un signe que
la direction ne prend pas le comportement de corruption au sérieux,
ajoute le rapport. "Il
est clair que le risque de ne pas apporter de changements proactifs
pour lutter contre la corruption peut avoir de graves conséquences". L’étude
a formulé des recommandations sur le recrutement de nouveaux membres,
la formation à l’éthique, l’évaluation des employés, les autorisations
de sécurité et l’identification des agents à risque de corruption. Depuis
le rapport, la GRC a pris un certain nombre de mesures pour soutenir et
encourager le comportement éthique de ses membres, a déclaré le cap. David Falls, porte-parole de la GRC. Le
processus de recrutement est «beaucoup plus exhaustif» qu’en 2007, a
déclaré M. Falls, citant une liste de procédures d’examens, d’entrevues
et de tests qui ont été extrêmement efficaces pour détecter une forte
proportion de candidats qui ne reflètent pas les valeurs fondamentales
de la GRC. " La GRC souligne également des mesures, notamment:
un processus de promotion plus rigoureux. évaluations régulières des employés et briefings de sécurité. une formation plus éthique et une directive sur les conflits d'intérêts. un nouveau code de conduite proposé. un plan pour reconnaître officiellement le professionnalisme et l'intégrité.
Francesco Bruno et six autres hommes
ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur des actes illégaux qui
visaient à frauder l'Agence du revenu du Canada (ARC).
Des
accusations de corruption de fonctionnaires, complot, fraude, abus de
confiance par un fonctionnaire public et fraude envers le gouvernement
ont été déposées contre eux par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Ces
personnes auraient été mêlées à plusieurs complots impliquant des
entreprises, leurs propriétaires et d'anciens fonctionnaires corrompus
au sein de l'ARC.
Par le biais de Delvex, une compagnie
spécialisée dans l'obtention de crédits d'impôt pour diverses
entreprises, les manoeuvres des accusés leur ont permis de bénéficier de
commissions sur des crédits d'impôts frauduleusement obtenus.
L'entreprise
était dirigée par Marcello Furgiuele, âgé de 38 ans. Quatre hommes ont
été identifiés comme actionnaires fantômes de la compagnie Delvex. Il
s'agit de Francesco Bruno, 52 ans, et trois anciens fonctionnaires de
l'ARC, Americo Comparelli, 44 ans, Adriano Furgiuele, 45 ans, et Antonio
Girardi, 49 ans.
Selon la GRC, ces personnes présentaient de
fausses réclamations de crédits dans le cadre du Programme de recherche
scientifique et développement expérimental (RS&DE). Le quart de la
valeur totale des crédits d'impôts frauduleusement obtenus accordés par
l'ARC était ensuite remis à Delvex, stipule le communiqué émis lundi par
la police fédérale.
Ces arrestations viennent conclure une
enquête amorcée en 2008, afin de faire la lumière sur des allégations de
corruption de fonctionnaires. Au total, 15 individus ont été accusés
dans le cadre de cette enquête, dont huit anciens fonctionnaires de
l'ARC. Pas moins de 142 chefs d'accusation ont été déposés.
Ces cinq coaccusés comparaîtront le 7 avril prochain au Palais de justice de Montréal.
Parallèlement,
Francesco Bertucci, 62 ans, aurait offert un pot-de-vin à Adriano
Furgiuele, 45 ans, en échange d'une intervention dans le traitement de
son dossier fiscal ainsi que celui de sa compagnie Thomson Tremblay Inc,
traités par Nicola Iammarrone, 53 ans. Il aurait éludé pour plus de
2 millions de dollars en impôt fédéral en lien avec une perte à titre de
placement d'entreprise.
Pour ces trois coaccusés, la comparution et prévue le 19 mars au Palais de justice de Montréal.
Plusieurs
des sept accusés n'en sont pas à leurs premières armes en matière de
fraude. Il y a un peu plus d'un an, Francesco Bruno avait été visé par
Revenu Québec, qui lui avait réclamé plus de 2 millions de dollars en
amendes pour des fraudes fiscales contre les sociétés B.T. Céramiques,
de Montréal, et Entretien Torrelli, de Laval.
En août 2012, Francesco Bruno avait aussi été arrêté en
compagnie de l'entrepreneur Tony Accurso pour un complot et une fraude
de plus de 3 millions de dollars. Ils faisaient partie d'un groupe de
cinq hommes d'affaires qui avaient détourné de l'impôt fédéral.
Selon
la GRC, Adriano Furgiuele avait aussi été visé par une plainte de l'ARC
en lien avec un stratagème de fausses facturations en septembre 2008.
Ce dossier, nous dit une source, est pourtant «insignifiant» par rapport au degré de corruption qu'on a découvert à l'Agence.
Un exemple de ce que la GRC a découvert, d'après un mandat de
perquisition de l'été dernier : le chef d'équipe Adriano Furgiuele a
participé à la falsification d'une vérification fiscale au profit de
B.T. Céramique, propriété du fameux Francesco Bruno. Bruno est le cousin
de cet ex-employé de l'ARC.
Y avait-il vraiment des employés du fisc qui vendaient une sorte
d'«assurance», en faisant des vérifications bidon suivies d'avis de
cotisation minimes pour couvrir leur opération?
Pour l'instant, aucune déclaration officielle n'a fait le point sur le
degré de pourriture du bureau montréalais de cette agence. Mais en
mettant ensemble les nouvelles des derniers mois, il y a de quoi
s'inquiéter. Le cash, toujours le cash
Au sujet de la fraude de Simard-Beaudry et de Louisbourg, on n'a vu que
la partie fiscale de l'affaire: les entreprises de Tony Accurso envoient
des chèques à des sociétés bidon, qui délivrent des reçus comme si
elles avaient fait du travail de sous-traitance. Ça permet de déduire de
fausses dépenses.
Mais que font les sociétés bidon de Francesco Bruno avec l'argent? Elles
le remettent aux entreprises de Tony Accurso, puisque c'étaient des
factures bidon. Pour ne pas laisser de traces, l'argent n'est pas remis
par chèque, mais cash. Où va tout cet argent? Ça fait quand même
quelques valises, 3,9 millions en cinq ans, seulement pour les sociétés
de Francesco Bruno...
Qu'ont fait les gens de Simard-Beaudry et de Construction Louisbourg
avec ces millions de dollars? Francis Vailles répond à la question ce
matin: c'est allé en salaires dans les chantiers... et en «dépenses
personnelles». Dépenses de quelles personnes, et pour quoi faire au
juste? Le fisc ne s'en soucie pas tellement et n'a qu'à percevoir
l'impôt éludé.
Simard-Beaudry et Louisbourg n'ont donc pas fini de payer: après le fisc
fédéral, ce sera Revenu Québec, puis la TPS et la TVQ. Et avec une
menace de suspension de permis à la clé, l'année qui vient paraît bien
incertaine pour ces géants de la construction.
Monsieur,...............Pacifique Plante,un exemple parmis tant d'autres qui se répette !
avocat et policier canadien:
Pacifique Plante (né le à Montréal[1], mort le [2] à Guadalajara), surnommé Pax Plante, est un avocat et un policier. Il est célèbre pour ses actions contre le crime organisé à Montréal pendant les années 1940 et les années 1950 et contre la corruption dans l'administration municipale.
Avocat de formation, Pacifique Plante devient greffier
à la Cour municipale de Montréal en 1937. Il constate alors la
corruption qui sévit dans les services municipaux. La situation avait
été dénoncée en 1934 par un rapport qui déclarait que Montréal était une
« ville ouverte » pour le « vice commercialisé »,
comme on appelait alors le crime organisé. Il sévissait sous la forme
de maisons de jeu illégales, de débits de boisson clandestins et d’un
réseau de prostitution centré sur le quartier du Red Light.
En 1945, une Ligue de vigilance sociale, appuyée par l’archevêque de Montréal, monseigneur Joseph Charbonneau,
commence à revendiquer la tenue d’une enquête sur la corruption dans le
service de police. Plante commence, à la même époque, à faire pression
pour que des poursuites soient intentées de façon sérieuse contre les
patrons du crime organisé. En 1946, l’assassinat, en plein jour, du « roi du jeu »
Harry Davis, crée un émoi dans le grand public. Le directeur du comité
exécutif de la ville, J. Omer Asselin, nomme alors Pacifique Plante, que
le public surnomme « Pax » (mot latin signifiant paix), chef de
l’escouade de la moralité. Elle était notoirement la plus corrompue du
service de police.
Plante entreprend une série de descentes spectaculaires dans les
établissements clandestins. Il y invite la presse pour donner le maximum
de publicité aux opérations et pour faire connaître les visages et les
noms des coupables. Quelques clients arrêtés se trouvent être des
personnalités connues. Il demeure en poste 18 mois et est suspendu (mars
1948), puis congédié avec fracas (mai 1948), le chef de police Albert
Langlois prétextant l'inconduite d’un agent de l’escouade. La population
y vit un congédiement politique. Plante se met alors à publier, dans le quotidien Le Devoir, une série d’articles intitulée Montréal, ville ouverte, dans lesquels il décrit le modus operandi des différents réseaux de bookmakers, de souteneurs et de bootleggers
de la ville. Les articles, publiés en feuilleton de novembre 1949 à
février 1950, démontrent que tous ces réseaux ne pouvaient exister
qu’avec la complicité des autorités.
Jean Drapeau et Pacifique Plante en 1954
Le docteur Ruben Lévesque fonde en mars 1950 le Comité de moralité publique. Ce comité, avec l'aide d’un jeune avocat du nom de Jean Drapeau et grâce aux informations amassées par Plante, demande et obtient de la Cour supérieure du Québec,
une enquête publique pour juger des accusations visant 58 officiers de
police et 5 politiciens du comité exécutif de Montréal. L’enquête Caron,
du nom du juge qui la préside, dépose son jugement le .
20 officiers de police, dont les chefs Dufresne et Langlois, sont
blâmés et, dans certains cas, condamnés à l'amende et déclarés inaptes à
occuper une charge municipale. Le jugement tombe alors que Jean Drapeau
fait campagne pour être élu à la mairie lors de la prochaine élection
municipale, prévue pour le 25 octobre[3].
Candidat de la Ligue d'action civique, il profite de l’effet Caron et,
avec un programme de « nettoyage » de la ville, devient maire de
Montréal. Aussitôt, Pacifique Plante retrouve le poste de chef de
l’escouade de la moralité.
Une vague intense de répression contre les maisons de jeu (« barbotes »), les bordels
et les débits de boisson clandestins (« blind pigs ») s’ensuit. Ces
actions ne se sont pas sans un effet dépressif sur l'ensemble des cabarets montréalais alors en pleine effervescence.
Le milieu n’a cependant pas l’intention de se laisser faire : en
1955, on lapide la maison du maire, des coups de feu sont tirés en
direction de Plante, sans l’atteindre toutefois, et Ruben Lévesque est
assailli et battu. Une certaine presse à sensation s’attaque violemment à
l’administration et, en 1957, après une élection entachée
d’irrégularités, Drapeau est évincé de l’hôtel de ville et remplacé par Sarto Fournier. Plante est congédié de nouveau. Il lui faut quitter le pays et il vit dans une semi-clandestinité au Mexique
le reste de sa vie. Les activités du crime organisé se poursuivent dans
un contexte changeant, au milieu de fréquentes et meurtrières guerres
de gang.
En 1960, Drapeau revient au pouvoir et il y reste plus de deux
décennies. Le crime organisé est muselé à des degrés variables, mais
jamais éradiqué. Plante ne revient qu'occasionnellement au Québec pour de très brefs séjours, entre autres à l'époque de la Commission d'enquête sur le crime organisé (CECO), dans les années 1970. Il meurt au Mexique en 1976.
Pax Plante, Montréal sous le règne de la pègre, Éditions de l'Action nationale, Montréal, 1950 (livre réunissant les articles de Pax Plante publiés dans Le Devoir).
Alain Stanké et Jean-Louis Morgan, Pax, lutte à finir avec la pègre, Éditions La Presse, Montréal, 1972, 251 pages.
Mathieu Lapointe, Nettoyer Montréal. Les campagnes de moralité publique, 1940-1954, Éditions Septentrion, Québec, 2014, 400 pages.
En 2017:
Beaucoup d’enquêtes, peu de résultats
(NDLR: Le problême est en haut ,très haut dans la pyramide!)
Le Journal de Montreal
ERIC THIBAULT
Quatre
policiers sur cinq visés par une enquête criminelle des affaires
internes du SPVM ne sont jamais accusés. Et plus de la moitié de ceux
qui doivent comparaître devant un juge seront finalement acquittés.
Ces
données pour le moins surprenantes sur la performance de la
controversée Division des affaires internes, et dont Le Journal a pris
connaissance, sont compilées dans le rapport annuel de 2016 du SPVM.
On
y apprend notamment qu’entre les années 2012 à 2015, inclusivement, les
affaires internes ont ouvert des dossiers d’enquêtes pour des
allégations criminelles impliquant 168 policiers du SPVM.
Seulement 32 d’entre eux — soit 19% — avaient dû faire face à des accusations au palais de justice.
Au
moment où le rapport a été produit, soit au printemps 2016, onze de ces
32 policiers avaient été déclarés coupables, tandis que 12autres ont
reçu des verdicts d’acquittement.
LA BONNE FOI
C’est donc dire que les affaires internes ne «jouent» même pas pour une moyenne de ,500 devant les tribunaux.
Parallèlement
à ces dossiers criminels, les affaires internes ont aussi ouvert des
enquêtes disciplinaires concernant 299 de leurs quelque 4600 policiers
durant cette période. Les sanctions imposées au terme de ce processus de
discipline totalisaient 183 journées de suspension.
Dans
son rapport annuel de 2009, le SPVM expliquait par écrit qu’il gérait
la discipline «dans l’esprit d’un bon père de famille». Et que sa
«philosophie d’intervention» en la matière «met l’accent sur la bonne
foi» des policiers.
«Le leadership
provincial du SPVM en matière de traitement des affaires internes permet
de maintenir une équité dans le traitement de la Loi sur la police et,
surtout, de mettre en place des mécanismes pour éviter à ses ressources
humaines de se placer dans des situations risquées», peut-on lire dans
ce rapport.
Il y a fort à parier que le
SPVM ne se doutait pas que huit ans plus tard, tout le Québec, le
gouvernement et cinq autres corps de police s’intéresseraient autant aux
pratiques de ses «ressources humaines» à l’intérieur même de sa
Division des affaires internes.
NDLR:On dirait qu'un Juge fait une différence entre un
dossier Politique et Policier,surtout s'il y a des grosses Têtes , des
Politiciens et des Cadres d' impliqués ou la Mafia ?
A l'émissiopn JE: Au SPVM, fuites,faux rapports,campagne de salissage,le SPVM est ébranlé plus que jamais. On discrédite des policiers avec de faux rapports.La Mafia s'est infiltré dans les affaires minicipales(on se croirait en italie ou au Brésil),a ce moment est dans une crise sans précédent. c'était le début de la commission Charbonneau ,le SPVM
On a su que le policier Ian Davidson (La Taupe ?)avait tenté de vendre toute la liste des informateurs de police, a la Mafia.Règne alors au SPVM un climat de terreur et de règlements de comptes. Une guerre de clan fait rage !
En Janvier 2012,une voiture va chercher un policier
du SPVM,Pietro Poletti,il est au coeur de cette affrontement. On
l'amène au 20 ième étage de l'Hôtel Intercontinentale du vieux-Mtl
,chambre 2020
loué par Nicodemo Milano le 19-01-2012. A l'intérieure,les hommes les plus influent de la province: Marc Parent directeur du
SPVM,Jacques Duchesnau Chef de l'unité Anticollusion qui tire beaucoup
de ficelle,Nicodémo Milano enquêteur spéçialisé dans les affaires
Mafieuses et Pietro Poletti. Il y a deux clans dans cette rencontre:
Ceux qui veulent blanchir Poletti d'allégations criminels dans ce qui serait contenu dans un faux rapport ,rédigé par un clan adverse.Un faux rapport c'est grave et c'est pas la seule fois ou ça se serait produit. Et ceux qui ont dénoncé ce faux rapport,ce sont les agents sonneurs d'alarme: Giovanni Di Feo et Jimmy Cacchione.Ils ont été patrouilleurs,agents doubles,responsables d'enquêtes sur les Hell Angels et la Mafia, les deux ont plus de 57 ans aux total en expérience.Selon eux ça commencé en 1990,ils étaient catalogués comme des gars de la Mafia par les policiers et même par les câdres du SPVM. Ça vraiment commancé en 2012,lorsqu'ils ont dit que un certain policier était corrompu et que la GRC les auraient mit sur écoute pendant ce temps la.La GRC avait intercepté des communications avec le policier Correti et le scandale de BCIA qui aurait des pratiques douteuses(racculé des compteurs automobile,engager des policiers retraités avec méthodes douteuses ,...). Correti avait été accusé de fraude avec BCIA,mais les procédures contre lui ont été abandonnées. L'ex-policier Claude Aubin aurait écrit le
16-10-2014,au Journal de Mtl que Di Feo aurait souvent accompagné le
fils de Correti a la sortie de l'école,alors que dans les faits Correti
n'a pas d'enfant !(NDLR On devine dans quel Clan est Au-bain). Pourquoi
ça ? ........................Parce que Cacchione et Di Feo l'avait (Claude Aubin)fait accusé d'avoir vendu des renseignements au crime organisé ,il y a 15 ans, il a plaidé coupable (Claude Aubin)!Ensuite Di Feo et Cacchione divulguent que : Des policiers recevaient de l'argent du crime organisé,anomalies dans le traitement des sources etc...
Un matin de Juin,ils sont convoqués au SPVM et sont congédiés ,aucune accusations criminels,12
accusations disciplinaires,aucune destitution(ce que voulait le
SPVM),ça se termine avec 50,000$ de frais d'avocats et un règlement a
l'amiable,dont les termes sont confidentiels,un règlement qui annule
toutes les procédures disciplinaires.Dans les déclarations assermentatées: les noms de Michael Ward,Pierre Brochet,Dominic Werotte,Michel Guillemette , apparaisse. L'ingérence de la direction du SPVM dans les enquêtes: Ils y a de la fabrication d'allégations,par lesquels on commance des enquêtes dans le but de museler des gens qui ont des choses a dire. Et que les directeurs adjoints du SPVM , connaissent cette façon de faire !!!
L'ancien enquêteur Roger Larivière ,le 09-10-2014 est attablé au Restaurant Eldorado de l'avenue Mont-Royal avec le commantateur Stéphane Berthomet(les Média). Ce que Larivière lui a dit ,c'était la même chose que la lettre sans réponse qu'il avait envoyé au Chef Marc Parent ,que les policiers des enquêtes internes du SPVM ne fesaient pas leur job . Le SPVM avait essayé de prouver que Larivière était un gars instable psychologiquement ,sans preuve. On enquête sur Larivière ,car il aurait eu accès a des documents d'enquêtes confidentielles et peut être transmis ces documents.
Un Policier haut dans la hyérarchie au SPVM(non identifié)aurait dit:
Le sort réservé,lorsqu'ont fait des allégations criminelles ou disciplinaires est variables,selon qu'ont soit ami du parti, c.a.d. dans les bonnes grâces du Chef ou l'inverse ! C'est dégeullase de la façon dont les enquêtes sont bâclées ,afin de satisfaire le désir de vengance des hauts dirigeants.
Les enquêtes internes fonctionnent encore comme ça ,comme dans les
années 50 , en trouvant un suspect qu'ont veut se venger puis ont tente
d'arranger ou de trouver des preuves pour l'accuser.
Le 10-11-2015,un policier porte plainte contre un haut gradé du SPVM
,pour une affaire d'entrave a la justice sur fond d'ingéreance
politique. Le 19Nov ont déclanche une enquête sur le policier qui a
porté plainte ,on retrouve que son collègue ,F. Djelidi planterait de
l'héroine dans les poches de revendeur de drogue afin de les faire
chanter pour recevoir de l'information;Alors que l'information avait
déja été fourni en Septembre 2015(2 mois avant) par une source codé du
SPVM (cette source avait des épisodes un peu parano selon le
SPVM),étrage !
Le SPVM a essuyer plusieurs revers avec les policiers: J. Cacchione,Di
Feo,Tony Bianco,Mario Lambert,Roger Larivière, André Thibodeau, toutes
des enquêtes dont les suspects ont été blanchis.
Selon Philippe Bensimon,Docteur en criminologie : tout est politique , rendu a un certain niveau.
Deux noms reviennent souvent: Costa Labos et Normand Borduas, enquêté par la SQ, ils seraient en lien avec la Mafia(NDLR: ou manipulé par la Mafia) , et c'est par eux qu'arriva le scandale d'espionnage des journalistes Patrick Lagacé et cie, ont voulait savoir qui était les sources des fuites journalistiques(NDLR: Giovanni Di Feo et Jimmy Cacchione).
La question: Est-ce que le SPVM fabriquerait de la preuve ? ...................... On connait déja la réponse dans le public !) REF.:
D'anciens policiers accusent le SPVM de fabriquer de la preuve
D’ex-policiers montréalais affirment que le deuxième plus
grand service de police municipal au pays fabrique de la preuve afin de
faire taire ses employés. Au banc des accusés: la section des Affaires
internes du SPVM.
Pour la première fois depuis leur fin de carrière abrupte, le 17
juin 2013, les hauts gradés Jimmy Cacchione et Giovanni Di Feo brisent
le silence dans une entrevue qui sera diffusée à l’émissionJ.E. ce soir, à l’antenne de TVA.
Au début de l’année 2012, l’inspecteur Cacchione, affecté à
l’aéroport de Montréal, et l’inspecteur-chef Di Feo, responsable des
services à la communauté, allèguent avoir trouvé des cas de corruption
au sein des forces de l’ordre.
«Nous étions pour préparer une lettre au ministère de la Sécurité
publique ainsi qu’aux médias, afin de dévoiler des cas de corruption à
l’intérieur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)»,
affirme Jimmy Cacchione dans une entrevue accordée à notre Bureau
d’enquête.
D’ex-policiers accusent le SPVM de fabriquer de la preuve
D'ex-policiers montréalais affirment que le deuxième plus grand
service de police municipal au pays fabrique de la preuve afin de faire
taire ses employés. Au banc des accusés : la section des Affaires
internes du SPVM.
Pour la première fois depuis leur fin de carrière abrupte, le 17
juin 2013, les hauts gradés Jimmy Cacchione et Giovanni Di Feo brisent
le silence dans une entrevue qui sera diffusée dans l’émission «J.E.» ce
soir à l’antenne de TVA.
Au début de l’année 2012, l’inspecteur Cacchione, affecté à
l’aéroport de Montréal, et l’inspecteur-chef Di Feo, responsable des
services à la communauté, allèguent avoir trouvé des cas de corruption
au sein des forces de l’ordre.
«Nous étions pour préparer une lettre au ministère de la Sécurité
publique ainsi qu’aux médias, afin de dévoiler des cas de corruption à
l’intérieur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)»,
affirme Jimmy Cacchione dans une entrevue accordée à notre Bureau
d’enquête.
Écoute électronique
Ce que les deux collègues ne savaient pas, c’est qu’alors qu’ils
discutaient de l’inaction de leur employeur dans cette affaire, ils
faisaient l’objet d’écoute électronique de la Gendarmerie Royale du
Canada.
La direction du SPVM les soupçonnait d’entretenir des
fréquentations douteuses, entre autres avec le controversé Luigi
Coretti, de l’agence de sécurité BCIA. Coretti a été accusé de fraude
dans cette affaire, puis les procédures contre lui ont été abandonnées.
À ce jour, les deux ex-policiers, qui cumulent 58 ans d’ancienneté
dans la force constabulaire, n’ont toujours pas reçu la preuve qui leur
a valu un congédiement (annulé par la suite par une entente
confidentielle).
Le duo de policiers qui se décrit comme «des lanceurs d’alerte»
croit toutefois après avoir consulté certains documents que la section
des affaires internes du SPVM a fabriqué de la preuve afin de les faire
taire.
Fabrication
«Aujourd’hui il y a de la fabrication d’allégations et à partir de
ça on initie des enquêtes afin de museler les gens qui ont des choses à
dire», raconte M. Cacchione.
À titre d’exemple, selon les documents consultés par notre Bureau
d’enquête, le SPVM allègue que Giovanni Di Feo est le parrain du fils de
Luigi Coretti. Or, lorsque joint au téléphone, ce dernier nous a
affirmé ne pas avoir d’enfant.
«Les directeurs adjoints qui sont en place connaissent cette façon de faire», estime Di Feo.
Dans le cadre du reportage diffusé à 19h30 ce soir à TVA, trois autres cas similaires sont abordés.
Le directeur du SPVM, Philippe Pichet, nous a accordé une entrevue
afin de justifier les pratiques controversées des Affaires internes du
SPVM.
«Nos policiers ne fabriquent pas de preuve, pas à ma connaissance»
a-t-il affirmé. «Si j’en avais la preuve, je référerais tout de suite
le dossier à un autre corps de police pour qu’il y ait enquête
là-dessus», a assuré le chef de police.(Allo GRC ?)
La haute direction de l'UPAC « joue une game politique », accuse Lino Zambito
La haute direction de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) « joue une game
politique » qui a une incidence directe sur la conclusion d'enquêtes
policières, accuse l'ancien témoin-vedette de la commission Charbonneau,
Lino Zambito.
[Mon livre] est une façon polie de dire aux dirigeants de
l'UPAC qu'ils ont le mandat clair de faire le ménage dans l'industrie
de la construction et dans le financement politique des partis
provinciaux. Je trouve qu'ils ne le font pas. C'est une façon polie de
leur dire de se réveiller et d'assumer leurs responsabilités.
« Je me suis aperçu que les enquêtes étaient mises sur des bureaux et
qu'elles ne débouchaient pas », explique-t-il. « La seule façon de
donner ma version et de poser des questions [...], c'est d'écrire les
faits dans un livre. »
Les enquêteurs de l'UPAC font un « excellent travail », précise M.
Zambito, mais « la haute direction de l'UPAC [...] décide de finaliser
certains dossiers et de ne pas amener des accusations dans d'autres
dossiers. »
La haute direction de l'UPAC [...] joue une game
politique. Il y a des relations malsaines avec le bureau du premier
ministre. On décide de temps en temps d'accuser une personne [...] On
tente de faire baisser la pression médiatique. [...] Ils ont la preuve
pour arrêter beaucoup plus de monde qu'ils ne l'ont fait.
M. Zambito soutient par exemple qu'un enquêteur de l'UPAC dans un
dossier lié à la Ville de Boisbriand lui a confirmé lors de son passage à
la commission Charbonneau que ses supérieurs avaient fait pression pour
qu'il soit arrêté. « Lui a tout le temps voulu me rencontrer, et on lui
a dit : "non, tu vas l'arrêter" », relate-t-il
« Quand il y a nécessité, ils sont prêts à frapper », poursuit-il, en disant tenir pour preuve l'arrestation de l'ex-ministre libérale Nathalie Normandeau, survenue en mars dernier, alors que le patron de l'UPAC, Robert Lafrenière, sollicitait un nouveau mandat.
L'enquête s'est faite en deux mois, ça pressait. Il y
avait urgence. J'ai été rencontré le 23 décembre, le 5 janvier. Ils sont
venus chez nous, [déclaration assermentée] KGB, notaire. [...] J'ai dit
aux enquêteurs sur le terrain : "votre boss a besoin de renouveler sa
job?". Ils se sont mis à sourire.
L'UPAC affirme pour sa part que cette arrestation résulte de la
fusion des opérations Joug et Lierre, ouvertes en 2014, avant d'être
fusionnées.
Couillard nie toute ingérence
À l'Assemblée nationale, le premier ministre Philippe Couillard a nié toute ingérence de
son cabinet dans les enquêtes de l'UPAC. « Jamais, jamais il n'y a
quelque communication entre mon cabinet et les forces policières au
sujet de l'enquête », a-t-il dit. « Il y a, comme c'est normal que ce
soit le cas, des contacts pour les vérifications de sécurité qui
entourent les nominations de membres du Conseil des ministres, ce qui
est tout à fait régulier, normal. »
M. Couillard répondait à une
question du chef péquiste, Jean-François Lisée, qui réclamait que des
vérifications soient faites. Dans un point de presse tenu plus tôt en
journée, M. Lisée disait être « énormément troublé » par les allégations
de M. Zambito sur ces liens. M. Lisée disait espérer que l'UPAC ne soit
pas sous influence politique, mais soutenait que les dires de M.
Zambito « ouvrent des pistes que c'est peut-être pas le cas ».
Quand la commission Charbonneau fait l'impasse sur le financement politique
M. Zambito soutient également que la commission Charbonneau a
effectué du bon travail pour débusquer des rouages des systèmes de
collusion et de corruption mis en place au niveau municipal, mais pas en
ce qui concerne le financement politique. Il dit cependant avoir été surpris de constater que l'ancien grand
argentier libéral Marc Bibeau et l'ex-premier ministre Jean Charest
n'aient pas été appelés à témoigner. « Pourquoi on ne l'a pas fait? Pour des raisons politiques? », lui a
demandé l'animateur Alain Gravel, jeudi matin, à son émision de radio.
« Je ne vois pas d'autre raison. [...] La question se pose sur pourquoi
on ne l'a pas fait », répond M. Zambito.
Il déplore du coup qu'un ancien conseiller de M. Charest, Alain
Lauzier, ait agi comme conseiller de la commission. « J'ai un problème
avec ça », dit-il, en rappelant qu'il y avait un « problème flagrant »
avec le financement du PLQ. « Comment voulez-vous qu'on aille au fond de
ce sujet-là? »
On veut faire des exemples avec des personnes ciblées,
mais les responsables, le système de financement politique au Parti
libéral, c'est Bibeau qui le pilotait. Et il avait un chef qui était
Jean Charest. Et ces gens-là semblent être protégés par l'UPAC.
L'influence de Marc Bibeau
L'ex-entrepreneur soutient avoir été frappé de constater l'influence
qu'avait Marc Bibeau dans un évènement politique tenu à Laval en 2009.
M. Zambito lui avait alors demandé de l'aider à faire débloquer un
projet d'infrastructures à Boisbriand.
L'argentier libéral aurait accepté sans détour, étant donné que M.
Zambito lui avait précédemment rendu un service en participant à
convaincre la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Milles-Îles de
reconduire un bail qu'elle avait dans un édifice lui appartenant.
M. Bibeau aurait alors appelé le chef de cabinet de Jean Charest, Dan
Gagnier, au grand étonnement de M. Zambito. Le contrat qu'il souhaitait
faire débloquer était d'une valeur de 4 millions de dollars, ce qui ne
justifiait pas d'appeler au bureau du premier ministre, selon lui.
L'affaire aurait été réglée en « cinq minutes », et le dossier aurait effectivement été débloqué quelques semaines plus tard.
Marc Bibeau lui aurait alors lancé : « Quand on forme un Conseil des ministres, on est cinq dans le war room.
Je suis un des cinq et les ministres le savent. J'ai du poids. Quand on
a besoin qu'un dossier se règle, ils sont mieux de bouger ».
M. Zambito n'est guère surpris que Marc Bibeau ait d'ores et déjà nié
avoir tenu ces propos. « Écoutez, ça fait six ans qu'il nie tout ce
qu'il fait, tout ce qu'on révèle sur lui », laisse-t-il tomber. La mairesse de Boisbriand dans la ligne de mire
Lino Zambito a lui-même plaidé coupable à six chefs d'accusation de
fraude, de complot et de corruption, après avoir admis avoir
illégalement financé le parti de l'ex-mairesse de Boisbriand Sylvie
St-Jean en échange de contrats pour sa firme, Infrabec. Il a écopé d'une
peine de deux ans moins un jour à purger dans la collectivité.
En entrevue à Gravel le matin, il a expliqué qu'il venait
tout juste de purger sa première année, au cours de laquelle il ne
pouvait sortir de chez lui sans prévenir un agent de probation. Depuis
minuit, et pour la prochaine année, il peut maintenant sortir librement
pendant le jour, mais demeure soumis à un couvre-feu entre 22 h et 6 h.
L'ancien entrepreneur en construction se prépare aujourd'hui à donner
des conférences pour inciter la population à s'engager dans la lutte
contre la corruption et « à talonner le gouvernement Couillard pour
qu'on fasse le ménage correctement ».
Il dénonce notamment que la mairesse de Boisbriand, Marlène Cordato,
soit toujours en poste, bien que son rôle dans les histoires de
corruption touchant sa municipalité soit consigné dans une déclaration
conjointe des faits acceptés dans le cadre du procès de l'ex-mairesse,
Sylvie St-Jean.
« Dans cette déclaration-là, la Couronne accepte que Cordato en 2006 a
[pris] part à un système de corruption à Boisbriand. Elle a favorisé la
firme d'ingénieurs Genivar et le bureau d'avocats Dunton Rainville.
C'est écrit blanc sur noir. Et il y a un juge qui a accepté ça. »
« C'est inacceptable que cette dame-là soit encore à la tête d'une
ville », dénonce M. Zambito « Faut que la population se prenne en main,
que la population réagisse. Faut faire changer ces mœurs au Québec. »
Cette déclaration n'implique cependant pas une reconnaissance des
faits de la part de la mairesse, qui nie avoir participé à un système de
collusion. En entrevue à La Presse, elle accuse M. Zambito d'agir par vengeance parce qu'elle l'a dénoncé à la police.
Présidentielle américaine 2016: Quels défis pour ce prochain mandat?
ETATS-UNISRelations
avec la Russie ou la Chine, dette fédérale ou régulation de la vente
d’armes pourraient s’imposer comme les enjeux majeurs du prochain mandat
américain…
Fini le gros show,maintenant on fait face a la réalité des pauvres gens !
Trump et les républicains contrôle le Sénat et la Chambre des représentants,ce que ne pouvait faire Obama,mais si Trump veut donner plus au peuple il faudra qu'il arrive a contrôler les Banques et de s'attaquer a la dette du pays! Comme son idole Ronald Reagan ,il devra nous donner un bon show ,
comme un bon gestionnaire et un justicier ! Il est temps que la corruption quitte la Maison Blanche,on ne veut plus de retour d'ascenseur ,de Paradis fiscaux, de pétrole ,de guerre,de faillite; en somme les Banque$ cause tout ces problêmes de fuite de capitaux eux-même ,par leurs intérêts aux profits !Le monde hispaniques est en train de montrer par leurs votes a Trump qu'ils devra donner aux pauvres ! Si on creuse encore le faussé
entre la pauvreté et la richesse , les USA devront imploser économiquement et socialement !
La question est de savoir si Trump est la pour s'enrichir ou enrichir le peuple ? Le paradis c'est pas pour mettre de l'argent,mais pour mettre toute votre Foi ! Si j'était un Américain ,je ne resterait pas dans un édifice Trump,car les Terroristes l'ont déja dans la mire .Trump a tout ce qu'il faut pour réaliser l'implosion de l'impérialisme américain et préparer l'âge d'or ésotérique , le fera-t'il !
Une diplomatie sous tension
Révolutions arabes,
guerre en Syrie, annexion de la
Crimée… Depuis la première investiture de
Barack Obama
en janvier 2009, les relations diplomatiques de la première puissance
économique mondiale ont profondément évolué. « Les tensions au
Moyen-Orient et les relations avec la Russie seront déterminantes dans
les années à venir, analyse Jean Eric Branaa maître de conférences à
l’université Paris-Assas, et auteur de Qui veut la peau du parti républicain (Ed.de Passy),
Donald Trump estime qu’il faut travailler avec les Russes
alors que Clinton veut replacer les USA au centre du jeu diplomatique.
Sur la guerre en Syrie, la candidate démocrate a affirmé à plusieurs
reprises qu’elle souhaitait agir dans le cadre d’une vaste coalition et
produire davantage 'd’intelligence', c’est-à-dire mettre l’accent sur le
renseignement ».
Même constat pour Vincent Boucher, chercheur en résidence à l’Observatoire sur les États-Unis
de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à
Montréal : « La lutte contre le terrorisme arrive en seconde
position des préoccupations des Américains. Depuis le 11 septembre 2001,
cette question s’est imposée comme enjeu incontournable de la politique
intérieure et extérieure des US. Clinton plaide pour un sursaut en
matière d’utilisation du renseignement, une position semblable à
celle d’Obama. Trump lui est dans un autre registre (…) et se positionne
comme soutien de Vladimir Poutine
qu’il a qualifié de 'grand leader'. Sur la question de la lutte contre
Daesh, Clinton est
encline à la poursuite des frappes aériennes mais reste réticente à
collaborer avec la Russie et ne cache pas sa méfiance quant aux
revendications territoriales de Poutine ».
Les relations avec la Chine, accusée de manipulation monétaire par Trump, et soucieuse de conserver son ascendant militaire dans la région, pourraient également marquer ce mandat.
Régulation des armes et immigration
Pour Jean-Eric Branaa, la question de la régulation des armes
pourrait s’imposer rapidement dans le débat politique, une fois
l’investiture passée : « Aucun des deux candidats ne va limiter le 2nd
amendement sur le port d’arme. On a tendance à penser que Clinton veut
s’en débarrasser or c’est faux.
Elle veut limiter la circulation des armes d’assaut,
notamment les AK47, et restreindre le droit d’achat dans les foires aux
armes.
Autre thématique récurrente de la campagne, l’immigration, défi majeur
de la politique intérieur américaine. « Ce peut être la grande réforme
de Clinton là où Barack Obama a échoué avec le Dream Actpuisque
le Sénat n’a jamais voulu voter en faveur de ces mesures et a été
contraint d’agir par décret », détaille Jean-Eric Branaa.
Un gouvernement fédéral endetté
Dernier point susceptible de peser lors de la prochaine mandature : l’équilibre budgétaire du gouvernement fédéral. Si le marasme de 2008 semble déjà loin
- le mois dernier, l’économie américaine a créé 161.000 nouveaux
emplois et le taux de chômage a reculé à 4,9 % - l’augmentation de la
dette publique se poursuit. « On continue d’augmenter le plafond de la
dette et ce plafond est constamment dépassé or cela peut nuire aux
Etats-Unis à long terme. C’est un spectre qui plane au-dessus de chaque
nouveau Président », précise Vincent Boucher.
En février dernier, la dette nationale des Etats-Unis a dépassé le cap symbolique de 19 mille milliards de dollars,
ou 19 « trillions » de dollars. Pour l’heure, les Etats-Unis empruntent
à des conditions extrêmement favorables auprès des marchés financiers
mais un défaut partiel pourrait avoir des conséquences imprévisibles sur
le coût de son financement. A l’été 2011, un précédent blocage sur le
plafond de la dette
avait conduit l’agence de notation Standard and Poor’s à priver les Etats-Unis de leur « triple A », gage de solvabilité maximale auprès des investisseurs.
La SIQ, « c'est une gang de pas bons » - Monique Jérôme-Forget
EXCLUSIF - En toute franchise, Monique Jérôme-Forget a admis en
entrevue que la Société immobilière du Québec dont elle avait la
responsabilité n'était pas sa priorité au gouvernement. Elle se fiait au
pdg et aux membres du conseil d'administration pour lesquels elle
n'avait toutefois pas une grande estime.
Un texte de Marie-Maude Denis et Gaétan Pouliot d'Enquête
« Sincèrement, ça ne m'intéressait pas. Peut-être que ça aurait dû
m'intéresser. Moi, Monique Jérôme Forget, la SIQ ne m'intéressait pas »,
nous a avoué l'ex-ministre libérale rencontrée dans sa demeure de
Montréal cet été.
Bien qu'au moment de l'entrevue elle n'ait pas été au courant des
détails de l'enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) sur de
graves allégations de fraude, elle nous a dit avoir collaboré avec les
policiers pour les aider dans leurs recherches sur la Société
immobilière.
Cette société d'État était sous sa responsabilité. Mme Jérôme-Forget a
été présidente du Conseil du trésor de 2003 à 2008 et ministre des
Finances de 2007 à 2009 dans le gouvernement de Jean Charest.
C'est durant cette période que des collecteurs de fonds du Parti
libéral du Québec (PLQ) et l'ex-pdg de la SIQ se seraient partagé
d'importantes sommes d'argent en marge de transactions immobilières
effectuées par le gouvernement.
Pour assurer la bonne gouvernance de l'institution, Monique
Jérôme-Forget se fiait aux gestionnaires et au conseil d'administration.
Pense-t-elle que des organisateurs politiques libéraux auraient pu
contribuer à la nomination des membres du C. A. et peut-être même du pdg
de la SIQ lorsqu'elle en était responsable?
« Sincèrement, je ne pourrais pas vous dire », dit-elle, ajoutant que
personne de compétent ne souhaitait être administrateur de la SIQ, un
poste bénévole.
« Peut-être que je ne devrais pas dire ça, mais aller [au] conseil
d'administration de la SIQ, ce n'est pas le plus prestigieux »,
explique-t-elle.
Elle-même ne voudrait jamais occuper cette fonction.
C'est pas assez prestigieux. Ça n'a pas d'envergure. Aller m'intéresser aux édifices du gouvernement. Voyons. Zéro intérêt.
Fait troublant, tous les membres du conseil d'administration de la
SIQ nommés avec l'arrivée du pdg Marc-André Fortier, en 2003, avaient un
lien avec le PLQ (bénévoles, donateurs) ou avec les collecteurs de
fonds Charles Rondeau ou Franco Fava.
« Quelqu'un qui connaît la construction, qui connaît la location,
etc. Les gens qui sont bons ne voudront pas aller à Québec à la SIQ »,
ajoute M. Jérôme-Forget.
Résultat, les membres du C. A. de la SIQ étaient des incompétents, à son avis.
C'est une gang de pas bons là-dedans! C'est pas prestigieux.
Des propos que rejette du revers de la main Claire Boulanger, qui était membre du conseil d'administration à l'époque.
« Nous avons eu le plaisir de la rencontrer peut-être trois minutes à
son bureau. Elle n'avait vraiment aucune affinité pour la Société
immobilière. Elle ne nous connaissait pas du tout. [...] Alors, je ne
sais pas où elle prend ses propos que "c'est une gang de pas bons" »,
dit Mme Boulanger, ajoutant avoir siégé avec des gens de bonne foi, qui
travaillaient fort et prenaient au sérieux leur mandat à la SIQ.
Selon Mme Boulanger, le conseil d'administration a été induit en erreur par Marc-André Fortier lorsqu'il était pdg.
Mise à pied de Marc-André Fortier
Si Monique Jérôme-Forget a embauché le pdg Marc-André Fortier en 2003, c'est aussi elle qui l'a renvoyé.
En 2008, le vérificateur général informe Mme Jérôme-Forget
d'irrégularités dans les comptes de dépenses du pdg de la SIQ. On y
retrouve des invitations à des parties de golf et des « dépenses
absolument incroyables », se rappelle Mme Jérôme-Forget. Elle le met à
pied sur-le-champ.
M. Fortier sera d'ailleurs poursuivi par son ancien employeur pour
des dépenses injustifiées. Le tribunal l'a condamné à rembourser
75 000 $.
Lors de son procès, il a déclaré qu'il avait été nommé à la tête de
la SIQ après avoir exercé des pressions sur des personnes « pesantes »
au PLQ.
« On m'a demandé de le rencontrer. Je n'ai pas été éblouie par M.
Fortier, je dois vous avouer candidement », dit Monique Jérôme-Forget,
se rappelant sa rencontre avec l'homme après la prise du pouvoir des
libéraux en 2003.
Malgré tout, elle confirmera sa nomination qui lui est recommandée
par le Secrétariat aux emplois supérieurs, qui relevait du premier
ministre de l'époque, Jean Charest.
Radio-Canada a appris que Marc-André
Fortier, pdg de la SIQ de 2003 à 2008, et les collecteurs de fonds
libéraux William Bartlett, Franco Fava et Charles Rondeau se seraient
partagé près de 2 millions de dollars dans le cadre de prolongation de
baux.
Plusieurs documents obtenus lors de notre
enquête démontrent que la SIQ opte la plupart du temps pour des baux de
10 ans et moins.
Pourtant, en 2004, la société d’État a signé
un bail de 17 ans pour la location de presque tous les étages du plus
important édifice de la place D’Youville, à Québec.
Deux mois plus tard, le gestionnaire de
l’immeuble aurait donné l’ordre de virer 1,25 million de dollars d’une
banque du Liechtenstein à un compte en Suisse.
La majorité de cette somme aurait ensuite pris le chemin de quatre comptes aux Bahamas.
Le manège se serait répété en 2006 lorsque
la SIQ a signé des baux de 20 et 25 ans pour deux autres immeubles à
Québec.
Cette fois, le gestionnaire aurait versé 2,1
millions de dollars à un consultant en immobilier. L'argent aurait
ensuite transité de Montréal vers une banque en Belgique et dans
plusieurs autres comptes en Suisse.
Au bout de la chaîne, 902 000 $ auraient été
déposés dans un compte de William Bartlett, qui en plus d’être un
collecteur de fonds du PLQ est un ancien vice-président de la SIQ.
Il aurait transféré la moitié de cette somme
dans une banque des Bahamas. De là, trois traites bancaires auraient
été émises aux noms de Marc-André Fortier (170 000 $), de Charles
Rondeau (100 000 $) et de Franco Fava (100 000 $).
Les gestionnaires d’immeubles nous ont dit
ne pas savoir qui a bénéficié ultimement des sommes d’argent.
Deux employés municipaux auraient dérobé l’argent des contribuables
Ce serait la première fois, à Montréal, que des employés sont accusés d’avoir volé les recettes des parcomètres. «Nos systèmes sont très sécurisés, d’où notre surprise», a dit un porte-parole de Stationnement de Montréal.
Deux cols bleus de la Ville de Montréal auraient volé des dizaines de milliers de dollars en argent comptant provenant des parcomètres, a appris notre Bureau d’enquête.
L’affaire, qui avait été soigneusement cachée au public jusqu’ici, prend les allures d’une véritable crise de confiance chez Stationnement de Montréal (SDM), l'organisme qui gère les parcomètres.
À tel point que, depuis quelques semaines, tous les employés qui font la tournée des boîtes de perception pour récolter l’argent sont systématiquement suivis par des agents de la firme de sécurité Garda, selon nos informations.
Richard Bellavance, 52 ans, et Jean-Michel Songue, 28 ans, ont été arrêtés le 23 janvier dernier par la police de Montréal. Les deux employés travaillaient en équipe à la collecte des parcomètres.
La police les soupçonne d’avoir volé une somme d’argent considérable. «Ils ont été pris sur le fait, et très clairement», relate Pierre Lalumière, directeur des communications et des relations publiques pour SDM.
Fraude, vol, complot
Chacun des deux comparses a été accusé de fraude, de complot et de vol de plus de 5 000$. Des accusations sérieuses qui peuvent mener à un emprisonnement maximal de 14 ans.
«Dans notre organisation, le vol, c'est inacceptable», soutient le porte-parole, qui rappelle qu’il s'agit ici de «l’argent des contribuables».
Bellavance et Songue, qui travaillaient pour SDM «depuis plusieurs années», ont également été suspendus sans solde, immédiatement après leur arrestation.
Pour l’instant, SDM ne veut pas s’avancer sur la somme exacte qui aurait été dérobée. «L’enquête est en cours, on découvre d’autres choses à mesure qu’on avance», indique Pierre Lalumière.
« Inacceptable »
À Montréal, seuls les cols bleus peuvent s’occuper de la perception de l’argent dans les parcomètres. Et selon Michel Parent, président du syndicat des cols bleus, la soixantaine de personnes qui sont affectées à cette tâche ne font pas l’objet d'une enquête de sécurité. Le chef syndical n’en voit d’ailleurs pas l’utilité.
«L’opérateur de l’usine d’eau potable peut faire bien plus de dommages que quelqu’un qui ramasse des 25 cents», illustre-t-il, tout en affirmant lui aussi que le vol est «inacceptable».
Parent blâme en partie l’employeur. «Si des employés ont réussi à voler de l’argent pendant un certain temps, c’est sûr qu’il y a un patron qui dort au gaz», estime-t-il.
Au moins jusqu’à la fin de l’enquête, la surveillance systématique des cols bleus qui récoltent l’argent des parcomètres se poursuivra.
«Les employés n’aiment pas nécessairement ça, parce qu’ils ressentent un certain stress d’être surveillés», reconnaît Pierre Lalumière.
– Avec la collaboration d’Anne-Laure Favereaux, Recherchiste à notre Bureau d’enquête