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vendredi 4 août 2023

Judas versus jean, Matthieu, Marc et Luc Lecture comparée des évangiles:

 

Judas versus jean, Matthieu, Marc et Luc Lecture comparée des évangiles:




par Mauro PESCE, Professeur à l'Université de Bologne (Italie), Centre de Science des Religions.

Traduit de l'italien par Eva Bensard.



De nombreux évangiles circulaient au milieu du Il° siècle: ceux de Thomas, de Marie, de Philippe, et bien d'autres encore. Bien sûr, il y avait aussi les quatre évangiles devenus plus tard canoniques, mais aucun, à cette époque, n'était plus important qu'un autre : le Nouveau Testament n'existait pas encore. L'Évangile de Judas a été écrit avant 180 de notre ère, date aux environs de laquelle l'évêque de Lyon, Irénée, en fait état dans son ouvrage Contre les hérésies. Le texte affirme se baser sur l'autorité du Christ, par l'intermédiaire du seul apôtre que tous les disciples ont rejeté : Judas.


Si l'objectif de cet évangile est d'aller à l'encontre de la tradition ecclésiastique présentant Judas comme un traître méprisable, on ne peut que constater la dépendance étroite qui l'unit aux autres évangiles, même si le message qu'il contient est, au final, fort différent. 


L'auteur prend comme point de départ l'histoire de la trahison de Judas rapportée dans l'Évangile de Jean et dans les synoptiques (C'est-à-dire les Évangiles de Matthieu, Marc et Luc)' et la transforme en une contre-histoire. Le fait que le personnage principal soit simplement appelé Judas, et une fois seulement "judas l'Iscariote" (35,9-10), montre que l'auteur tient pour acquis la connaissance de la trahison de Judas telle qu'elle apparaît dans nos évangiles. En 36,1-5, il semble même bien connaître le récit des Actes des Apôtres (1,15-26), dans lequel Matthias est élu à la place de Judas. La dernière phrase de l'évangile : "Il reçut de l'argent et le livra (paradidoy)" (58,25-26), emploie le même verbe (en grec : paradidômi) adopté par les évangiles aujourd'hui contenus dans le Nouveau Testament (Mt 26,25 ; 27,3 ; Mc 14,10 ; jn 12,4, 13,2 ;18,2, 18,5) : c'est là une preuve de plus témoignant de la dépendance de ce texte envers les quatre écrits canoniques. Mais sur Judas en tant que personnage historique, cette œuvre ne présente aucune information propre.


UNE RELATION TRÈS INTIME AVEC L'ÉVANGILE DE JEAN


Des quatre évangiles, celui de jean constitue li référence la plus importante. Au cour de ce text se noue une situation dramatique, la majorité de personnes rejetant Jésus. Aux rares qui l'acceptent il est cependant offert la possibilité de devenir le fils de Dieu (jn 1,11-13). Suivant ce fil tragique l'Évangile se divise en deux parties principale. À la fin des douze premiers chapitres, Jean affirme que la majeure partie de la population n'avait pas foi en Jésus. Le Christ commence alors, en privé, à se consacrer à ses seuls disciples : c'est là que débute la seconde partie de l'Evangile, au chapitre 13.


L'Évangile de Judas résume ainsi l'intégralité ‹ cet épisode:« Lorsque Jésus apparut sur la Terre, il accomplit des miracles et de grandes merveilles pour le salut de l'humanité. Et comme certains marchaient dans la voie de la justice tandis que d'autres étaient engagés dans sa transgression les douze disciples furent appelés. 


Il commença à s'entretenir avec eux des mystères au-dela du monde et de ce qui aurait lieu a la fin. » (33, 6-18).

À l'image de ce qui est dit dans l'Évangile de jean, comme beaucoup restaient dans la voie de la transgression malgré les miracles, Jésus réserve à ses seuls disciples les révélations sur la nature et sur les destins du monde. Suivant le style littéraire des chapitres 13-17 de Jean, l'ouvre se compose en substance de quatre dialogues de Jésus avec tous les apôtres, puis d'un avec le seul Judas.


UNE TRAHISON VOULUE PAR JÉSUS LUI-MEME


L'opposition entre Judas et les "Douze" est caractéristique de l'Évangile de Judas. Dans les évangiles canoniques, elle apparaît uniquement dans celui de jean, en particulier dans le chapitre 6,64-70, qui a joué un rôle majeur dans la rédaction de l'Évangile de Judas. Dans ce passage, on peut lire:


« "Mais il en est parmi vous qui ne croient pas".En fait, Jésus savait depuis le début quels étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui allait le livrer. Il ajoute : "C'est bien pourquoi je vous ai dit : Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. Dès lors, beaucoup de ses disciples s'en retournèrent et cessèrent de faire route avec lui. Alors Jésus dit aux Douze : "Et vous, ne voulez-vous pas partir ?" Simon Pierre lui répondit : "Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. Et nous, nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu." jésus leur répondit : "N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les Douze ?Et cependant, l'un de vous est un diable. Il désignait ainsi judas, fils de Simon l'Iscariote; car c'était lui qui allait le livrer, lui, l'un des Douze. » Voici l'affirmation qui a poussé tant de théologiens, exégètes et romanciers à se demander pourquoi jésus avait choisi Judas comme disciple, s'il savait "dès le début" qu'il l'aurait trahi.


N'est-ce pas la preuve que Jésus voulait être trahi par ce dernier, comme le prétend justement l'Évangile de judas ? Le fait que nous ne trouvions cette opposition frontale entre Judas et les Douze uniquement dans lean, et pas dans les synopti-ques, est particulièrement révélateur. « "N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les Douze ?

Et cependant, l'un de vous est un diable!" Il désighait ainsi Judas, fils de Simon l'iscariote; car c'était lui qui allait le livrer, lui, l'un des Douze. ».


L'Évangile de Jean, du reste, est le seul dans lequel Jésus semble donner à judas l'ordre de le trahir :

« Jésus lui dit alors : "Ce que tu as à faire, fais-le vite" » (13,27). Ainsi, l'évangile de jean, et uniquement celui-ci, pouvait permettre l'interprétation caractéristique de l'Évangile de Judas, selon laquelle la trahison était voulue par le Christ.


LA CONFESSION DE FOI : DES RÉCITS DIVERGENTS DE JEAN ET DE JUDAS


Dans l'Évangile de Judas, ce n'est pas Pierre, mais Judas qui exprime une juste confession de foi en exclamant : "Je sais qui tu es et d'où tu es venu. Tu es issu du Royaume immortel de Barbèlô.(BARBÈLÔ est la Mère divine de tous et est souvent définie comme la Prescience (connaissance que Dieu a de toute chose) du Père.)) Et le nom de qui t'a envoyé, je ne suis pas digne de le prononcer." (35,14-21). Bien sûr, la confession de Pierre figure également dans Mc 8,27-30 / Le 9,18-21/ Mt 16,13-20, mais la relation entre la confession de la véritable nature de Jésus et l'opposition entre Pierre et les Douze d'un côté, et Judas de l'autre, n'est présente que dans Jean. Certaines expressions de cette "confession" de Judas figurent dans les quatre évangiles, mais dans des contextes très différents. "je ne suis pas digne" est une phrase que les évangiles canoniques font prononcer à Jean-Baptiste à l'égard de Jésus (Mc 1,7 ; Lc 3,16 ; Mt 3,11 ; jn 1,27). Même le centurion s'adresse à lésus en employant ces mots (Lc 7,6 ; Mt 8,8).

L'affirmation "je sais qui tu es" est prononcée par l'esprit impur de Mc 1,24 et Lc 4,34. Il semble, en fait, que l'auteur de l'Évangile de Judas soit familier du langage des évangiles qui devinrent par la suite canoniques, et s'en serve librement.


LA RÉVÉLATION DE JÉSUS À JUDAS


L'Évangile de Judas affirme que la grande révélation faite par Jésus à Judas eut lieu "trois jours" avant Pâques. Cette indication s'explique si l'on suppose que l'auteur avait à l'esprit l'Évangile de Jean. Dans celui-ci, Jésus demande à Judas, au cours du dernier repas, de le trahir "vite". Or, dans Jean, la Cène se déroule un jour avant Pâques.


Nota: Dans les textes séthiens (mouvement gnostique apparut vers 70 de notre ère, selon lequel Jésus n'est pas le fils du Dieu de l'Ancien Testament, mais de Seth, troisième fils d'Adam et d'Ève), BARBÈLÔ est la Mère divine de tous et est souvent définie comme la Prescience (connaissance que Dieu a de toute chose) du Père.


Si l'on ne raisonne pas selon la culture hébraïque, qui fait débuter le jour à partir du soir, le dernier repas du Christ eut lieu deux jours avant Pâques, un jeudi soir (un vendredi si on suit la coutume hébraïque). Par conséquent, si Jésus révéla le grand mystère à Judas un jour avant la Cène, cela aurait eu lieu "trois jours avant" Pâques.

Cependant, il est également possible que l'auteur ait pris pour référence les évangiles de Marc et de Matthieu, dans lesquels Judas livre Jésus avant le dernier repas (Mc 14,10), et après le banquet chez Simon le lépreux, "deux jours avant Pâques" (Mc 14, 1, cf. Mt 26,2). 


Mais dans ce cas aussi, la révélation secrète de lésus à judas se serait tenue "trois jours avant". Il me semble cependant que l'indication de l'Évangile de Judas selon laquelle cette révélation se produisit trois jours avant Pâques, mais sur une période de huit jours, rappelle en quelque sorte l'allusion temporelle de l'Évangile de jean, qui au chapitre 12,1 écrit : "Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie.


UNE MANIÈRE RADICALEMENT OPPOSÉE DE CONCEVOIR LE MONDE


L'Évangile de Judas est très proche de celui de Jean, en particulier dans sa structure de pensée.

Les deux évangiles proposent des réponses opposées à des problèmes communs. Dans chacun d'eux, on observe une opposition cosmologique entre la réalité divine supérieure et la réalité du monde, qui lui est inférieure. Selon Jean cepen-dant, la création n'est pas un mal, alors que dans l'Évangile de Judas, l'opposition haut/bas est exprimée de manière radicalement gnostique.

À la place du Prince qui domine ce monde (jn 12,31 ; 14,30 ; 16,11), l'Évangile de Judas considère le Dieu biblique créateur du monde comme démoniaque. Dans les deux textes, Jésus est un être surnaturel qui existait avant la création du monde et qui se fit humain. Si, selon l'Évangile de Jean, il n'existe pas d'opposition insurmontable entre l'humanité de jésus et son origine surnaturelle, l'Évangile de judas affirme en revanche que la dimension humaine du Christ est un mal dont il doit se libérer à travers la mort (NDLR. En supramental,c'est la mort de l'égo pour la fusionner avec son Esprit,selon Sri Aurobindo et d'autres antennes supramental)qui seule lui permettra de rejoindre le royaume de l'au-delà.


DES RÉFÉRENCES DISCRÈTES AUX ÉVANGILES DE MATTHIEU, MARC ET LUC


L'auteur de l'Évangile de judas connaissait aussi probablement celui de Mathieu, car la phrase "Ils cherchaient à l'arrêter, mais ils eurent peur des foules, car elles le tenaient pour un prophète" ne peut faire référence qu'à Matthieu, qui est le seul à utiliser cette phrase à propos de jésus (Mt 21,45). Marc et Luc l'emploient, mais appliquée à Jean-Baptistes.

Il est particulièrement intéressant de constater que l'Évangile de Judas, immédiatement après avoir eu recours à une expression qui figure dans Matthieu, emploie un mot apparaissant uniquement dans les évangiles de Marc et de Luc, mais dans un contexte qui fait, pour sa part, référence à celui de jean. Si cette observation se révélait exacte, il faudrait conclure que l'auteur connaissait relativement bien les quatre évangiles, et y avait recours en les combinant, grâce à des citations faites de mémoire - à moins qu'il n'ait eu à disposition une "harmonie", c'est-à-dire une œuvre réunissant les divers évangiles


Il est écrit dans l'Évangile de judas :


« Leurs grands prêtres murmurèrent : "Il est entré dans la pièce (katalyma) où il a son lieu de prière!" Mais certains scribes étaient là qui guettaient, afin de l'appréhender discrètement en pleine priere, car ils craignaient le peuple qui le considérait comme un prophète. » (58, 9-19).Seuls les évangiles de Marc et de Luc (Mc 14,14;lc 22,11) utilisent le terme katalyma pour désigner la pièce où lésus et ses disciples partagent le dernier repas. L'évangile de judas connaît donc le récit d'au moins un des deux textes. Toutefois, et cela à deux reprises, il affirme que jésus utilise cette pièce pour la "prière", et non pour célébrer la Pâque. Or, seul l'Évangile de Jean fait référence à une longue prière du Christ dans le lieu où se déroule la Cène (cf. In 17).


En conclusion, l'Évangile de judas s'oppose à ceux de Mathieu, Marc et lean, mais, pour pouvoir les contester, il doit les présupposer. L'esprit polémique qui le caractérise nous permet de retracer, dans certains cas, la connaissance que l'auteur avait de ces textes. Mais c'est avec l'Évangile de Jean que se manifeste la relation la plus profonde.

Ils proviennent tous deux d'un même milieu et d'un même mouvement protochrétien, dont ils représentent sans doute deux courants opposés.

Enfin, on peut également noter que l'Évangile de Judas témoigne, dans divers passages, d'une étroite dépendance avec l'Évangile de Thomas, lui aussi apocryphe. Mais ceci est une autre histoire .


JUDAS, LE GUIDE DE LA "GENERATION SAINTE"


Ce royaume immortel est aussi celui de la génération grande et sainte (36,16-17). Les gnostiques sont invités à rejoindre cette génération spirituelle, supérieure à celle des mondes terrestres. L'explication de Jésus va même jusqu'à promettre l'inefficacité des anges situés dans les étoiles sur les membres de cette génération sainte (37,1-16). Autrement dit, les anges qui dirigent les affaires du monde d'ici-bas n'ont pas de prise sur elle; le soleil et la lune ne peuvent régner dans ce royaume-là, pas même le jour (45,20-21) ; seuls les saints sont en compagnie des anges saints (45,22-24). Cette génération sainte profitera encore de la gnose qui a été promise par Dieu à Adam, afin que les maîtres du chaos n'aient pas de prise sur la génération sainte (54,8-12). Et Judas, à qui jésus a dispensé en privé un enseignement secret, sera l'étoile qui guidera le cortège de la génération sainte (57,19-20).


LIBÉRER L'HOMME DE SON ENVELOPPE CHARNELLE(NDLR. malheureusement pris au premier degré,sauf depuis la venu de Sri Aurobindo !)


Une dimension apocalyptique caractérise le déroulement du plan divin. Tout doit s'accomplir selon la providence. Et quand l'ensemble des œuvres et des temps prévus par la providence auront été accomplis, l'archonte mauvais(NDLR. démon,Dieu Saklas,qui est le principal démon du manichéisme,) sera anéanti et la génération sainte sera exaltée, une fois qu'elle aura sacrifié l'homme(NDLR. Jésus homme mort sur la croix pour fusionner avec son esprit Christique) qui sert d'enveloppe charnelle (56-57) C'est la raison pour laquelle le sacréfice de l'homme jésus aux autorités du Temple par l'intermédiaire de judas a la fin du texte est une nécessité logique, dans le système de cet apocryphe


Le salut sera accessible a ceux qui abandonneront le corps mortel(NDLR. La mort de l'égo qui ascençionnera avec son Esprit) et ses préoccupations, pour écouter et comprendre les réalités sublimes dont parlent les révélations du jésus des gnostiques. L'évangile de judas confirme ce qu'on connaissait de la gnose antique; il illustre la vérité des conceptions gnostiques dans les premiers siècles de l'histoire du christianisme.(NDLR. Exclus par le Vatican en les classants apocryphes pour être réservé plus tard aux supraconscients ou aux chercheurs de lumières,car les non initiés ne pourraient comprendre toute cette vérité Christique qui était avant son temps ,soit 1969 pour le supramental de Aurobindo et autres antennes supramentalisées !)



REF.: Le magasine,Religions et Histoires,numéro 11, 2006.

mardi 6 novembre 2018

Connaissez-vous la source Q ?





« Q » ou la source des paroles de Jésus
Nathalie Siffer et Denis Friker
Paris, Cerf (Lire la Bible 162), 2010, 214 p.

 La Source Q ou Document Q ou simplement Q (initiale de l'allemand Quelle signifiant source) est une source supposée perdue qui serait à l'origine des éléments communs aux évangiles de Matthieu et Luc, absents chez Marc. Il s'agit d'un recueil de paroles de Jésus de Nazareth qui daterait des environs de l'an 501. L'hypothèse de la Source Q est une conséquence directe de la théorie des deux sources.

Connaissez-vous la source Q ?
 Il s’agit d’un document hypothétique dont nous n’avons pas retrouvé de manuscrit. La source Q est un élément de la réponse au problème des évangiles synoptiques (Marc, Matthieu et Luc). Selon la théorie des deux sources qui est actuellement l’hypothèse la mieux acceptée, l’Évangile selon Marc aurait été le premier à être écrit, puis Matthieu et Luc auraient écrits leurs propres évangiles de façon indépendante en reprenant le contenu de l’évangile de Marc et celui d’une autre source commune appelée Q pour Quelle, un mot allemand signifiant source. Cette source expliquerait les éléments communs à Matthieu et Luc qui ne sont pas dans l’évangile de Marc.
C’est temps-ci, la source Q est une thématique de recherche importante dans les milieux de recherches bibliques. Les auteurs de ce livre veulent rendre accessible aux lecteurs francophones la recherche qui se fait à ce niveau provenant souvent du milieu germanophone. 
On retrouve dans ce livre une reconstitution du texte de Q. Celui-ci semble avoir une structure cohérente avec un contenu transmettant des paroles et discours de Jésus. Les auteurs de ce livre vont alors étudier qui est le Jésus décrit par Q. Les lecteurs verront que la figure du Fils de l’homme prend une place très importante. De même, la figure de Dieu transmise par Q est présentée comme « Père ». Enfin les auteurs se penchent sur le milieu de rédaction de Q par les réflexions théologiques et ecclésiologiques que porte ce document.
Personnellement, j’étais bien heureux de pouvoir lire la reconstitution de ce texte et de réfléchir sur l’image de Jésus et de Dieu qu’il transmet. Si l’hypothèse de la source Q est vraie, il s’agirait d’un témoin antérieur aux évangiles! Par contre, il faut toujours se rappeler qu’il ne s’agit que d’une hypothèse et que nous n’avons pas de manuscrit de Q. Ce livre est écrit de façon claire et reste facile d’accès, même pour ceux qui n’avait jamais entendu parler de Q. N’étant pas un spécialiste de la question et puisqu’il n’y a pas encore beaucoup d’autres livres accessibles au grand public c’est impossible de le comparer. Mais il permet une bonne introduction à ce domaine d’étude en ébullition.


REF.: Sébastien Doane, bibliste