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mercredi 22 avril 2015

L'itinérance nous on connait ça : Au MEQ et a Revenu Québec


 Suivez-nous,.............Non c'est pas a vous de nous suivre ?.................Changez votre façon,car la nouvelle génération vous suivra pas !

Personne ne choisit de devenir itinérant.
Mais nous ont vous ignore,et on vous aide a le devenir!
Si vous nous appelez, écouter notre message répondeur: "Bonjour,votre argent est important pour nous !"
Car le Ministère de la Santé a visiblement manquer sa campagne publicitaire concernant le phénomène de l'itinérance au Quebec.
Personne n'est à l'abri de l'itinérance. Les personnes qui vivent dans cette situation ne sont pas nées itinérantes, elles le sont devenues. Consultez les pages suivantes pour en connaître davantage sur ce phénomène.

Et si personne n'aide les futurs étudiants et travailleurs du Québec , oui il y aura plus d"itinérance !


Si le Ournement donne des Prêts et bourses aux étudiants,et que pendant ce temps,les cie ne remboursement pas leurs prêts ? Pourquoi les cie du Plan Nord ,détruise nos ressources et notre environnement ,en partant sans rembourser leurs dettes ?
Pourquoi les Gouvernements cautionne les Paradis Fiscaux des Banques ?
On voit très bien c'est qui , qui mène !
Ou que les riches (le 1%)ne payent pas leurs impôts ?

En effet, Près de 450 contribuables gagnant plus de 250 000 $ par année ne payent aucun impôt, dénonce Québec solidaire, qui invite le gouvernement à mettre fin à cette «injustice fiscale».
La formation de gauche a interpellé vendredi le ministre des Finances, Carlos Leitao, sur la question des avantages fiscaux qui, selon elle, profitent principalement au 1 % des Québécois les plus fortunés.
S’appuyant sur le rapport «Statistiques fiscales des particuliers» publié par Revenu Québec, QS soutient que sur les 40 000 contribuables qui ont déclaré des revenus supérieurs à 250 000 $ en 2011, plus de 450 n’ont payé aucun impôt.


À la lumière de son rapport annuel 2014, qu’elle vient de publier, la Caisse de dépôt et placement du Québec continue d’investir dans des sociétés et des fonds d’investissement qui sont enregistrés dans des paradis fiscaux, comme les îles Cayman, les Bermudes, le Luxembourg, etc.
On parle de placements dont l’ordre de grandeur dépasse quelques milliards de dollars.
Éviter les impôts
Si la Caisse reste «active» dans les paradis fiscaux, sachez que c’est effectivement dans le but d’esquiver l’impôt, et ce, pour le bien-être de notre portefeuille! Voilà en gros comment je perçois les explications que la Caisse m’a transmises au sujet de ses placements dans les paradis fiscaux.
Ne criez pas au scandale! Pas tout de suite, à tout le moins. Le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon, m’a expliqué que la Caisse, en tant que gestionnaire du bas de laine des Québécois, ne paie aucun impôt sur ses revenus de placement. Et ce traitement de faveur fiscal vaut non seulement pour le Canada, mais également aux États-Unis et en Australie, en vertu d’ententes fiscales entre les trois pays. Par ricochet, il en est de même pour les caisses de retraite américaines et australiennes.




Conclusion:
Donc ,un étudiant devrait faire payer ses impôts ,ses prêts et bourses par une cie ou sa propre cie,dont il ne serait pas responsable ! Pauvre Anik Dorval;-(


REF.:


jeudi 12 juillet 2012

L’Agence de recouvrement F.D.R. écope d’une amende de 18 800 $


Devant une augmentation importante des plaintes contre des agences de recouvrement, l’Office de la protection du consommateur est passé en quatrième vitesse pour mettre de l’ordre dans cette industrie controversée. Déjà, l’une d’elles a reçu une amende salée de 18 800 $.
Les demandes d’informations sur les agences de recouvrement reçues à l’Office de la protection du consommateur (OPC) sont passées de 5 012 à 5 487 en un an, une hausse de près de 10 %.
Parmi ces demandes, 241 ont conduit à des plaintes en 2011-2012, comparativement à 206 l’année financière précédente.
« Tu lâches les agences de recouvrement une couple d’années et les plaintes recommencent à s’accumuler. Il faut constamment les avoir à l’œil », dit Réal Coallier, directeur régional à l’OPC.
« Il y a encore beaucoup d’abus et il y a peu de chance que la situation s’améliore rapidement », concluait en 2008 un rapport d’Option consommateur.
À ceux qui disent qu’après tout les endettés n’ont qu’à payer s’ils veulent éviter les problèmes, M. Coallier répond que « ce n’est pas parce qu’un consommateur est en retard dans ses paiements qu’il n’a pas de droits. »
Harcèlement
L’Office a intensifié ses actions depuis le début de l’année en imposant des amendes à quatre agences montréalaises.
La plus élevée a été décernée à l’Agence de recouvrement F.D.R. en mai dernier. L’entreprise a été condamnée à verser 18 800 $ pour avoir harcelé et menacé des clients, en avoir appelé certains à leur lieu de travail et avoir téléphoné à certains qui avaient exigé que les communications se fassent par écrit.
De son côté, l’Agence de recouvrement IQOR Canada, située rue Jean-Talon, a écopé d’une amende de 12 510 $, entre autres pour avoir continué de contacter un consommateur qui l’avait avisé qu’il n’était pas le débiteur visé par la réclamation.
AllianceOne, sur le boulevard Pie-IX, a quant à elle dû payer 3 780 $, entre autres pour avoir menacé le débiteur de poursuites s’il ne payait pas.
Ces façons de faire contreviennent toutes à un article de la Loi sur le recouvrement de certaines créances, qui encadre le travail de ces agences.
Travail difficile
« On est parfois bien rapide à lancer la pierre aux agents de recouvrement, a témoigné au Journal un agent sous le couvert de l’anonymat. Tu te fais envoyer ch... à tous les jours. Et tu dois continuer d’essayer de collecter le monde la semaine avant Noël. Je peux comprendre que certains pètent une coche une fois de temps en temps. »
La plupart des agents travaillent au salaire minimum, mais obtiennent des commissions après avoir recouvré 50 000 $ dans leur mois.

Victime d’une agence
Quand l’agence de recouvrement contacte Éric, il leur offre aussitôt de rembourser 100 $ par mois jusqu’à l’expiration de sa dette d’environ 5 600 $.
« Ce n’est pas comme si j’étais un Bougon qui essayait de fourrer le système », dit-il.
Le citoyen de l’Estrie, qui refuse d’être identifié pour ne pas étaler ses problèmes financiers sur la place publique, avait cessé de payer les mensualités de 268 $ de sa Chevrolet Cobalt en raison de problèmes personnels.
« La première agente a accepté ma proposition de remboursement, puis un deuxième m’a rappelé pour me dire que ça ne tenait plus. »
Une troisième prend ensuite le relais de façon plus agressive, l’enjoignant à emprunter l’argent à des amis ou demander une avance de fonds sur sa carte de crédit, allant jusqu’à le menacer de lui saisir son salaire.
Une quinzaine d’appels en trois semaines qu’il n’est pas près d’oublier. « Le dernier coup de fil a été fait le 22 décembre. Je leur ai demandé s’ils pouvaient me donner un break pendant les Fêtes. »
En janvier, on s’est entendu sur un remboursement réduit de 3 700 $, mais payé en un seul versement. Mais Éric a encore ses démêlées dans la gorge et songe sérieusement à intenter un recours en justice contre l’agence.


cinq pratiques interdites par la loi
appeler au bureau ou des proches
À moins qu’il n’ait pas de numéro personnel ou l’adresse du débiteur. Et l’agence de recouvrement ne doit appeler qu’une seule fois.
Appeler à des moments indus
Les appels doivent obligatoirement être faits entre 8 h et 20 h, du lundi au samedi, et pas les jours fériés.
Refuser de cesser d’appeler
Il est possible d’exiger que les communications se fassent uniquement par écrit. Cette demande doit toutefois être faite... par écrit.
exiger un supplément
Le débiteur n’a pas à payer davantage que ce qu’il doit. Les suppléments pour délai de paiement ou frais de recouvrement sont interdits.
menacer
« Je vais lâcher un coup de fil à ton boss » ou « Si tu vends pas ton auto pour payer ta dette, je t’envoie en cour », sont des arguments que les pires agents vont utiliser pour tenter d’accélérer le remboursement. 
 
 

mercredi 11 avril 2012

Le Glouton d'or, cuvée 2008, ça s'entait le caca foncé !

2e édition des prix Glouton

 
Trois ex-dirigeants de l'UQÀM et Henri-Paul Rousseau « honorés » 
Candiac, le 22 février 2009 La Ligue des contribuables du Québec décerne aujourd'hui ses prix Glouton dans le but d'honorer ceux qui ont été particulièrement voraces avec l'argent des contribuables en 2008! Chaque année, la Ligue remet un Glouton d'or, d'argent et de bronze à des élus, fonctionnaires ou organismes qui se sont distingués en dilapidant l'argent des citoyens.
Glouton d'or
Le Glouton d'or 2008 est attribué aux trois ex-dirigeants de l'UQÀM qui ont géré deux projets immobiliers avec tant d'insouciance et de négligence qu'ils ont mené l'institution au bord de la faillite. Leur incompétence aura coûté 380 millions de dollars aux contribuables. En effet, on apprenait en octobre dernier que le gouvernement du Québec épongeait la dette de l'UQÀM relative aux deux projets immobiliers, soit le Complexe des sciences et le chantier avorté de l'Îlot Voyageur.
« C'est tellement facile de jouer au Monopoly avec l'argent des autres, en l'occurrence avec l'argent des contribuables, s'indigne Claire Joly, directrice générale de la Ligue. Et voilà que nous devons éponger une dette de 380 millions $ ! Pendant ce temps, deux des trois responsables du désastre ont pu quitter tranquillement leur poste avec les compensations financières prévues à leurs contrats. C'est scandaleux ».
Les trois dirigeants de l'UQÀM qui ont été blâmés par le Vérificateur général sont Roch Denis (recteur), Mauro Malservisi (vice-recteur aux ressources humaines) et Nicolas Buono (directeur des investissements).
Glouton d'argent
Le Glouton d'argent est décerné à Henri-Paul Rousseau, ex-pdg de la Caisse de dépôt, pour avoir accepté une prime de départ de 380 000 $ même s'il a démissionné pour accepter un emploi chez Power Corporation.
« Le public a été outré d'apprendre que M. Rousseau avait reçu une indemnité pour avoir abandonné le navire alors qu'il prend l'eau. Le gouvernement ne devrait jamais accorder de primes en cas de départ volontaires, c'est une aberration. Malheureusement, elles sont de plus en plus courantes dans le secteur public et parapublic. Même les députés et les élus municipaux y ont droit !, explique Mme Joly. L'abolition de ces clauses « bonbon » est une des priorités d'action de la Ligue cette année ».
Dans la même catégorie, la Ligue accorde une mention honorable à Claude Mailhot, anciennement sous-ministre au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, qui a empoché une prime de 137 000 $ pour renouer ensuite avec le journalisme sportif. M. Mailhot a eu l'élégance de démissionner 24 heures après que son contrat eût été modifié pour lui accorder une allocation en cas de départ volontaire.
Glouton de bronze
Le Glouton de bronze est remis à l'Agence spatiale canadienne, qui a dépensé 240 000 $ pour étudier la possibilité de se lancer dans l'exploitation minière…de la lune!
Plus précisément, l'Agence spatiale a lancé des appels d'offres pour deux études de préfaisabilité. La première devait se pencher sur la construction d'habitations ainsi que des infrastructures minières comme telles. La seconde concernait le développement d'un réseau de transport à la surface de notre satellite.
« Le gouvernement fédéral devrait garder les pieds sur terre. Inutile de dire que l'exploitation minière de la lune n'est pas une priorité pour les contribuables en ce moment », constate Mme Joly.
***
La Ligue des contribuables décernait aujourd'hui ses prix Glouton pour la 2e année consécutive. L'an dernier, la Ligue avait remis son tout premier Glouton d'or à Lise Thibault, ancienne lieutenant-gouverneur du Québec.
La Ligue des contribuables du Québec est un organisme non partisan et sans but lucratif qui s'est donné comme mission de défendre l'intérêt des contribuables de la province. La Ligue dénonce le gaspillage de fonds publics et demande un allègement du fardeau fiscal.

REF.:

5e édition des prix Glouton


 
Candiac, le 26 février 2012 – La Ligue des contribuables du Québec décerne aujourd'hui ses prix Glouton pour l'année 2011! Tous les ans, la Ligue remet un Glouton d'or, d'argent et de bronze à ceux qui ont dilapidé l'argent des citoyens avec brio, ou encore qui ont contribué à l'alourdissement de notre fardeau fiscal.
Pour la première fois cette année, la Ligue décernera aussi un prix « Portefeuille d'or ». Cet honneur soulignera le travail de ceux qui ont contribué, à leur manière, à la saine gestion de l'argent des contribuables.
Glouton d'or : au Dossier santé du Québec
Le Glouton d’or est attribué au ministère de la Santé pour sa gestion du
projet d’informatisation des dossiers médicaux et cliniques de tous les
Québécois. Le coût du projet devrait atteindre 1,6 milliards de dollars, soit 1 milliard $ de plus que prévu en 2006! Cet important projet accuse aussi un retard de 10 ans et ne sera pas terminé avant 2021.
« On parle beaucoup des dépassements de coûts dans le domaine de la construction, mais de très nombreux projets informatiques ont dérapé ces dernières années, fait remarquer Claire Joly, directrice générale de la Ligue. Des journalistes ont même rapporté qu'il y aurait des cas de collusion dans l'attribution de contrats. Le gouvernement a annoncé des mesures pour corriger la situation, mais seul l'avenir nous dira si elles seront efficaces. Il faudra être vigilants. »
Glouton d'argent : à la ministre Michelle Courchesne
Le Glouton d'argent est décerné à Michelle Courchesne, à l'époque ministre de la Famille, pour la manière incohérente et subjective dont s'est déroulée l'attribution de 18 000 places subventionnées en garderie. Le vérificateur général du Québec a révélé en décembre que 3/4 des projets retenus en 2008 ne correspondaient pas aux critères de qualité établis par son ministère. De plus, 29% des projets se trouvaient dans des municipalités où il y avait un surplus de places! Résultat : environ 40% des places promises ne se sont pas concrétisées à l'échéance prévue du 30 septembre 2010.
« Ce cafouillage est un autre chapitre dans la saga des garderies subventionnées, qui coûtent plus de 2 milliards $ par année aux contribuables québécois, rappelle Mme Joly. Manque chronique de places et listes d'attentes vertigineuses, conflits de travail à répétition, services ne répondant pas aux contraintes d'horaire des parents... Le programme des garderies montre bien comment une bonne intention peut devenir un cauchemar bureaucratique quand les politiciens s'en mêlent. »
Glouton de bronze : à l'Université Concordia
Le Glouton de bronze est remis à l'université Concordia et à son ancienne rectrice Judith Woodsworth, à qui l'on a versé une indemnité de départ de 703 000 $ deux ans et demi après son entrée en fonction... et qui vient d'être réembauchée comme professeure! Son prédécesseur Claude Lajeunesse avait lui-même reçu une indemnité de départ s'élevant à 1,3 million $ après deux ans seulement à la tête de l'institution. Les circonstances entourant le départ des deux recteurs restent nébuleuses.
« Les frais de scolarité doivent augmenter, ce qui n'est pas déraisonnable en soi, affirme Mme Joly. Mais le moins que les universités puissent faire dans ce contexte est de réviser leurs pratiques de gestion et la rémunération de leurs dirigeants. Plusieurs d'entre eux reçoivent notamment de généreuses indemnités lors de leur départ à la retraite. Ce genre de petit cadeau est injustifiable. »  
Le Portefeuille d'or
La Ligue décerne son Portefeuille d'or aux employés municipaux qui ont volontairement renégocié les conditions de leurs régimes de retraite, régimes parfois si généreux qu'ils menacent aujourd'hui la santé financière de nombreuses villes. C'est ce qu'ont fait les employés de municipalités comme Granby ou Rivière-du-Loup. Ils épargnent ainsi aux contribuables des hausses salées de taxes.
« Il faut souligner l'ouverture d'esprit des employés qui ont accepté de faire des concessions, car ce ne doit pas être facile, admet Mme Joly. Espérons que les employés du secteur public à qui l'on demandera des compromis sur les retraites choisiront aussi la collaboration plutôt que la confrontation ».
***
La Ligue des contribuables décernait aujourd'hui ses prix Glouton pour la 5e année consécutive. En 2008, la Ligue avait remis son tout premier Glouton d'or à Lise Thibault, ancienne lieutenante-gouverneure du Québec.
***
La Ligue des contribuables du Québec est un organisme non partisan et sans but lucratif, qui s'est donné comme une mission de veiller à l'intérêt général des contribuables de la province. La Ligue dénonce le gaspillage de fonds publics et demande un allègement du fardeau fiscal.
- 30 -
Renseignements :
Claire Joly, directrice générale
REF.: Ligue des contribuables du Québec

dimanche 18 mars 2012

Les étudiants gère la pauvreté


Dans la peau des étudiants



Dans le contexte de la grève qui dure depuis quelques semaines, des étudiants nous ouvrent leurs livres de comptes et nous dévoilent les secrets de leur budget. Ils nous expliquent ce que ça implique d’étudier au Québec en 2012. 
Contrairement à ce que l’on peut penser, la réalité des étudiants n’est pas toujours rose. Au-delà des clichés du téléphone cellulaire et des partys arrosés, les sandwichs au beurre d’arachides et les fins de mois difficiles font partie du quotidien de plusieurs jeunes.
Alors que le débat sur la hausse des frais de scolarité fait rage, le Journal est allé à la rencontre de cégépiens et d’étudiants des universités de partout à travers le Québec pour connaître leur réalité.
Premier constat : plusieurs ne bénéficient pas d’aide parentale et doivent assumer seuls le paiement de leurs frais de scolarité.
« Un enfant dont les parents ont un bon salaire n’a pas accès aux prêts et bourses. Le système ne tient pas compte du fait que certains étudiants doivent se débrouiller seuls », explique Marc-Olivier Gagnon, qui assume les frais de ses études en techniques policières.
Il a « trop travaillé »
Le système des prêts et bourses complique aussi la réalité des étudiants qui ne peuvent en bénéficier s’ils ont un travail le moindrement payant.
« L’an prochain, mes prêts et bourses seront moins importants parce que j’ai « trop » travaillé cette année, lance Guillaume Houle, un étudiant en sociologie. Dès que tu fais plus de 4 000 $ par année, c’est coupé. »
« Ça devient un cercle vicieux. Tu as moins d’aide financière, donc tu travailles plus et, finalement, tu as moins de temps pour tes études. »
Prêts à des sacrifices
Tous les étudiants rencontrés se sont dits prêts à faire des « sacrifices » pour mener à bien des études universitaires.
« Je ne m’attends pas à manger des filets mignons comme à la maison, affirme Émilie Joly. Je mange des pâtes en masse, mais on a quand même le droit à une certaine qualité de vie. »
Par ailleurs, si plusieurs lésinent sur la nourriture ou les sorties, tous possèdent un téléphone cellulaire.
« Ce n’est pas un luxe », s’écrie Camille Marceau, une mère monoparentale, qui étudie en droit.
« C’est notre outil de travail à nous, les étudiants. Et ce n’est pas parce qu’on étudie qu’on doit mendier dans la rue », poursuit-elle.
« Je suis tannée du discours selon lequel nous sommes tous des bébés gâtés. Oui, il y en a. Mais venez donc passer une semaine dans la vie d’un étudiant normal, ce n’est pas aussi facile qu’on le croit. »

Guillaume Houle
28 ans
Originaire de Montréal
Étudie en sociologie à l’Université de Montréal
Frais de scolarité et livres : environ 2 000 $ par session
Budget mensuel
Épicerie : 200 $
Appartement (incluant chauffage et électricité) : 287 $ (avec 4 colocs)
Internet : inclus dans son loyer
Téléphone cellulaire : 50 $
Sorties et dépenses personnelles : 40 $
Transport : pas de voiture. Carte d’autobus à 180 $ pour l’année (forfait universitaire)
Aide parentale : aucune
Aide financière : 7 000 $ en bourses et 2 440 $ en prêts
Dette : limite de 12 000 $ atteinte sur sa marge de crédit
Travail : permanent à l’Association générale étudiante du Collège Ahuntsic. Effectue 20 heures par semaine. Salaire horaire de 12 $.
En grève depuis le 23 mars
« 
Les frais de scolarité élevés compromettent mon projet de vie de faire un doctorat en socio­logie et d’enseigner à l’université. »

« 
J’effectue un retour aux études et je suis stressé. Vais-je pouvoir faire une maîtrise ou devrais-je retourner sur le marché du travail ? »
Marc-Olivier Gagnon
20 ans
Originaire de Saint-Jérôme
Étudie en techniques policières au cégep de Rimouski
Frais de scolarité et livres : environ 450 $ par session
Budget mensuel
Demeure chez ses parents, qui lui fournissent le toit et la nourriture
Téléphone cellulaire : 25 $
Sorties et dépenses personnelles : 50 $
Transport : pas de voiture. Carte d’autobus à 49 $
Aide parentale : logis et couvert
Aide financière : aucune
Dette : aucune
Travail : Militaire au sein de la réserve de l’armée canadienne. L’an passé, ce travail à temps partiel lui a rapporté 10 000 $
En grève depuis le 29 février
Se présente tous les jours au cégep pour rencontrer des étudiants et établir des piquets de grève.
« 
Mes parents ne paient pas mes études. Mais je n’ai pas accès aux prêts et bourses, car ils font un bon salaire. Je dois donc travailler pour payer mes études. Ça m’inquiète pour l’université. »
« 
J’ai peur pour ces études si les frais de scolarité augmentent. C’est pourquoi je suis en faveur de la grève, même si je risque de perdre ma session. »
Tristan Wettstein
23 ans
Originaire de France
Étudie en science politique et histoire à l’Université Concordia
Frais de scolarité et livres : environ 1 800 $ par session
Budget mensuel
Épicerie : 200 $
Appartement (incluant chauffage et électricité) : 160 $ (avec une coloc dans une chambre)
Internet : 50 $
Téléphone cellulaire : payé par son père
Sorties et dépenses personnelles : 100 $
Transport : pas de voiture ni de carte d’autobus
Aide parentale : aucune, sauf le paiement du téléphone cellulaire. Depuis un an, ses parents ne peuvent plus le soutenir financièrement.
Aide financière : 1 500 $ en bourses et, récemment, 250 $ en prêt d’urgence de l’association des étudiants étrangers de Concordia
Dette : aucune
Travail : Tristan ne peut pas travailler au Québec. Il cumule de petits boulots pour l’Université Concordia et fait de la traduction pour des particuliers français.
En grève depuis le 7 mars
« 
J’ai un budget très serré. Je me débrouille en cuisinant beaucoup et en ayant recours au service alimentaire de Concordia. »

« 
J’arrive à peine à arriver. Heureusement, j’ai des amis solidaires qui m’aident beaucoup. »
Karolane Baillargeon
21 ans
Originaire de Montréal
Étudie en enseignement de l’anglais à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
Frais de scolarité et livres : environ 1 600 $ par session
Budget mensuel
Épicerie : 200 $
Appartement (incluant chauffage et électricité) : 550 $
Internet : inclus dans son loyer
Téléphone cellulaire : 55 $
Sorties et dépenses personnelles : 100 $
Transport : pas de voiture. Carte d’autobus à 44 $
Abonnement à un gym : 55 $
Aide parentale : aucune
Aide financière : 500 $ en bourse pour l’année et 700 $ pour un prêt qu’elle n’a pas encore utilisé
Dette : aucune
Travail : donne des cours privés d’anglais à des particuliers. Environ 2 000 $ par mois
N’est pas en grève, car elle suit ses cours à distance
« 
Je fais un bon salaire, mais j’ai travaillé fort pour y arriver. Si j’ai des ennuis financiers, je peux couper dans mon budget, notamment en rédui­sant ma facture de téléphone. »
« 
C’est possible de réussir sans aide parentale. Au début, je me suis endettée, mais j’ai appris de mes erreurs. Tout est une question de choix. »
Camille Marceau
24 ans
Originaire de Québec
Étudie en droit à l’Université Laval
Frais de scolarité et livres : environ 2 000 $ par session
Budget mensuel
Épicerie : 250 $
Appartement (incluant chauffage et électricité) : 300 $ (avec deux colocs)
Internet : 50 $
Téléphone cellulaire : 50 $
Frais de garde de son fils : 120 $
Transport : pas de voiture. Carte d’autobus à 60 $
Aide parentale : aucune
Aide financière : 604 $ par mois en prêts et bourses
Dette : limite de sa carte de crédit atteinte depuis quelques semaines
Travail : donne des ateliers de droit quelques heures par mois. Consacre le reste du temps à son fils et à ses études
La faculté de droit de l’Université Laval n’est pas en grève
J’ai besoin de 950 $ par mois pour vivre et j’en reçois 604 $. J’ai atteint la limite de ma carte de crédit. Je ne sais pas comment je vais finir le mois. »
« 
J’ai besoin de 950 $ par mois pour vivre et j’en reçois 604 $. J’ai atteint la limite de ma carte de crédit. Je ne sais pas comment je vais finir le mois. »
« 
 La hausse des frais de scolarité risque de me forcer à abandonner mon rêve d’être avocate et d’offrir une belle vie à mon fils. »
Émilie Joly
18 ans
Originaire de Val-d’Or
Étudie en communications et médias au Collège de Rosemont
Frais de scolarité et livres : environ 268 $ par session
Budget mensuel
Épicerie : 160 $
Appartement (incluant chauffage et électricité) : 455 $ (en résidence)
Internet : inclus dans son loyer
Téléphone cellulaire : 30 $
Sorties et dépenses personnelles : 50 $
Transport : pas de voiture. Carte d’autobus à 43 $
Aide parentale : ses parents paient son loyer
Aide financière : aucune
Dette : aucune
Travail : bibliothécaire à Val-d’Or durant l’été. Elle ne travaille pas pendant ses études.
En grève depuis le 5 mars
Elle milite activement au sein de son association étudiante.
« 
C’est bien beau de se nourrir de sandwichs au beurre d’arachides et de spaghettis. Mais les étudiants aussi ont droit 


 
 

jeudi 15 mars 2012

L’État ne paie rien , les citoyens payent même la totalité de la facture


Lettre au ministre Bachand


Monsieur le Ministre des Finances, vous avez déclenché l’hilarité en 2010 en déclarant que « La finalité, c'est d'être heureux comme peuple ». En revanche, vos récents propos sont loin d’être amusants. Ils sont carrément révoltants.
Vous affirmez qu’un contribuable qui veut obtenir un service public doit accepter de payer de sa poche une partie de la facture. Insinueriez-vous que nous ne payons rien actuellement ? Que les services fournis sont un « cadeau » de l’État ?
Permettez-moi de souligner trois faits que vous ne pouvez ignorer.
1. Non seulement nous payons une « partie » de la facture, mais nous en payons même la totalité. L’État ne paie rien ! Les services dont vous vous enorgueillissez, c’est nous, et nous seuls, qui en assumons les coûts avec ce que nous versons en taxes et impôts.
2. Non seulement nous assumons la totalité de la facture, mais celle-ci est la plus élevée au Canada. Au titre de l’impôt sur le revenu uniquement, nos taux varient de 16 à 24 %. En Ontario, par exemple, ils atteignent de 5 à 11 %. Mais nous payons aussi la TVQ, les taxes sur l’essence, l’alcool, le tabac, les divertissements, les primes d’assurances, l’hébergement, les pneus, etc. Sans compter les frais d’immatriculation et de permis, les taxes municipales, scolaires, etc. Tous impôts confondus, nous travaillons près d’un jour sur deux pour l’État. N’est-ce pas suffisant ?
3. Non seulement nous payons plus que partout ailleurs au pays, mais nous devons parfois payer en double, car la qualité souvent douteuse des services publics et, dans certains cas, les difficultés à obtenir les services nous poussent à chercher une solution de rechange dans le secteur privé.
La « juste part »
Vous déclarez également que « chaque citoyen, quand il demande quelque chose à l’État, il se demande c’est quoi la juste part, comme moi je dois faire ». Passons sur la syntaxe lamentable de votre phrase et arrêtons-nous sur votre notion de « juste part ».
Dans votre budget de 2010, l’effort pour retrouver l’équilibre budgétaire devait être assumé à 60 % par l’État grâce à un contrôle serré des dépenses, et à 40 % par les contribuables par l'entremise d'une hausse des impôts, des taxes et des tarifs. Nous avons répondu à vos attentes, mais vous avez failli à votre promesse alors que l’État québécois a systématiquement dépensé plus que prévu.
Culture du gaspillage
N’oublions pas non plus la culture de gaspillage, une des caractéristiques de votre gouvernement : le dossier santé qui coûtera 1 milliard de dollars de plus que prévu ; les nombreuses dépenses superflues comme la subvention récente de 27 millions de dollars pour la construction d’un autobus électrique. Et vous osez nous sermonner sur notre « juste part » !
Vous dites être partisan d’une « révolution culturelle » (une expression plutôt choquante pour quiconque connaît l’Histoire). Les propos que vous tenez nous incitent effectivement à la révolution… mais elle ne sera probablement pas d’ordre culturel.
Sachez que ce n’est pas tant l’incompétence de la classe politique qui enrage les contribuables que sa manie de ne jamais se remettre en question, comme si elle était l’unique dépositaire de la sagesse. Cette arrogance est-elle vraiment indispensable ?


REF.:
CA_NathalieElgrablyLevyNathalie Elgrably-Lévy

mercredi 14 mars 2012

On va taxer encore le peuple de colonisé : une parodie à saveur politique


Après la main de Dieu de Ryan,le Doigt de Dieu de Charest  !

Yannick Goyer se permet aussi d’imiter le premier ministre Jean Charest, le présentant comme un voleur qui cherche constamment à « les taxer encore ». 
© Youtube

http://youtu.be/nilNaC3E_QU





MONTRÉAL – L'humoriste et comédien Yannick Goyer a mis en ligne sur YouTube une vidéo où il critique la situation politique québécoise sur l'air de la chanson On va s'aimer encore de Vincent Vallières.
La vidéo, partagée rapidement sur les réseaux sociaux, fait l'objet de nombreux commentaires élogieux.

Le jeune humoriste y dénonce le taux élevé d'imposition au Québec, en faisant plusieurs clins d'œil à différents dossiers récents : le pont Champlain, la corruption, le monde de la construction, la montée du prix de l'essence, la pénurie de médecins, les dépenses abusives de la part des politiciens... Toutes ces situations sont dénoncées sur un ton caustique.
Yannick Goyer se permet aussi d'imiter le premier ministre Jean Charest, le présentant comme un voleur qui cherche constamment à « les taxer encore ».

REF.:

vendredi 9 mars 2012

Fonds publics: Considérés come des complices, en raison de leur inaction

Les médias de Quebecor ont étalé jour après jour, pendant des semaines, au printemps 2010, des dizaines d’exemples de dilapidation révoltante de fonds publics dans l’appareil gouvernemental québécois, sous le titre « Le Québec dans le rouge ».
Nous en avions trouvé pour des centaines de millions de dollars.
Les animateurs Sylvain Bouchard et Gilles Parent, du FM 93 de Québec, ont parallèlement mobilisé alors quelque 50 000 personnes qui ont manifesté autour de l’édifice de l’Assemblée nationale, dégoûtées des dépenses frivoles de leurs impôts et taxes. Ce fut une manifestation citoyenne inédite de ceux qui appartiennent à la fameuse majorité silencieuse.
Les ministres qui étaient directement concernés n’ont eu d’autre choix que d’assurer, la main sur le cœur, que la récréation était finie et que des directives sévères seraient données pour que les dépenses inacceptables cessent sur-le-champ. Nous avons tous naïvement cru que le message avait été entendu et que les choses changeraient.
Des fournisseurs de biens ou services racontent qu’une petite retenue a été observée dans les semaines qui ont suivi. Les activités de formation, par exemple, qui camouflent souvent des gaspillages farfelus, ont été réduites et mieux sélectionnées. Plus de réunions ont aussi été tenues dans les locaux des ministères plutôt que dans de chics auberges aux tables réputées autour de Québec et de Montréal. Mais pendant quelques semaines seulement et pour de petites dépenses marginales. Le temps de laisser retomber la poussière.
Autorité défiée
Une culture de la dilapidation ne se renverse pas aussi facilement, tout simplement parce que ceux qui en profitent ne veulent pas abandonner leurs privilèges. Les dirigeants des commissions scolaires nous l’ont bien démontré au cours des deux dernières années.
Ils ridiculisent du même coup à la face de tout le Québec la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, tout comme les dirigeants des universités ont continué de le faire après ses appels à plus de retenue.
L’autorité des ministres du gouvernement Charest, qui est en fin de régime ou qui au mieux ne peut qu’espérer actuellement pouvoir former un gouvernement minoritaire au lendemain d’élections, est de plus en plus fréquemment défiée. Ceux-ci peuvent toujours monter le ton sur les tribunes publiques, la machine administrative n’y porte même pas attention parce qu’ils n’ont jamais sévi à l’endroit des responsables d’un gaspillage.
Les ministres ont préféré acheter la paix avec la haute fonction publique et les directions des sociétés d’État, en ne sanctionnant pas des administrateurs laxistes, plutôt que de miser sur la rentabilité électorale d’une surveillance plus scrupuleuse des dépenses non justifiables.
Les ministres qui auraient publié des listes de dépenses de ce type qu’ils auraient bloquées ou dont ils auraient a posteriori exigé le remboursement, seraient aujourd’hui les héros des payeurs d’impôt et de taxes. Ils sont au contraire considérés comme des complices, en raison de leur inaction.


REF.:  
Jean-Jacques Samson

mercredi 7 mars 2012

En chômage à cause de l’endettement des gouvernements au fil des ans

L’annonce par le gouvernement Harper de coupures à venir dans les ministères énerve bien du monde. Pourtant, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
On parle de couper quatre à huit milliards $, étalé sur trois ans. C’est 5 % à 10 % du budget d’opération des ministères. Vous allez me faire croire qu’il n’y a pas au moins 5 % de gaspillage, ou de gains d’efficacité à faire, dans les ministères?
Surtout qu’une bonne partie de ces coupures seront plutôt des réductions de la croissance des dépenses… Rassurez-vous, on va dépenser encore plus. Seulement, un peu moins vite qu’avant.
La levée de boucliers des partis d’opposition et de certains médias en dit long sur notre refus collectif de se serrer moindrement la ceinture. Si on est incapable de faire ça, on ne sera jamais capable de faire quoi que ce soit. Car détrompez-vous, il n’y aura jamais de bon moment pour couper.
Une p’tite vite
Le plus drôle (ou décourageant), c’est qu’on semble oublier que le gouvernement conservateur nous en a passé une petite vite.
Corrigées pour l’inflation, les dépenses du gouvernement ont augmenté de près de 30 % depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs. Ottawa dépensait 188 milliards $ en 2006, et il prévoyait dépenser 248 milliards $ en 2010-2011. Oh, c’est à cause des plans de relance qui se terminent bientôt, direz-vous. Oui, les mesures de relance vont se terminer. Mais le niveau de dépenses, lui, reste. Le gouvernement haussera ses dépenses d’environ 2 % pendant les cinq prochaines années… par rapport au niveau de dépenses actuel! Autrement dit, le gouvernement n’a aucunement l’intention de revenir à son niveau de dépense d’AVANT ses plans de relance. Les Canadiens, sans trop s’en rendre compte, ont accepté un accroissement permanent des dépenses de l’État. Austérité? Soyons sérieux…
Le gouvernement conservateur a aussi pelleté 100 milliards $ sur la dette publique depuis son arrivée au pouvoir. Mais ça, c’est normal, j’imagine…
La moindre des choses
Selon le directeur parlementaire du budget, le déficit structurel — celui qui n’est pas attribuable aux aléas économiques — est d’au moins 10 milliards $ de plus par année, en moyenne, que ce que disent les chiffres du gouvernement. Donc, comme j’ai écrit dans une chronique précédente, éliminer quatre milliards $ de dépenses n’aurait rien de radical. Ce serait la moindre des choses. Et ça nous laisserait quand même avec un gouvernement plus gros et plus dépensier qu’avant la crise.
Les Européens ne sont pas en chômage à cause des mesures d’austérité de leurs gouvernements. Ils le sont à cause de l’endettement de leurs gouvernements au fil des ans, qui les force aujourd’hui à subir l’austérité.
C’est justement pourquoi il est logique d’améliorer l’efficacité de l’appareil gouvernemental maintenant, à petite dose, avant que ça nous arrive à nous aussi.


REF.: David Descôteaux

Le buffet des fonds publics

Qu’est-ce qui peut bien passer par la tête des fonctionnaires qui demandent le remboursement d’une partie de golf ou l’Internet à la maison? Peut-être se disent-ils que personne ne le saura. Ou que les contrôleurs du Trésor planent tellement haut dans la hiérarchie qu’ils ne verront rien de ce qui se passe au buffet des fonds publics… 



Quant aux ministres, ils ne savent de la réalité des fonctionnaires que ce qu’on leur dit. Et ne voient que ce qu’ils veulent bien voir. Pourtant, ça fait tellement longtemps, il me semble, que nous dénonçons le gaspillage des fonds publics que la retenue devrait être un réflexe d’un bout à l’autre du périmètre comptable. Ce n’est pas le cas.
Les frivolités découvertes par mon collègue Taïeb Moalla démontrent à nouveau qu’on ne se gêne pas pour abuser, tant que faire se peut. On continue de filer en douce dans les Laurentides pour taper sur une petite balle blanche aux frais des citrons pressés par le fisc.
De toute évidence, les fonctionnaires font le pari que vous aurez tout oublié demain ou après-demain, trop occupés que vous êtes à payer des impôts pour que ce foutu modèle québécois tienne debout jusqu’aux prochains emprunts.
Les conneries des commissions scolaires, on les trouve en fouillant dans les factures. C’est long et fastidieux. Imaginez ce que ce doit être ailleurs, chez Hydro-Québec, par exemple, là où même le Vérificateur général n’a pas accès aux dépenses courantes.
Revenons à nos innombrables moutons : les dépenses que nous dévoilons ne sont pas grandioses, mais elles ne sont pas insignifiantes. Ce qu’elles montrent, c’est un style de vie, une nonchalance, une insouciance, une légèreté dans la dépense des fonds publics. L’influence politique sur cette réalité est nulle.
Rappelez-vous, c’était il y a deux ans. Raymond Bachand, le ménestrel des Finances, venait d’annoncer au moins quatre ans de déficit et demandait plus d’efforts aux contribuables. Le jour même, 300 fonctionnaires filaient vers Drummondville pour faire du yoga.
Ce que nous avons sous les yeux relève de la même désinvolture : des fonctionnaires qui s’offrent le golf, l’Internet ou le petit déjeuner et qui nous refilent la facture ensuite. En pleine saison des impôts, ce n’est pas très réconfortant... 


REF.: Michel Hébert
Journal de Québec,

samedi 28 janvier 2012

Mercantilisation de la vie ou entraide économique ?


Forum social - «Les peuples ne doivent pas continuer à payer pour cette crise»
 
©CHRISTOPHE SIMON / AFP

«Les peuples ne doivent pas continuer à payer pour cette crise»

PORTO ALEGRE - «Les peuples ne doivent pas continuer à payer pour cette crise», ont déclaré samedi les mouvements présents au Forum social, principal rassemblement anticapitaliste de la planète, qui achevait ses travaux ce week-end à Porto Alegre (sud du Brésil).
Le Forum a rejeté dans le relevé de conclusions de ses travaux «les mesures d'austérité» contenus dans «des trains de mesures économiques qui privatisent les biens, baissent les salaires, réduisent les droits, aggravent le chômage et exploitent les ressources naturelles».
Il a appelé de ses voeux «un État libéré des multinationales et au service des peuples».
Le Forum a vu la forte résurgence du thème lancé par le mouvement «Occupy Wall Street» à la fin de l'an dernier au cours duquel les citoyens ont fait savoir aux élites politiques et économiques qu'ils ne se sentaient pas représentés, affirmant: «Nous sommes les 99% et vous n'êtes que le 1%».
Quelque 40 000 personnes ont participé à cette édition extraordinaire du Forum social mondial, convoquée pour définir la position des organisations sociales au prochain sommet de l'ONU Rio+20, une rencontre qui a pour objectif de faire que les dirigeants de la planète s'engagent dans une nouvelle «économie verte» et sociale.
Le Forum a appelé à une journée mondiale de manifestations le 5 juin prochain.
Il a également lancé «Le Sommet des Peuples» qui sera installé en juin à Rio de Janeiro et appellera des dizaines de milliers de personnes à exercer une pression effective sur les dirigeants présents à Rio+20 qui se tiendra dans le courant du même mois.
Les mouvements sociaux ont vivement critiqué le concept d'«économie verte» que ce sommet, le quatrième que l'ONU convoque pour le développement durable depuis 1972, prétend instituer.
«Ils essaient d'imposer l'économie verte comme solution à la crise de environnementale et alimentaire», mais «en plus d'aggraver le problème, on aboutit à une mercantilisation de la vie», ont estimé samedi les mouvements sociaux au cours d'une assemblée qui était le principal événement des cérémonies de clôture du Forum.
Le Forum social mondial vise à opposer la position des citoyens au Forum économique mondial qui réunit à la même période de l'année à Davos, en Suisse, les dirigeants politiques et les grands chefs d'entreprises de la planète.


REF.:

L'erreur de la Génération X, est de ne pas avoir fait assez d'enfants

 Si voulez faire chXXXX l'État,faîtes des enfants,...........pendant que votre société ,que vous avez créé,va vous faire accroire que l'euthanasie est un choix humain,au nom de l'économie $ !
Ce seront eux (les "X","Y" , ...) qui travailleront ,pour payer vos rentes,..........dirait un boomers,qui a fait sa vasectomie, a cause que tout commençait a coûter trop cher  ! C'est pour ça que les X sont laisser a eux-même et que les Y sont encore pire ! La seul génération qui devrait faire la différence serait la génération C (internet),qui pense avoir des enfants,pendant qu'ils sont dans l'âge de le faire ,alors.............aller s'y !
Vivre au dessus de ses  moyens ? ...................c'est peut-être vivre au présent ,pleinement,avec le peu que l'état voudait nous laisser;c'est ce que les "X" se rendent compte.Les "Y" eux,savent que l'État ne pourra subvenir a leurs besoin,ils devrons inventé leurs propres liberté ,s'autosatisfaire,au risque de détruire l'État ou de vous séparer de la mammelle Fédérale qui vous a jamais assez assouvi.



J'accuse les boomers ? .................« hold-up intergénérationnel » ,.......foutaise ?


Éric Duhaime dédie son essai à ses boomers de parents, Ginette et Henri. Mais c'est à peu près la seule fleur qu'il lance à cette génération.
Santé, éducation, immigration et surtout, fonds de pension... Tout doit être revu et corrigé en dehors du carcan idéologique qu'impose depuis des décennies cette génération.
Son poids démographique est si pesant, écrit Éric Duhaime dans son essai, L'État contre les jeunes, qu'elle dicte aux Québécois leur manière d'agir et de penser.
Et elle a sérieusement hypothéqué les générations qui la suivent.
« La Révolution tranquille a été un idéal d'une société plus juste. Mais elle a créé de grandes inégalités intergénérationnelles », dit l'essayiste et chroniqueur de 42 ans - membre de la génération X -qui a été conseiller des politiciens Stockwell Day et Mario Dumont.
Il se considère aujourd'hui comme un libertarien. Un mouvement qu'on associe à la droite économique et à la gauche sociale, dit-il. « En gros, je suis en faveur de plus de libertés individuelles et de moins d'interventions de l'État. »
Éric Duhaime avance dans son essai une série de statistiques troublantes : les jeunes générations paieront plus d'impôts et de taxes pour moins de services. Lorsqu'ils arriveront à l'âge de la retraite et à celui où leur santé commencera à décliner, les caisses de l'État seront vides et le système de santé, dans un état lamentable.

Qu'est-ce qui s'est passé ?

« Les boomers pensaient, à tort, que la croissance était éternelle. »
L'État a gonflé, les dépenses publiques aussi, la dette a explosé. Le Québec vit à crédit et la facture passera de sa génération la plus dépensière aux suivantes, moins nombreuses et surtout, moins riches.

Il y a des solutions

Éric Duhaime ne croit pas que la solution aux inégalités intergénérationnelles viendra des partis politiques, trop occupés à se faire élire... par les boomers.
Mais des solutions, il y en a. Notamment pour le problème sans doute le plus urgent à régler : la dette. « Sa réduction doit devenir une priorité, pour ne pas dire une obsession. »
Il faut réformer le Régime des rentes du Québec. La caisse sera vide en 2037. Il cite les modèles chilien et suédois et croit à la transformation des régimes de retraite publics en super REER au nom de chaque travailleur. « On est dans une spirale. Le système de pension n'est pas viable à moyen et long terme. »
Le système de santé doit s'ouvrir au privé, comme partout dans le monde, l'éducation doit être débureaucratisée et plus adaptée aux avancées technologiques.
L'environnement doit rester une préoccupation, certes, mais on ne doit pas, en son nom, empêcher de développer notre potentiel énergétique comme c'est le cas actuellement. « Les boomers, qui ont été la génération la plus pollueuse, veulent se reposer, dit-il, mais les jeunes, eux, ont besoin de travailler. »
Même en immigration, les boomers ont erré, dit-il, en favorisant une immigration francophone (lire maghrébine) au détriment de groupes qui s'assimileraient plus facilement. « Leur discours sur l'indépendance a teinté le choix des candidats. »
Ont-ils fait de bonnes choses, les boomers ?
Bien sûr. « On leur doit de grandes avancées sociales, notamment pour les femmes, une société ouverte envers les minorités, comme les homosexuels, et sur le monde. Mais du côté économique et financier, je n'ai pas de fleurs à leur lancer. »

Plus pauvres, les jeunes

Éric Duhaime n'y va pas avec le dos de la cuillère lorsqu'il dénonce ce qu'il qualifie de « hold-up intergénérationnel ».
« Pour la première fois depuis que nos ancêtres ont foulé le sol du continent nord-américain, une génération s'apprête à laisser moins à ses enfants que ce dont elle a hérité. (...) Cet appauvrissement relatif de la jeune génération n'est pas le fruit du hasard. C'est le résultat d'une planification étatique centralisée à l'oeuvre depuis la Révolution tranquille (...)

Faire le ménage

« Au terme d'un demi-siècle de politiques irresponsables, le Québec vit au-dessus de ses moyens. Un électrochoc s'impose et il sera brutal, que les politiciens de toutes allégeances le veuillent ou non. (...) Nous sommes collectivement obligés de faire le ménage dans le désordre laissé par la gabegie de l'endettement public, de l'État providence obèse et de la sous-capitalisation des fonds de retraite des années 1970. Le « début d'un temps nouveau » n'était qu'une illusion, qui aujourd'hui est parvenue à la fin de son potentiel d'artifice ».

Sur l'environnement

« Voir les boomers verdir en vieillissant a de quoi surprendre. Ils auront été, et de loin, la génération la plus pollueuse. Ils ont inventé la société de surconsommation (...) Les boomers ont agi avec l'environnement comme avec les finances publiques : ils se sont servis sans trop se soucier des générations suivantes, et à présent ils crient que les jeunes doivent faire quelque chose. Maintenant que le travail est pour eux chose du passé, ils réclament la quiétude, un environnement bucolique et l'élimination des risques de catastrophes écologiques. (...) Il est indécent de vouloir profiter des ressources albertaines grâce à la péréquation tout en refusant de développer nos propres ressources. »


REF.: