Ce qu’on arrête d’attendre : Par Corinne Hanon
Il reste parfois une trace de l’autre,
même après la fin.
Pas parce qu’il le mérite.
Mais parce qu’on a cru —
au début, aux gestes, aux promesses.
On a voulu y croire.
Alors on a donné.
On s’est engagé.
On a porté le lien à deux… tout seul.
Et puis, un jour,
on ouvre les yeux.
On voit qu’on attend encore.
Un geste.
Une reconnaissance.
Une réparation.
Mais rien ne vient.
Et c’est là qu’on comprend.
Qu’on a mis notre cœur dans une histoire
où l’autre ne voulait pas vraiment rester.
Pas vraiment s’investir.
Pas vraiment aimer.
Alors on dépose.
Pas pour oublier.
Pas pour renier.
Mais pour ne plus se trahir.
On arrête d’attendre.
On arrête d’espérer un amour
qui ne sera jamais ce dont on a besoin.
On se relève.
On respire.
Et on désactive ce qui nous faisait croire
que c’était encore possible.
Parce que ce n’est pas de cette manière-là qu’on veut aimer.
Parce qu’on mérite mieux.
Et qu’on le sait, maintenant.
Même si ça fait mal.
Ce qui reste, ce n’est plus un lien.
C’est une mémoire qu’on laisse s’effacer.
Et un chemin qu’on choisit de reprendre.
Pour soi.
Enfin.
RÉF.: Corinne Hanon,
