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lundi 27 septembre 2010

Vous avez des livres a vendre,appeler l'Armée

Washington

Le Pentagone achète et détruit 9500 livres



Washington - Le Pentagone achète et détruit 9500 livres
Le livre qui dérange.
Photo: courtoisie

WASHINGTON - Le département américain de la Défense a acheté et détruit cette semaine environ 9 500 exemplaires des mémoires du lieutenant-colonel Anthony Shaffer, un ancien agent du renseignement, parce que le livre contenait vraisemblablement des informations classées secrètes.

En entrevue avec la chaîne CNN, le principal intéressé, M. Schaffer, a décrit ce geste du Pentagone comme un acte «de représailles». «Acheter 10 000 livres pour effacer toutes traces d’une histoire alors que nous sommes à l’ère du numérique est ridicule», a-t-il indiqué.

À la suite de cet événement, un second tirage de ce livre, intitulé «Operation Dark Heart», avait alors été commandé. D’importants passages du livre ont toutefois été noircis, à la demande du gouvernement. Ces copies censurées ont été distribuées vendredi.

Selon le lieutenant-général Ronald Burgess, de l'Agence américaine de renseignement militaire (DIA), le livre contenait des «renseignements classés secrets pouvant causer un préjudice grave à la sécurité nationale».

M. Shaffer affirme que le contenu du livre avait été approuvé par ses supérieurs de l’armée de réserve. Le Pentagone a toutefois fait valoir qu’il aurait dû obtenir le consentement du département américain de la Défense et de l’armée américaine. REF.:

dimanche 26 septembre 2010

Commission Bastarache: Gagne de menteur


Commission Bastarache

Et si tout le monde mentait ?

Mathieu Turbide
Journal de Montréal

Voilà. Les principaux acteurs de la pièce de théâtre ont joué leur rôle et témoigné. On en est au point où on ne sait plus qui ni quoi croire. Sinon cette certitude que, malgré les serments, plusieurs élites de notre société nous mentent en pleine face.

D'un côté un ex-ministre de la Justice et un sous-ministre à la longue et brillante carrière. De l'autre, un premier ministre, deux hommes d'affaires et quelques fonctionnaires.

Deux versions irréconciliables, racontées sous serment, par des gens convaincus et, souvent, convaincants.

Des mensonges, très certainement. Des vérités, peut-être.

Et si tout le monde mentait ? Si Marc Bellemare exagérait les pressions qu'il a subies et ses nombreuses rencontres avec le premier ministre ? S'il voulait au fond se venger de n'avoir pas pu faire passer ses réformes ?

Si Georges Lalande en mettait un peu pour aider son ancien patron Bellemare ?

Si Franco Fava connaissait plus de monde et avait plus d'influence qu'il ne le prétend ? S'il marchandait réellement du financement contre des nominations ?

Si Marcel Leblanc et Charles Rondeau avaient bel et bien compté de l'argent comptant au Michelangelo ?

Si Jean Charest avait vraiment suggéré à Marc Bellemare de nommer les amis de Franco et Charles ?

Si tout ça était vrai, je ne serais pas surpris.

Quelques réflexions...

* Pourquoi Franco Fava et Charles Rondeau admettent-ils avoir participé à un système partisan de nominations, mais nient catégoriquement avoir fait la même chose pour les postes de juges ?

* Pourquoi Jean Charest a-t-il maintes fois répété qu'il ne s'occupait pas des nominations de juges, alors qu'il a bien expliqué, hier, qu'il regardait non seulement les listes, mais qu'il avait établi des critères de sélection, le premier étant d'avoir au moins 50 ans ?

Marc-Yvan Côté et le cash

Hier, le nom de Jacques Champagne a été évoqué. M. Champagne est l'associé de Charles Rondeau. Franco Fava le connaît bien parce que M. Champagne a été l'organisateur en chef de Marc-Yvan Côté.

Marc-Yvan Côté -ex-ministre libéral provincial et ex-organisateur des libéraux fédéraux - a reconnu devant une autre commission, celle du juge Gomery, avoir distribué 120 000 $ en argent comptant aux candidats de l'Est du Québec pour l'élection de 1997.

Qui disait ça, déjà : «Y'en n'a pas d'argent cash, mettez-vous ça dans tête!»



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Et la fin de la commission a donné quoi ?

On pourrait résumer le rapport Bastarache en disant ceci: comme les allégations de Marc Bellemare sont impossibles à prouver, tout ce qu'il dit est donc faux. C'est donc Jean Charest qui a raison.

C'est un peu gros comme conclusion, mais c'est réellement l'impression que laisse la lecture des quelque 300 pages du rapport de la commission Bastarache.


Des faits

Même si le commissaire ne semble pas leur accorder beaucoup d'importance, quelques faits demeurent.

* Des solliciteurs de fond libéraux ont cherché à utiliser leurs «contacts» pour faire nommer des juges.

* La secrétaire du cabinet du premier ministre avait la tâche d'apposer des post-it sur les dossiers de candidatures des personnes à nommer pour indiquer s'ils étaient de bons libéraux. D'ailleurs, elle le faisait avec l'aide d'un collecteur de fonds.

Difficile de voir comment le rapport Bastarache parviendra à éliminer cette culture du copinage...


«C’est décevant d’avoir mis autant d’argent dans une commission qui a abouti à si peu de choses», a-t-il affirmé jeudi en entrevue avec Claude Poirier, au Vrai Négociateur, à LCN.

L’ancien ministre de la Justice avait plusieurs choses à reprocher à Michel Bastarache et au premier ministre Jean Charest.

«Le commissaire a été choisi par le premier ministre, sans débat, sans demander l’opinion de personne, a-t-il déploré. Et c’est évident qu’il avait un penchant assez marqué pour Jean Charest.»

«J’ai eu droit à un traitement défavorable», a ajouté Me Bellemare.

En entrevue avec Paul Arcand au 98,5 FM, il a aussi dénoncé le fait que ses avocats n’ont pas pu convoquer les témoins qu’ils désiraient et qu’ils ont eu du mal à mettre la main sur les documents dont ils estimaient avoir besoin.

De plus, M. Bastarache ne leur a pas accordé toute la latitude désirée lorsqu’ils ont mené des contre-interrogatoires, en particulier celui du collecteur de fonds libéral Franco Fava, a-t-il regretté.

Par ailleurs, il entend bien, dans le cadre des poursuites civiles qui l’opposent au premier ministre, présenter une preuve plus étoffée.

«Jean Charest voulait un rapport favorable, c’est ce qu’il a obtenu, a-t-il lancé à Claude Poirier. Ça aurait dû être une commission parlementaire, mais il en voulait plus, et ça a coûté 6 millions $.»

Marc Bellemare a aussi perçu des incongruités dans les conclusions du commissaire Bastarache.

«Il dit qu’il n’y a pas eu de pressions indues, mais n’a pas voulu se prononcer sur mes rencontres avec Jean Charest, qui étaient pourtant au cœur du problème. Il n’a jamais voulu regarder les reçus de Charles Rondeau du restaurant Michelangelo, où on s’est rencontrés en 2003, et où on avait parlé des juges.»

«Pourquoi n’a-t-il pas blâmé Jean Charest s’il est évident que des gens ont tripoté des dossiers que seul le ministre de la Justice devait avoir entre les mains?»

L’avocat, qui n’a accepté de donner qu’une poignée d’entrevues, jeudi, a affirmé qu’il restait sur ses positions. «Je maintiens ce que j’ai dit. C’est la stricte vérité. Je fais confiance au jugement de la population, qui a bien compris ce qui s’est passé. C’est plus important que ce M. Bastarache a dit.»


«Le problème, c’est Jean Charest!» — Gérard Deltell



REF.: