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jeudi 23 novembre 2023

Pourquoi légiférer sur l'aide médicale à mourir et non sur l'aide à vivre !

  


Pourquoi légiférer sur l'aide médicale à mourir et non sur l'aide à vivre !


La psilocybine, une molécule semblable au LSD,  l’ingrédient actif des champignons magiques, a le potentiel de dénouer un grand nombre de problèmes de santé mentale, lorsqu’elle est utilisée en psychothérapie. Santé Canada l’autorise au cas par cas pour le traitement de la dépression réfractaire et de l’anxiété en fin de vie. L’équipe de Découverte a accompagné une patiente québécoise tout au long d’une séance de thérapie psychédélique.


Florence Moureaux en phase terminale, a fait l'expérience. Elle a fait le voyage au fond d'elle-même au fond de sa psyché. Le set and setting est super important ,au début.


L'idée de la mort devient concrète. Son spécialiste spécialisé en psychédélique. Ça diminue les souffrances et l'idée de la mort. Nicolas Garel . On administre une forte dose de psilocybine. Le cerceau devient plus apte , plus apte à encoder de l'information, à faire des liens pour éliminer la peur. Santé Canada autorise cette drogue au cas par cas; pour 2 cas = l'anxiété (le cas de Florence M. )en fin de vie et la dépression réfractaire (ce qu'avait Robert Foxman).


Ce n'est pas une pilule magique, mais ça amène des changements , durant toute une journée , la séance psychédélique. Certains pleurent beaucoup, ont une libération, on est en extase, et élimine beaucoup de chose pour le patient. La musique est importante et est puissante, ça guide le patient dans cette expérience, l'esprit marche à 100 mph. Il y a tout un mécanisme, la psilocybine se fixe dans le cerveau à la sérotonine, c'est ce qui déclenche les effets psychédéliques. 


Si patient parle et vie la tristesse, le psy lui redirige le patient en lui disant de qu'elle a la volonté de créer le changement dans son histoire psychédélique, ce qui balise le patient. Comme changer la douleur vécue en quelques chose de productif que lui, le patient est capable de créer par lui-même ,lorsqu, elle entend la voix de son psy. C'est alors que des zones cerveaux qui ne se parlent pas se parle , se mélange, les deux hémisphères communique enfin, et ses changements se produisent par vagues successives, le cortex visuel se retrouve connecté à toutes les zones du cerveau.


 Deuxième effet, ça réduit les ruminations, quand on laisse libre cours à nos pensées. C'est là qu'il faut éliminer les pensées négatives, surtout pour les personnes dépressives. 


Troisième effet, on perçoit la réalité sans filtre, car le cerveau est constamment bombardé de pensée et filtrer par le thalamus, et dans certaines maladies mentales ces filtres nous font tout voir négativement. Les psychédéliques, en diminuant l'activité du thalamus, nous font voir la réalité de façon plus lucide. 


Le patient peut dire que les jugements , va et viennent parce qu'il est en lâcher prise évidemment. 


Quatrième effet , cela augmente la neuroplasticité , c'est-à-dire , la capacité a formé des connexions entre les neurones, c'est comme si les neurones sont prêts à apprendre de nouvelles choses. C'est utile, car les troubles mentaux peuvent mener à une atrophie d'une certaine partie du cerveau. Puis le psy parle au patient à la fin de la séance et dit est-ce possible que ressentir la beauté dans ce corps en même temps que le patient dit et voit que c'est beau ce qu'il voit. 


Cinquième effet , nos émotions sont exacerbées, car les psychédéliques font tomber les filtres et les barrières. Et surtout que tout ce qu'on veut réprimer remonte a la surface pour qu'on accepte ce qui est , avec l'aide du thérapeute qui peut s'en occuper avec la patiente. Si la patiente dit avoir peur, le thérapeute agite des billes de bois pour effacer et attirer l'attention du patient vers la réalité en se concentrant sur son thérapeute et tient la main du thérapeute pour ne pas être seul dans l'immensité de ce qu'elle voit.


 Lorsqu'elle revient dans toute cette beauté, le thérapeute remet une musique du départ de la séance, une musique triste et la patiente apprivoise et ressent tout et libère tout ce qu'elle a à vivre à ce moment de plénitude. Elle dit à ce moment qu'elle va au-delà de la tristesse. Le thérapeute dit qu'il y a au-delà de la tristesse , l'extase, pour lui montrer la réalité qu'elle devra intégrer en elle. La séance a durée 5 heures. Puis en entrevue, elle dit : " c'est comme si on lui avait injecté de l'espoir." Et sans cette peur , elle peut penser à l'avenir maintenant. 


 


C'est essentiel d'être accompagné durant sa session, c'est challengeant et c'est correct. Il doit y avoir un lien de créer avec le thérapeute. Il n'y a pas de bad trip, il y a un mur, mais ça demeure un accompagnement aidant pour le patient. Une fois la première séance passée, ça devient de plus en plus facile. Il y a des moments de paix indescriptible, avec le lâcher prise , on a la paix. 


Le doc Charles Grob psychiatre, Né à Baltimore, il expérimente le LSD (le diéthylamide de l'acide Lysergique ) dans sa jeunesse, et sa déterminer sa carrière en psychiatrie. Mais,c'est le chimiste Albert Hoffmann qui essaya pour la première fois le LSD en 1938 et en 1943 en Suisse avec la cie Sandoz.


Ça a été testé sur des alcooliques, ça donnait des résultats concrets. En grecque ancien, Psychédélique veut dire libérer l'esprit. Puis en 1957, des champignons magiques du Mexique attire l'attention. Et c'est 1960 que tout ça a envahi la société, surtout que certains de l'Université Harvard recommandaient le LSD et la psilocybine pour tous. En 1970 le gouvernement américain bannit ces drogues, et la recherche s'arrête. 


C'est en 1990 que les portes se rouvrent, et M. Grob continua ses recherches. Depuis le plus grand  congrès scientifique sur les psychédéliques avec 12,000 visiteurs, et 500 spécialistes,à Denver au Colorado. Mais il ne faut pas oublier que c'est notamment la psychothérapie qui améliore les résultats sur toutes ces expériences. 


Chez certaines personnes ca va faire apparaître une psychose induite, c a des délires , puis là, on est dans une psychose toxique , qui éventuellement va se résorber , par médicamentation ou par le cours naturel des choses. Tous les psys disent : "On veut amener de l'humanité dans nos soins psychiatriques", et l'intérêt est grandissant ! Donc pourquoi légiférer sur l'aide médicale à mourir et non sur l'aide à vivre !


 C'est notre objectif que les psychédéliques soient acceptés en psychiatrie d'ici à cinq ans. Déjà que ça prit 50 ans pour faire accepter le LSD en études cliniques. 


Aujourd'hui, il y a très peu de thérapeutes psychédéliques(100 au Canada), plusieurs sont en formations, ça en prendra 1,000 environ. 






REF.: https://ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/site/episodes/836954/psilocybine-therapie-psychedelique-sante-mentale-depression

jeudi 23 février 2023

Certaines maladies pourraient aussi avoir une cause spirituelle et émotionnelle

 

 

Certaines maladies pourraient aussi avoir une cause spirituelle et émotionnelle


Lorsque j’ai appris que mon frère avait développé une grave maladie plus tôt cette année, j’ai voulu savoir quelle en était la cause métaphysique. Même si les premières causes étaient bien-sur médicales.

C’est personnel, mais j’ai toujours été convaincu que la maladie se manifestait aussi sur le plan énergétique ou émotionnel, puis sur le plan physique. Dans un Univers énergétique, cette théorie est vraie pour la création de tout et de tout le monde.

Louise Hay, experte des causes métaphysiques de la maladie, affirme que certaines maladies sont souvent aussi le produit de peurs ou de traumatismes non résolus.


Selon son livre, «You Can Heal Your Life“ », une maladie serait aussi causé par « Une profonde blessure. 

Un ressentiment de longue date. Un secret profond ou un deuil qui nous ronge. »

Louise a elle-même développé une grave maladie et a identifié la cause spirituelle et émotionnelle qui était due à la maltraitance durant son enfance sur laquelle elle n’avait jamais travaillé. Ce n’est qu’une fois qu’elle surmonté le traumatisme et les émotions qui bouillonnaient en elle qu’elle a pu éradiquer complètement le cancer de son corps.

Il y a d’innombrables histoires comme celles-là, et j’ai moi-même toujours cherché la cause émotionnelle et énergétique chaque fois qu’une maladie venait à ma rencontre, mais quand mon frère a été très malade, j’étais un peu perdu.


J’ai compris que c’était à lui de faire ce voyage, mais en même temps aucune des causes métaphysiques énoncées par Louise ou d’autres métaphysiciens ne semblait résonner. Mon frère n’avait jamais connu de traumatisme dramatique dans sa vie et il ne s’est reconnu dans aucune des descriptions.

Il a même vu un conseiller holistique qui l’a emmené en voyage méditatif et a reçu des conseils réguliers d’un psychologue, mais sa santé mentale et son état d’esprit sont toujours revenus à un état extrêmement sain et positif.

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Après des mois de réflexion, j’ai décidé que je devais laisser tomber et laisser mon frère faire les choses par lui-même. S’il y avait des émotions non résolues cachées dans le passé, je devais lui permettre de passer par ce processus.

Cependant, cette opportunité n’est jamais vraiment arrivée, car quelques mois après avoir été diagnostiqué, il est décédé. Ce fut très soudain.

Cela m’a fait réfléchir encore plus sur la cause profonde du cancer et lorsque je me suis endormi un soir, la réponse a flotté dans mon esprit.


Les âmes qui développent le cancer sont des âmes évoluées et avancées qui sont des guérisseurs. Le cancer vient leur rappeler leurs capacités de guérison ou permettre à ceux qui les entourent de guérir grâce à leur expérience.

Les âmes qui développent le cancer ont accepté de faire beaucoup de sacrifices pour aider le progrès spirituel de ceux qui les entourent et ceux de leur groupe d’âmes. Ce faisant, ils font également évoluer leur propre âme et sont en mesure d’apporter leurs pouvoirs de guérison au monde.

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Après avoir entendu ce message, je me demandais si je voulais juste le croire parce que c’était mon frère et parce que cela me faisait me sentir mieux, mais quand j’ai commencé à regarder d’autres personnes dans ma vie qui avaient le cancer et les affects autour d’elles, ça a commencé à vraiment résonner avec moi.

Le cancer est l’une de ces maladies qui fait ressortir la vraie nature des gens. Cela force la personne et les personnes impliquées à faire face à une foule de problèmes tels que la mort, la peur, la douleur, l’anxiété, le stress mais aussi l’amour.


Je demandais constamment à mon frère de décrire comment il se sentait et quand la peur était présente, il disait souvent qu’il ressentait beaucoup plus d’amour. En fait, l’une des rares fois où je l’ai vu pleurer à travers ce voyage était quand il exprimait sa gratitude pour tout l’amour qu’il avait reçu après avoir été diagnostiqué.

Son diagnostic a réuni toute ma famille et a servi de catalyseur pour réconcilier les relations tendues et les rancunes qui remontent à plusieurs décennies. Il ne fait aucun doute qu’une partie de son but était en tant que guérisseur.

En dehors de ce que j’ai vu avec mon frère, voici ce que je crois être les causes métaphysiques du cancer …

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Le cancer survient dans les âmes avancées qui sont venues pour guérir, c’est à travers leur voyage avec la maladie qu’elles peuvent fournir de l’énergie de guérison à ceux qui les entourent. Cette guérison peut survenir au niveau spirituel, émotionnel et même physique, elle peut aussi se produire directement ou indirectement.

Une maladie peut également se produire lorsqu’un guérisseur doit se souvenir de ses dons. Souvent, à travers leur voyage avec le cancer, ils retrouvent leurs capacités de guérison, cela peut se produire à la fois au niveau conscient et subconscient.

Le cancer n’est pas toujours être lié à un traumatisme individuel, il peut plutôt indiquer une guérison profonde impliquant un groupe d’âmes entier .

 

 

Quand quelqu’un développe un cancer, il agit comme un processus d’éveil et de guérison pour les autres membres du même groupe d’âmes. Ce processus de guérison peut être le produit de plusieurs vies et peut prendre plusieurs vies.


Bien que le parcours de chacun avec le cancer soit différent et suscitera différentes émotions pour différentes personnes, je crois que le cancer est le signe d’une âme avancée avec des capacités de guérison qui a poursuivi ce voyage pour aider à guérir les autres, ou à qui on doit rappeler leurs propres capacités de guérison.

Cet article n’ a rien de scientifique c’est uniquement l’avis et la perception des choses qu’a l’auteure Louise L. Hay.

Source : You Can Heal Your Life“

 

REF.:  https://www.espritsciencemetaphysiques.com/maladies-spirituelle-et-emotionnelle.html

vendredi 31 décembre 2021

Cette IA permet de prédire l’impact des maladies sur le corps humain

 

 

Cette IA permet de prédire l’impact des maladies sur le corps humain

L’intelligence artificielle (IA), à travers l’outil TDAExplore, permet aujourd’hui d’innover le domaine de la santé. Désireux de soigner au mieux leurs patients, les professionnels médicaux se doivent d’embrasser les différents progrès technologiques.

Grâce à l’IA, les scientifiques ont finalement réussi à déceler les impacts des maladies sur le corps humain.

Afin d’obtenir de bons résultats, ces derniers ont pris l’initiative de lier l’IA à la topologie. Ainsi, le déjà excellent TDAExplore est maintenant sous stéroïdes.

TDAExplore : le nec plus ultra de l’imagerie

Si l’IA a permis d’aider les médecins dans le traitement de leurs patients, c’est grâce à un outil d’imagerie, baptisé « TDAExplore ». Celui-ci analyse comment les cellules se transforment lors de la maladie. En outre, il est dorénavant possible de connaître le moment des transformations.

Selon le Dr Eric Vitriol, biologiste cellulaire et neuroscientifique au Medical College of Georgia, il s’agit d’une avancée notable dans le domaine médical :

« Nous pensons que cest un progrès intéressant dans l’utilisation des ordinateurs pour nous donner de nouvelles informations sur la façon dont les ensembles dimages sont différents les uns des autres. »

Quand TDAExplore est boostée grâce à la topologie

De base, les outils d’apprentissage automatique nécessitent des centaines d’images à titre d’entraînement. Par contre, le nouveau système mis en place fonctionne avec seulement quelques images de haute qualité. Quelques minutes suffisent pour assimiler des informations cruciales.

Bien que les ordinateurs aient contribué à améliorer le secteur médical, l’IA pousse les choses encore plus loin. Effectivement, celle-ci assimile largement mieux les données par rapport aux êtres humains. L’alliance de l’IA à la topologie tombe alors à point nommé.

Cette initiative a été prise par le Dr Vitriol et le Dr Peter Bubenik, PhD, mathématicien à l’université de Floride et expert en analyse de données topologiques. Ces derniers ont décidé d’intégrer la microscopie, la topologie et l’IA pour mieux comprendre l’impact des maladies sur les êtres humains.

Concrètement, TDAExplore montre en quoi les images des cellules diffèrent des images d’entraînement et images normales. Grâce à ces informations détaillées, les chercheurs pourront opter pour de nouvelles perspectives de recherche.

« Nous voulons y apporter l’objectivité de l’ordinateur et nous voulons apporter un plus haut degré de reconnaissance des formes dans l’analyse des images. »

Dr Eric Vitriol

Cette innovation est la bienvenue dans le cadre du traitement de la Covid-19. Si TDAExplore se montre aussi efficace que nos deux chercheurs, alors le monde aura un fardeau de moins à gérer.

 

REF.:   https://www.fredzone.org/lia-pour-predire-limpact-de-maladies-sur-le-corps-humain?utm_campaign=Mon%20Carnet%20-%20l%27infolettre&utm_medium=email&utm_source=Revue%20newsletter

jeudi 1 juillet 2021

La prosopagnosie est un trouble de la reconnaissance des visages

 

 La prosopagnosie est un trouble de la reconnaissance des visages:

 

La prosopagnosie est un trouble de la reconnaissance des visages, distinct de la prosopamnésie. C'est une agnosie visuelle spécifique rendant difficile ou impossible l'identification des visages humains. Le prosopagnosique reconnait les personnes en recourant à des subterfuges, comme l'identification visuelle par l'allure générale (démarche, taille, corpulence) ou à des détails (vêtement familier, coiffure, barbe, tache de naissance, lunettes) ou des indices multisensoriels (voix, odeur, poignée de mainetc.)

Le mot est composé du grec πρόσωπον « visage », α (privatif) et γνωσία « reconnaissance ».

Elle se manifeste chez les sujets atteints par une incapacité à reconnaître et différencier les visages familiers tels que ceux de leurs proches, amis et parfois même leur propre visage. Les sujets atteints de cette pathologie sont capables de voir, mais pas de reconnaître. Leur acuité visuelle est normale, ils sont capables de décrire en détail un visage familier, mais n’y associent pas d’identité.

Historique et prévalence

La première description de la prosopagnosie acquise a été rapportée par un neurologue allemand, Joachim Bodamer (de) en 1947. Il publie une description détaillée de deux soldats qui sont incapables de reconnaître des visages familiers après des lésions cérébrales survenues pendant la guerre. Une forme pédiatrique est décrite en 1995 par une neurologue anglaise, Helen McConachie1,2.

Le développement des études scientifiques est facilité par l’essor de techniques d'imagerie.

La proportion de la population mondiale atteinte de cette pathologie n'est pas connue. Le seul chiffre disponible concernant la prévalence de la prosopagnosie est celui d'une étude allemande, qui a estimé sur la base d'un échantillon dans une université allemande que 2,5% de sujets étaient atteints3.

Formes

Il existe principalement deux types de prosopagnosie : la prosopagnosie innée et la prosopagnosie acquise.

  1. La prosopagnosie innée, aussi appelée développementale, correspond vraisemblablement à un défaut de développement du processus de reconnaissance des visages, sans lésions sous-jacentes. Certains auteurs comme Kennerknecht et al. évoquent la possible intervention d’un facteur génétique. Plus précisément, ces individus sont dans l’incapacité d’associer un visage à une personne. Déjà dans la petite enfance, ils ne reconnaissent pas leurs proches, en n’associant pas un visage à un signe distinctif particulier, propre et unique à une personne.
  2. La seconde forme recensée, la prosopagnosie acquise, avec comme principal signe une perte de la faculté de reconnaissance des visages, résulte d'une lésion cérébrale. La cause première d’apparition de ces lésions, comptant pour 40 % des cas, est un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique (déficit d’approvisionnement sanguin en oxygène et sucre, ou ischémie) dans le territoire cérébral alimenté par l’artère cérébrale postérieure. La deuxième cause de lésion, en fréquence, est le traumatisme crânien (environ 20 %). D’autres causes sont moins fréquentes : hématomes cérébraux (AVC hémorragiques, 11 %), causes infectieuses comme les encéphalites virales (9 %), les tumeurs cérébrales (6 %). Les crises épileptiques (5 %) peuvent provoquer des lésions favorisant l’apparition de la pathologie. La maladie peut également être associée à des troubles mentaux, tels que les troubles de l'identité ou le dédoublement de personnalité. La prosopagnosie peut aussi prendre une forme dite progressive, se manifestant par une perte graduelle de la reconnaissance des visages. Elle est souvent associée à un processus neurodégénératif et, pour Gainotti (2007), elle est apparentée à une forme de démence sémantique.

Sous-formes de la prosopagnosie

Si on considère que le traitement précoce des informations permettant l’analyse des visages est préservé chez certains sujets mais pas chez d’autres, on est amené à penser qu’il existe différentes formes de prosopagnosie.

  1. La prosopagnosie aperceptive : elle se caractérise par une défaillance de l’analyse structurale des visages, empêchant l’élaboration d’un percept susceptible d’activer une unité de reconnaissance faciale.
  2. La prosopagnosie associative, dans laquelle l’accès aux processus de reconnaissance dysfonctionne. Dans ce cas, il y aurait vraisemblablement une construction correcte de la représentation structurale, mais celle-ci serait dans l’incapacité d’activer un registre de traitement nécessaire à l’accès aux informations sémantiques.

Cadre théorique

Il existe un cadre théorique permettant l’analyse des différents processus impliqués dans l’identification des visages. Bruce et Young en 1986, ont introduit l’un des modèles théoriques les plus influents, dans lequel ils postulent que le traitement des visages se réalise de manière sérielle, selon trois étapes :

  1. la première étape se caractérise par une analyse structurale de l’ensemble du visage, ce qui conduit à la formation d’un « percept » basé sur les dimensions et les rapports entre les traits faciaux ;
  2. la seconde étape permet un appareillement de ce percept aux unités de reconnaissances faciales ou URF ;
  3. dans un troisième temps, l’individu accède aux informations sémantiques relatives à l’identité de la personne, dans le cas où celle-ci est connue.

On estime que les étapes de traitement des images perçues des visages sont perturbées chez les patients prosopagnosiques. Le dysfonctionnement pourrait résider soit dans l’étape initiale du traitement, dès l’analyse structurale du visage, soit dans l’étape plus tardive, rendant impossible l’accès aux unités de reconnaissance faciale et/ou aux informations sémantiques. Ces hypothèses ont été analysées par des études utilisant des tâches de traitement d’appareillement de visages non familiers et/ou exprimant diverses émotions, présentés sous différents angles et éclairage. Toutefois, à nouveau les résultats divergent, tout comme les avis des chercheurs. Certains établissent que les mécanismes généraux du traitement des visages ne sont pas affectés, puisque les sujets prosopagnosiques de l’étude semblent être capables d’estimer l’âge, de distinguer le sexe du faciès, d’en juger l'expression, et d’appareiller différentes vues d’un même visage. D’autres chercheurs rapportent le contraire, en montrant que certains sujets atteints présentent des déficiences dans le traitement général des visages, ne distinguant ni le sexe ni l’âge ni les émotions.

Localisation cérébrale

Les données développées dans ce paragraphe sont issues de travaux de la littérature scientifique. Les études analytiques de patients atteints de prosopagnosie montrent que plus de la moitié d’entre eux présentent des lésions cérébrales bilatérales (des deux hémisphères cérébraux). Mais les avis divergent : certains auteurs parlent de bilatéralité univoque alors que d’autres estiment qu'une lésion unilatérale suffit pour qu'apparaisse le trouble. Une des raisons pouvant expliquer le débat est la symétrie cérébrale. En effet, la mise en place de cette symétrie ne suit pas de règles précises et dépend généralement de la latéralisation du sujet.

Qu’il s’agisse de lésions unilatérales ou bilatérales, ce sont les lobes temporaux et occipitaux qui sont les plus fréquemment touchés, tandis que les lobes frontaux et pariétaux semblent beaucoup moins touchés. Par ailleurs, il ressort de la littérature que ce sont les lésions droites et plus particulièrement situées dans les lobes temporal et occipital qui provoqueraient l’apparition des troubles. En effet, le lobe pariétal comprend certaines aires corticales composées de neurones liés aux processus mnésiques ainsi que de neurones dédiés à la reconnaissance d’objets associés, tels que les visages. Des lésions des aires visuelles de V4 (selon la topographie de Brodman) semblent provoquer la pathologie. Une étude réalisée en 1991 par J. Sergent a permis de révéler l’intervention de structures cérébrales particulières dans la pathologie. Grâce à la tomographie par émission de positons (TEP), la chercheuse française a découvert que les gyrus fusiforme et lingual droits situés dans le lobe temporal doit, ainsi que la partie antérieure des lobes temporaux sont activés lors de la présentation d’un stimulus facial. D’autres études ont permis de découvrir que le gyrus occipital inférieur serait fréquemment touché en cas de prosopagnosie.

Ces régions cérébrales hébergent notamment certaines zones fonctionnelles primordiales qui interviennent dans la reconnaissance des visages : « fusiforme face area » (FFA, ou aire fusiforme des visages), zone du gyrus fusiforme, « occipital face area » (OFA, ou aire occipitale des visages), zone du gyrus occipital inférieur. Lors d'études par imagerie cérébrale d'activation (IRM fonctionnelle), la reconnaissance d’un visage semble activer préférentiellement la FFA et la OFA de l’hémisphère droit. Il semble logique qu'une lésion d’une de ces deux zones entraîne l’apparition de la prosopagnosie. On retiendra qu’il est plus fréquent d’observer une prosopagnosie associée à une lésion de l’hémisphère droit qu’à une lésion unique de l’hémisphère gauche.

Le , une équipe de chercheurs de l'Université Ben Gourion du Néguev4 a étudié grâce à l'IRM fonctionnelle plusieurs sujets atteints de prosopagnosie congénitale (PC)5 :

  • pour les personnes souffrant de PC, l'activation de la zone centrale - qui contient le thalamus, le pont, le cervelet, la moelle et la formation réticulée - est normale en présence de stimuli visuels ;
  • ces mêmes personnes présentent toutefois une diminution de l'activation de la partie antérieure temporale droite du cortex cérébral, en particulier pour la zone impliquée dans la reconnaissance des visages connus, ainsi qu'une connectivité endommagée entre cette partie antérieure temporale et la zone centrale ;
  • l'activité de l'amygdale, région impliquée dans la reconnaissance et l'évaluation des stimuli émotionnels, et ses relations avec la zone centrale sont intacts6.

Hypothèses explicatives

Il faut identifier les mécanismes cognitifs à l’origine des dysfonctionnements observés chez les patients prosopagnosiques. Plusieurs hypothèses s'opposent, mais l'une d’entre elles est largement répandue, qui suppose que prosopagnosie découlerait d’un déficit de traitement holistique. D’autres hypothèses sont apparues relativement récemment, mettant en cause une possible atteinte de la perception des distances, ou encore une atteinte des traitements visuels. Le courant de pensée « holistique » né à la fin du XIXe siècle considère que la perception sensorielle d’une entité globale est qualitativement différente de la somme des perceptions individuelles de chacune de ses composantes.

Au travers des publications scientifiques, une tendance s’est largement répandue pour expliquer la prosopagnosie en termes de déficit d’intégration de composants locaux en un tout indissocié. En effet, des auteurs tel Galton (1883) considèrent que les traits du visage ne seraient pas représentés et perçus de façon indépendante, mais intégrés dans une représentation perceptive globale. Certaines études en IRMf par présentation de visages inversés montrent la présence « d’inversions » pour les visages au niveau de l'aire fusiforme des visages (et dans une moindre mesure au niveau du lobe occipital). Ceci va dans le sens d’un processus de codage holistique dans cette région7 (Angélique Mazard et al., 2006)[source insuffisante]. Ces preuves sont cependant indirectes, étant donné que l’inversion haut-bas du stimulus visuel affecte non seulement l’intégration des traits faciaux en une représentation holistique, mais également le codage de traits localisés. Les données actuelles de la littérature font évoquer la possibilité d’intervention d’autres facteurs explicatifs.

Tests et prise en charge

Il existe assez peu de tests permettant une évaluation diagnostique de la pathologie qui permettrait de déterminer le type de prosopagnosie ou l'étape défaillante dans le traitement de l’information.

Un des tests généralement utilisé est celui des visages célèbres, dans lequel des visages de personnalités sont présentés aux sujets. Il existe aussi le test de reconnaissance facial de Benton (BFRT), basé sur l’appariement de visages identiques présentés sous différents angles.

Un autre test, développé par des chercheurs américains et anglais, et basé sur une présentation successive de stimuli visuels (objets, visages, animaux…), a montré que les sujets prosopagnosiques étaient incapables de reconnaître les visages qui leur avaient été présentés, alors qu'ils reconnaissaient les objets et animaux de la série.

La prise en charge de la prosopagnosie est souvent longue et semble apporter peu de résultats. L’échec des rééducations est probablement lié pour part à la méconnaissance des mécanismes responsables du déficit.

Quelques cas

Le neurologue Oliver Sacks parle de sa propre prosopagnosie dans son ouvrage L’Œil de l'esprit (2010). Il cite également le cas de la primatologue Jane Goodall, dont le déficit de reconnaissance faciale concerne autant les humains que les primates qu'elle étudie8. Parmi les personnalités contemporaines, les acteurs Thierry Lhermitte9 et Brad Pitt10, l'essayiste Éric Naulleau11, le journaliste Philippe Vandel, la comédienne Aude GG et l'auteur de bande dessinée Boulet12 reconnaissent être atteints de ce handicap. 

 

Prévenir la prosopagnosie

Les mécanismes impliqués dans le développement de la prosopagnosie sont encore mal compris. Aucune mesure de prévention n’a été clairement établie.

Certaines mesures semblent toutefois contribuer à lutter contre les prosopagnosies progressives en préservant les fonctions cognitives et en s’opposant au processus neurodégénératifs. Les recherches ont notamment mis en évidence l’importance de :

  • maintenir une alimentation saine et équilibrée ;
  • pratiquer une activité physique régulière ;
  • faire travailler son cerveau.

 

REF.: Wikipedia

mercredi 7 avril 2021

À Pas de Géant sollicite 25 millions à Québec

 

 À Pas de Géant sollicite 25 millions à Québec

 

À Pas de Géant a annoncé en 2019 son intention de devenir le « Harvard de l’autisme » par la création d’un centre d’autisme à la fine pointe de la technologie.

Deux ans après avoir annoncé son projet d’un centre d’autisme, l’organisation À Pas de Géant sollicite au gouvernement québécois une contribution de 25 millions $, qui lui permettrait de concrétiser sa vision.

REF.:  Léa Carrier

La Presse

Chef de file dans le domaine de l’autisme et des services éducatifs, À Pas de Géant a annoncé en 2019 son intention de devenir le « Harvard de l’autisme » par la création d’un centre d’autisme à la fine pointe de la technologie. Le projet inclut une école, un centre d’éducation et d’emploi pour adultes, un centre de ressources et communautaire et un centre de recherche et d’innovation.

« À ce moment-là, aucun partenaire financier n’était impliqué et le projet semblait intéressant, mais très ambitieux », précise la relationniste Frédérique Lorrain.

Dans un communiqué de presse diffusé samedi, l’organisation a annoncé le lancement d’une campagne de financement, dont l’objectif est de lever 24 millions $. « Elle espère maintenant recevoir une contribution de la part du gouvernement pour que son projet se concrétise », poursuit Mme Lorrain. Selon l’organisation, ce projet positionnera la province comme un leader dans le domaine de l’éducation, de la recherche et de la prestation de services aux personnes autistes.

Évalué à 50,7 millions $, le projet a déjà obtenu des engagements totalisant plus de 14 millions d’investisseurs privés, dont la Fondation Marcelle et Jean Coutu, la Fondation Hewitt, la Fondation Molson et la Banque Nationale. À cette somme s’ajoutent 1,3 millions $ récoltés par les parents.

« Fournir des services éducatifs et communautaires de meilleure qualité, fondés sur des données probantes, à un plus grand nombre d’enfants et d’adultes autistes est une nécessité absolue. En lançant cette campagne aujourd’hui, nous franchissons une autre étape qui nous rapproche de la concrétisation de notre vision », a indiqué le directeur général de l’école À Pas de Géant, Thomas Henderson.

L’animateur Charles Lafortune et sa femme, l’actrice Sophie Prégent, participent au projet. Leur fils autiste fréquente l’école À Pas de Géant depuis l’âge de trois ans. « Ce centre repoussera les limites actuelles et aura un impact majeur sur la communauté de l’autisme. [Il] facilitera tous ces objectifs et sera accessible à un plus grand nombre de personnes », a témoigné le couple.

Les services du centre d’autisme seraient accessibles aux professionnels, aux employeurs, aux personnes autistes ainsi qu’à tous ceux qui auront besoin de soutien et d’orientation. 

 

REF.:

Un gène au cœur de la maladie d'Alzheimer identifié par une équipe québécoise

 

Un gène au cœur de la maladie d'Alzheimer identifié par une équipe québécoise

 

MONTRÉAL – La forme la plus courante de la maladie d'Alzheimer pourrait être causée par le dérèglement d'un seul gène du corps humain, indique des travaux menés par une équipe de scientifiques québécois.

Baptisé BMI1, le gène pourrait être à l'origine de jusqu'à 95 % des cas de la forme commune de la maladie, a expliqué le CIUSSS de l’Est-de l’Île-de-Montréal dans un communiqué.

L'équipe du Dr Gilbert Bernier, chercheur à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeur agrégé à l'Université de Montréal, a commencé à s'intéresser au gène BMI1 en 2009, après des travaux mettant en évidence son rôle dans le vieillissement accéléré et pathologique du cerveau et des yeux des souris.

Au fil de ses travaux, l'équipe du Dr Bernier a découvert que l'arrêt de fonctionnement du gène BMI1 chez l'humain est associé au déclenchement de la forme commune de la maladie d'Alzheimer. Notamment, l'analyse de cerveaux de personnes décédées de la maladie montrait que le gène ne fonctionnait plus correctement, tandis que des cerveaux de personnes décédées des suites d'autres maladies ne présentaient aucun problème avec BMI1.

Il est toutefois à noter qu'aucun dérèglement du gène n'a été observé chez les patients atteints de la forme précoce de l'Alzheimer. Celle-ci, d'origine génétique plutôt qu'épigénétique, frappe généralement les gens avant 50 ans, voire avant 40 ans.

Poussant plus loin leurs recherches, les scientifiques sont parvenus à produire des neurones humains en laboratoire. Ils ont ensuite inactivé le gène BMI1 dans ces neurones. Rapidement, toutes les marques neuropathologiques associées à la forme commune de l'Alzheimer sont apparues dans les neurones, confirmant ainsi le lien de cause à effet entre le dysfonctionnement du gène et l'apparition de la maladie.

Selon les chercheurs, l'arrêt de fonctionnement du gène entraînerait une surproduction de protéines toxiques pour le cerveau (bêta-amyloïde et Tau). En parallèle, les neurones deviendraient moins aptes à éliminer ces toxines.

L'équipe du Dr Bernier espère maintenant parvenir à développer une méthode permettant de réactiver le gène BMI1 chez les patients. Les chercheurs ont même fondé une entreprise, StemAxonTM, dans le but de commercialiser un éventuel traitement contre l'Alzheimer.

Selon la Société Alzheimer du Canada, plus d'un demi-million de Canadiens vivent actuellement avec une maladie cognitive. L'équipe du Dr Bernier avance, de son côté, qu'une personne sur deux âgée de plus de 90 ans développera une forme plus ou moins grave de la maladie.

 

REF.:

samedi 20 mars 2021

Lorsqu'on vous dit Merci,....il y a un mot a retenir: Anxiété

 

 Lorsqu'on vous dit Merci,....il y a un mot a retenir:  Anxiété

 Il y a juste un mot a retenir,l'Anxiété,ce qui est tout comme les animaux(chien,chat etc)parce que oui un chien c'est comme un autiste,alors les déficients,et surtout les humains;Si vous êtes en contrôle et réduiser votre anxiété ,le reste ira beaucoup mieux.

Et tout ce jout avec l'art de la communication ,savoir écouter et savoir choisir ses mots pour désamorcer la bombe ,qu'est l'égo dans l'homme!








 REF.: T30

mardi 16 mars 2021

Attention aux Dermatologues capitalistes ?

 Attention aux Dermatologues capitalistes ?

 

 L'histoire vécu remonterait en Octobre 2003,et se concretise en 2021 !

Un Dermato vous enlève un boutte de peau (un bras)et vous dit que c'est cancéreux et ,enlève le petit morceau en question.Un suivi se poursuit,au fil du temps un nouveau dermato prend la relève et continu les traitements gratuit avec l'azote liquide(pour le dessus de la tête,il n'y a rien ailleurs).

Tout va bien,il vous dit de ne pas aller au soleil,mais vous dit pas de mettre de la crème solaire ,.....OK ?

A un moment donné,le traitement a l'azote devient payant, puis par les années suuivant avec votre saute d'humeur concernant ces factures,il vous dit que c'est gratuit ,.....OK ? Sauf , si c'est considéré estétique !

A un moment donné il vous propose ,disont en 2005 un traitement avec crème spéciale et rayonnement ,fait dans sa clinique qui guérira toute la surface (le dessus de la tête), magnifique prix de 1,000$ ,non payer par la RAMQ ,ni les assurances ,lol !


La personne ,refuse et attend plusieuts année,et le dermato vous dit j'ai une crème en tube qui va vous aider pour ce cancer ?.............Bizare OK ?.........le tube coûte 50$,non gratuit , ni par les assurances ni la RAMQ lol ,...............Woké ;-)

La personne  paye,le traitement va bien,et a la prochaine visite,il vous dit que vous êtes guérit,vous n'avez plus de cancer !,....en 2020.....OK ;-) Tant mieux pour la personne lol !

Puis ,la personne décide d'allez voir le dermato pour une viste de contrôle,et enlever des bobo ,on pourrait dire estétiques(c'est normal après 60 ans lol ) ,puis ,un petit bobo de peau un peu rouge apparait,il vous dit selon ses test de labo,que c'est cancéreux,il l'enlève des frais de 15$ (c'est pas gratuit, OK )et tout est fini,c'est bénin et non malin lol !;-) Ça se termine de même lol !

Morale: Il y a toujours un traitement peu couteux,sur la voix de service ,comme on dit ;-)

50$, par rapport a 1,000 $ ;-) Faîtes vos conclusions !$!C'est sûre que le Dermato a toujours été en vacance et ses gâter comme Mme Lanctôt la déja dit ,dans le livre La mafia médicale ;-)

Combien d'autres personnes capitalistes répareront vos ordinateurs et diront que vous aviez un virus ? et vous vous appercevez qu'il vous manque une barette de mémoire(l'ordi fonctionne quand même ,car ça fonctionne par paire et sinon une barette dans la slot double) Woké , ;-) c'est qui le cave ;-)


REF.: T30,

Faîtes attention et avoir l'intuition,le doute ,c'est un signe d'intelligence !



 

jeudi 4 février 2021

Dysfonctionnements de l'Hôpital Notre-Dame: Un Autiste est décédé seul ,sans surveillance ?

 Dysfonctionnements de l'Hôpital Notre-Dame: Un Autiste est décédé seul ,sans surveillance  ?

Relaté dans le journal Le Devoir,par Marie-ëve Cousineau et Marie-Michèle Sioui , le 26 Janvier 2021.

















 

 

 

 

 

 

REF.:

Des organismes de défense de personnes ayant un handicap dénoncent les circonstances de la mort d’un homme atteint d’autisme et de la COVID-19 aux soins intensifs de l’Hôpital Notre-Dame, à Montréal. Une enquête du Devoir a révélé lundi que le patient de 52 ans, placé sous curatelle publique, a arraché le matériel respiratoire auquel il était rattaché, alors qu’il était sans surveillance.Au Devoir, douze employés et ex-employés de cet établissement de santé ont dit craindre pour la sécurité des usagers qui y séjournent.

Le décès d’un homme autiste aux soins intensifs COVID de l’Hôpital Notre-Dame dans la nuit du 5 janvier dernier aurait pu être évité, estiment quatre personnes bien au fait du dossier. Ces sources ont demandé l’anonymat, par crainte de représailles administratives ou de nature judiciaire de leur employeur, mais aussi parce qu’elles ne sont pas autorisées à parler pendant l’enquête interne qui est en cours. Toutes craignent cependant qu’aucune mesure ne soit prise par l’Hôpital, et c’est pour cette raison qu’elles se sont confiées au Devoir.

La directrice générale de la Société québécoise de la déficience intellectuelle, Anik Larose, est outrée. « C’est totalement inadmissible, dit-elle. C’est ce qu’on anticipait et malheureusement, c’est ce qui est arrivé. » Ces personnes doivent absolument être accompagnées, selon elle. « Elles peuvent se désorganiser à l’hôpital, un milieu hautement anxiogène en temps de COVID-19 », signale Anik Larose.

 Atteint de la COVID-19, l’adulte autiste de 52 ans placé sous curatelle publique est mort seul des suites d’une insuffisance respiratoire hypoxémique. Personne ne se serait trouvé à ses côtés cette nuit-là, malgré le fait que son état nécessitait la présence continue d’un intervenant spécialisé dans l’accompagnement de personnes ayant une déficience intellectuelle ou d’un préposé de garde. Selon les témoignages recueillis, le patient n’aurait pas vu l’infirmier aux soins intensifs pendant plus d’une heure quand il a été retrouvé mort.

« Ça n’a pas de maudit bon sens ! » Danielle Gaudet est présidente du Comité des usagers du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED) de Montréal, qui fait partie du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, tout comme l’Hôpital Notre-Dame. « Comment se fait-il que cette personne sous curatelle et qui a un trouble du spectre de l’autisme n’était pas accompagnée aux soins intensifs ? Et qu’elle a réussi à se débrancher ? », demande-t-elle.

Le Comité des usagers du CRDITED de Montréal se dit d’autant plus inquiet que les cas de COVID-19 se multiplient dans les ressources intermédiaires (RI) et les ressources de type familial (RTF), qui hébergent des personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme sur le territoire du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Une vingtaine d’éclosions sont en cours, un sommet depuis le début de la pandémie, selon les plus récentes données du CIUSSS.

Depuis le début de la deuxième vague, huit résidents de RI et RTF sont morts de la COVID-19, indique le CIUSSS. Environ 155 résidents de RI et RTF ont contracté la maladie pendant la même période. « Quand on pose des questions sur n’importe lequel sujet à la direction des DI-TSA-DS [déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique] du CIUSSS, ils ne nous répondent pas, s’insurge Danielle Gaudet. C’est l’omerta. »

Nathalie Goulet, intervenante familiale à Autisme Montréal, n’est pas étonnée qu’une telle situation soit survenue. « Ce qui existait avant la COVID-19 ne fait que s’accentuer », dit-elle. Elle cite en exemple le cas d’un jeune atteint d’un trouble du spectre de l’autisme dont la porte de chambre dans un hôpital montréalais était surveillée par un agent de sécurité, faute d’intervenant adéquat pour s’occuper de lui.

Enquête interne en cours

La Société québécoise de la déficience intellectuelle a interpellé le ministère de la Santé et des Services sociaux au sujet de l’accompagnement des gens ayant une déficience intellectuelle à l’hôpital, avant même d’être mis au fait de la mort de cet homme de 52 ans. « On nous a dit que si les centres hospitaliers font une demande à leur CIUSSS ou CISSS, ils peuvent avoir un soutien de la part de la direction de DI-TSA [pour s’occuper de ces patients] », rapporte Anik Larose.

Que s’est-il passé dans le cas de cet homme de 52 ans ? Un protocole avait-il été mis en place ? Questionné à ce sujet, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal a répondu qu’il ne pouvait commenter le dossier. Une enquête interne est en cours. « Les premières personnes qui seront mises au courant des détails de cette enquête, ce sont les membres de la famille, a dit le porte-parole Jean-Nicolas Aubé. Nous sommes déjà en contact avec eux. »

La directrice du programme DI-TSA-DP du CIUSSS Carla Vandoni rétorque quant à elle qu’elle répond « à toutes les questions » du Comité des usagers du CRDITED de Montréal. « Mais pas toujours le jour même », précise-t-elle.

Carla Vandoni souligne que les mesures pour contenir les éclosions dans les RI-RTF vont être « intensifiées ». Des équipes de prévention et de contrôle des infections offrent déjà un soutien aux ressources, notamment en ce qui a trait aux équipements de protection individuelle, indique-t-elle. « On va rajouter du personnel qui vont circuler dans les milieux pour s’assurer que tout est bien fait », précise Carla Vandoni.

 Tous les employés et ex-employés qui  se sont confiés au Devoiront demandé de garder l’anonymat par peur de représailles administratives ou de nature judiciaire de la part de l’Hôpital Notre-Dame.

REF.:

jeudi 10 décembre 2020

COVID-19 : un nouveau syndrome(Le POTS) inquiétant affecte les populations déjà infectées

 

 

COVID-19 : un nouveau syndrome(Le POTS) inquiétant affecte les populations déjà infectées

Des médecins ont identifié le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS) comme une séquelle de longue durée après avoir guéri du COVID-19.

Alors qu’ils semblaient se remettre de leur infection initiale au COVID-19, plusieurs patients semblent toujours souffrir de POTS. C’est ce que tend à mettre en lumière le rapport alarmant de plusieurs médecins. Ce trouble se manifeste par différents symptômes : douleurs abdominales, crampes et fatigue chronique sévère. Alors que les vaccins doivent arriver dans les prochains jours, ce nouveau phénomène inquiète le corps médical. Car cette séquelle peut devenir un véritable enfer à supporter au quotidien.


Plusieurs témoignages inquiétants ont été rapporté par le New York Times. Car la situation des patients concernés ne semble pas s’améliorer avec le temps, malgré plusieurs traitements.

Ce qu’il faut savoir du POTS

Le POTS empêche de rester debout plus de quelques minutes seulement. Les dommages autonomes empêchent les vaisseaux sanguins des membres inférieurs de renvoyer correctement le sang vers le cœur et le cerveau contre la gravité. La fréquence cardiaque peut doubler ou tripler en position debout. Le manque d’oxygène dans le cerveau et le haut du corps entraîne de nombreux symptômes observés chez les patients POTS : essoufflement, douleur thoracique, brouillard cérébral.

Si un patient POTS reste en station verticale, il ressent rapidement une fatigue massive. Ce dernier devient également très sensible à la lumière et aux sons externes. S’en suivent également des troubles gastriques importants. Même si cet état ne met pas en danger la vie des patients, il peut avoir un impact lourd pour mener une vie normale.

Le POTS a pu être clairement identifié comme syndrome de longue durée lié au COVID-19. Car les symptômes doivent persister plus de six mois après une infection. Hors le virus s’est propagé massivement depuis mars dernier. Il est donc logique le POTS ait attiré l’attention des chercheurs et médecins. Ce nouveau syndrome vient donc de s’ajouter officiellement à une liste déjà longue. Aujourd’hui encore, un nombre croissant de patients reste hospitalisé pour des troubles de mémoire ou de fatigue chronique.

Seuls outils efficaces à ce jour pour lutter durablement contre ce syndrome : amélioration de l’hygiène du sommeil, musculation et thérapie cognitivo-comportementale. Il est conseillé aux patients d’éviter les changements brusques de posture. Une consommation accrue de liquides (de préférence sans caféine) et de sel est généralement utile.

Alors que les experts de la santé tentent toujours d’élargir leur compréhension du coronavirus, il faudra peut-être des années avant que nous ne saisissions pleinement l’impact à long terme du COVID-19 sur certains malades en rémission.

Source. : BGR

mercredi 15 avril 2020

Covid-19: La directrice des services professionnels du CIUSSS,a la recousse de la Médecin rattachée au CHSLD Herron:


Covid-19: La directrice des services professionnels du CIUSSS,a la recousse de la Médecin rattachée au CHSLD Herron:




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Covid-19
Montré du doigt pour la mort de 31 résidants du CHSLD Herron, le Groupe Katasa défend sa gestion. Pour sa part, la Dre Nadine Larente raconte comment elle et sa famille sont venues en aide à des aînés laissés à leur sort.
Chronique

Au front, avec la famille

Ce que la Dre Nadine Larente a vu au CHSLD Herron

Vous connaissez l’histoire terrible du délabrement du CHSLD privé Herron, révélée par la Montreal Gazette le week-end dernier. Je veux vous raconter ce que la première employée du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal a découvert en arrivant au CHSLD.
C’était le 29 mars. La Dre Nadine Larente, directrice des services professionnels du CIUSSS, a reçu un appel qui l’a intriguée : « La médecin rattachée(C'est qui elle ???) à ce CHSLD m’a dit qu’elle n’arrivait pas à parler à quelqu’un à Herron. Elle m’a dit : “On dirait qu’il n’y a personne…” »


Il y a pourtant 130 résidants qui habitent Herron. La Dre Larente n’a fait ni une ni deux : elle a sauté dans sa voiture et s’est rendue sur place.(Mais ou est la Médecin rattaché au CHSLD Herron ?)
Ce qu’elle a découvert à 16 h 30, ce dimanche-là, l’a renversée.
« Il y avait deux préposés aux bénéficiaires et une infirmière auxiliaire pour 130 résidants. Bien en deçà des ratios de jour, qui devraient être de 5 infirmières, de 22 préposés et de quelques infirmières auxiliaires… »
— La Dre Nadine Larente, directrice des services professionnels du CIUSSS
Le sous-effectif paraissait : les plateaux du repas du midi avaient été déposés sur le sol des chambres. Les assiettes étaient pour la plupart intouchées ; bien des résidants ont des problèmes de mobilité et ne peuvent pas se pencher pour ramasser un plateau. Et les couches des résidants n’avaient pas été changées de la journée…
La Dre Nadine Larente a rapidement pris conscience du chaos ambiant et de l’urgence de la situation : ces personnes devaient être soignées et nourries.
Elle avait besoin d’aide immédiatement, là, maintenant. Elle a fait un premier appel, s’est tournée vers… sa famille.
« Il fallait agir maintenant. J’ai appelé mes trois enfants et mon conjoint pour qu’ils viennent tout de suite m’aider à nourrir les résidants, c’était urgent… Je leur ai juste dit : “On a besoin d’aide, on ne peut pas laisser des personnes âgées comme ça, on a besoin d’aide pour les aider à manger.” »
J’appuie sur « pause », ici.
J’avais entendu au cours du week-end l’histoire hallucinante d’une employée du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal qui avait appelé sa famille en renfort pour aider à nourrir les résidants de Herron, le fameux soir du 29 mars. J’ai fait des appels, j’ai tenté de la retracer. Et, lundi soir, j’ai enfin pu parler à la Dre Larente, qui était ébranlée par cette saga. Elle a confirmé l’histoire.
« J’ai demandé à mes enfants de passer les cabarets aux résidants et d’aider à les nourrir.
— Vous avez combien d’enfants, Dre Larente ?
— Trois.
— Ils ont quel âge ?
— Ils ont 13, 15 et 17 ans. Ils sont venus avec mon conjoint. »
C’est donc la famille de la Dre Nadine Larente, ce dimanche-là, qui a nourri les résidants de deux des trois étages du CHSLD Herron, à Dorval.
Avant l’arrivée de sa famille, la Dre Larente a bien sûr fait un autre appel, au CIUSSS, pour sonner l’alerte. Deux directrices sont arrivées, puis une infirmière volontaire de l’Hôpital Douglas.
Nadine Larente, qui est passée du côté gestion depuis quelques années – elle est gériatre –, est rapidement passée à la médecine, faisant le tour des chambres pour ausculter des résidants.
« L’infirmière de Douglas est arrivée, elle m’a aidée. On est passées en mode soins. »
Elles ont aussi changé des couches.
Une préposée envoyée par le CIUSSS est arrivée pour prêter main-forte.
« Aviez-vous déjà vu une situation semblable ?
— Non, jamais. »
Au bout du fil, Nadine Larente m’explique qu’en ces temps de pandémie, la pénurie de personnel habituelle dans les CHSLD s’est aggravée. « J’ai fait le tour de nombreux CHSLD, et la situation est difficile. Mais les besoins de base étaient remplis : les gens étaient nourris, lavés, couchés, recevaient leurs médicaments, leurs couches étaient changées. Mais à Herron, ce soir-là, les besoins de base n’étaient pas comblés… »
La Dre Larente a constaté qu’au moins un résidant affichait des symptômes d’infection à la COVID-19. En parlant avec des employés du CHSLD Herron, elle a compris que l’essentiel du personnel avait déserté les lieux le vendredi et le samedi, à cause de la présence du coronavirus.
La Dre Larente a eu des contacts avec Samantha Chowieri, la propriétaire, qui était sur place à son arrivée. Mais elle s’est rapidement consacrée aux soins ; ce sont d’autres employés du CIUSSS qui ont composé avec Mme Chowieri. La Dre Larente note quand même que le système de médicaments à donner aux résidants était difficile à comprendre, ce qui a compliqué les choses, ce soir-là.
On sait maintenant que, depuis un mois, une trentaine de résidants du CHSLD Herron sont morts, bien plus que les quatre qui, d’ordinaire, y meurent chaque mois. L’histoire a ému le Québec et mis en relief la vulnérabilité des CHSLD aux éclosions de coronavirus.
Il y a des enquêtes sur ce qui a pu déraper à ce point au CHSLD Herron – propriété du Groupe Katasa, de Gatineau –, il y en a trois : une enquête de la Santé publique, du coroner et de la police de Montréal.
Mais en entrevue, la Dre Larente ne voulait pas s’étendre là-dessus : si elle acceptait de me parler, c’était pour dire à quel point ce soir-là, le 29 mars, des personnes se sont unies pour aider les personnes âgées de Herron.
Et la Dre Larente m’a confirmé une autre info que j’avais entendue pendant le week-end : oui, une personne dépêchée par le CIUSSS le 29 mars a contracté la COVID-19.
« Et vos enfants ?
— Non, ils sont O.K. Mon conjoint aussi. Je m’en serais tellement voulu… »
Le conjoint de la Dre Larente est reparti avec les deux plus jeunes vers 21 h. La fille aînée est restée. « Elle a aidé des résidants à manger, elle a écouté ceux qui avaient besoin de parler… »
Nadine Larente et sa fille sont parties vers 1 h du matin.
Je demande à Nadine Larente quel était son état d’esprit quand, dans la nuit de dimanche à lundi, après ces heures frénétiques au CHSLD Herron, elle est revenue chez elle.
La réponse tient en un mot : « Bouleversée. »
Elle termine en me faisant une demande : rappeler que le site JeContribue (1) recrute des Québécois qui voudraient aider les personnes âgées. « Nous avons besoin d’aide. »
***
Il y aura des enquêtes sur ce qui s’est passé au CHSLD Herron, comme il y en aura sur ce qui s’est passé dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux pendant la pandémie de 2020.
On se concentrera bien sûr sur ce qui aura déraillé, pour éviter que ça ne déraille encore.
Mais il faudra se souvenir, aussi, de l’héroïsme de certaines personnes.
Et, des fois – l’histoire de la Dre Larente en est un exemple extraordinaire –, de celui de leurs familles.
ET LES FAMILLES DES RÉSIDANTS ?
Vous avez été nombreux à m’écrire pour me demander, dimanche, mais où diable étaient les familles des résidants du CHSLD privé Herron ? N’avaient-ils pas constaté le délabrement des lieux ?
Réponse : les visites en CHSLD sont interdites depuis le 14 mars.
Les familles des résidants du CHSLD Herron ne pouvaient donc pas savoir ce qui s’y passait.
CHSLD Herron

« On a fait ce qu’on pouvait »

La situation était catastrophique au CHSLD privé Herron de Dorval ; les propriétaires le disent eux-mêmes. Mais ils refusent de porter l’entière responsabilité des 31 décès survenus depuis le 13 mars et se défendent de ne pas collaborer avec le CIUSSS qui assure sa tutelle depuis le 29 mars.
« C’était le chaos total. On était à gauche, à droite. On a environ 100 employés et, du jour au lendemain, il en manquait la moitié sur le plancher », raconte Katherine Chowieri, copropriétaire et gestionnaire, avec ses sœurs et son père, du Groupe Katasa, dont fait partie la résidence Herron. « Les employés n’ont pas déserté. On vivait une crise de pandémie. »
Le problème de recrutement au CHSLD Herron existait avant la pandémie – comme dans de nombreux milieux de soins longue durée. La direction plaide qu’un premier cas positif de COVID-19 le 27 mars a fait basculer le fragile équilibre ; suivant les conseils d’Info-Santé, ceux qui croyaient avoir été en contact avec ledit cas se sont mis en quarantaine.
« Le 28 mars, ma sœur [Samantha Chowieri, copropriétaire] était sur place et a constaté que les gens ne rentraient pas travailler. Son chum et elle changeaient eux-mêmes les couches », raconte-t-elle, disant qu’elles pensaient à ce moment-là « être capables de remonter la côte ».
Le lendemain, le 29 mars, Samantha Chowieri échange des messages textes avec des représentantes du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île et les informe de son manque criant de personnel et d’équipements. « Nous n’avons pas d’infirmière pour cette nuit. SVP, appelez-moi parce que nous ne pouvons pas donner les services de base. Aucune des agences ne veut venir. »
Ce soir-là, le CHSLD est placé sous tutelle. Dans un courriel envoyé le lendemain, Samantha Chowieri demande à Lynne McVey, directrice générale du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, des précisions sur le rôle que la direction a à jouer et offre son entière collaboration pour la suite. La Presse n’a pas lu le message initial envoyé par le CIUSSS, mais Mme Chowieri semble aussi se justifier.
« J’aimerais simplement clarifier que je suis la propriétaire et que j’étais sur les lieux. Nous avons eu une réduction de l’effectif énorme avec le premier cas diagnostiqué [le vendredi 27 mars] positif cette semaine et le directeur général ayant démontré des symptômes de COVID-19 [maintenant en quarantaine]. […] Cette pandémie est une zone grise et de peur pour tous », peut-on lire.
Vendredi dernier, La Presse a rapporté que des résidants du CHSLD Herron avaient été retrouvés dans un état lamentable – affamés, déshydratés, souillés – à l’arrivée des renforts du CIUSSS. Un médecin parmi les premiers arrivés sur place après le 29 mars en témoigne encore aujourd’hui (voir autre texte). La direction dit avoir agi au meilleur de ses capacités.
« On était en crise, surtout le 28 mars. Le 29, on n’a pas laissé passer 48 heures pour joindre le CIUSSS. On a fait notre possible pour contrôler la situation. On a dit au CIUSSS que ça n’allait vraiment pas bien. On a fait ce qu’on pouvait pour dire qu’on avait besoin d’aide pour assurer les soins et services, pour assurer la sécurité des résidants. »
— Katherine Chowieri, copropriétaire et gestionnaire du Groupe Katasa
Au premier ministre, qui a déclaré lundi qu’avec des « loyers [qui] variaient de 3000 $ à 10 000 $ par mois […il y avait des médecins la ,comme usagers lol], le CHSLD aurait dû être capable de payer des bons salaires pour garder son monde », Mme Chowieri répond que les employés syndiqués « ont eu des augmentations de salaire dans les dernières années, et le salaire des préposés aux bénéficiaires et du personnel de soin a été augmenté pour la crise ».
« Ils étaient payés près de 20 $ de l’heure. Je ne vois pas ce qu’on aurait pu faire d’autre. Le problème de recrutement était vraiment lié à la COVID. »
Dire la vérité
Lundi, le premier ministre François Legault a accusé le Groupe Katasa d’avoir menti sur les réels problèmes l’ayant forcé à demander l’aide du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Vendredi, il a appris que 31 résidants avaient perdu la vie depuis le 13 mars, dont au moins 5 à cause de la COVID-19.
« La première chose qu’aurait dû faire la directrice du CHSLD Herron, c’est de dire la vérité, qu’il y avait eu 31 morts. Je pense qu’il y a une différence entre dire au CIUSSS : “Il manque de personnel”, puis de dire au CIUSSS : “Bien, j’ai eu 31 morts en quelques semaines, là” », a déclaré M. Legault en conférence de presse.
Les propriétaires de la résidence se défendent d’avoir caché quelque information.
« On avait un seul décès relié à la COVID-19 en date du 29 mars, et deux cas de COVID positifs. S’il y a eu d’autres décès par la suite, c’est arrivé sous la tutelle du CIUSSS. »
— Katherine Chowieri, copropriétaire et gestionnaire du Groupe Katasa
Le Bureau du coroner fait enquête pour déterminer la cause de chacun des décès depuis le 13 mars. Le SPVM et la Santé publique mènent aussi une enquête de leur côté.
« On veut juste que les vrais faits soient dits. Peut-être, oui, qu’il y a des choses qu’on aurait pu faire mieux, mais le CIUSSS doit aussi prendre sa part de responsabilité. Ça ne doit pas tomber juste sur nous », soulève Mme Chowieri.
Échanges acrimonieux
Depuis le début de la mise sous tutelle, la situation s’est envenimée entre le CIUSSS et la direction du CHSLD Herron. Le CIUSSS accuse le Groupe Katasa de ne pas collaborer.
À titre d’exemple, le 4 avril, Samantha Chowieri a envoyé un courriel au CIUSSS contenant les horaires jusqu’au 6 avril. Elle avise : « On continue de confirmer les horaires avec les employés sur une base journalière (et même par quart). Aussitôt qu’on peut avoir plus de lignes directives et d’informations, on pourrait améliorer la collaboration. »
Le lendemain, une mise en demeure est envoyée au Groupe Katasa, dans laquelle les avocats du CIUSSS lui reprochent d’être « incapable d’informer [le CIUSSS] du personnel qui sera présent dans les jours à venir, des absences prévues et des besoins à combler ».
La résidence a été placée sous tutelle en raison de son personnel insuffisant, mais la tâche de gestion des horaires lui revient encore.

REF.:

CHSLD Herron: «De la grosse négligence» ou manque de personnel

CHSLD Herron: «De la grosse négligence» ou manque de personnel

 

Avant même qu’ils perdent leurs employés en raison de la pandémie, les propriétaires du CHSLD privé Herron, à Dorval, étaient régulièrement montrés du doigt pour des lacunes dans les soins fournis. Le réseau de la santé a continué malgré tout d’y diriger des personnes âgées. Samedi, Québec a demandé une enquête policière, après avoir appris que 31 personnes y étaient mortes depuis le 13 mars.


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« Je pense qu’a priori, il y a [eu] de la grosse négligence » dans cette résidence, a soutenu François Legault samedi. La situation est devenue si préoccupante dans les centres pour aînés que le premier ministre a décidé d’annuler sa journée de congé et de se présenter en conférence en presse.
« Je ne suis pas fier de voir ce qui se passe dans nos CHSLD », a-t-il laissé tomber, visiblement ébranlé.
« Je trouve que ce n’est pas acceptable, la façon dont on traite nos aînés au Québec », a déclaré François Legault, promettant de corriger le tir.
Je veux donner ma parole aux Québécois qu’on va poser les actions nécessaires pour qu’à l’avenir dans nos résidences on s’occupe bien de notre monde.
François Legault, premier ministre du Québec

« Un film d’horreur »

Selon le fil des événements présenté par François Legault, c’est le 26 mars qu’un premier résidant du CHSLD Herron a été transféré à l’Hôpital général juif de Montréal. Il a été déclaré positif à la COVID-19 puis il est mort.
Le 29 mars, les autorités du centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) local se sont rendues sur place. Elles ont constaté de « graves problèmes » et ont découvert qu’une bonne partie du personnel avait « abandonné » l’établissement. Elles ont envoyé du personnel pour prendre soin des résidants.
Des soignants et des familles interrogés par La Presse manquaient de mots pour décrire ce que le personnel du CIUSSS a découvert. Des patients affamés, déshydratés, qui reposaient dans leurs couches souillées. « Un film d’horreur », a dit un membre du personnel. Certains employés de l’endroit étaient partis parce qu’ils étaient atteints de la COVID-19, d’autres ne voulaient plus continuer à travailler dans ces conditions.
François Legault a révélé que le CHSLD privé avait « caché des informations » aux autorités, ce qui a retardé l’intervention. Il n’y a pas eu de collaboration de la part des propriétaires, a-t-il ajouté.
« On trouvait qu’on avait peu de collaboration », a confirmé la PDG du CIUSSS, Lynne McVey, au sujet des propriétaires. Le CIUSSS a dû envoyer deux mises en demeure et obtenir une ordonnance légale pour avoir accès aux dossiers médicaux des résidants et aux coordonnées de leurs proches. Les secours ont aussi contacté des pharmaciens du quartier pour obtenir des informations manquantes sur les ordonnances des résidants.
« Je tiens tout particulièrement à offrir nos sympathies à toutes les familles. Et je vous promets qu’on va communiquer avec vous pour donner de l’information », a-t-elle dit, la voix étranglée par l’émotion.
Elle a tenu à remercier les professionnels de la santé du réseau public qui ont « levé la main » pour aller rapidement aider dans l’établissement privé. « Ils ont dit : “Je voudrais aller là pour m’assurer que les résidants sont OK” », a-t-elle raconté.
Elle assure que ses équipes n’ont pas trouvé de morts lorsqu’elles sont entrées dans la résidence. Le bilan de 31 décès depuis le 13 mars inclut 5 personnes atteintes de la COVID-19. Les autres cas font l’objet d’une enquête.

Le SPVM dépêché sur place

Le ministère de la Santé et des Services sociaux et le ministère de la Sécurité publique ont demandé la tenue d’une enquête policière. C’est la direction du CIUSSS qui a téléphoné au Service de police de la Ville de Montréal au beau milieu de la nuit pour porter plainte, mais le bureau du premier ministre s’est aussi impliqué directement dans le dossier, selon nos informations.


Des policiers en uniforme montaient la garde devant l’établissement samedi. Les enquêteurs des crimes majeurs de la police de Montréal ont amorcé une enquête délicate, vu les cas de COVID-19 recensés au CHSLD. On leur a fourni des masques et des équipements de protection. Pour appuyer une éventuelle accusation de négligence criminelle, ils devront prouver que le nombre de décès ne peut s’expliquer dans des conditions normales pour un établissement du genre.
Des inspections seront faites dans les six autres résidences pour aînés détenues par le Groupe Katasa. Les dirigeants de l’entreprise n’ont jamais donné suite aux appels de La Presse.

Sous contrat avec le réseau public

Le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal avait une entente avec la résidence Herron, où il achetait des places afin d’envoyer des personnes en attente d’hébergement dans le système public.
L’horrible situation qui vient au jour à présent démontre que le CIUSSS n’a pas rempli son rôle de surveillance et qu’il n’a démontré aucune préoccupation quant au bien-être des usagers envoyés vers ce CHSLD.
Le bureau de l’avocat Jean-Pierre Ménard, spécialiste de la défense des droits des malades
Le Groupe Katasa a pu continuer à recevoir ces patients même s’il a souvent été montré du doigt pour la piètre qualité de ses services.
Samedi, de nombreuses familles ont communiqué avec La Presse pour raconter leurs expériences malheureuses avec les propriétaires. Beaucoup ont parlé de problèmes de communication, de manque de personnel, d’erreurs dans la prise des médicaments, de nourriture de mauvaise qualité. Beaucoup ont aussi confirmé s’être déjà plaints.
« Il y avait une odeur permanente de merde sur l’étage », s’est souvenu avec colère un homme dont le père a séjourné au centre. « On a fait confiance au système, ils nous ont dit d’aller là », a-t-il raconté, en demandant de ne pas être nommé pour ne pas avoir d’ennuis à son travail.

Balancer les profits et la qualité de vie

Le CHSLD Herron a fait l’objet d’une enquête du Protecteur du citoyen en 2017 à la suite d’un signalement dénonçant des « problèmes en matière d’assistance et de soins infirmiers », un « manque de suivis médicaux », un « manque de compétence du personnel » et un « manque de continuité dans les soins vu l’insuffisance du personnel ».
L’enquête n’a pas mis au jour de lacunes majeures, mais le rapport relevait que l’équilibre entre le nombre de résidants et le nombre d’employés « rest[ait] fragile ». Le CHSLD tentait alors d’augmenter le nombre de résidants – on en comptait 103 à ce moment – et le Protecteur du citoyen prévenait que « cela pourra [it] entraîner une surcharge de travail pour le personnel ». François Legault a affirmé que la résidence comptait maintenant « à peu près 150 personnes ».
« Le Protecteur du citoyen est conscient qu’un CHSLD privé doit générer des profits. Cependant, cet objectif ne peut être atteint aux dépens de la véritable mission du CHSLD, soit de répondre et s’adapter aux besoins de personnes âgées en perte d’autonomie », peut-on lire dans le rapport. On y déplore des « difficultés de communication entre la direction du CHSLD et quelques familles » de résidants, et une procédure des plaintes non conforme.
Le CHSLD Herron a aussi reçu la visite des inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux il y a un an, en mars 2019. Leur rapport déplore l’absence de politique pour lutter contre la maltraitance, le manque d’information transmise aux résidants, un faible appui au comité des usagers et des manquements dans les plans d’intervention.
Le président de l’association Les Usagers de la santé du Québec, Pierre Blain, est lui-même intervenu dans cet établissement il y a cinq ans.
« C’était à la demande du comité des usagers et des infirmières qui nous disaient qu’il y avait des problèmes avec les soins. La direction n’a jamais voulu bouger et a mis à la porte pratiquement tout le monde du comité des usagers. Alors les autorités ne peuvent pas dire qu’elles n’étaient pas au courant de la situation là-bas ! »
Tous les membres du comité des usagers du CHSLD ont effectivement démissionné au printemps 2017.

Des coroners s’interrogeaient sur les soins

L’an dernier, deux coroners ont relevé des lacunes dans un autre établissement appartenant au Groupe Katasa, la Résidence de l’Île à Gatineau, à la suite de la mort de trois résidants.
Après la mort « probablement évitable » d’une femme de 82 ans par insuffisance respiratoire, le coroner Paul G. Dionne relevait qu’elle n’avait « pas reçu l’attention clinique nécessaire ». Il déplorait que des employés aient donné des réponses contradictoires pendant l’enquête. Il relevait « un laisser-aller concernant les soins et la qualité de vie », avec notamment des liquides sur le plancher, une forte odeur de peinture dans l’air et de la nourriture qui traînait un peu partout.
Dans le cas d’une dame de 94 ans morte des complications d’une fracture du rameau pubien, la coroner Francine Danais suggérait une enquête plus approfondie sur la qualité des soins reçus. Elle déplorait elle aussi le fait qu’on lui avait fourni des informations contradictoires pendant son enquête.
La même coroner, dans le cas du décès d’un homme de 98 ans qui présentait des plaies de lit surinfectées, avait recommandé à l’entreprise d’augmenter le nombre d’employés.
À la lumière de la situation constatée sur place, la coroner recommandait du même coup à Québec de « rehausser les critères de certification des résidences privées pour aînés, en incluant une évaluation des compétences du personnel et un contrôle de la qualité des soins infirmiers ».

« On voit ce que ça donne »

Le Québec compte 40 CHSLD privés non conventionnés comme le CHSLD Herron. « On a demandé de visiter ces résidences, donc aller s’assurer que tout est sous contrôle », a annoncé François Legault. Ces établissements « gèrent leurs propres affaires », mais l’État devra de toute évidence s’en mêler désormais, selon le premier ministre.
Le président de la FTQ, qui représente les travailleurs de la résidence Herron, était en furie samedi soir.
« Je vous l’avoue, je suis en crisse ! On l’a dit et on l’a répété : si on n’investit pas dans nos réseaux de santé, entre autres nos CHSLD, ça va péter. Et là, on voit ce que ça donne », a lancé Daniel Boyer, en entrevue avec La Presse.
« Il y a plusieurs employés qui ont démissionné, soit parce qu’ils étaient atteints de la COVID-19, soit parce qu’ils ne veulent plus travailler dans des conditions comme ça. Ça nous inquiète », dit-il.
Il souligne qu’un préposé aux bénéficiaires dans un établissement privé gagne habituellement entre 13 $ et 14 $ l’heure, contre 20 $ à 22 $ l’heure dans le système public.
– Avec la collaboration de Daniel Renaud, La Presse
 
 

Recouverts d'excréments, déshydratés, abandonnés sur la toilette: des résidents du CHSLD Herron ont vécu l'enfer

Les témoignages qui se succèdent depuis mardi révèlent l’ampleur du cauchemar vécu par les résidents

  Quarante-sept résidents sont décédés dans des conditions inhumaines au CHSLD Herron, dans l’ouest de l’île de Montréal, lors de la première vague de la pandémie. Ici, un transporteur funéraire venu récupérer un d’entre eux.

AVERTISSEMENT : Ce que vous allez lire dans ces pages contient des détails troublants qui pourraient déranger certains lecteurs. Toutefois nous jugeons qu’il est d’intérêt public de relater le plus fidèlement possible l’horreur qui s’est déroulée au CHSLD Herron.


Résidents recouverts d’excréments et en hypothermie dans leurs lits, aînée abandonnée sur la toilette pendant des heures, homme qui n’avait pas bu d’eau pendant 10 jours : les témoignages sur les sévices subis au CHSLD Herron pendant la pandémie de COVID-19 donnent froid dans le dos.

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« Ça m’empêche de dormir cette enquête-là », laisse tomber Géhane Kamel, coroner et avocate chargée de l’enquête publique sur l’hécatombe de décès du centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) Herron, au début de la pandémie. 

Et pour cause : les audiences dans le cadre de l’enquête n’ont cessé de montrer le cauchemar qu’ont vécu les résidents de cette résidence de l’ouest de Montréal, alors que presque tous les employés de l’établissement avaient abandonné le navire, laissant des résidents mourir seuls dans leurs chambres au printemps 2020.

Quarante-sept aînés ont perdu la vie dans des conditions inhumaines. Toutefois, le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a indiqué qu’aucune accusation ne sera portée contre les dirigeants de l’établissement fermé à l’automne 2020.

Depuis quatre jours, les témoignages d’horreur s’enchaînent.

Horrifiant

Stéphanie Larose, infirmière et chef des services ambulatoires du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, s’est rendue dans ce milieu de vie pour « évaluer la qualité des soins » dispensés le 3 avril 2020. 

Elle est encore sous le choc. Dès son arrivée, elle a vu des patients dont les pansements n’avaient pas été changés depuis plusieurs mois.

D’autres ont aussi vu des résidents dont la langue était craquelée par manque d’hydratation et qui réclamaient de l’eau.

« Un homme avait du vomi séché dans la bouche. Il a pleuré quand on lui a donné de l’eau parce qu’il pouvait enfin parler », a raconté Marie-Ève Rompré, infirmière et cheffe de la location au centre hospitalier de St. Mary.

Abandonnée

L’infirmière Rompré a aussi rencontré plusieurs personnes souffrant d’hypothermie, dont une femme qu’elle a retrouvée inconsciente dans son lit.

« Je prends ses signes vitaux, mais là le téléphone sonne... je réponds et c’est son conjoint qui se met à pleurer [...] parce que ça fait des semaines qu’il n’est pas capable de parler à quelqu’un et qu’il ne peut pas venir », se rappelle avec émotion l’infirmière.

« J’ai assis [la dame]. [...] Je lui ai dit “c’est votre mari, c’est votre mari”. [...] Elle a pris le téléphone et elle lui a dit “ça va pas très bien ici.” [...] Puis elle a dit qu’elle ne pensait pas survivre... », a relaté Mme Rompré, soulignant que la résidente est morte quelque temps plus tard.


Les audiences doivent continuer jusqu’au 23 septembre.

Recouverts de plaies  

Le manque de soins était tel au CHSLD Herron que plusieurs résidents restaient avec des pansements inchangés pendant de nombreuses journées, voire même des semaines.

« [Un résident] avait des pansements après les jambes qui étaient jaunis. Ça faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas été changés que la peau avait repoussé sur les pansements », a raconté Stéphanie Larose, infirmière et chef des services ambulatoires au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

De son côté, Marie-Ève Rompré, infirmière, a également été témoin d’un autre cas similaire. 

Une résidente avait une plaie dont le pansement commençait aussi à être recouvert par sa peau.

« Elle dit “je vais rester ici je vais mourir avec” », s’est rappelée Mme Rompré, en sanglotant.

Martine Daigneault, directrice adjointe du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées et infirmière de formation, a vu les mêmes horreurs. « J’ai remarqué des pansements [pas adaptés] sur des plaies qui avaient suinté. Des croûtes sur les jambes de certains », a-t-elle raconté mercredi.

Abandonnée sur la toilette  

Stéphanie Larose, infirmière et cheffe des services ambulatoires du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

En faisant le tour des chambres pour aider les résidents, elle s’est vite rendu compte que ces derniers étaient souvent laissés à eux-mêmes pendant de longues périodes.

« [Une résidente] me disait “ça arrive souvent que [les préposés] vont me laisser sur la toilette, pis là j’ai mal à force d’être assise sur la toilette. [...] et là je me jette à terre parce que c’est moins dur pour moi d’attendre couchée par terre sur le carrelage de la salle de bain que d’être assise sur la toilette dure qui me fait mal aux fesses” », a relaté Mme Larose.

Selon cette dernière, cette résidente lui a même raconté que cela faisait plusieurs mois qu’elle n’avait pas eu le droit de prendre un bain, car à chaque fois il y avait un « manque de serviettes ».

Dans l’urine et les excréments  

De nombreux résidents ont été retrouvés dans des culottes d'incontinences, des draps, des vêtements, dans leur lit ou même dans des fauteuils souillés depuis plusieurs jours par l’urine et leurs excréments.

La situation était telle, qu’une odeur d’urine flottait dans l’air de la résidence.

« Les planchers sont collants. La senteur... [...] Il y avait une senteur constante dans l’établissement », soutient Brigitte Auger, directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées.

Certains résidents sont retrouvés avec des selles séchées sur les cuisses, d’autres en avaient même jusqu’au cou tellement leurs culottes d'incontinences avaient débordé.

Sans savon, sans papier de toilette  

Des infirmières venues en renfort ont constaté qu’il n’y avait pas de savons dans les salles de bain ou dans l’établissement.

« On n’avait pas accès aux réserves, c’était très difficile pour tout : le papier brun, le papier de toilette, les couches-culottes », explique Brigitte Auger, directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées.

Une gestionnaire s’est rendue à l’épicerie pour acheter savon et papier.

Certains ont déploré que les appareils pour évaluer la condition des patients ne fonctionnaient pas et que les tensiomètres [outils pour mesurer la tension artérielle] semblaient provenir d’une pharmacie.

« Bleu » à cause de l’hypothermie  

L’une des histoires qui ont le plus marqué l’infirmière Marie-Ève Rompré, c’est celle d’un homme de 101 ans qu’elle a retrouvé dans son lit, en hypothermie, « le visage bleu ».

« J’en ai vu qui grelottaient [à cause] de leur fièvre, avec les lèvres bleues, mourir comme ça tout seul dans le lit de sueur. C’est horrible », a raconté la gorge serrée l’infirmière qui avait mis sur pieds une équipe de 12 infirmières pour venir aider au CHSLD Herron, dès le 9 avril 2020.

Après avoir vu ces situations, cette gestionnaire n’a pas hésité à appeler et à envoyer des courriels à des médecins pour leur demander de l’aide afin qu’ils puissent effectuer des actes médicaux pour des soins de fin de vie.

Pas bu depuis 10 jours  

L’un des constats les plus frappants rapportés par la plupart des témoins des quatre premières journées d’audience a été de voir à quel point une grande partie des résidents du CHSLD Herron étaient complètement déshydratés et mal nourris.

Selon Marie-Ève Rompré, infirmière depuis plus de 10 ans, certains patients qu’elle a rencontrés n’avaient pas bu depuis 10 jours. 

« Sauf pour prendre leur médicament », explique-t-elle.

Plusieurs résidents ont d’ailleurs été obligés d’être mis sous solutés pour être réhydratés.

Plusieurs des témoins ont également remarqué que les plateaux-repas des résidents n’avaient pas été touchés et étaient froids.