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jeudi 23 novembre 2023

Pourquoi légiférer sur l'aide médicale à mourir et non sur l'aide à vivre !

  


Pourquoi légiférer sur l'aide médicale à mourir et non sur l'aide à vivre !


La psilocybine, une molécule semblable au LSD,  l’ingrédient actif des champignons magiques, a le potentiel de dénouer un grand nombre de problèmes de santé mentale, lorsqu’elle est utilisée en psychothérapie. Santé Canada l’autorise au cas par cas pour le traitement de la dépression réfractaire et de l’anxiété en fin de vie. L’équipe de Découverte a accompagné une patiente québécoise tout au long d’une séance de thérapie psychédélique.


Florence Moureaux en phase terminale, a fait l'expérience. Elle a fait le voyage au fond d'elle-même au fond de sa psyché. Le set and setting est super important ,au début.


L'idée de la mort devient concrète. Son spécialiste spécialisé en psychédélique. Ça diminue les souffrances et l'idée de la mort. Nicolas Garel . On administre une forte dose de psilocybine. Le cerceau devient plus apte , plus apte à encoder de l'information, à faire des liens pour éliminer la peur. Santé Canada autorise cette drogue au cas par cas; pour 2 cas = l'anxiété (le cas de Florence M. )en fin de vie et la dépression réfractaire (ce qu'avait Robert Foxman).


Ce n'est pas une pilule magique, mais ça amène des changements , durant toute une journée , la séance psychédélique. Certains pleurent beaucoup, ont une libération, on est en extase, et élimine beaucoup de chose pour le patient. La musique est importante et est puissante, ça guide le patient dans cette expérience, l'esprit marche à 100 mph. Il y a tout un mécanisme, la psilocybine se fixe dans le cerveau à la sérotonine, c'est ce qui déclenche les effets psychédéliques. 


Si patient parle et vie la tristesse, le psy lui redirige le patient en lui disant de qu'elle a la volonté de créer le changement dans son histoire psychédélique, ce qui balise le patient. Comme changer la douleur vécue en quelques chose de productif que lui, le patient est capable de créer par lui-même ,lorsqu, elle entend la voix de son psy. C'est alors que des zones cerveaux qui ne se parlent pas se parle , se mélange, les deux hémisphères communique enfin, et ses changements se produisent par vagues successives, le cortex visuel se retrouve connecté à toutes les zones du cerveau.


 Deuxième effet, ça réduit les ruminations, quand on laisse libre cours à nos pensées. C'est là qu'il faut éliminer les pensées négatives, surtout pour les personnes dépressives. 


Troisième effet, on perçoit la réalité sans filtre, car le cerveau est constamment bombardé de pensée et filtrer par le thalamus, et dans certaines maladies mentales ces filtres nous font tout voir négativement. Les psychédéliques, en diminuant l'activité du thalamus, nous font voir la réalité de façon plus lucide. 


Le patient peut dire que les jugements , va et viennent parce qu'il est en lâcher prise évidemment. 


Quatrième effet , cela augmente la neuroplasticité , c'est-à-dire , la capacité a formé des connexions entre les neurones, c'est comme si les neurones sont prêts à apprendre de nouvelles choses. C'est utile, car les troubles mentaux peuvent mener à une atrophie d'une certaine partie du cerveau. Puis le psy parle au patient à la fin de la séance et dit est-ce possible que ressentir la beauté dans ce corps en même temps que le patient dit et voit que c'est beau ce qu'il voit. 


Cinquième effet , nos émotions sont exacerbées, car les psychédéliques font tomber les filtres et les barrières. Et surtout que tout ce qu'on veut réprimer remonte a la surface pour qu'on accepte ce qui est , avec l'aide du thérapeute qui peut s'en occuper avec la patiente. Si la patiente dit avoir peur, le thérapeute agite des billes de bois pour effacer et attirer l'attention du patient vers la réalité en se concentrant sur son thérapeute et tient la main du thérapeute pour ne pas être seul dans l'immensité de ce qu'elle voit.


 Lorsqu'elle revient dans toute cette beauté, le thérapeute remet une musique du départ de la séance, une musique triste et la patiente apprivoise et ressent tout et libère tout ce qu'elle a à vivre à ce moment de plénitude. Elle dit à ce moment qu'elle va au-delà de la tristesse. Le thérapeute dit qu'il y a au-delà de la tristesse , l'extase, pour lui montrer la réalité qu'elle devra intégrer en elle. La séance a durée 5 heures. Puis en entrevue, elle dit : " c'est comme si on lui avait injecté de l'espoir." Et sans cette peur , elle peut penser à l'avenir maintenant. 


 


C'est essentiel d'être accompagné durant sa session, c'est challengeant et c'est correct. Il doit y avoir un lien de créer avec le thérapeute. Il n'y a pas de bad trip, il y a un mur, mais ça demeure un accompagnement aidant pour le patient. Une fois la première séance passée, ça devient de plus en plus facile. Il y a des moments de paix indescriptible, avec le lâcher prise , on a la paix. 


Le doc Charles Grob psychiatre, Né à Baltimore, il expérimente le LSD (le diéthylamide de l'acide Lysergique ) dans sa jeunesse, et sa déterminer sa carrière en psychiatrie. Mais,c'est le chimiste Albert Hoffmann qui essaya pour la première fois le LSD en 1938 et en 1943 en Suisse avec la cie Sandoz.


Ça a été testé sur des alcooliques, ça donnait des résultats concrets. En grecque ancien, Psychédélique veut dire libérer l'esprit. Puis en 1957, des champignons magiques du Mexique attire l'attention. Et c'est 1960 que tout ça a envahi la société, surtout que certains de l'Université Harvard recommandaient le LSD et la psilocybine pour tous. En 1970 le gouvernement américain bannit ces drogues, et la recherche s'arrête. 


C'est en 1990 que les portes se rouvrent, et M. Grob continua ses recherches. Depuis le plus grand  congrès scientifique sur les psychédéliques avec 12,000 visiteurs, et 500 spécialistes,à Denver au Colorado. Mais il ne faut pas oublier que c'est notamment la psychothérapie qui améliore les résultats sur toutes ces expériences. 


Chez certaines personnes ca va faire apparaître une psychose induite, c a des délires , puis là, on est dans une psychose toxique , qui éventuellement va se résorber , par médicamentation ou par le cours naturel des choses. Tous les psys disent : "On veut amener de l'humanité dans nos soins psychiatriques", et l'intérêt est grandissant ! Donc pourquoi légiférer sur l'aide médicale à mourir et non sur l'aide à vivre !


 C'est notre objectif que les psychédéliques soient acceptés en psychiatrie d'ici à cinq ans. Déjà que ça prit 50 ans pour faire accepter le LSD en études cliniques. 


Aujourd'hui, il y a très peu de thérapeutes psychédéliques(100 au Canada), plusieurs sont en formations, ça en prendra 1,000 environ. 






REF.: https://ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/site/episodes/836954/psilocybine-therapie-psychedelique-sante-mentale-depression

vendredi 24 août 2018

L'esprit humain serait composé de « huit circuits de conscience »

 L'esprit humain serait composé de « huit circuits de conscience »


Timothy Francis Leary, né le à Springfield dans le Massachusetts, mort le à Beverly Hills en Californie, est un écrivain américain, psychologue, neuropsychologue et militant pour l'utilisation scientifique des psychédéliques. Il est le plus célèbre partisan des bienfaits thérapeutiques et spirituels du LSD. Pendant les années 1960, il a inventé et popularisé le slogan « Turn on, tune in, drop out » (« Vas-y, mets-toi en phase, et décroche »), devise synonyme de libération, de contemplation (méditative), et de contestation.

 

psychologie, LSD, drogues



Timothy Leary est né à Springfield dans le Massachusetts, dans une famille de notables de la Nouvelle-Angleterre. Il étudie pendant une courte période au College of the Holy Cross (en), à Worcester, Massachusetts, mais réagit mal à la discipline de cet établissement jésuite1. Il fréquente également l'académie militaire de West Point, mais se fait renvoyer au bout de 18 mois. Il obtient une licence en psychologie à l'université d'Alabama en 1943, puis un doctorat en psychologie à l'université de Californie à Berkeley en 1950. Il devient professeur auxiliaire à Berkeley de 1950 à 1955, puis directeur de recherche de la fondation Kaiser (1955-1958), et conférencier en psychologie à l'université Harvard (1959-1963). Leary a décrit ces années avec dédain, se voyant comme :
« Un employé anonyme qui se joint à la longue file des banlieusards pour aller au boulot le matin et qui rentre chez lui le soir pour ingurgiter des martinis… comme des millions de robots intellectuels issus de la classe moyenne libérale. »

L'expérience des drogues


En vacances à Cuernavaca au Mexique, il consomme des champignons hallucinogènes contenant de la psilocybine, une expérience qui change radicalement le cours de sa vie. En 1959, il fait appel à Allen Ginsberg afin de participer au mouvement psychédélique naissant en expérimentant les effets du LSD. C'est le début d'une longue amitié dédiée à l'expansion de la conscience avec aussi John Cunningham Lilly un autre chercheur américain.
Dès son retour à Harvard en 1960, Leary s'associe aussi avec Richard Alpert (connu plus tard sous le nom de Ram Dass), et entreprend avec ses étudiants des recherches sur les effets de la psilocybine, puis sur le LSD, psychotrope fourni alors par les laboratoires Sandoz.
Il affirme que le LSD, correctement dosé, de préférence avec les conseils d'un professionnel, peut changer radicalement le comportement. Ses expériences ne sont suivies ni de meurtres, ni de suicides, ni de psychoses, ni, en principe, de « bad trip ». Ses recherches ont pour but de trouver, grâce à l’expansion de conscience, de meilleurs traitements pour l'alcoolisme, de réhabiliter les criminels et de dynamiser la libido. Plusieurs participants à ses recherches disent avoir vécu des expériences mystiques et spirituelles profondes, qui, prétendent-ils, ont changé leur vie d'une façon très positive.
Leary et Alpert sont écartés de Harvard en 1963 : leurs collègues sont incommodés par la nature de leurs recherches et certains parents influents portent plainte auprès de l'administration lorsqu'ils constatent que l'on distribue des hallucinogènes à leurs enfants. Ils poursuivent alors leurs recherches dans un grand manoir à Millbrook. Leary écrit plus tard :
« On se voyait comme des anthropologues du XXIe siècle qui auraient voyagé à travers le temps pour se retrouver dans les ténèbres des années 1960. Dans cette colonie de l'espace, on voulait créer un nouveau paganisme et une nouvelle existence vécue comme un art. »

Les incursions répétées du FBI entraînent la fin de l'ère Millbrook. Leary est condamné pour détention de drogue. Il est considéré comme l'homme le plus dangereux des États-Unis, et malgré un procès fleuve, il est incarcéré pendant plusieurs années. Il y subit à son entrée les tests psychologiques standards assignés aux détenus pour l'attribution des tâches. Ayant lui-même créé ces tests, il donne des réponses qui le prédisposent à travailler dans le jardin de la prison, d'où en 1970, la Weather Underground Organization, mouvement de gauche radicale, le fait s'évader.
Avec son épouse Rosemary, il quitte clandestinement les États-Unis pour l'Algérie. Son plan est de se réfugier en compagnie du black panther Eldridge Cleaver, ce qui s'avère une mauvaise idée lorsque celui-ci tente de le prendre en otage. Le couple parvient à s'enfuir en Suisse. Séparé de Rosemary, il est arrêté par des agents du gouvernement américain en Afghanistan et extradé aux États-Unis en 1974. Il coopère avec le FBI aux enquêtes menées sur le Weather Underground et il est libéré le par le gouverneur Jerry Brown.

À la recherche de voies nouvelles

Par la suite, il propose un modèle qui suppose que l'esprit humain est composé de « huit circuits de conscience ». Selon lui, la plupart des gens n'accèdent qu'à quatre de ces circuits au cours de leur vie. Les quatre autres seraient des ramifications révolutionnaires des quatre premiers et devraient permettre d'accéder à la vie dans l'espace et à l'élargissement de conscience nécessaire au progrès scientifique et social. Selon Leary, certains peuvent accéder à ces quatre autres circuits par la méditation et par d'autres voies spirituelles. Il cite comme preuve de ces quatre circuits « plus élevés » le sentiment de mouvement sans inhibitions éprouvé par l'utilisateur de marijuana. Dans son modèle des huit circuits de la conscience, l'une des fonctions premières du cinquième circuit, le premier à se manifester pendant la vie dans l'espace extra-atmosphérique, permettrait aux humains de s'acclimater à un environnement sans air et à faible pesanteur.
À plusieurs occasions, Leary a flirté avec l'occulte et il était membre de l'ordre magique, les Illuminés de Thanatéros. Un mois avant de mourir d'un cancer inopérable de la prostate, Leary a écrit un livre intitulé Design for Dying, qui tentait de montrer une nouvelle manière d'envisager la mort.
En 1964, il coécrit un livre avec Ralph Metzner et Richard Alpert,The Psychedelic Experience, basé sur le Livre des morts tibétain. Il écrit :
« Une expérience psychédélique est un voyage dans de nouveaux champs de conscience. La portée et la teneur de l'expérience sont sans limites, mais ses caractéristiques sont la transcendance des concepts verbaux, des dimensions d'espace-temps et du moi ou de l'identité. De telles expériences de conscience élargie peuvent se produire par une multitude de moyens : la privation sensorielle, les exercices de yoga, la méditation disciplinée, les extases religieuses ou esthétiques, ou spontanément. Très récemment, ces expériences sont devenues accessibles à tout un chacun par l'ingestion de drogues psychédéliques telles que le LSD, le psilocybine, la mescaline, le DMT, etc. Bien sûr, ce n'est pas la drogue qui produit l'expérience transcendante. Elle agit comme une simple clef chimique — elle ouvre l'esprit, libère le système nerveux de ses modèles et structures ordinaires. »
Ce type d'expérience évoque le voyage astral ou l'expérience hors du corps ; c'est ainsi que, partant du prélude de préoccupations psychologiques, métaphysiques, Leary est passé à des préoccupations physiques, en s'intéressant aux voyages stellaires et aux colonies de l'espace.
Il s'impliqua dans les recherches sur l'acide ribonucléique (ARN), dans ses livres envisageant l'hypothèse d'une réplique microscopique de ce qui constitue les « trous noirs » (macroscopiques), lovée au sein de la cellule. Il y voyait une clef relative à l'élargissement possible des consciences, ainsi qu'il le suggérait dans ses conférences (à l'évidence une piste encore relativement peu explorée dans les milieux scientifiques)2.
Ses expérimentations, collectives (à l'Université de Berkeley et de Harvard), ont eu une influence prépondérante dans le domaine artistique (cf. Pop-Art, etc.), avant que ses théories ne trouvent magistralement des incidences dans l'informatique balbutiante3, lorsque l'ordinateur devint individuel (cf. Personal Computer) en dehors des monopoles industriels de gros computeurs4.

Acteur de la révolution informatique

Il fut notamment l'un des pionniers théoriciens de la cyberculture, militant dans cette mouvance depuis la montée en puissance des micro-processeurs, jusqu'à la fin de sa vie quand le cyber-impactage dans la société était devenu patent. (cf. son livre Chaos et Cyberculture Ed. du Lézard, paru en France en 1996 ; ainsi que Techniques du Chaos).

Décès

Atteint d'un cancer de la prostate irrémédiable, Leary a demandé que sa mort soit enregistrée en vidéo. Il décède des suites de son cancer le 31 mai 1996 à Beverly Hills, en Californie. Dans son délire final, il répète les mots « Why not » (« Pourquoi pas »). Sa dernière parole, selon son fils Zach Leary, est « Beautiful » (« Superbe »). Un film intitulé Le Dernier Voyage de Timothy Leary en a été tiré mais a suscité des controverses en raison d'une scène qui aurait été truquée.
Pendant plusieurs années, Leary avait été fasciné par les possibilités de la cryonie. En tant que scientifique, il ne croyait pas qu'il serait lui-même ressuscité, mais il croyait en l'importance de la cryonie et a prôné les sciences de l'avenir. Il s'agissait pour lui d'un « devoir en tant que futurologue ». Leary a été en relation avec deux organismes de cryonie, l'ALCOR (en) et sa filiale CRYOCARE, mais il demanda finalement que son corps soit incinéré, cependant sa tête fut conservée ; ses cendres furent distribuées à ses amis et à sa famille.
Sept grammes des cendres de Leary furent transmis par un ami à l'entreprise Celestis (en) pour être envoyés dans l'espace à bord d'une fusée portant les restes de 24 autres personnes, notamment Gene Roddenberry, créateur de Star Trek, Gerard O'Neill, physicien de l'espace, et Krafft Ehricke, scientifique spécialisé dans les fusées.


*
  • Le modèle de la conscience sur huit circuits/niveaux est une théorie sur la structure de la conscience proposée par le Dr Timothy Leary. Leary pensait que l'esprit est le mieux représenté comme un assemblage de huit « niveaux » ou « circuits », aussi appelés « vitesses » ou « mini-cerveaux ». Chaque niveau représenterait une étape supplémentaire d'évolution par rapport au précédent. Ce modèle fut influencé par ceux proposés par les travaux du psychologue suisse Jean Piaget.

    Leary a présenté une structure basée sur la latéralisation des fonctions cérébrales, mais en poussant ses conclusions bien plus loin que les standards de la neuropsychologie académique. Les quatre premiers niveaux, selon Leary, résideraient dans le lobe cérébral gauche, concernent la survie des organismes dans leur environnement ; les quatre autres, résidant dans le lobe droit toujours selon Leary, seront utiles dans l'évolution future de l'espèce, et restent actuellement inactifs dans la majorité de l'humanité.

    Les huit niveaux

    Selon Leary ce modèle expliquerait, entre autres, le conflit social dans les années 1960, où le courant principal, supposé avec une activité jusqu'au niveau 4 (Domestique), et caractérisé comme étant fait de « moralistes tribaux » par Leary, est entré en conflit avec la contre-culture de l'époque, des individualistes et hédonistes actifs jusqu'au niveau 5 (Neurosomatique).
    Le modèle de Leary n'a pas été largement accepté parmi les scientifiques, d'une part parce qu'il prend en compte les traits humains primitifs (niveau 1, Survie), et d'autre part parce qu'on ne lui a pas trouvé de bases anatomiques, et enfin parce que sa théorie ne parvient pas à expliquer le rôle des autres structures neutres dans les niveaux basique de conscience, comme l'éveil.
    Les idées de Leary ont fortement influencées le travail de Robert Anton Wilson. Son livre, Prometheus Rising documente le modèle présenté ici. Dans son livre The Game of Life, Leary affirme avoir inversé l'ordre naturel d'un des circuits en relation avec un autre comme un 'test' et que n'importe quel véritable adepte serait capable de le remettre à la bonne position. Dans son esprit, le livre de Robert Anton Wilson les place dans la bonne position.
    Le premier livre de Leary sur le sujet, Neurologic (1973), ne décrivait que 7 circuits ; il publia une version augmentée en 1977 : Exo-Psychology avec les 8 circuits. Le dernier en date, avec du contenu additionnel, a été publié en 1989 sous le titre Info-Psychology (par l'éditeur New Falcon).
    Il y a des références au Modèle des 8 Niveaux de Conscience dans l'anime Serial Experiments Lain.
    Les huit niveaux sont :

    Le niveau de Survie Biologique

    C'est celui en relation avec les instincts de survie les plus primitifs, et la séparation dangereux/inoffensif des objets nous entourant. Ce niveau aurait émergé pour la première fois dans les cerveaux des invertébrés. Ce serait le premier à s'activer dans le cerveau d'un enfant. Leary disait qu'il était activé par les drogues opioïdes, ainsi que de faibles doses d'alcool. Ce circuit implique une perception unidimensionnelle : avant et arrière (en avant vers la nourriture, le foyer, et tout ce qui est considéré comme sain et nécessaire, et à l'opposé laisser en arrière les prédateurs et dangers).

    Le niveau Émotionnel

    Il serait lié aux émotions brutes et à la séparation de comportement entre soumis et dominant. Ce circuit serait apparu en premier chez les vertébrés. Pour les humains, il serait en fonctionnement quand l'enfant apprend à marcher. Leary l'associe avec de fortes doses d'alcool. Ce circuit introduit une seconde dimension (haut bas) liée avec les comportements territoriaux et aux jeux de pouvoir tribaux (haut comme la taille représentant le pouvoir, et bas, comme la posture « queue-entre-les-jambes » en signe de soumission).

    Le niveau Symbolique

    Il concerne la logique et la symbolique dans les pensées. Leary disait que ce circuit serait apparu quand l'homme a commencé à se différencier du reste des primates. Leary croyait que ce circuit est stimulé par la caféine, la cocaïne, et autres stimulants comme les cures de protéine. Ce niveau introduit la troisième dimension, droite et gauche, liés au développement des mouvements habiles et l'utilisation d'« artefacts ». Aussi appelé par Leary le niveau Habileté-Symbolisme ; appelé par Robert Anton Wilson le niveau Sémantique.)

    Le niveau Domestique

    Ce niveau concerne l'évolution à travers un réseau social et la transmission de culture à travers le temps. Ce niveau serait arrivé avec le développement des tribus. Leary n'a jamais associé de psychoactif à celui-ci, mais des écrivains postérieurs l'ont associé avec le MDMA. Ce quatrième circuit serait en relation avec les règles et codes moraux, sexuels, tribaux... passés de génération en génération et il est l'introduction à la quatrième dimension : le temps. (Aussi appelé par Leary et Wilson le Niveau Socio-Sexuel).

    Le niveau Neurosomatique

    C'est le premier de l'hémisphère droit, premier des niveaux « supérieurs » qui sont inactifs chez la plupart des humains. Il autoriserait à voir les choses dans un espace multidimensionnel au lieu des 4 dimensions de l'espace-temps euclidien, et serait présent pour aider à l'exploration future de l'espace. Il serait apparu avec le développement des sociétés de loisirs autour de l'an -2000. On l'associe avec l'hédonisme et l'érotisme. Leary l'avait lié avec le cannabis et le yoga tantrique, ou simplement à l'expérience de la chute libre au bon moment.

    Le niveau Neuroélectrique

    Il est en relation avec l'esprit devenant conscient de lui-même, indépendamment des schémas créés par les 5 circuits précédents. Il est aussi appelé « métaprogrammation » ou « conscience des abstractions ». Leary disait que ce niveau permettait les communications télépathiques, et qu'il est impossible de le décrire à ceux qui n'ont seulement expérimenté les 4 premiers circuits, et difficile pour ceux avec un cinquième niveau actif. Il se serait manifesté en -500, avec la Route de la soie. Leary le liait avec le peyote, et la Psilocybine. (Robert Anton Wilson appelait ce niveau Le niveau de la Métaprogrammation.)

    Le niveau Neurogénétique

    Il permettrait l'accès à la mémoire génétique contenue dans l'ADN. Il est connecté avec les mémoires des vies passées, les annales akashiques, et l'inconscient collectif, et autoriserait l'immortalité pour les humains. Ce circuit serait apparu en premier parmi les sectes Hindoues et Sufi dans le début du premier millénaire. Il est stimulé par le LSD, et le Raja Yoga. (Robert Anton Wilson appelait ce circuit le circuit Morphogénétique.)

    Le circuit Psycho-Atomique

    Il permettrait l'accès à la conscience intergalactique qui régit la vie dans l'univers (souvent décrite comme Dieu, la Déesse-Mère, les Extraterrestres), et permettrait aux humains d'agir en dehors de l'espace-temps et des contraintes de la relativité. Ce circuit est associé à la kétamine et au DMT par Leary. (Aussi appelé par Leary le circuit Neuro-Atomique ou le circuit Métaphysiologique, Robert Anton Wilson l'avait appelé le circuit Quantique Non-Local.)

    Les huit circuits en français

    Dans le monde francophone, le premier ouvrage entièrement dédié aux huit circuits de conscience a été publié début 2012 : Les Huit Circuits de conscience - chamanisme cybernétique et pouvoir créateur, par Laurent Huguelit, responsable de la Foundation for Shamanic Studies de l'anthropologue Michael Harner en France. L'auteur y propose un développement inédit du modèle de Timothy Leary ; il y clarifie notamment la dénomination et la fonction des circuits, ainsi que les interactions cybernétiques qui les relient au moyen de boucles de feed-back. Il y éclaircit également le fonctionnement du huitième circuit, en se référant aux travaux d'Ervin László sur le champ akashique, ainsi qu'aux ouvrages de Jane Roberts (Les Livres de Seth) et Jerry & Esther Hicks (en) (La Loi de l'attraction) sur la conscience quantique et le pouvoir créateur de l'être.
    Un autre ouvrage paru fin 2016 développe la théorie des huit circuits de conscience en utilisant une grille de lecture dynamique du monde(introduisant le changement comme base de réflexion) liée à la cosmologie chinoise (couple Yin/Yang). Il s'agit de Flipper cosmique1. Cette synthèse d'années de recherche personnelle aborde le sujet en le reliant à un ensemble cohérent permettant de dégager un nouveau champ d'exploration inédit de la conscience en tant qu'énergie. L'auteur y précise l'organisation structurelle des circuits, leur agencement et introduit quatre nouveaux circuits en se référant notamment aux travaux sur le cerveau trinunique. Il y décrit l'âme humaine comme étant une forme substantielle et immatérielle Yang de la matière psychophysique, au contraire du corps physique qui principiellement « retient » l'âme grâce à son action Yin. Cette grille de lecture taoïste permet à l'auteur d'aborder la conscience comme notion faisant référence plus particulièrement à l'activité électrique, part Yang de l'âme humaine et de mettre en avant une notion d'énergique chinoise, le Qi (chi), qu'il en fait la part Yin de l'âme humaine. L'auteur prend comme base de recherche un modèle de processus en cinq étapes réduit en trois phases lui permettant d'avoir accès et de décrire finement la circulation du chi / de la conscience à l'intérieur de l'âme humaine et d'introduire de nombreuses nouvelles notions notamment celles de « zone de cohérence » et de « zone de décohérence » ou encore de mouvement ascendant, descendant ou de recyclage.

REF.: