L'intelligence émotionnelle, l'ego sait ce qui se passe
La vie de l'ego ne doit pas être caractérisée par la neutralité, mais par la fluidité dans la contenance de ses énergies.
Par: Sandra Vimont
La première chose à réaliser, c'est que l'émotion est parfaite si elle nous permet de récupérer nos énergies prépersonnelles diffractées et de nous connaître davantage... c'est-à-dire de prendre de l'expansion dans notre psychisme.
Dans ce contexte, je trouve que l'expression "neutralité émotionnelle" est dangereuse, car elle frise le concept de se couper de notre ressenti, de qui on est. L'important, c'est de laisser couler l'émotion en soi, comme l'eau d'une rivière. La laisser nous traverser, sans la réfléchir, sans la juger... tout simplement la laisser passer. Tu l'exprimes bien en la vivant comme tu le fais. L'ego ne devient alors pas neutre, mais encore plus près de lui-même. Nous pouvons parler d'intelligence émotionnelle, de centricité... car l'ego sait ce qui se passe.
Il sait qu'il y a intégration de mémoires. Il sait aussi que les mémoires qui surgissent le ramènent graduellement, et de plus en plus, vers ses mémoires solaires, c'est-à-dire vers l'origine de sa conscience prépersonnelle. Un repère intéressant est le suivant : nous savons que l'émotion nous rapproche de qui nous sommes et de qui est l'autre lorsque nous restons dans l'axe de notre Volonté, de notre Intelligence et de notre Amour. Il n'y a donc pas de déséquilibre ou de brèche dans l'intégration de l'énergie de l'émotion dans nos corps, d'où notre fluidité et notre centricité continues.
L'émotivité est l'aspect qui doit être suivi avec attention. Elle survient lorsque l'émotion ne peut pas être supportée par l'ego ; c'est l'énergie de l'émotion qui n'est pas intégrée par l'ego. Elle est donc récupérée par des entités qui induisent l'ego en erreur via la pensée. L'émotivité génère des comportements d'exagération, d'impatience envers autrui, de manipulation, de doute, de honte, de culpabilité, de condescendance, d'arrogance, de fermeture, de jalousie, etc. Voilà ce qui est à surveiller de près. Et bien sûr, il faut aussi surveiller la neutralité lorsqu'elle devient un synonyme de fermeture à l'émotion, de fermeture à soi et à l'autre.
Pour se retrouver dans tout ça, l'ego doit savoir que la pensée vient d'ailleurs, et aussi, qu'il ne doit jamais réfléchir (ou entrer en monologue) avec ses pensées lorsqu'une émotion surgit. S'il en ressent le besoin – comme lorsqu'il ressent la colère –, il peut entrer en contact avec l'Invisible et établir un rapport de force. Bien sûr, durant ce processus, il ne doit pas se couper de ce qu'il ressent ; son ressenti est sa boussole intérieure et l'axe de sa centricité.
Cet équilibre vibratoire qui le caractérise est ce qui lui permet d'aller chercher des réponses face à ce qu'il vit. S'il se fait piéger, il donnera une valeur positive ou négative à une forme, ce qui le coupera de son savoir intérieur. Il entrera alors dans l'égrégore d'une croyance et vivra des illusions, ce qui le voilera d'une partie du réel de sa destinée. Il posera alors des actes qui seront le fruit de son incapacité à supporter ses énergies solaires.
En conclusion, la vie de l'ego évolutif n'est pas caractérisée par la neutralité, mais par la fluidité dans la contenance (ou dans la non-diffraction) de ses énergies. La visée de l'ego ne doit donc pas être la neutralité, mais une capacité à s'habiter totalement, à supporter ses émotions, à vivre ses énergies prépersonnelles, peu importe les circonstances. Voilà le chemin vers la conscience expansive de l'ego qui devient multidimensionnel.
Au plaisir !
— Sandra Vimont, 2 janvier 2019
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