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mardi 4 février 2020

Gagner le million deux fois, ça se peut-tu ?

Gagner le million deux fois, ça se peut-tu ?





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Gagner le gros lot ou être frappé par la foudre, c’est déjà rare. Mais vivre un de ces événements extraordinaires DEUX FOIS ? On a trouvé deux hommes à qui c’est arrivé. Et celui qui se considère comme l’homme le plus chanceux du monde n’est pas celui que vous croyez.

PROBABILITÉ DE GAGNER AU LOTTO 6/49 : 1 SUR 14 MILLIONS

En 2008, Jules Parent a vécu le rêve de tous les amateurs de gratteux : il a remporté 1 million de dollars au Lotto 6/49. Incroyable mais vrai : neuf ans plus tard, il gagnait 1,22 million de dollars sur la plateforme en ligne de Loto-Québec. Quelles sont les probabilités que ça, ça arrive ? La réponse simple est que c’est drôlement compliqué.
J’ai appelé mon ami Jean-François Gagnon, professeur de mathématiques au cégep, et même pour lui — qui est le meilleur vulgarisateur de maths que je connaisse —, c’est dur à calculer. Il faut tenir compte non seulement des probabilités pour chaque jeu de loterie, mais aussi du nombre de billets achetés par une même personne au cours de sa vie.
« Ce sont des calculs difficiles à faire même pour un mathématicien aguerri », m’explique-t-il. Mettons qu’on peut dire sans se tromper que les chances sont minces en titi.
« Gagner, ça apporte certains moments de satisfaction. T’es moins mal pris financièrement, mais ça n’achète pas la santé ou le bonheur. » — Jules Parent
Jules Parent, lui, estime qu’il a fait sa chance. « Dans une entrevue, l’animateur Marcel Béliveau avait révélé qu’il écrivait ce qu’il voulait sur un petit papier qu’il laissait traîner en espérant que son vœu se réalise », se souvient-il. « Moi j’ai pris ce truc-là et j’ai écrit : “Je vais gagner”. Rien de précis. Ça a été ça ! »
  Dans son cas, la chance est tombée à point, puisque quelques mois avant son premier gain, Jules Parent sombrait dans la dépression après avoir perdu sa job lors d’une restructuration. « Le travail occupait une place importante dans ma vie. Pas juste pour le revenu : c’était comme une famille. Gagner le gros lot, c’est sûr que ça m’a aidé à faire le deuil de mon emploi. »
Quand il a remporté son deuxième lot, son premier était quasiment tout écoulé. « Aujourd’hui, 1 million de dollars, ça se dépense assez facilement ! » dit-il. Mais est-ce que ces gros sous l’ont rendu plus heureux ?

PROBABILITÉ D’ÊTRE FRAPPÉ PAR LA FOUDRE : MOINS D’UNE SUR UN MILLION

Chaque année, entre 6 et 12 Canadiens meurent après avoir été frappés par la foudre, et entre 60 et 70 autres sont gravement blessés après avoir reçu une telle décharge. C’est pour ça qu’on dit qu’on court plus de risques d’être touché par la foudre qu’on a de chances de gagner à la loterie. Mais être foudroyé deux fois le même été  ? C’est le sort qu’a connu Donald Martin. Mais n’y voyez surtout pas de la malchance. « Moi, je me considère comme le gars le plus chanceux du monde, parce que j’ai survécu, et j’ai toujours gardé un bon moral », explique le Néo-Brunswickois.
« L’important, c’est de donner du sens à ce qui t’arrive. Pour moi, avoir été frappé deux fois par la foudre, c’est comme gagner à la loto. Ça m’a donné la chance d’aider plusieurs personnes. » —Donald Martin
Ce n’est pas rien. Surtout quand on sait que les deux fois en question, quelqu’un d’autre aurait dû prendre le coup sur le chantier où il travaillait. « Je me suis demandé pourquoi ça m’arrivait toujours à moi. La première fois, j’étais dretteà côté d’un autre gars; l’autre gars s’est tassé par hasard, pis c’est moi qui ai pris l’éclair. La deuxième fois, j’étais pas censé travailler ce jour-là. Je remplaçais quelqu’un », explique-t-il.
« T’essayes de trouver des raisons. Mes collègues étaient plus vieux; peut-être qu’ils n’auraient pas survécu. Faque je me dis que j’étais exactement à la bonne place pour faire ce que je devais faire : sauver ces gars-là. »
Donald Martin a tout de même gardé d’importantes séquelles, dont des spasmes qui ont secoué son corps plusieurs mois après la deuxième décharge ainsi qu’un syndrome post-traumatique.
« Des fois, quand y a des orages, je fonctionne pu pantoute. Je perds la mémoire et je tombe quasiment dans un autre monde », raconte le papa d’une petite fille de 7 ans.
Je ne sais pas s’il faut croire au hasard, mais chose certaine, l’attitude positive de Donald Martin est une bénédiction. Parce que quand on gratte, on réalise que ce n’est pas le seul malheur qui s’est abattu sur lui. « À 2 ans, je me suis électrocuté dans la prise de courant; à 8 ans, je me suis pendu par accident en jouant dans des barres de fer; à 13 ans, je suis tombé d’un poteau et j’ai eu 11 points de suture… L’année avant de me faire électrocuter, j’ai eu un accrochage avec un train. Mes parents ont attrapé le cancer à trois mois d’intervalle, pis ma fille est née prématurément de deux mois : elle pesait 2,4 livres [1,1 kilogramme] », énumère-t-il. « C’est mon attitude qui me sauve. » En effet, on s’apitoierait à moins.
Reste que Donald Martin n’aurait pas changé son sort contre celui de Jules Parent, deux fois millionnaire.

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