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lundi 20 décembre 2021

500 fois plus petit, ce capteur photo rivalise avec ceux de votre smartphone

 

 

500 fois plus petit, ce capteur photo rivalise avec ceux de votre smartphone

Des chercheurs américains viennent de concevoir des caméras ultra-compactes de la taille d’un gros grain de sel.


Si vous vous plaignez du trop grand nombre d’objectifs à l’arrière de votre téléphone, ou des bosses qui vous empêchent de le poser à plat, comme le nouveau bloc photo du OnePlus 10 Pro qui vient d’être révélé, cette innovation devrait vous plaire. Des chercheurs de Princeton et de l’Université de Washington viennent de concevoir une nanocaméra pas plus grosse qu’un grain de sel, capable de prendre des clichés d’une qualité comparable à ceux de votre smartphone.

Un capteur photo d’un demi-millimètre capable de prendre des clichés aussi bons qu’un smartphone

Les micro-caméras existent déjà depuis plusieurs années. Elles sont notamment utilisées en médecine et en robotique, en particulier pour filmer l’intérieur du corps lors d’examens endoscopiques ou d’opérations chirurgicales. Seulement, les micro-caméras actuelles capturent des images floues et déformées, et leur champ de vision est très limité. Ce n’est donc pas le type d’appareil photo qu’on souhaiterait avoir à l’arrière de son iPhone.


La nouvelle technologie imaginée par les chercheurs américains vient d’être présentée dans un article de Nature Communications. L’objectif de la nano-caméra ne mesure qu’un demi-millimètre, et son système emploie 1,6 million de poteaux cylindriques capables de traiter la lumière. Chacun de ces poteaux est orienté différemment et fait la taille approximative d’une souche du virus VIH, soit quelques dizaines de nanomètres (un milliardième de mètre).

La nano-caméra produit des images bien plus précises et nettes que les micro-caméras actuelles

Associés à des algorithmes de calcul développés exprès pour elles, ces mini-mini-caméras sont capables de prendre des images nettes, comparables à celles prises par des caméras conventionnelles 500 000 fois plus grandes. La nanocaméra peut fonctionner avec une puce informatique ordinaire, et ses coûts de production, portés à grande échelle, seraient bien inférieurs à la fabrication des nombreuses pièces requise dans un objectif standard.

Comparaison entre la résolution d’une micro-caméra actuelle et de la nouvelle nanocaméra inventée par les chercheurs de l’Université de Washington

Il faudra bien sûr du temps avec qu’Apple, Samsung, Google et autres envisagent d’installer des microcaméras aussi petites sur leurs futurs modèles de smartphones. Du fait de leur taille quasi invisible, celles-ci auraient cependant l’avantage de résoudre le problème de la laide encoche des capteurs à selfie. Ces nanocaméras de la taille d’un grain de sel seront probablement produites en priorité pour la recherche médicale et la chirurgie.

À lire aussi > OPPO : sa nouvelle technologie de caméra sous l’écran promet une expérience « sans compromis »

Source : Interesting Engineering

 https://www.tomsguide.fr/ces-nanocameras-font-la-taille-dun-grain-de-sel/

jeudi 28 janvier 2021

Caméra invisible, le dessous des cartes

 

 

Caméra invisible, le dessous des cartes


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Pour ceux qui arpentent foires, salons et conférences, et qui voudraient rapporter quelques images sans se faire remarquer, voici le badge-caméra espion de Brando, un capteur photo vidéo et son de la taille d’une carte de crédit, juste un peu plus épais, vendu avec des stickers interchangeables permettant d’afficher votre nom et votre photo, pour que l’illusion soit parfaite.



Les caractéristiques sont celles d’un capteur standard tel qu’on le trouve sur la plupart des téléphones mobiles, à savoir la possibilité de capter des vidéos de 352 x 288 pixels au format AVI, des photos de 1280 x 1024 pixels en JPG et de l’audio au format WAV. La capacité de stockage est quand même de 4Go et la carte est munie d’un câble USB pour transférer les fichiers sur son PC, le tout pour 174 dollars.

Pour le voyeur qui sommeille en vous. C’est mal.

 

REF.:

 

Enregistreur Espion sur Carte de crédit SEM-Carte CRYPTO(identique a la carte Nagra)

  • Enregistreur espion caché dans la carte de crédit pour un usage professionnel.
  • Un Maximum de sécurité. Protection par mot de passe et les fichiers audio qui ont été enregistrées chiffré. AES-128 bits
  • Jusqu'à 500 heures d'autonomie en mode stand-by et de 100 heures d'enregistrement
  • Jusqu'à 20 heures d'enregistrement continu de la mode.
  • 16 GO de mémoire intégrée
  • Enregistré par la détection du son / manuelle / date de début prévue
  • Carte avec design personnalisé avec votre type de données: de Crédit, de Débit, salle de sport, Hôtel, Supermarché, station Essence, etc

Enregistreur Espion sur Carte de crédit SEM-Carte CRYPTO
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2 999,95 €


CONÇU POUR LA SURVEILLANCE DISCRÈTE. La SEM de la Carte Crypto est un enregistreur espion professionnel, de haute qualité cachés dans la carte de crédit de 1,5 mm de hauteur. Tous ses composants sont parfaitement camouflé. Il n'existe Pas de signes extérieurs qui vous avertissent que c'est un magnétophone partout où vous allez.

 

 

 

TRÈS FACILE à UTILISER ET À configurer L'enregistreur SEM-CARTE peut être facilement configurée à l'aide du logiciel fourni où vous pouvez activer 2 systèmes différents

  • Pour la détection du son: vous Pouvez régler la sensibilité du microphone ainsi que d'activer / désactiver le contrôle de gain
  • Pour la date et l'heure progamada. Exemple: pour lancer l'enregistrement sur le samedi 27 septembre à 09:33 et se termine à 20:55 sur la journée du 28 septembre.

 

Vous pouvez également activer le début de l'enregistrement manuellement à l'aide de l'aimant fourni. Vous devez seulement apporter l'aimant au dos de la carte, et l'enregistrement commencera automatiquement.

 

 

De QUALITÉ PROFESSIONNELLE microphone de haute sensibilité de type Knowles obtient hautes fréquences d'échantillonnage allant jusqu'à 22 kHz / 8 kHz bit-à-63db obtenir une qualité de l'audio est exceptionnelle.

 

 

Une grande AUTONOMIE ET de la CAPACITÉ de Tous les enregistrements audio sont stockés dans la mémoire interne de 16 GO. Vous pouvez télécharger à tout moment, les fichiers enregistrés en utilisant le lecteur de carte inclus. Sa batterie interne vous permet d'enregistrer de l'audio jusqu'à 20 heures en mode continu. L'appareil interne de la batterie est chargée en seulement 2 heures.

 

 

La SÉCURITÉ Est la meilleure fonctionnalité à côté de votre conception. Pour accéder aux fichiers enregistrés, vous devez entrer un mot de passe et la lecture peut être effectuée qu'avec le logiciel inclus parce que les fichiers enregistrés sont cryptées en utilisant le cryptage AES-128. Si quelqu'un intercepte l'enregistreur SEM-CARTE ne sera pas en mesure de lire le contenu

 

CONÇU POUR CACHÉ enregistreur SEM-CARTE est livrée avec une norme de conception. Toutefois, si vous le souhaitez, nous pouvons faire un design personnalisé où vous pouvez choisir le type de carte, la banque, la numérotation, nom du propriétaire, etc., D'un produit qui est totalement personnalisable, vous pouvez enregistrer discrètement et facilement dans n'importe quel endroit.

 

 

 

CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES

  • Totalement discret. Conception Personnalisable
  • Un Maximum de sécurité. Tous les fichiers sont cryptés
  • Jusqu'à 10 heures d'autonomie en mode enregistrement continu
  • Résistant à l'eau
  • Faible consommation
  • Très facile à utiliser

 

 

 

SPÉCIFICATIONS

  • Dimensions: Carte de crédit avec une hauteur de 1,5 mm
  • Durée de vie: de 10 à 20 heures en mode continu (10 heures à 22 khz sans compression ou de de 20 heures à 8 khz ADPCM)
  • Autonomie: Jusqu'à 500 heures en mode veille
  • Charge rapide: 2 heures
  • Transfert de fichiers: à l'Aide d'un lecteur de carte via le port USB
  • Vitesse de téléchargement: 12 MO, USB 2.0
  • Capacité d'enregistrement: 100 heures à 22 khz
  • Mémoire interne: 16 go
  • Bits: 16
  • Taux d'échantillonnage: 8-22 khz
  • Format: 16 bits sans compression / uLaw / 4 bits ADCPM
  • L'Exportation au Format: Fichier WAV ou format natif, avec indication de la date et de l'heure
  • SNR:> 63 dB
  • Gamme de microphone: de 8 à 10 mètres
  • GC: Oui
  • Enregistrement par détection de bruit: oui
  • Les systèmes d'activation: Grâce à la détection de son / manuel (iman) / date et l'heure prévue
  • La marque de l'eau, avec indication de la date, de l'heure, et le nombre de graves

 

 

  

CRYPTAGE DE SÉCURITÉ

  • Protection par mot de passe: oui
  • AES-128 bits

 

 

 

LE PAQUET CONTIENT:

  • 1 x Enregistreur espion caché dans la carte de crédit
  • 1 x Lecteur de carte
  • 1 x Câble USB
  • 1 x protection Plastique
  • 1 x Iman
  • 1 x Manuel de l'utilisateur

 

 REF.:

samedi 11 mai 2019

Reconnaissance faciale: les consommateurs épiés à leur insu dans les commerces



Reconnaissance faciale: les consommateurs épiés à leur insu dans les commerces

Les consommateurs sont épiés dans les centres commerciaux sans le savoir

 

 La reconnaissance faciale gagne du terrain au Québec. Les consommateurs qui entrent dans les centres commerciaux et les commerces sont de plus en plus épiés à leur insu par des caméras.

 
 « C’est un phénomène en pleine croissance et on se demande qui va pouvoir le freiner », signale le spécialiste informatique en sécurité de l’information, Steve Waterhouse.
 Sans le dire ouvertement, de nombreux propriétaires de centres commerciaux et de commerces surveillent les moindres faits et gestes de leurs clientèles ainsi que leur humeur du jour.
 Le groupe immobilier Oxford Properties, qui détient de nombreux centres commerciaux au Québec (dont le Quartier DIX30, les Galeries de la Capitale et les Promenades Gatineau) confirme avoir recours à des caméras qui utilisent la reconnaissance faciale. Bien dissimulées, les caméras sont localisées dans les babillards électroniques permettant de trouver l’emplacement des détaillants.
Aux Galeries de la Capitale, au Quartier DIX30 et aux Promenades Gatineau, des babillards électroniques ont des caméras dissimulées qui mesurent votre humeur, notamment.
Photo courtoisie
Aux Galeries de la Capitale, au Quartier DIX30 et aux Promenades Gatineau, des babillards électroniques ont des caméras dissimulées qui mesurent votre humeur, notamment.
 Analyse de vidéo anonyme
 Oxford Properties évite de parler de reconnaissance faciale, mais évoque plutôt une analyse de vidéo anonyme (AVA). « Oxford utilise cette technologie dite AVA dans tous ses centres commerciaux canadiens », a indiqué au Journal une porte-parole du groupe immobilier, Kathleen Michaud.
 D’après Oxford Properties, aucune image n’est sauvegardée ni conservée. Cette technologie est simplement utilisée pour comprendre quel public cible fréquente ses centres commerciaux (genre et groupe d’âge approximatif), assure-t-on.
 Chez Cadillac Fairview aussi, on filme les clients sans le leur dire. Le groupe immobilier, qui possède de nombreux centres commerciaux au Québec (Carrefour Laval, Promenades Saint-Bruno, Fairview Pointe-Claire et Galeries d’Anjou) utilise également des caméras.
 « Nos centres commerciaux disposent actuellement de caméras de vidéosurveillance que nous utilisons pour assurer la sécurité du public », a fait valoir une porte-parole de Cadillac Fairview, Anna Ng.
 Comme des hamsters
 Plusieurs associations de consommateurs disent suivre avec intérêt le dossier de la reconnaissance faciale au Québec. « C’est extrêmement envahissant et inquiétant. Ils doivent nous informer lorsqu’ils nous filment et ils ne le font pas. Et que font-ils avec les données recueillies ? Ils les revendent ? » se questionne le président de la Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ), Jacques St-Amand.
 Selon ce dernier, « le consommateur actuel se retrouve comme un hamster dans une cage et il ne le sait pas », déplore-t-il.

 La reconnaissance faciale permet de :  

  •  Connaître l’âge, le sexe et l’humeur des consommateurs 
  •  Repérer les téléphones intelligents 
  •  Cerner les comportements 
  •  Permet de mesurer l’achalandage 
  •  Permet d’ajuster les promotions 
  •  Permet de justifier les prix des loyers 


Enquête de la Commission de l’accès à l’information


Au centre commercial Place Sainte-Foy, à Québec, un projet pilote de reconnaissance faciale mené au cours des derniers mois fait l’objet d’une enquête de la Commission de l’accès à l’information (CAI).
La direction de l’organisme n’a pas voulu commenter le dossier hier, mais a confirmé enquêter sur la portée de la technologie utilisée par le propriétaire du centre commercial.
Comme Le Journal l’a rapporté en janvier dernier, Ivanhoé Cambridge avait installé une dizaine de caméras à Place Sainte-Foy, qui collectaient des données sur les clients de trois détaillants, soit La Vie en Rose, Tristan et la lunetterie BonLook.
Les caméras ont servi à capter les visages des consommateurs pour déterminer leur âge, leur sexe et leur humeur. Les données obtenues ont également permis aux détaillants d’améliorer leurs offres commerciales.
Plaintes
Malgré des affiches qui prévenaient les clients de Place Sainte-Foy que des caméras les filmaient, plusieurs plaintes ont été déposées à la Commission de l’accès à l’information.
Ivanhoé Cambridge dit avoir mis fin à son projet pilote, mais songe toujours à implanter dans ses autres centres commerciaux cette technologie de reconnaissance faciale par caméra.
« Nous avons utilisé l’analyse de vidéos anonymes qui ne permettent pas de reconnaître l’identité des consommateurs. Les images captées ont servi à obtenir approximativement l’âge, le sexe et les réactions des consommateurs », a tenu à préciser une porte-parole d’Ivanhoé, Karine Groleau.
Droits
Pour l’heure, la Loi sur la protection de la vie privée permet la captation d’images par des caméras de surveillance pour des questions de sécurité. « Les commerçants disent que les caméras sont là pour la sécurité, mais personne ne vérifie ce qu’ils font véritablement avec les données », rappelle le spécialiste informatique en sécurité de l’information, Steve Waterhouse.
Pour l’avocat spécialisé en vie privée chez Fasken Martineau Antoine Aylwin, les clients des centres commerciaux ont des droits légitimes qui se doivent d’être respectés tout en reconnaissant se trouver dans un lieu public. « Le fait qu’on me fiche et qu’on garde un historique de toutes mes venues au centre d’achat, c’est exagéré. Et chaque fois que l’on va vers une identification, cela devient discutable », fait-il remarquer.


REF.:

mardi 4 décembre 2012

Voir l'action à 360 degrés en temps réel

Insolite - Un casque pour voir l'action à 360 degrés en temps réel
 
Photo Miguel Medina / AFP

Insolite

Un casque pour voir l'action à 360 degrés en temps réel


PARIS - Plus fort que les lunettes d'agent secret à rétroviseurs intégrés, des chercheurs français ont conçu le premier casque qui permet à son porteur de voir à 360 degrés en temps réel.
Ce prototype, baptisé FlyViz et présenté mardi à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria, Paris), «propose pour la première fois une vision panoramique instantanée, à la fois sur les côtés et le dos, comme une mouche ou un caméléon», résume Anatole Lécuyer, directeur du projet.
Il ne s'agit pas de «réalité virtuelle» mais bien «d'augmenter le champ de vision naturel de l'être humain à 360 degrés latéralement», souligne M. Lécuyer.
Breveté, le système s'appuie pour l'instant sur des éléments disponibles dans le commerce: une caméra numérique classique, un ordinateur portable et un visiocasque grand public.
Fixée au sommet du casque, la caméra est braquée en l'air, vers un miroir hémisphérique qui lui permet d'acquérir des images sur 360 degrés. C'est comme filmer une «boule de Noël», l'observateur voit tout ce qui se passe autour de lui mais l'image est déformée, explique Jérôme Ardouin, enseignant, à l'origine du prototype dans le cadre de sa thèse de doctorat.
L'image doit donc être traitée pour la rendre intelligible et utilisable. Le procédé retenu par les chercheurs est une simple projection sphérique, similaire à celle utilisée par les cartographes pour restituer à plat le globe terrestre.
La scène n'a alors plus qu'à être retransmise sur l'écran du casque: ce qui fait face à l'utilisateur figure au centre de l'écran, sa périphérie s'étalant progressivement vers la gauche et la droite.
La scène située immédiatement derrière lui est, quant à elle, projetée sur les bords externes de l'image. Le visage d'un individu se tenant dans le dos du porteur du casque est ainsi divisé en deux, moitié gauche sur le bord gauche de l'écran, moitié droite à l'extrémité droite.
Les angles morts disparaissent totalement, avec un délai de transmission de seulement 83 millisecondes, largement suffisant pour permettre à Jérôme Ardouin de franchir une porte à reculons.
Mais «l'image est assez curieuse, il y a évidemment un apprentissage nécessaire pour l'utilisateur», précise Anatole Lécuyer, qui souhaite s'associer à des laboratoires de neurosciences et de psychologie pour tester ce système, avant de développer d'éventuelles applications.
Il pourrait certes être utile dans les domaines de la surveillance ou de la sécurité, permettant par exemple à des sauveteurs de localiser des dangers potentiels. Mais FlyViz est avant tout conçu comme un outil de recherche sur la perception humaine.



REF.:

vendredi 10 février 2012

Vidéosurveillance : Des Caméras dans le transport public


Vidéosurveillance - Capitale «protégée»
La présence des caméras dans les autobus a permis de réduire considérablement les actes de violence envers les chauffeurs. 
© Annie T Roussel / Agence QMI

QUÉBEC - Les caméras de surveillance prolifèrent à Québec depuis les fêtes du 400e anniversaire, en 2008. Les voies publiques sont scrutées comme jamais. Sur un kilomètre de marche, on compte jusqu'à dix caméras dans les secteurs les plus «hot» de la ville.
C'est le cas de la colline Parlementaire, qui abrite l'Assemblée nationale. Du parc de l'Amérique-Française jusqu'à la côte de la Potasse, en passant par l'avenue Honoré-Mercier, il y a une caméra aux 100 mètres!
Toutes ces caméras appartiennent à la division des transports de la Ville de Québec qui en possède 70 au total pour couvrir l'ensemble de son territoire. Avant les fêtes du 400e, on en comptait à peine une vingtaine. Ce réseau s'est développé indépendamment des autres systèmes de surveillance des édifices et des garages municipaux.
D'ailleurs, un groupe de chercheurs de l'Université Laval fait actuellement un inventaire plus poussé à ce sujet. On estime que les rues, les parcs et les stationnements représentent approximativement 1 % du nombre total de caméras répertoriées.
Place au spectacle!
La Ville de Québec justifie ces acquisitions par l'augmentation du nombre de spectacles de grande envergure présentés chaque été dans ses murs. Les caméras auraient pour objectif de faciliter la gestion des feux de circulation à distance.
«C'est très utile. Après le spectacle d'Elton John, l'année dernière, les gens ont pu quitter la colline Parlementaire en une heure et demie, alors qu'il y avait plus de 100 000 personnes sur place», a expliqué Jacques Perron, porte-parole.
Les images sont visionnées «au besoin» dans un centre opérationnel situé qui a été inauguré l'automne dernier dans l'arrondissement Beauport. Seul un cercle restreint d'employés municipaux constitué de policiers, de pompiers, d'ingénieurs, etc., ont accès à cet endroit névralgique.
«On peut suivre une trentaine de scènes en même temps», a laissé tomber M. Perron.
Des zooms super puissants
Ces caméras dernier cri installées à des poteaux d'éclairage ou de signalisation sont si puissantes, selon nos sources, qu'elles permettent de zoomer sur un enfant pour détecter la couleur de sa crème glacée.
Malheureusement, la demande du «Journal» pour visiter ces installations est demeurée lettre morte. Aucune nouvelle acquisition ne serait prévue pour 2012. La Ville considère que le territoire est assez bien couvert pour l'instant. L'achat des caméras fait suite à des décisions administratives.
Dans l'ensemble, l'industrie de la vidéosurveillance croît à un rythme de 10 % par année.


La Ville de Québec, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) ainsi que l'Université Laval ont dépensé des centaines de milliers de dollars en fonds publics pour acheter des dispositifs de surveillance. Il suffit d'être le moindrement aux aguets pour les détecter. Sur le campus de l'Université Laval par exemple, où il existe un réseau de tunnels souterrains, on est passé de 2 à 50 caméras en cinq ans. Pour quels motifs?
«Je ne suis pas en mesure de vous répondre», a rétorqué Sylvain Gagné, porte-parole de l'établissement, se référant à la Loi sur l'accès aux documents d'organismes publics et la protection des renseignements personnels pour expliquer son silence.
Avec un taux de criminalité parmi les plus bas au pays — deux meurtres en 2011 —, comment se fait-il que les caméras de surveillance poussent comme des champignons?
Selon le RTC, la présence des caméras dans les autobus a permis de réduire considérablement les actes de violence envers les chauffeurs.
«C'est dur à dire si c'est juste ça, mais on est très satisfaits de l'expérience. On a combiné d'autres moyens pour faire de la prévention. On a ajouté des boutons de panique et introduit les cartes à puce pour minimiser l'interaction avec les chauffeurs», a fait savoir Carole Brousseau, porte-parole du RTC. Les autobus articulés des lignes 800 et 801 sont équipés de six caméras et de deux micros. Le coût de ces dispositifs est évalué entre 8000 $ et 10 000 $ par véhicule.
Pour des raisons de sécurité
La politique sur l'utilisation de la vidéosurveillance a été adoptée par le RTC en 2008. Au dire de Mme Brousseau, le nombre d'événements liés à des agressions physiques ou verbales est passé de 113 au moment de l'adoption de la politique à 67, en 2010. Il s'agit d'une baisse de 41 %.
«On peut voir une nette diminution. Pour nous, la vidéosurveillance contribue à réduire le risque pour nos chauffeurs. On sait que c'est rentable.» Pour des raisons de sécurité, le RTC ne veut pas préciser le nombre exact d'autobus munis d'un dispositif de vidéosurveillance.
«C'est confidentiel», a ajouté Mme Brousseau.
Concernant la présence des caméras, la société de transport n'a jamais reçu de plaintes de la part de la clientèle.
Comme dans du beurre
En novembre 2011, l'équipe du professeur Stéphane Leman-Langlois, criminologue et titulaire de la Chaire du Canada en surveillance et construction sociale du risque de l'Université Laval, a fait un sondage auprès de 625 usagers du RTC. Les résultats sont pour le moins surprenants.
«L'immense majorité des gens ne voit aucun problème de violation de leur vie privée. En même temps, ils disent qu'ils ne sont pas suffisamment informés des raisons de la présence des caméras», a expliqué M. Langlois.
À plusieurs endroits, des messages très visibles ont été installés à l'intérieur des autobus pour prévenir les usagers qu'ils peuvent être filmés. Les images sont effacées après 14 jours.


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