Il s’agit du juge Marc Bisson,.....le juge "la 64FFE" nommé en 2003 par le ministre de la Justice 
.L'ex-ministre de la Justice Marc Bellemarre, a allégué que les juges étaient nommés de façon 
.Marc Bellemare affirme ignorer les détails bureaucratiques entourant la 
nomination du juge Marc Bisson. Il soutient simplement que Jean Charest 
lui a dit de le nommer parce que Franco Fava l'encourageait à le faire.D'ailleurs, les événements entourant la nomination de Marc Bisson ne 
sont pas nécessairement favorables à la version de Marc Bellemare, car 
l'ancien ministre de la Justice prétend que le choix de Marc Bisson a 
été confirmé le 2 septembre 2003 lors d'une rencontre avec le premier 
ministre Jean Charest.Et la 
 expliquer pourquoi elle n'a pas jugé 
utile, dans l'intérêt de la vérité et de la bonne conduite de son 
mandat, d'interroger Michel Gagnon sur les circonstances de la 
nomination du juge Marc Bisson.Et dans le cas des juges de paix : ils ont signé 98,6 % des mandats demandés par le SPVM depuis trois ans,assez facile a convaincre.Le SPVM a ainsi cherché à identifier les interlocuteurs au sein même de 
ses forces parlant au journaliste indépendant Fabrice de Pierrebourg, 
anciennement à 
.Or, dans le cas présent, ce sont plutôt les registres téléphoniques des 
employés du SPVM qui ont été épluchés, afin de savoir si certains 
avaient contacté ces trois journalistes. Le tout dans un contexte de 
chasse aux sources au SPVM. En effet, la section des Enquêtes spéciales 
de la police, chargée de réprimer le crime au sein même des forces de 
l'ordre, cherche à savoir qui, à l'interne, parle aux journalistes.Au moins 24 mandats de surveillance concernant le téléphone ont été accordés,et c'est la juge de paix Josée de Carufel, de Montréal, qui a autorisé la majorité des mandats de surveillance.M. Lagacé juge que les raisons invoquées par le SPVM, à savoir faire 
avancer une enquête interne, ne sont pas crédibles. «Il y a un contexte 
de chasse aux sorcières à la police de Montréal, où elle cherche à 
savoir qui parle à des journalistes, estime-t-il. Je crois que dans une 
des enquêtes criminelles sur un policier, on a soupçonné que ce policier
 parlait à un journaliste, et que le SPVM a vu là un prétexte 
fantastique pour espionner un journaliste. Et ils ont trouvé une juge 
qui a été assez stupide pour émettre un mandat et leur permettre de 
faire ça.»M. Lagacé rappelle qu'il n'est pas un journaliste d'enquête: il écrit 
des chroniques et critique des institutions. «S'ils ont fait ça à un 
journaliste qui ne fait pas d'enquête, imaginez ce qu'ils font à des 
vrais journalistes d'enquête», Alain Gravel(rendu depuis ce tamps a la radio de RC "Gravel le matin") et Marie-Maude Denis ,I
,a-t-il dit.Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) m'avait donc déjà 
espionné en décembre 2014, dans une affaire distincte de celle de 2016, 
révélée la semaine dernière par 
. Et cette fois, l'histoire implique 
 arrêté avec son auto avec des plaques non payées et que Pat Lagacé demanda si le ticket de 444$ avait été payé.Le bureau du maire Coderre, irrité,car supposément deux policiers soupçonnés d'avoir remis une copie du constat 
d'infraction à M. Lagacé ont vu leurs déplacements à l'intérieur des 
locaux de police vérifiés grâce aux registres d'utilisation des cartes 
magnétiques., et Coderre a appelé le chef de police. À 
l'époque, Marc Parent chef du SPVM. L'actuel chef, Philippe 
Pichet, était son chef de cabinet. Costa Labos était chef des Affaires 
internes. Et quelqu'un a décidé que c'était bien correct d'espionner un 
journaliste, en tout cas plus facile!On va le dire et on va le répéter : en démocratie, ces intrusions de 
l'État dans les données téléphoniques des journalistes sont rarissimes 
et universellement condamnées. Aux États-Unis, quand le Department of 
Justice a fait le coup à 20 journalistes de l'Associated Press, 
l'affaire a fait scandale, en 2013. Il s'agissait, au moins, de 
reportages liés à une opération antiterroriste. Pas à une question sur 
le 
 d'un politicien.
Bien sûr, si on prend la voie criminelle, on a un prétexte 
extraordinaire pour aller espionner en douce les données téléphoniques 
d'un journaliste...
Bien sûr, si on prend la voie criminelle, on envoie aussi un signal bien clair aux troupes : parlez, et vous allez souffrir.
La beauté de l'affaire, ici, c'est que les policiers qui ont fait 
l'objet d'une enquête criminelle n'ont jamais été accusés. Je dis « la 
beauté de l'affaire » parce que jamais l'enquêteur Borduas ou son boss 
Labos n'auront à se justifier en cour : les policiers n'ont jamais été 
accusés ! Partie de pêche gratuite.Il y a trop de proximité entre le 
et « sa » police. Le 
bien public commande d'ériger un mur plus haut entre le SPVM et le 
bureau de notre maire hyperactif et contrôlant.«Patrick Lagacé a simplement fait son travail de journaliste : poser des questions sur un sujet d'intérêt public.»Mais ça prouve que tous les autres autour de ce dossier sont des pourris.
Quand le sergent-détective Normand Borduas et son partenaire Iad 
Hanna ont décidé qu’ils avaient besoin d’une autorisation judiciaire 
pour obtenir le droit d’intercepter mes conversations téléphoniques si 
nécessaire, ils sont allés voir un juge.
Ils avaient déjà en main 
mes relevés téléphoniques d’une bonne partie de l’année 2015 et les 
métadonnées de mon téléphone cellulaire. Les métadonnées, ce sont les 
numéros de téléphone, sans le contenu : quel numéro m’appelle, à quel 
numéro j’envoie un texto, par exemple.
Les policiers Borduas et Hanna voulaient savoir si un certain policier me refilait des informations.
La
 police est donc allée voir le juge Marc Bisson, à Longueuil (pourquoi 
Longueuil, au fait, Montréal manque de juges prêts à autoriser des 
mandats ?), pour le convaincre d’aller un peu plus loin dans la 
surveillance de ma personne et de mon travail en autorisant ce mandat 
d’interception de mes conversations.
Pour le convaincre, Normand 
Borduas a signé une déclaration sous serment. Il a expliqué au juge un 
tas de choses que je ne peux pas vous dire, parce que ces déclarations 
sous serment sont l’objet d’un interdit de publication jusqu’au 4 
janvier prochain, au moins.
Mais je les ai lus, les soupçons du 
sergent-détective Borduas. Je brûle de vous dire les liens présentés par
 l’enquêteur au juge, à partir d’échanges entre appareils téléphoniques…
Mais je ne peux pas. Pas avant le 4 janvier, au moins.
Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai super hâte qu’arrive janvier. J’ai super hâte de l’écrire, cette chronique.
Parce
 que d’un bord, il y a ce que le sergent-détective Borduas a raconté au 
juge à propos de la signification de mes interactions avec certaines 
personnes. Et de l’autre bord, il y a la réalité.
Je veux dire que
 là où – lisant savamment dans une masse de numéros de téléphone – la 
police a vu un Yéti, il peut y avoir quelque chose de bien moins 
effrayant… Une oie, disons.
Ça ne ressemble pas au Yéti, une oie. 
Ça fait moins peur, mettons. Je vous dirai pourquoi je parle d’une oie 
quelque part en janvier.
Et cette oie qui ressemble à un Yéti 
quand on la dessine avec des métadonnées, elle s’est retrouvée dans le 
98,6 % des mandats présentés par le SPVM et qui ont été approuvés par 
des juges qui devraient googler la traduction française de « rubber 
stamping »…
Où m’en vais-je avec mes skis, mon oie et mon Yéti ?
Dans
 les pages d’un rapport de la Commission de la sécurité publique de la 
Ville de Montréal sur l’espionnage de mon travail et de ma personne par 
le SPVM.
La Commission d’Anie Samson a mené ses travaux à huis 
clos. Seuls les boss du SPVM ont témoigné. Aucun expert n’a été 
sollicité pour contextualiser, nuancer ou contredire les dires des boss 
de la police aux élus chargés d’encadrer le SPVM.
La vue de ces 
gradés impeccables dans leurs costumes d’apparat a dû beaucoup 
impressionner les élus de l’Équipe Coderre, parce qu’ils ont accouché 
d’un rapport d’une complaisance totale. Projet Montréal a offert une 
saine et lucide dissidence.
On a demandé aux élus de se pencher sur le cas du SPVM et c’est ce qu’ils ont fait, se pencher… servilement.
Je
 cite le rapport de la Commission : « Les commissaires constatent ainsi 
que la très grande majorité des mandats et ordonnances demandés ont été 
acceptés, ce qui témoigne à première vue de la reconnaissance par le 
juge de la rigueur avec laquelle les enquêtes sont menées et de la 
pertinence des mandats réquisitionnés… »
Ma réponse à ça, c’est que j’ai bien hâte au mois de janvier, quand l’interdit de publication sera levé.
J’ai
 bien hâte de parler de la « rigueur » de l’enquête qui a été menée et 
qui est venue fouiller dans mes bobettes, dans cette partie de pêche 
inusitée qui a fini par mener, quand on a su que d’autres journalistes 
avaient aussi été espionnés, à une commission d’enquête publique 
ordonnée par Québec.
J’ai bien hâte de parler de la « pertinence »
 de ce que les fins limiers du SPVM ont présenté au juge Bisson, au 
début de 2016, pour justifier mon espionnage.
Le sergent-détective Normand 
Borduas est ce policier qui enquête sur ses collègues du SPVM. C'est lui
 qui, en 2014, en 2015 et en 2016, dans deux affaires différentes, a 
obtenu le droit inusité dans ce pays d'espionner un journaliste... Moi.
C'est un drôle de sentiment de lire la prose de M. Borduas me 
concernant, dans ces « affidavits » qu'il a soumis à des juges pour 
justifier mon espionnage - ou celui d'autres personnes - en traquant le 
policier Fayçal Djelidi.
Tout ce qu'il voit, c'est que j'ai reçu un appel ici, que j'ai envoyé un
 texto là. L'enquêteur ignore le contenu de ces communications. C'est ce
 qu'on appelle des métadonnées : le contenant, pas le contenu des 
communications.
Alors Normand Borduas fait des liens avec tous ces numéros de téléphone.
 Le 20 décembre, j'y allais d'une image, dans « Journal d'un 
espionné (1) » : avec ces métadonnées, l'enquêteur a dessiné pour les 
juges un yéti, quelque chose d'effrayant...
Tenez, M. Borduas écrit dans un affidavit que le 26 décembre 2015, à 
11 h 25, « un message texte est reçu sur le (514) 239-XXXX, de Fayçal 
Djelidi, en provenance du numéro de cellulaire appartenant au 
journaliste Patrick Lagacé... »
Suit une note : « L'affiant rappelle au juge autorisateur que 
l'interrogatoire mené par Fayçal Djelidi avec le suspect [du vol de 
données confidentielles dans l'auto d'un commandant de la police] a eu 
lieu le 24 décembre 2015... »
Voyez ? M. Borduas donne un sens sinistre à ce texto, un peu comme une 
diseuse de bonne aventure qui voit une ligne de vie trop courte dans 
votre main : si Djelidi a interrogé un suspect le 24 et que j'envoie un 
texto à Djelidi le 26, il y a forcément un lien avec l'article qui parle
 de ce vol, le 7 janvier suivant...
Même si cet article est sorti dans le Journal de Montréal, et pas dans La Presse... où j'écris depuis 2006.
***
Parlant de scoop, j'en ai un, pour l'enquêteur Borduas : je l'ai, le texto, du 26 décembre.
Et voici ce que je disais à Fayçal Djelidi, le 26 décembre 2015 à 
11 h 25 : Hey ! Joyeux Noël en retard ! T'as été malade en même temps 
que moi, selon mes sources.
Voyez ?
C'est vertigineux, les métadonnées. On ne voit pas le contenu. Alors on 
peut dessiner ce qu'on veut avec cet amas de chiffres, avec les 
contenants... Y compris un yéti, qui est une bête bien effrayante, Votre
 Honneur...
Dans sa trame narrative des Fêtes de 2015 soumise à la juge, le 
sergent-détective Borduas introduit soudainement le journaliste Fabrice 
de Pierrebourg.
Pourquoi ?
Sais pas !
Fabrice n'est pourtant l'auteur d'aucun scoop cité par l'enquêteur pour 
justifier mon espionnage ou celui d'autres personnes. Le 
sergent-détective signale seulement à la juge que le 27 décembre, « Il y
 a eu cinq appels téléphoniques » entre mon téléphone et celui de 
Fabrice, qu'il décrit (faussement) comme un « journaliste à La Presse » (il a quitté le journal en 2014).
Mais c'est vrai, Fabrice et moi avons dû échanger quelques appels, le 27
 décembre 2015 : ce soir-là, Fabrice organisait son souper annuel des 
Fêtes, chez lui, avec des amis. Je ne le nie pas.
J'ai dû l'appeler pour lui demander l'heure des agapes.
Il a dû me rappeler pour me demander quel cadeau acheter pour mon fils.
J'imagine que je l'ai appelé, la dernière fois, pour lui demander le numéro de buzzer de son condo : j'oublie tout le temps...
Ce soir-là, on a mangé du foie gras confectionné par Fabrice lui-même. 
En voici une photo exclusive, que j'ai envoyée à Vincent Larouche 
(absent pour cause de souper dans sa belle-famille) pour lui montrer ce 
qu'il manquait (pardonnez le T*****K, j'ignorais devoir un jour publier 
ce message).
Comme je vous disais, dans « Journal d'un espionné (1) », il y a 
quelques semaines : là où l'inspecteur Borduas a dessiné un yéti aux 
juges, il y avait souvent quelque chose de bien moins effrayant, comme 
une oie.
Ou son foie.
Qu'on a mangé, chez Fabrice, le 27 décembre 2015, jour où je l'ai appelé cinq fois.
***
Je lis les parties des affidavits me concernant et je comprends un peu mieux la game, remarquez : il faut impressionner les juges, leur faire comprendre l'urgence de signer les mandats.
Et le juge signe, presque toujours.
Dans le cas des juges de paix : ils ont signé 98,6 % des mandats 
demandés par le SPVM depuis trois ans, alors on voit bien qu'ils ne sont
 pas difficiles à impressionner. On se dit que c'est pas la peine de 
leur présenter un yéti, une oie ferait l'affaire...
Reste que c'est quelque chose de solennel, un affidavit soumis à un 
juge. Un policier ne peut pas mentir, dans un affidavit. C'est flirter 
avec le parjure, affirmer quelque chose de faux, dans un affidavit.
Parjure, c'est une des accusations qui pèse sur les deux policiers arrêtés par M. Borduas dans le projet Escouade, d'ailleurs...
***
Dans la trame narrative qu'il soumet à la juge pour prouver que quand A 
parle à B qui parle à C, un article sur le SPVM apparaît dans les 
médias, Normand Borduas lui signale que j'ai appelé Vincent Larouche le 5
 janvier 2016, un appel de 35 secondes.
Il note ceci : « les deux n'avaient pas communiqué à l'aide de ces appareils depuis le 13 décembre 2015 ».
Sauf que c'est faux.
Le lecteur attentif aura noté que j'ai envoyé un texto à Larouche le 27 
décembre 2015. J'ai vérifié : nous avons aussi échangé d'autres textos 
les 19 et 28 décembre.
C'est quand même formidable : le sergent-détective Borduas, qui a 
demandé la permission inusitée d'obtenir toutes mes communications, 
n'est même pas foutu de les présenter correctement à la juge !
Omission volontaire ou oubli ?
Je l'ignore : M. Borduas a décliné ma demande d'entrevue, hier. Le SPVM 
ne veut pas commenter cette information fausse soumise à une juge par 
son enquêteur.
Dans les deux cas de figure, le résultat est le même : on a présenté une
 fausseté à une juge, en appui à des faits gonflés à l'hélium, pour les 
faire entrer dans une théorie du complot sur les fuites médiatiques.
Au final, M. Borduas a échoué dans ce pan de son enquête : Djelidi n'a 
pas été accusé d'avoir transmis de l'information aux médias. Le mal est 
ailleurs : le SPVM, dans ces deux enquêtes signées M. Borduas en 2014, 
2015 et 2016, a pu espionner toutes mes communications pendant plus d'un
 an.
Dans une prochaine chronique, j'aborderai d'autres déductions saugrenues
 de Normand Borduas à l'appui de ses fabulations sous serment touchant 
les médias, dans ses enquêtes.
Dans l'intérêt de la justice, j'espère que le reste de son enquête du 
projet Escouade est plus solide que les parties touchant ma personne et 
mon travail.