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samedi 26 novembre 2022

Les paradis fiscaux les plus populaires au monde


Les paradis fiscaux les plus populaires au monde

 
Les listes officielles des paradis fiscaux changent régulièrement. De plus, de nombreuses organisations publient leurs propres listes, établies selon différents critères. La liste la plus connue est certainement celle d'Oxfam. L'Union européenne, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et diverses autres organisations non gouvernementales établissent également en permanence une liste de ces paradis fiscaux selon leurs propres critères.
Les listes les plus courantes au niveau international ont été rassemblées et comparées. Il en résulte une liste de 65 pays qui sont actuellement considérés comme des paradis fiscaux.
Qu'est-ce qu'un paradis fiscal ?
Un paradis fiscal est un pays dans lequel l'imposition des étrangers ou des entreprises étrangères est exploitée à des conditions avantageuses afin de réduire la charge fiscale dans le pays d'origine proprement dit.
Le terme "paradis fiscal" n'a pas de définition précise. Il n'y a pas de limite absolue à partir de laquelle un pays est ou n'est pas un paradis fiscal. En fait, n'importe quel pays peut être un paradis fiscal si les conditions-cadres sont réunies pour une personne ou une entreprise. Ainsi, selon des critères plus rares, l'Allemagne et les États-Unis, par exemple, sont également considérés comme tels.
Les pays qui prélèvent des impôts particulièrement bas sur certains types de revenus ne sont pas les seuls à être considérés comme des paradis fiscaux. Une forme populaire d'évasion fiscale consiste par exemple à "parquer" des fonds dans des pays qui dissimulent ces sommes au fisc national. Dans ce contexte, la Suisse est souvent citée en raison de son secret bancaire très strict.


Pays    Oxfam    FATF    UE    FMI    CBI    Grade FSI    Impôt sur
les sociétés    Impôt sur
le revenu

Îles Caïmans *    ✓        ✓        1     n/a     n/a
Vanuatu    ✓        ✓        ✓    106    8,5%    n/a
Hong Kong *    ✓        ✓        4    21,9%    36,2%
Singapour    ✓        ✓        5    21,0%    37,9%
Luxembourg    ✓        ✓        6    20,4%    32,1%
Pays-Bas    ✓        ✓        8    41,2%    30,6%
Îles Vierges britanniques *    ✓        ✓        9    n/a    n/a
Émirats Arabes    ✓        ✓    10    15,9%    n/a
Panama        ✓    ✓        15    37,2%    32,8%
Malte    ✓        ✓    18    44,0%    35,0%
Bahamas    ✓        ✓    22    33,8%    n/a
Irlande    ✓        ✓        29    26,1%    45,1%
Bermudes *    ✓        ✓        40    n/a    n/a
Maurice    ✓    ✓        51    22,2%    23,9%
Barbade        ✓        ✓    63    35,6%    30,0%
Bahreïn    ✓        ✓    81    13,8%    0,5%
Îles Vierges américaines *    ✓        ✓        89    n/a    n/a
Antigua et Barbuda    ✓        ✓    121    43,0%    10,7%
Trinidad et Tobago    ✓        ✓        126    40,5%    28,5%
Albanie    ✓    ✓        36,6%    15,4%
Guam *    ✓        ✓        n/a    n/a
Palau    ✓        ✓        76,6%    8,8%
Suisse    ✓        3    28,8%    22,0%
Taïwan *    ✓        13    n/a    n/a
Jersey *    ✓        16    n/a    n/a
Canada    ✓        19    24,5%    55,8%
Chypre        ✓    27    22,4%    24,5%
Gibraltar *    ✓        30    n/a    n/a
Malaisie        ✓    32    38,7%    45,2%
Îles Marshall    ✓        49    65,9%    9,7%
Anguilla *    ✓        62    n/a    n/a
Saint Christophe        ✓    68    49,7%    15,5%
Samoa américaines *        ✓        86    n/a    n/a
Îles Turks et Caïques *        ✓    92    n/a    n/a
Seychelles        ✓    95    30,1%    32,5%
Curaçao    ✓        96    n/a    n/a
Pakistan        ✓        100    33,9%    24,5%
Aruba *    ✓        112    n/a    n/a
Botswana        ✓        113    25,1%    27,2%
Ghana        ✓        116    55,4%    43,0%
Dominique        ✓    117    32,6%    13,7%
Monténégro    ✓        118    22,2%    n/a
Grenade        ✓    125    47,8%    14,9%
Nauru    ✓        130    n/a    21,4%
Sainte-Lucie        ✓    131    34,7%    22,7%
Îles Cook    ✓        132    n/a    n/a
Bosnie-et-Herzégovine    ✓        23,7%    8,1%
Îles Féroé *    ✓        n/a    n/a
Groenland *    ✓        n/a    n/a
Niue    ✓        n/a    n/a
Oman    ✓        27,4%    2,6%
Serbie    ✓        36,6%    14,3%
Fidji        ✓        32,1%    22,5%
Samoa        ✓        19,3%    13,7%
Corée du Nord        ✓        n/a    n/a
Iran        ✓        44,7%    19,3%
Cambodge        ✓        23,1%    25,0%
Jamaïque        ✓        35,1%    33,2%
Myanmar        ✓        31,2%    13,2%
Nicaragua        ✓        60,6%    39,2%
Syrie        ✓        42,7%    30,2%
Ouganda        ✓        33,7%    30,6%
Yémen        ✓        26,6%    17,8%
Zimbabwe        ✓        31,6%    33,3%


Explication des différentes listes :
Oxfam:    La liste "Corporate Tax Havens" de l'ONG probablement la plus importante.
FATF:    Liste noire et grise du "Financial Action Task Force on Money Laundering"
UE:    La "liste des pays et territoires non coopératifs de l'UE" d'octobre 2021
FMI:    Liste noire du Fonds monétaire international
CBI:    Liste de l'OCDE des pays dans lesquels la citoyenneté peut être achetée par le biais d'investissements.
FSI:    Le "Financial Secrecy Index", qui indique dans quels pays il est possible de dissimuler de l'argent aux autres Etats.

Les listes noires des évadés fiscaux
En 2017, l'Union européenne a établi une liste noire des "pays et territoires non coopératifs", à l'époque encore assez volumineuse, de 19 États qui, selon elle, devaient être considérés comme des paradis fiscaux. Cette liste n'est toutefois jamais entrée en vigueur. Après de nombreux recours et suppressions, cette liste a été réduite au point de ne plus contenir que 5 pays fin 2018. En février 2019, la Commission européenne a adopté une nouvelle liste de pays tiers, comprenant désormais 23 pays, qui a de nouveau été réduite de moitié en février 2020. Année après année, de nouvelles listes sont établies, qui ne comportent désormais plus que quelques entrées. Les motifs de non-inscription sont souvent critiqués : Ainsi, la Turquie s'est vue accorder à plusieurs reprises un sursis pour des "raisons politiques". Il est encore plus étrange que les îles Caïmans n'aient jamais figuré sur la liste auparavant. Avant le Brexit, elles étaient considérées comme un territoire de l'UE et ne pouvaient donc pas, par définition, être inscrites sur la liste.
Le FATF (Financial Action Task Force on Money Laundering) est une association regroupant l'Union européenne, le Conseil de coopération du Golfe et 38 pays individuels. Parmi eux, la Chine, la Russie et les États-Unis. La liste noire et grise du FATF est considérée comme l'une des plus reconnues au niveau international et a le plus de poids avec la liste de l'UE.
Oxfam est une organisation non gouvernementale dont le siège est à Oxford (Angleterre). Elle regroupe plusieurs organisations d'aide et de développement qui se concentrent sur l'aide au développement et la lutte contre la pauvreté. Oxfam analyse en permanence de nombreux États et a placé fin 2018 les pays mentionnés ci-dessus sur sa propre liste noire, indépendamment des autres listes. Parmi les 35 États listés figurent également les 4 États de l'UE que sont l'Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas. La liste d'Oxfam se base d'ailleurs sur les mêmes 92 États que ceux examinés par la Commission européenne. Oxfam a toutefois examiné en plus les 28 États de l'UE et obtient des résultats totalement différents.
Le Fonds monétaire international (FMI) évite le terme de paradis fiscal, mais regroupe sous le terme de "centres financiers offshore" une liste assez similaire, d'autant plus que cette liste doit contenir en particulier les pays dont la puissance financière dépasse largement la mesure de leur propre performance économique. Le fait que le FMI (anglais) fasse une distinction supplémentaire entre les centres financiers régionaux et les centres financiers offshore fait d'une liste de centres financiers offshore un paradis fiscal potentiel. En effet, sur le marché des capitaux, les capitaux se déplacent généralement vers celui qui les a gagnés ou vers l'endroit où ils sont le moins imposés.
Dans sa liste CBI (citizenship by investment), l'OCDE (anglais) énumère une série d'États dans lesquels il est possible d'obtenir la citoyenneté en investissant suffisamment. La raison en est que les citoyens disposent souvent d'autres modèles d'imposition et de droits. On ne peut donc pas en déduire directement un risque d'évasion fiscale, mais la possibilité d'abus existe bel et bien.
L'OCDE a également sa propre liste noire des paradis fiscaux. Cette liste est en fait tout aussi importante que les autres. Néanmoins, elle n'a pas été prise en compte dans le tableau ci-dessus, car la "liste" ne comporte plus qu'une seule entrée : Trinidad et Tobago. Tous les autres pays, qui étaient auparavant au nombre de 41, ont entre-temps fait de larges concessions afin de ne pas subir de sanctions. Dans la foulée, les secrets bancaires de la Suisse, d'Andorre, du Liechtenstein et de Monaco ont également été assouplis.
La force d'un secret bancaire détermine également la facilité avec laquelle l'argent peut être caché dans un pays. On connaît à cet égard les comptes numérotés anonymes en Suisse, qui ne libèrent certes pas leur titulaire d'une obligation fiscale, mais le cachent bien aux autorités étrangères. L'efficacité des lois d'un pays pour dissimuler de l'argent est évaluée par le "Financial Secrecy Index" (FSI). Il détermine pour 112 pays le degré de secret des capitaux et de leurs détenteurs, mais aussi la quantité d'argent qui transite par ces pays par rapport au marché financier mondial. Deux pays qui ne sont que rarement cités figurent également en tête de liste : Les États-Unis (rang 2) et l'Allemagne (14).


REF.:  https://www.donneesmondiales.com/paradis-fiscaux.php

Amende maxi­male exi­gée contre la Royale,on attend la réponse de Denis Dubé depuis 2006

 

 

Amende maxi­male exi­gée contre la Royale,on attend la réponse de Denis Dubé depuis 2006

  • Par:Jean-fran­çois clou­tier

Des pro­cu­reurs fran­çais ré­clament que l’amende maxi­male per­mise par la loi soit im­po­sée à la Banque Royale pour son rôle pré­su­mé dans une fraude fis­cale im­pli­quant un ri­chis­sime mar­chand d’art aux Ba­ha­mas, un pa­ra­dis fis­cal.

«C’est la fraude fis­cale la plus so­phis­ti­quée et la plus longue de la Ve Ré­pu­blique!» a dé­cla­ré jeu­di la pro­cu­reure Mo­ni­ca D’Ono­frio dans le cadre du pro­cès du mar­chand d’art fran­co-amé­ri­cain Guy Wil­den­stein, à Pa­ris.

La Banque Royale du Ca­na­da est ac­cu­sée dans cette af­faire de com­pli­ci­té de blan­chi­ment de fraude fis­cale. D’autres membres de la fa­mille Wil­den­stein, une autre banque, un avo­cat et un no­taire sont aus­si ac­cu­sés.

Se­lon la pour­suite, la Royale au­rait four­ni à Guy Wil­den­stein un trust aux Ba­ha­mas qui lui au­rait per­mis d’élu­der un de­mi-mil­liard d’eu­ros en im­pôt à payer à l’État fran­çais lors d’une suc­ces­sion au tour­nant des an­nées 2000.

TA­BLEAUX CA­CHÉS

Des ta­bleaux de grands maîtres de la pein­ture eu­ro­péenne d’une va­leur d’un mil­liard au­raient été abri­tés dans ce trust bap­ti­sé le Del­ta Trust.

Se­lon la pro­cu­reure fran­çaise, le stra­ta­gème mis à jour montre la «mise en place de pro­cé­dés, des mon­tages conçus par des pro­fes­sion­nels aver­tis à des­ti­na­tion d’une fa­mille qui a vé­cu dans l’opu­lence en payant peu d’im­pôts, que les ci­toyens du monde ne sup­portent plus».

«Nous ne ju­geons pas ici le droit d’être riche, ni les trusts. Nous sommes ici pour sa­voir si on a com­mis une fraude fis­cale d’une gra­vi­té ex­cep­tion­nelle», a-t-elle dé­cla­ré dans Le Monde.

La pour­suite ré­clame que la Royale re­çoive l’amende maxi­male pour son rôle dans cette af­faire, soit 187 500 eu­ros (270 000 $ CAD).

Le porte-pa­role de la banque, De­nis Du­bé, n’était pas en me­sure de ré­agir hier:-)

 

REF.:   https://www.pressreader.com/canada/le-journal-de-montreal/20161015/281956017306896

mercredi 27 juillet 2022

La Banque Royale forcée de révéler qui se cache derrière 97 comptes aux Bahamas

 

 

La Banque Royale forcée de révéler qui se cache derrière 97 comptes aux Bahamas

 

Zach Dubinsky (accéder à la page de l'auteur)

Un juge de la Cour fédérale a ordonné à la Banque Royale du Canada (RBC) de divulguer les véritables propriétaires de 97 sociétés enregistrées aux Bahamas qui ont utilisé ses services. Un spécialiste se demande toutefois pourquoi l'Agence du revenu du Canada (ARC) a mis si longtemps pour agir et tenter de détecter de possibles fraudes fiscales.

Les 97 sociétés en question sont toutes enregistrées aux Bahamas, un paradis fiscal. Leurs noms ont été dévoilés il y a six ans dans le cadre d'une fuite de documents financiers appelée Bahamas Leaks.

L'ARC

affirme que la plupart des entreprises ont utilisé des tactiques pour cacher l'identité des personnes qui contrôlent réellement ces entités et en sont les véritables propriétaires. Le fisc canadien veut vérifier si les véritables propriétaires sont des Canadiens qui cachent de l'argent dans des paradis fiscaux.

Dans la foulée des Bahamas Leaks, en 2016, Radio-Canada avait révélé que trois banques canadiennes avaient fourni des services à près de 2000 sociétés enregistrées aux Bahamas depuis 1990.

Les fichiers ont montré que la RBC

a agi en tant qu'agent pour 847 sociétés des Bahamas, dont les noms vont d'Abbatis 1 Inc. à Yellow Jacket Holdings Ltd. La CIBC

a, de son côté, enregistré ou administré 632 sociétés et la Banque Scotia en a géré 481.

Il n'est pas intrinsèquement illégal pour les Canadiens d'avoir un compte ou une entreprise à l'étranger, mais tout actif supérieur à 100 000 $ et tout revenu doivent être déclarés aux fins de l'impôt.

Le gouvernement fédéral a persuadé un juge, fin mai, d'ordonner à la RBC

et à sa filiale RBC Dominion valeurs mobilières de fournir toute information qui aiderait l'ARC

à connaître l'identité des propriétaires des 97 sociétés des Bahamas. La banque ne s'est pas opposée au gouvernement.

Aucune trace de poursuites

Ni l'ARC

ni la RBC

n'ont expliqué comment le nombre de sociétés enregistrées aux Bahamas qui font l'objet d'une enquête a été réduit de 847 à seulement 97 entités.

Une partie de cette réduction est probablement due au fait que, même en 2016, près de la moitié de ces entreprises étaient déjà inactives ou dissoutes. Il est possible que Revenu Canada ait également déterminé que bon nombre des entreprises n'avaient pas d'actionnaires canadiens ni d'autres liens avec le Canada pouvant entraîner des obligations fiscales.

Il n'y a toutefois aucune indication dans les registres de la Cour fédérale selon laquelle l'ARC

aurait déjà poursuivi l'une ou l'autre des sociétés gérées par la CIBC

ou la Banque Scotia.

Bien qu'il soit possible que l'agence fiscale ait obtenu des informations directement et confidentiellement de la part de ces deux banques en utilisant des pouvoirs en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu, elle refuse d’en dire plus.

« L'ARC

ne divulgue généralement pas d'informations liées à nos approches de conformité, car cela pourrait fournir une feuille de route en cas de non-conformité. »

— Une citation de  Agence de revenu du Canada, dans un communiqué de presse

À proprement parler, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si l'ARC

demandera l'autorisation de récupérer des données de tiers auprès de la CIBC et de la Banque Scotia, a-t-elle répondu à CBC

 News.

Très frustrant

Toby Sanger, directeur du groupe de défense des Canadiens pour une fiscalité équitable, reste sur sa faim. Selon lui, ce manque de transparence donne l'impression que l'ARC

semble se concentrer davantage sur les cibles faciles, les petits individus, plutôt que sur les affaires plus importantes et plus complexes d'évasion fiscale à l’étranger.

Même si l'ARC

a proclamé, à la suite de fuites comme les Panama Papers et les Paradise Papers, qu'elle sévissait contre les manigances fiscales, elle n’explique pas pourquoi elle ne s’intéresse qu’à 97 sociétés et pourquoi les délais ont été de six ans, déplore M. Sanger.

Les particuliers et les entreprises canadiennes détiennent officiellement 23 milliards de dollars en fonds déclarés aux Bahamas, soit plus que la France, l'Espagne et le Portugal réunis. Une étude de l'ARC

datée de 2018 suggère que les Canadiens détiennent entre 76 et 241 milliards $ non déclarés de plus dans les différents paradis fiscaux, sans donner le détail par pays.

Dans le cas des Panama Papers révélés eux aussi en 2016, l'ARC

n'a pas encore porté une seule accusation criminelle contre toute personne nommée dans cette fuite, même si d'autres pays ont déjà porté des centaines d'accusations et obtenu des condamnations.


Bien que l’ARC

ait reçu près d'un milliard de dollars en financement supplémentaire entre 2016 et 2022 pour lutter contre l'évasion et l'évitement fiscal, l’organisation fédérale n'a pas pu présenter à CBC

/Radio-Canada la moindre condamnation criminelle qu'elle aurait obtenue au cours des 4 ans et demi en lien avec l'évasion fiscale à l’étranger.

L'ARC

a déclaré la semaine dernière qu'à un certain moment, elle avait cinq enquêtes criminelles ouvertes reliées aux Panama Papers, mais qu'elle a par la suite abandonné trois d’entre elles. Les deux cas restants semblent être des enquêtes en cours sur 77 millions $ d'évasion fiscale présumée (Nouvelle fenêtre) à Vancouver et une enquête sur un financier du secteur pétrolier de l'Alberta.

La Banque Royale du Canada n'a pas répondu aux questions de CBC

 News sur les sociétés des Bahamas, mais a fourni une déclaration disant qu'en général, elle a des normes élevées et un processus de diligence raisonnable étendu pour détecter et empêcher toute activité illégale se produisant par l'intermédiaire de RBC.

 

 REF.: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1901139/rbc-evasion-fiscale-bahamas-leaks-arc

jeudi 9 juillet 2020

Que fait la Caisse de dépôt dans les paradis fiscaux?


Que fait la Caisse de dépôt dans les paradis fiscaux?


Alors que le recours aux paradis fiscaux par nombre d’entreprises et de riches fait perdre des milliards de dollars à Québec et Ottawa, cela n’empêche aucunement notre Caisse de dépôt et placement du Québec d’y avoir abondamment recours.

De tous les grands fonds d’investissements et de retraite au monde, la Caisse de dépôt et placement du Québec est d’ailleurs l’un des plus friands des paradis fiscaux.

  • Écoutez l'entrevue de Michel Girard avec Richard Martineau à QUB Radio:

La Caisse détient des placements dans 348 sociétés incorporées dans les paradis fiscaux, pour une valeur globale allant de 22 à 36 milliards de dollars. Ce « nébuleux » écart de 14 milliards $ s’explique par la vague estimation de la valeur que la Caisse rapporte publiquement au sujet de ses placements privés.

En me remettant la liste des sociétés qu’elle détient dans les paradis fiscaux, la Caisse a, par ailleurs, tenu à me dire que la valeur des sociétés qu’elle détient dans ces juridictions à la fiscalité légère a diminué d’un milliard de dollars entre le 31 décembre 2018 et le 31 décembre 2019.

Question : « Quand vous dites UN milliard $ de moins... c’est par rapport à quel montant total en 2018 ? » ai-je demandé à la Caisse.

L’OPACITÉ DES PLACEMENTS PRIVÉS

Impossible de le savoir, la Caisse refusant de dire le montant (ou ne serait-ce que l’ordre de grandeur) sous prétexte qu’elle divulgue seulement des fourchettes de valeur à l’égard de ses placements dans les sociétés privées.

Le problème ? Plus le montant du placement de la Caisse dans une société privée est gros, plus la fourchette de valeur qui lui est attribuée est vague.

La Caisse classe ses placements privés dans 11 fourchettes de valeur, dont les cinq plus importantes affichent des écarts de 150 millions $, de 200 millions $, de 500 millions $ et même au-delà de 500 millions $ lorsque le placement dépasse la valeur de 1,5 milliard $.

Comme manque de précision, c’est dur à battre. Cela donne l’impression que la haute direction de la Caisse se fout carrément de la gueule non seulement des médias qui la suivent, mais également de ses déposants qui, rappelons-le, représentent l’ensemble des Québécois.

LA CAISSE DÉFEND SON HONNEUR

Pour justifier sa présence soutenue dans les paradis fiscaux, au point d’ailleurs où elle y possède elle-même des filiales, la Caisse affirme qu’elle le fait dans le but d’éviter notamment une supposée double imposition.

« Aussi comme nous l’avons dit par le passé, certains de ces actifs [placements] sont liés à des fonds d’investissement constitués dans des juridictions dites “neutres”. Ces derniers sont structurés de façon à permettre à des dizaines d’investisseurs de différents pays de s’associer et d’investir ensemble tout en se conformant aux obligations fiscales de leur pays de domicile. »

Mais... « La Caisse, ajoute-t-elle, respecte toutes les lois et s’acquitte de ses obligations fiscales. Nous considérons qu’il est totalement inacceptable pour quiconque de pratiquer toute forme d’évasion fiscale. »

GRAND BIEN LUI FASSE !

Bonne nouvelle : « Notre objectif, me précise la Caisse, est clairement de réduire notre exposition aux juridictions à fiscalité réduite et nous allons continuer dans cette direction. »

La Caisse se vante même d’influencer ses partenaires. « Chaque fois que c’est possible, la Caisse s’empresse d’influencer ses partenaires pour établir les structures financières à l’extérieur de ces juridictions – nous avons plus d’une trentaine d’exemples concluants au cours des trois dernières années. »

Ah bon ! Il faudrait peut-être que la haute direction de la Caisse prêche par l’exemple en fermant ses propres filiales qu’elle possède dans les juridictions à la fiscalité légère, soit sept aux Îles Caïmans et une autre aux Bermudes.

COLOSSALES PERTES FISCALES

À combien s’élèvent les pertes fiscales attribuables à l’utilisation des paradis fiscaux ? À 3000 milliards $ pour l’ensemble des gouvernements dans le monde ? De 10 à 15 milliards $ au Canada ? De 1 à 2 milliards $ pour le Québec ? Ou plus ?

S’il est impossible de connaître l’ampleur exacte des pertes fiscales, une chose est certaine : le recours aux paradis fiscaux est un cancer fiscal.

Tous les gouvernements affirment lutter contre l’évasion fiscale. Le gouvernement du Québec fait évidemment partie de la croisade. Il ne rate jamais l’occasion de défendre la vertu fiscale.

LA FARCE

Là où les gouvernements perdent de la crédibilité dans la lutte qu’ils prétendent mener contre les utilisateurs des paradis fiscaux, c’est lorsque leurs fonds souverains ont eux-mêmes recours aux paradis fiscaux pour faire fructifier leurs portefeuilles de placements.

Comme c’est le cas avec la Caisse de dépôt et placement du Québec du gouvernement du Québec.

Ironie du sort : le gouvernement de François Legault vient d’accorder une aide financière de 277 millions de dollars aux propriétaires du Cirque du Soleil, dont les deux principaux, le fonds américain TPG et le fonds chinois Fosun, exercent leur emprise sur le Cirque par l’entremise de filiales incorporées aux Îles Caïmans.

Et pour couronner le tout, je vous rappelle que la Caisse a acquis en février dernier le dernier bloc d’actions du Cirque que Guy Laliberté détenait dans une société enregistrée dans les Îles Caïmans.

La lutte aux paradis fiscaux, quelle farce !

lundi 13 janvier 2020

SNC-Lavalin: Corruption: est-ce la fin ou le début?

SNC-Lavalin: Corruption: est-ce la fin ou le début?





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Un yacht de 25 M$ pour le fils du dictateur Kadhafi. Un spectacle privé du rappeur 50 Cent. Des escortes et des bouteilles de vin à plusieurs milliers de dollars.
SNC-Lavalin n’a pas lésiné sur les moyens pour corrompre le régime libyen à partir du début des années 2000.
Notre Bureau d’enquête a montré cette semaine les pratiques d’affaires nauséabondes de ce fleuron québécois de l’ingénierie et de la construction dans cette dictature du Moyen-Orient.
Nos reportages ont été possibles parce que notre journaliste Jean-François Cloutier a passé des semaines à assister à l’enquête préliminaire qu’a subie l’entreprise, l’an dernier.
Il a aussi pu éplucher des centaines de pages de documents judiciaires.
Ce travail demande beaucoup de temps, mais nous croyons que l’investissement en vaut la chandelle pour dévoiler ce que certains riches et puissants aimeraient vous cacher.
Le PDG Jacques Lamarre, par exemple, était en copie dans des courriels qui décrivaient des paiements douteux.
À table avec le dictateur
Le patron de SNC International, Michael Novak (mari de l’ex-ministre libérale Kathleen Weil), quant à lui, a signé au moins cinq contrats permettant le transfert de fonds pour payer les pots-de-vin.
Les deux hommes n’ont fait face à aucune accusation et ont assuré qu’ils ignoraient toute fraude.
À la suite de notre reportage, l’ex-premier ministre y est allé d’une brève déclaration écrite dans laquelle il assure n’avoir reçu aucune rémunération pour ce service et n’avoir eu « aucun autre contact » avec le fils de Kadhafi.
Mais Philippe Couillard n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
S’il nous rappelle, nous lui demanderons si, en 2008, il avait entendu parler des soupçons qui pesaient contre le régime libyen d’avoir commandité deux attentats à la bombe contre des avions à la fin des années 1980, qui ont fait des centaines de morts.
La pointe de l’iceberg
Ces trouvailles ne sont-elles que la pointe de l’iceberg ? Y aura-t-il d’autres accusations à venir ?
En surface, 2019 s’achève avec la fin de la saga judiciaire de SNC-Lavalin--. Sami Bebawi passera plusieurs années au pénitencier. L’entreprise a accepté de payer une amende de 280 M$, et ne s’inquiète plus pour son avenir, puisqu’elle pourra continuer à obtenir des contrats publics fédéraux.
Mais nous verrons en 2020 si SNC et ses ex-dirigeants en ont vraiment fini avec la justice.
Jean-Louis Fortin, Directeur du Bureau d’enquête


mercredi 18 avril 2018

Service a Clientèle ,....connaît pas !





Si jamais vous avez a contacter le service a clientèle de n'importe quel organisme,privée,publique,para-publique,municipale,gouverne mentale,.....Vidéotron et plusieurs autres ont trouvés la solution.
C'est le service : Et ça s'appel Satisfaction a Clientèle !

Service clientèle 101 ,pour les nuls:

Donc,si durant votre appel pour une facturation,le préposé (souvent a commission: un menteur voleur)qui marche au livre (un cartésien écarté),vous prend pour un numéro et va au même accès informatique de votre dossier en ligne que vous (si vous n'êtes pas déja inscrit)et que la faute revient souvent a l'ordinateur et que le gars te dit "c'est dans le système"....................,a ce moment utilisez donc le système-D !

Exemple : Erreur de facturation cell (on se rappel tous les nombreux recours et dédommagements du passé), vous appelez et durant les inter minables nomemclatures de vos numéros, de-ci ,de ça ,aller a la ligne 222,votre ancienne adresse,le nom de gars votre grand-mère, si votre chien a les oreillions et j'en passe,....................passez donc a l'étape suivante.

Si le préposé(en arabe ça veut dire illettré Ha !!!) ne comprend pas ,.........demander: (on est pas rendu encore a l'Ombudsman ,mais pas loin)donc le chef d'équipe ,ou dites-donc : Je veut parler a ton patron ,.....pas a un autre préposé,....a ton patron,  Merci !!! Pis la ,tu dit je vais fermer mon compte chez vous,car ça fait 25 ans mimnimum ,..........Hi-Ha tremblay !!! que je fais affaire avec vous .
Je prend le droit de fermer mon compte , car la compétition ,et votre "con current" a de meilleur prix que vous ! Sinon ,jouer au kangourou et changer aux an,votre abonnement pour avoir de meilleur prix lol(mais ça revient au même de négocier avant de changer votre abonnement,si tout vos services sont inclus) !!! Et rembourser le client,veut pas dire le rendre fidèle,attention a la méthode Walmartienne ! Et qu'allez-vous faire lorsque que le puissant bulldozer Amazon (vous savez la flèche souriante) va arriver,et que déja plusieurs utilse le DarkNet (c'est un paradis webcale anonyme,mettons !!!)comme un Toys "R" Us , ou tout est permis,je le sais j'y suis allé ???

Et je vous jure que le préposé qui vous répond et qui est a sa deuxième journée d'entraînement ,va aller fumer sa cigarette au break ou va demander de l'aide psychologique tout en apprenant a respecter la clientèle,...........et elle est variée(car ce sont les différents qui feront la différence et non le troupeau qui bêle dans son champ de factures).

C'est a ce moment que la cie ,vous transfert au service Satisfaction a Clientèle !!!
Alors fini les forfaits pour nouveaux clients,place a ceux qui vous font vivre ,les clients fidèles,la fidélité en affaire ,...............c'est ce qui évitera la faillite de votre entreprise ou la casse des citoyens !

De plus en plus de cie utilise cette méthode!
Sinon ils perderont des clients,de l'argent,leurs réputations, et fermeront les portes , ou auront des représailles des citoyens de la rue,qui ne feront surement pas du lèche vitrine ! Le miroir de notre société sera publier dans les réseau sociaux,pour beaucoup de service ou on retrouve de l'insatisfaction,alors surveillez-vous !

Verrons-nous un jour,le Service Satisfaction au Citoyen ?
Satisfaction Québec,Satisfaction Hydro,Satisfaction Cellulaire,Satisfaction impôt,Satisfaction ........cout'donc,y sont tu satisfaits de leur travail ou de leur paye eux autres ?
On n'a pas inventé la roue ,mais ça fait longtemps qu'on roule ,on vole ,on se téléportera bientôt,alors défender vos droits ! Et exprimer ses commentaires,c'est un ,mais surtout exprimer des commentaires explicatifs ,c'est mieux !
Et tout commentaire effacé restera toujours dans : La waybackmachine d’Archives.org, 
(avec 327 billions de pages web actuellement)qui peut être pratique si vous voulez voir votre passé disparu ou prouvez votre point de vue qu,une entreprise a deleté , a cause que vous aviez peur de leurs avocats ;-) Le add-on est dans firefox ,Cool !(Je le sais ,j'ai republié ma référence wikipedia ,dans un blogue alors qu'il avait enlevé ma référence,trop drôle ,ce cher web 2.0 wikipedia)

REF.: T30

samedi 24 mars 2018

Quand les multinationales deviennent plus puissantes que les États


Dans son livre Le totalitarisme pervers, le philosophe Alain Deneault s'interroge sur le pouvoir des multinationales, qui surpasse bien souvent celui des États. Il met en lumière l'ampleur de cet empire économique qui échappe à toute forme de contrôle.
« Les multinationales ne sont plus des entreprises, elles sont devenues des pouvoirs », soutient Alain Deneault. « Nous sommes confrontés à des multinationales qui se présentent comme des pouvoirs capables de financer les universités, de financer des programmes sociaux, de faire du lobbying, de négocier des accords sur le climat », précise-t-il.
Il va encore plus loin en affirmant que ces multinationales ont une sorte de « pouvoir sociologique sur le comportement des peuples », qu’elles influencent notre mode de vie.
Pour le philosophe, la source de ce pouvoir inégalé se trouve dans la nature même de ces entreprises qui n’ont pas de frontières : « Un État n’a de prérogative que sur son territoire. Une multinationale existe dans plusieurs États simultanément, de sorte qu’elle développe à travers ces États une sorte de pouvoir transversal qui lui permet de jouer les États les uns contre les autres et de régner sur eux. »
Comment des pouvoirs, qui agissent dans des secteurs aussi névralgiques que l’agroalimentaire, la pharmaceutique, l’énergie, les transports, les mines, peuvent-ils agir sans contre-pouvoir, sans contrôle public, sans contrôle civique?
Alain Deneault, philosophe et essayiste
Alain Deneault rappelle que la consommation, le fait d’acheter leurs produits et services ou non, est la seule forme de contrôle que la population peut avoir sur ces multinationales.
La petite histoire des multinationales
Le philosophe raconte que c’est dans le secteur énergétique qu’on a vu apparaître les premières multinationales, à l’époque des deux grandes guerres mondiales. « Les États européens ont compris que, pour gagner une guerre, il leur fallait s’approvisionner », explique-t-il.
Pour assurer leur approvisionnement en pétrole, les puissances européennes ont créé des sociétés dans un cartel au Proche-Orient. « C’est ainsi qu’est né l’Irak », mentionne Alain Deneault. Déjà, à cette époque, plusieurs personnes sentaient qu’il y avait un risque à créer des entités qui avaient un tel pouvoir à l’échelle mondiale sans être encadrées.
Le rôle des paradis fiscaux
Selon Alain Deneault, les paradis fiscaux facilitent grandement le jeu des multinationales.
« Vous et moi, nous ne pouvons pas demander à notre employeur de déposer notre chèque de paie au Belize, mais les entreprises, elles, peuvent inviter leurs clients à régler des factures à la Barbade », précise-t-il.

REF.:

lundi 25 septembre 2017

Livre: Sur les dessous des paradis fiscaux dans le nouveau livre intitulé "La grande dérive"



300 milliards d’argent canadien dans les paradis fiscaux!

L’auteur du livre La grande dérive explique comment les riches et les magouilleurs profitent du système.

Le Canada a été prévenu dès 2008 d’activités offshore illégales alléguées de la banque suisse UBS sur son territoire par le plus important sonneur d’alarme américain de fraude fiscale. Mais le fisc canadien est toujours incapable de récupérer des milliards cachés par de riches Canadiens dans les paradis fiscaux.
« C’est incroyable que le Canada n’ait pas poussé plus loin son enquête. UBS était plus active au Canada qu’aux États-Unis dans les années 2000 », a déclaré à notre Bureau d’enquête le célèbre sonneur d’alarme Brad Birkenfeld.
« Ni Revenu Québec ni Revenu Canada n’ont jamais cherché à me rencontrer », nous a-t-il confié lors d’une entrevue à Washington, en marge du lancement de son best-seller, Lucifer’s Banker, qui raconte son histoire.Brad Birkenfeld est un ancien employé américain de la banque UBS en Suisse. On le considère comme le plus important sonneur d’alarme de l’histoire fiscale américaine parce qu’il a permis au fisc de récupérer 5 milliards $ US et de condamner plusieurs riches Américains à des peines de prison. Le sonneur d’alarme dit avoir averti, dès 2008, Revenu Québec et Revenu Canada des activités illégales alléguées d’UBS au Canada. Dans un fax envoyé au fisc en juillet 2008 , il prévient un haut fonctionnaire de Revenu Canada. Contrairement à plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada n’a jamais mis à l’amende la banque UBS pour ses activités offshore ni accusé d’évasion fiscale aucun client canadien d’UBS ayant caché de l’argent.Près de 10 ans après l’éclatement du scandale UBS aux États-Unis et ailleurs dans le monde, l’Agence du revenu du Canada dit être encore en train de faire des vérifications dans ce dossier.Revenu Canada dit avoir pu identifier 500 contribuables canadiens potentiels chez UBS qui n’auraient pas tout déclaré. Selon Birkenfeld, UBS avait pourtant beaucoup plus de clients au Canada.À l’époque où ces activités avaient cours, UBS a été dirigée au Canada par l’ancien ministre conservateur des Finances du Canada, Michael Wilson. Il est le père de la Taxe sur les produits et services (TPS). Ce dernier a travaillé chez UBS (Canada) de 2001 à 2006. Il a été nommé Ambassadeur du Canada aux États-Unis en 2006. Il a ensuite travaillé pour une filiale de la Banque Royale établie au Luxembourg, un paradis fiscal, selon Bloomberg. Il est actuellement président du conseil de la banque Barclays Canada.

 

 

Le journaliste d’enquête Jean-François Cloutier révèle les dessous des paradis fiscaux dans son nouveau livre intitulé La grande dérive.

 

Les Canadiens ont placé environ 300 milliards dans les paradis fiscaux au cours des années, soit autant que le budget annuel du pays. C’est l’un des constats troublants que fait Jean-François Cloutier, journaliste de notre Bureau d’enquête, dans son livre La grande dérive, sorti en librairie au cours des derniers jours.
Dans votre livre, vous parlez de centaines de milliards qui sont cachées par les Canadiens dans les paradis fiscaux. Qu’est-ce que ça représente exactement ?
Il y a des estimations sérieuses et récentes où on parle de 300 milliards $ qui auraient été placés par les Canadiens dans les paradis fiscaux. Selon un professeur de la London School of Economics, 80 % de cet argent-là ne serait pas déclaré au fisc. Pour donner une idée de grandeur, 300 milliards $, c’est à peu près l’équivalent du budget canadien. Ce sont des sommes astronomiques. Si on taxait cette somme, comme ça s’est fait dans d’autres pays, ça permettrait d’aller chercher l’équivalent de 15 % du PIB (produit intérieur brut) canadien.
Il y a un exemple particulièrement frappant que vous citez soit celui des îles Vierges britanniques qui comptent à elles seules 450 000 compagnies. Comment est-ce possible pour d’aussi petites îles ?
Ce qu’on découvre quand on s’intéresse au offshore, c’est que chaque petite île a sa spécialité. Dans le cas des îles Vierges britanniques, c’est l’incorporation de compagnies offshore. Ce qui fait que l’oncompte 450 000 entreprises pour une population qui est bien inférieure. Il y a énormément de compagnies qui ne sont pas du tout opérantes. Ce ne sont pas de vraies compagnies, ce sont des écrans simplement, c’est du papier.
Est-ce qu’il y a des vedettes et des gens connus qui ont recours ou qui ont déjà utilisé les paradis fiscaux ?
Tout à fait, des vedettes du monde du sport, des arts, du monde des affaires ont fait affaire dans les paradis fiscaux. Dernièrement, certains footballeurs vedettes en Europe comme Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi se sont retrouvés dans le trouble avec les paradis fiscaux. Il y a un cas qui est bien connu, soit celui des Rolling Stones, qui ne paient à peu près rien en impôts grâce à un montage (financier) qui implique les Pays-Bas.
Il y a des gens qui ont fait de la prison pour de l’évasion fiscale dans d’autres pays, mais ce n’est pas le cas au Canada. Pourquoi ?
C’est assez frappant quand on regarde ça, de voir les efforts qui ont été faits par les autorités fiscales d’autres pays comme la France et les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne qui ont été très agressifs. Quand on regarde au Canada, le bilan est à peu près vierge. J’ai demandé à Revenu Canada qu’on me donne des noms de gens qui sont allés en prison pour avoir caché de l’argent offshore et on ne m’a donné aucun cas. C’est très troublant, ça montre qu’il y a une sorte d’immunité pour les Canadiens qui cachent de l’argent à l’étranger.
Paradoxalement, vous qualifiez aussi le Canada de paradis fiscal. Que voulez-vous dire ?
Il y a un rapport du Sénat américain qui place le Canada comme un pays présentant des caractéristiques de paradis fiscal. Ce qui est assez remarquable, c’est que dans les dernières années, il y a eu plusieurs mesures visant à attirer des entreprises et on se rend compte qu’on finit par ressembler à un paradis fiscal. De plus, quand on crée une compagnie au Canada, on n’a pas besoin de mettre qui est le véritable bénéficiaire ultime de la compagnie. On peut dire que la compagnie appartient à deux actionnaires qui sont eux-mêmes des sociétés-écrans. C’est parfois difficile de remonter la piste des véritables propriétaires d’une compagnie canadienne. C’est de plus en plus utilisé par les fraudeurs à l’international. On appelle ça du snow washing. Dans le fond, les fraudeurs utilisent le nom du Canada pour avoir une bonne réputation.
Pourquoi est-ce important de s’intéresser aux paradis fiscaux comme contribuables ?
C’est important parce que ça entraîne une perte d’argent réelle pour le Trésor public de plusieurs façons. De façon directe, parce qu’il y a des sommes d’argent qui ne sont pas déclarées. De façon indirecte, car ça crée une espèce de pression sur les gouvernements pour ne pas trop taxer les plus riches et les grandes entreprises parce qu’ils savent qu’ils peuvent se déplacer très rapidement. Ça entraîne un problème de taxation, de rentrées fiscales au Canada. Et il n’y a pas de magie, il faut boucler le budget à un moment donné. Sur qui se tournent de plus en plus les autorités ? C’est sur les gens qui sont le moins à risque de se déplacer, de quitter le Canada et le Québec. On parle de la classe moyenne. Ces gens-là sont relativement captifs. Il faut payer les hôpitaux, les écoles et c’est vers eux qu’on se tourne.
Le crime organisé, notamment les Hells Angels, est présent dans les paradis fiscaux. Pourquoi ?
C’est essentiellement pour cacher de l’argent qu’ils (les motards) semblent être allés dans les paradis fiscaux. C’est sûr qu’un Hells qui aurait de l’argent dans un compte de banque au Québec, il y a un risque que la police mette la main sur ça. Une des options, c’est de cacher de l’argent dans les paradis fiscaux, à l’île Maurice ou dans les Antilles via des compagnies à numéro.
Il est plutôt simple d’ouvrir un compte dans un paradis fiscal. Comment vous y êtes-vous pris ?
On a facilement pu ouvrir un compte sans jamais nous déplacer dans un paradis fiscal. En quelques clics de souris, on a été capable d’ouvrir une compagnie au Belize qui avait un compte de banque à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. On a reçu une carte de crédit Mastercard au nom de cette compagnie qui était essentiellement une coquille. On a ensuite été capable de retirer de l’argent à Montréal avec cette carte. Il était très difficile pour les autorités de découvrir que nous étions derrière cette compagnie-là. On l’a fait avec quelques milliers de dollars, mais quelqu’un avec des millions aurait aussi bien pu le faire.

Extraits du livre

« Les entreprises canadiennes, pas plus que les personnes fortunées, ne se privent d’utiliser massivement les paradis fiscaux, déformant même les statistiques sur l’investissement étranger, qui peuvent paraître aberrantes à première vue. Là encore, d’ailleurs, contrairement à la croyance populaire, il semble que la tendance est loin de s’estomper, allant plutôt dans le sens d’une utilisation accrue des paradis fiscaux dans les dernières années. Selon des chiffres de Statistique Canada, les investissements directs canadiens dans les paradis fiscaux ont augmenté de 100 milliards $ en 10 ans. De façon remarquable, cette hausse a eu lieu alors même que les dirigeants des pays les plus riches ont déclaré publiquement vouloir s’attaquer au problème de la finance offshore et du non-paiement des impôts par les gens plus riches. Il ressort du coup, que la Barbade, un micro-État situé en mer des Caraïbes dont la population est d’à peine 300 000 habitants, est aujourd’hui sur papier le troisième partenaire financier en importance du Canada. Les États-Unis sont au premier rang (474,4 milliards $), suivis du Royaume-Uni (97,9 milliards $). La Barbade enregistrait en 2016 des investissements canadiens colossaux de l’ordre de 68,3 milliards, tandis que les îles Caïmans recueillaient 47,9 milliards la même année, et les Bermudes recevaient 39,4 milliards $. »
« Un banquier bahamien nous a raconté qu’il était fréquent à une certaine époque que des valises remplies de billets verts [certains encore mouillés à cause d’un passage en mer] soient livrées directement dans les banques du coin. Les Bahamas ont aussi servi de base de repli pendant longtemps pour les trafiquants de drogue. D’ailleurs, la Banque Scotia s’est retrouvée dans l’embarras dans les années 1980 aux États-Unis lorsqu’elle a dû admettre que ses succursales des Caraïbes avaient recueilli les dépôts de trafiquants de drogue. »
« Une des tactiques les plus répandues et les plus utilisées par les riches Canadiens et qui, si elle est bien appliquée, peut faire économiser une fortune en toute légalité, consiste pour plusieurs riches contribuables à devenir résident fiscal d’un paradis fiscal, tout en demeurant citoyen d’un autre pays. On a de cette façon le beurre et l’argent du beurre. On profite des avantages que procure la citoyenneté canadienne. Par exemple, on peut voyager avec un passeport canadien partout dans le monde. On peut arborer une citoyenneté bien connue et respectée. On peut même voter sous certaines conditions. Mais on n’a pas à acquitter les charges fiscales qui viennent avec. Cette technique est souvent utilisée par des vedettes du sport ou des arts, qui jouissent de revenus importants mais irréguliers. »
« C’est une fiducie offshore que la femme d’affaires québécoise Lise Watier a mise sur pied à la Barbade en 1998 quand elle a voulu préparer un plan “en vue d’une possible future vente des actions de Lise Watier Cosmétiques”. Le trust, baptisé Omega Trust, a été le bénéficiaire de l’argent de la vente de la compagnie de Mme Watier à la firme ontarienne Imperial Corporation en 2007. Omega Trust s’est retrouvé devant les tribunaux au début des années 2010 parce que le fisc alléguait que cette fiducie créée à la Barbade, qui était en apparence sans aucun lien de dépendance avec Mme Watier, était en réalité uniquement contrôlée par elle et son mari, Serge Rocheleau. »

 

 

 

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Livre: Lucifer’s Banker




L'histoire inédite de la façon dont j'ai détruit le secret bancaire suisseBradley C. BirkenfeldEn tant que banquier privé travaillant pour la plus grande banque au monde, UBS, Bradley Birkenfeld était un expert dans le jeu de création de coquille vide et de sociétés offshore en Suisse et des comptes numérotés secrètes. Il a vécu et a dîné des clients ultra-riches dont les millions de dollars ont été cachés aux partenaires commerciaux, aux conjoints et aux autorités fiscales. À mesure que sa liste de clients augmentait, Birkenfeld vivait une vie d'argent, de voitures rapides et de belles femmes, mais quand il découvrit qu'UBS prévoyait de le trahir, il a siffler le gouvernement américain.
Le ministère de la Justice a méprisé le dénouement sans précédent de Birkenfeld et a tenté de le faire taire avec une accusation de conspiration. Pourtant, Birkenfeld ne serait pas intimidé. Il a pris ses secrets au Sénat américain, à la Securities and Exchange Commission et à l'Internal Revenue Service, où il a prévalu.
Ses révélations fut comme une bombe et ont aidé le Trésor des États-Unis à récupérer plus de 15 milliards de dollars (et compter) dans les taxes de retour, les amendes et les pénalités des tricheurs américains. Mais Birkenfeld a été choqué de découvrir qu'en même temps qu'il coopérait avec le gouvernement des États-Unis, le ministère de la Justice l'poursuivait obstinément. Il a été arrêté et hospitalisé pendant trente mois dans une prison fédérale. Quand il a émergé, l'Internal Revenue Service lui a donné un prix de dénonciation pour 104 millions de dollars, la plus grande récompense de l'histoire.
Un thriller de la vie réelle mit en page,dans son livre: Lucifer's Banker ,est un regard fascinant derrière le scandale sur l'industrie bancaire suisse à forte valeur nette et un compte rendu hétéro du système judiciaire de notre gouvernement. Les lecteurs suivront Birkenfeld et partageront son outrage avec l'incompétence et la corruption possible au ministère de la Justice, et ils l'encourageront alors qu'il «martelera» l'une des banques les plus connues et les plus puissantes au monde.
Bradley C. Birkenfeld est un professionnel de l'industrie financière à la retraite reconnu comme le siffleur d'alerte le plus important de l'histoire. Il se consacre à soutenir les initiatives de dénonciateurs qui exposent et éliminent la fraude. En raison des actions historiques de Brad, les risques et les coûts pour les institutions financières qui soutiennent l'évasion fiscale des clients, la fraude, la corruption et les activités terroristes ont considérablement augmenté.
Birkenfeld est titulaire d'un baccalauréat en économie de l'Université Norwich au Vermont et d'un MBA international de l'American Graduate School of Business en Suisse.
Il est aussi un fan des Boston Bruins, Brad travaille avec l'équipe pour aider les enfants défavorisés, avec d'autres efforts philanthropiques.


REF.:

dimanche 3 septembre 2017

Pourquoi les banques canadiennes sont-elles parmi les plus solides au monde?







'' Pourquoi les banques canadiennes sont-elles parmi les plus solides au monde?
Saviez-vous que ce sont les banques canadiennes qui ont été mandatées par Londres à la fin du 19e siècle pour mettre en place le système de législation de complaisance dans les caraïbes?
Voici une nouvelle capsule exclusive du mouvement intégrité Québec qui vous fera comprendre, à l'aide de notre invité Alain Deneault, PhD, le rôle fondamental des banques canadiennes dans l'elaboration des paradis fiscaux ...Lors d'une conférence du mouvement intégrité Québec, Alain Deneault, PhD explique pourquoi les banques canadiennes sont au centre de la création des paradis fiscaux dans les caraïbes et pourquoi elles sont devenues aussi solides financièrement.
Bon visionnement! ''ICI!!!






REF.: Via Stéphane Blais


samedi 18 février 2017

Faut arrêter d’insulter les crapules à cravate stie !

Faut arrêter d’insulter les crapules à cravate




Mise en garde
Quoiqu’ils fassent de croche, comme détourner des milliards de dollars dans les paradis fiscaux et voler aux Québécois d’autres milliards par le biais de la corruption et de la collusion organisées, il faut en aucun temps, et cela est un ordre, insulter ou même critiquer négativement nos gens d’affaires plus portés sur « l’entrepreneurshit » que sur l’entrepreneurship. Avez-vous ben compris? « Faut arrêter d’écœurer les entrepreneurs » (Les Affaires, 22 décembre 2012). Cé-ti assez clair pour vous? Faut-il que je vous fasse un dessin en plus de ça? Il y a aussi le lucide chroniqueur de La Presse Francis Vailles qui, en plus d’adore les « businessmen », qui le lui rendent bien à leur tour, a, le 9 novembre 2013 et, drôle de coïncidence, le 9 novembre 2015, ainsi clairement intitulé ces deux missiles : « Le Québec a-t-il peur des entrepreneurs ». Allez, dégagez! Faites de l’air! Déguisez-vous en courant d’air! Faut pas les écœurer pendant qu’ils magouillent, souvent avec la bénédiction tacite de leurs élus. Allez, faites quelque chose de plus utile et partez plutôt à la chasse aux assistés sociaux, aux chômeurs, aux écologistes et aux syndicats, tous des abrutis qui freinent la croissance de la richesse.
La légende des créateurs de richesse
Trêve de plaisanterie et revenons, je vous en prie, au sérieux. Aie, faut arrêter d’en beurrer épais. Je m’adresse ici principalement aux politiciens, aux journalistes, aux gens d’affaires et à leurs universitaires et professionnels qui leur servent de caution. À croire ces derniers, nous mourions tous de faim sans la présence salvatrice de ces intrépides entrepreneurs. Nous ne sommes rien pantoute sans eux.
La vérité est que ces pseudo-créateurs de richesse la créent pour eux tout en appauvrissant le reste de la société avec la complicité de leurs élus. Plein de firmes québécoises exportent des jobs à l’étranger afin de recourir à du « cheap labor »; sous-traitent, au salaire minimum, ici même au Québec, des emplois qu’elles ne peuvent délocaliser; détournent des milliards de dollars chaque année dans les paradis fiscaux; se voient octroyer par leur gouvernement gratos des biens publics très payants et sans risque comme de l’éolien, des autoroutes et des ponts, des garderies subventionnées, des petits barrages hydro-électriques, de juteux contrats en partenariats public-privé qui sont dans les faits de la privatisation; volent chaque année des millions à la population par le biais de la collusion et de la corruption; augmentent leurs prix sans raison et sans que nos courageux politiciens ne lèvent le petit doigt (médicaments, internet, frais bancaires, essence, nourriture, etc.); négocient en catimini des traités de libre-échange qui les arrangent; s’adonnent régulièrement à un grossier chantage (lock-out, fermeture, délocalisation, congédiements) s’ils n’obtiennent pas les faveurs des politiciens (déréglementation, défiscalisation, subventions, permis de polluer, etc.) et de leurs employés (désyndicalisation, diminution des avantages sociaux et des salaires, etc.) et autres insanités du genre.
En vérité, le gouvernement du Québec, de loin le champion canadien à cet effet, verse chaque année au moins deux fois plus de fonds publics aux B.S. corporatifs en subventions de toutes sortes, incluant les tarifs privilégiés d’électricité, qu’il perçoit d’impôts sur le revenu de ces créateurs de richesse autoproclamés par eux-mêmes et par leurs légionnaires. Ah j’oubliais, regardez juste du côté du multimédia par exemple où l’État paie 40 % du salaire des employés de firmes privées sans compter la panoplie des autres formes d’aide gouvernementale. La belle affaire! Même à ça, je tiens à vous rappeler qu’il faut malgré tout les admirer et les remercier pour tant d’inégalités économiques et tant de pauvreté. Bah, ils sont pauvres parce qu’ils le veulent bien. Et bravo encore au gouvernement Couillard qui  « veut resserrer l’accès à l’aide sociale » (Le Devoir, 11 novembre 2015). Mais pas baisser l’aide gouvernementale aux individus sur le B.S. corporatif comme Bombardier, SNC-Lavalin, les alumineries, les minières, les forestières et beaucoup, beaucoup d’autres.
Impôts payés versus aux détournés
Ah ben chose : « Entreprises québécoises. Des milliards conservés à l’étranger » (La Presse, 30 août 2014). Créateurs de richesse vous dites. « Valeant pharmaceutique. Les Québec, paradis fiscal. Des impôts de 36 % aux États-Unis et 3 % au Québec » (Le Journal de Montréal, 27 août 2014). Et aussi : « Près de 30 multinationales québécoises présentes au Luxembourg » (La Presse, 11 décembre 2014) et « Évasions fiscales en Suisse. Des Québécois (1859 individus) ont profité d’un système international » (La Presse, 7 février 2015). Ça, c’est sans compter les banques, les comptables, les avocats qui sont des experts en magouilles fiscales. Arrêtez donc de dire que l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux c’est légal. C’est légal juste parce que des politiciens corrompus à l’os, qui sont bien souvent eux-mêmes des affairistes, ont voté des lois accommodantes dans le but de rendre officiellement légal ce qui dans les faits est illégal et qui devrait être considéré comme tel. Des créateurs de richesse qui détournent des milliards annuellement dans les paradis fiscaux. Tout de même bizarre! Ah, faut surtout pas les angoisser et les oppresser en s’en prenant gratuitement à leurs naturels paradis fiscaux : « Les libéraux (de Couillard) se battront contre l’angoisse fiscale » et : « L’oppression fiscale des entrepreneurs » (La Presse, les 26 septembre et 2 octobre 2012). Payer de l’impôt, ça angoisse et ça oppresse nos créateurs de richesse, qui, tourmentés et paniqués par l’impôt et les taxes, vont en créer beaucoup moins. Je vous le dis, mieux vaut faire payer l’impôt et les taxes par le monde ordinaire.
Toujours moins d’impôts
L’impôt sur le revenu, s’il se veut équitable, doit taxer le revenu et tous les revenus de qui que ce soit ou de quelque nature que ce soit. Au Québec, pour les dernières données fiscales recensées en 2009 portant sur les compagnies, 214 741 d’entre elles, soit 55 % des compagnies faisant affaire au Québec n’ont rien versé, pas une cenne noire, en impôts sur le revenu au Trésor québécois même si elles ont affiché des profits nets de 33,4 milliards $. Elles ne paient pas d’impôts sur de gros revenus même si elles utilisent abondamment nos services publics comme la santé, l’éducation, la justice, les ponts et les autoroutes, la police, etc., et qu’elles polluent beaucoup. Pas grave, le monde ordinaire va payer leurs services publics à leur place. Création de richesses, vous dites!
Tiens, tiens, selon la firme internationale de comptable KPMG : « Compétitivité fiscale. Le Québec se classe parmi les premiers » (Le Devoir, 18 juin 2014). Il y a aussi ces autres études émanant de KPMG : « Les villes québécoises sont hautement concurrentielles » (Le Devoir, 23 mars 2012) et aussi : « Fiscalité des entreprises. Le Canada, paradis fiscal des entreprises » (La Presse, 29 juillet 2008). Qu’à cela tienne, même si le Québec est une oasis fiscal pour les compagnies, celles-ci, voulant créer plus de richesses, particulières plutôt que collectives, persistent et signent dans leur comportement égoïste exécrable : « Les entreprises du Québec se disent surtaxées » (Le Devoir, 13 mars 2013) et aussi : « Les PME veulent moins d’impôt » (Le Journal de Montréal, 21 octobre 2014). Enfin, il y a : « Pour les manufacturiers, la relance de l’économie passe par le fiscalité » (Le Devoir, 23 octobre 2014).
Pas question pour ces sauveurs de verser un seul dollar de plus pour le maintien de nos programmes sociaux, qu’ils trouvent d’ailleurs trop généreux : « Des programmes sociaux trop généreux, selon le patronat » (Le Devoir, 17 février 2014). Pour ces philanthropes à cravate, la solution est simple : que l’on coupe encore plus dans les services publics au que l’on fasse payer la classe moyenne comme démontre, leurs véritables natures, ces articles de journaux :
— « Financement des universités. Les entreprises rejettent l’idée d’une taxe »
— « Pensions gouvernementales (RRQ). Les entreprises ne veulent pas renflouer les coffres ».
— « Les patrons montent aux barricades. Rejet pur et simple du rapport Bernier sur la protection des travailleurs atypiques.
— “Le Conseil du patronat recommande l’abolition des garderies publiques (CPE)”.
— “Assurance parentale. Le patronat veut des congés moins généreux”.
Tiens, une drôle larguée par nos supposés créateurs de richesse qui dans les faits, ne font que créer de la richesse, et beaucoup en plus de ça, qu’à eux seuls et à leur petite famille chérie adorée. Elle émane de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) : “La FCEI souhaite une réduction du fardeau fiscal des entreprises et une plus grande facilité d’accès dans l’obtention des subventions” (Le Journal de Montréal, 11 novembre 2002). Pourquoi pas les brancher directement sur l’abreuvoir gouvernemental des fonds publics afin d’économiser sur les coûts de la paperasse qui seraient ainsi éliminés? On n’aurait qu’à se fier sur la bonne volonté, la retenue notoire et l’honnêteté proverbiale des entreprises afin de ne point abuser des fonds publics.
Dans ma deuxième partie de mes textes consacrés à nos dignes créateurs de richesse, je ferai part de l’éloge vraiment touchant à leur endroit provenant des médias, des politiciens et de leurs promoteurs de tout acabit qui leur livrent un gros bouquet de reconnaissance et d’amour en faisant totalement abstraction de la corruption et de la collusion à la pelle qu’ils pratiquent joyeusement. D’ailleurs, je vais m’attarder à ce point un petit brin, mais pas trop afin de ne pas leur porter ombrage. Surtout pas ça. Je m’en voudrais toute la vie.
Nos créateurs de richesse du ben bon monde que je vous dis et redis. Tiens, juste pour votre bien et pour celui de votre famille : “Des gens d’affaires veulent réveiller les Québécois” (Le Devoir, 15 septembre 2010). Les réveiller vraiment ou plutôt les endormir, les endoctriner, les conditionner, les programmer et les intoxiquer encore plus comme c’est leur habitude. Si les Québécois se réveillaient vraiment, et c’est ce que je souhaite de tout mon cœur, ils se rendraient compte de leur exploitation par les prétendus créateurs de richesse. Ainsi, ils seraient libérés du joug des profiteurs et pourraient ainsi s’atteler à atténuer les criminelles inégalités de richesses actuelles en élisant des politiciens au service du peuple et pas au profit des élites. Nous parler de créateurs de richesse le plus sérieusement du monde alors que les inégalités de richesse sont actuellement à un niveau inégal, faut tout de même être porté sur l’ironie et même les mépris.
 
 
 
Source.:  Léo-PaulLauzon

Corruption à Laval: La lenteur de la justice(l’arrêt Jordan) sourit à deux avocats(libérés d'accusations de corruption) ;-)



La lenteur de la justice sourit à deux accusés du scandale à Laval

 

Deux présumés complices de l’ex-maire Vaillancourt libérés des accusations de corruption

 NDLR:  Quoi...........c'est juste pour démontrer que notre systême jusdiciaire doit engager plus de monde($$$$) comme en Ontario ????? 

C'est a cause  des juges : Abella, Moldaver, Karakatsanis, Côté et Brown que l'arrêt jordan fut créé en Date du  2016-07-08 !

 

Deux avocats présumés complices de l’ex-maire Gilles Vaillancourt ont été libérés des accusations portées contre eux dans le scandale de corruption à Laval parce qu’on a trop tardé à les juger.
Jean Bertrand, 64 ans, qui fut l’agent officiel du Parti PRO des Lavallois, et Robert Talbot, 67 ans, ont bénéficié d’un arrêt des procédures, jeudi. Ils avaient été arrêtés par l’UPAC, en mai 2013, avec 35 politiciens, fonctionnaires, ingénieurs, entrepreneurs en construction ou collecteurs de fonds.
Me Jean Bertrand
Photo d'archives
Me Jean Bertrand
On reprochait à Me Bertrand d’avoir alimenté la caisse électorale de ristournes provenant des firmes qui auraient bénéficié de ce stratagème frauduleux dans l’octroi des contrats publics par la Ville, entre 1996 et 2010.
Quant à Me Talbot, un proche de la famille Vaillancourt, l’enquête voulait qu’il ait recelé ou blanchi 400 000 $ en profits de la collusion.
Me Robert Talbot
Photo d'archives
Me Robert Talbot
Ils invoquaient l’arrêt Jordan de la Cour suprême, qui prévoit qu’à l’exception de circonstances exceptionnelles, tout accusé devrait être jugé dans un délai de 30 mois.
Le juge James Brunton a conclu que les dossiers moins complexes de Mes Bertrand et Talbot «n’auraient pas dû être inclus avec les autres coaccusés» par la Couronne.
Dans leur cas, un procès aurait été «une question de semaines», tandis que les autres accusés subiront un procès d’une durée de quatre mois en raison de la «preuve monstrueuse» accumulée dans l’enquête, a estimé le magistrat.
Requêtes rejetées
Par ailleurs, le juge Brunton a rejeté des requêtes similaires qu’avaient présentées 11 de ces autres accusés dans cette affaire.
Le juge a conclu que leur dossier est «particulièrement complexe» et que les délais «ne sont pas déraisonnables» dans un système judiciaire «malheureusement» engorgé.
Il s’agit de Claude Asselin, Jocelyn Dufresne, Serge Duplessis, Louis Farley, Alain Filiatrault, Giuliano Giuliani, Guy Jobin, Carl Ladouceur, Daniel Lavallée, Leonardo Moscato et Yves Théberge,tous des crapules a cravate,..................heuuuuu des avaocats des juges ,peut être ............j'sais pas moué !


Un interdit de publication nous empêche de rappeler les fonctions occupées et le rôle allégué de ces accusés dans la combine qui a coûté des dizaines de millions de dollars en trop aux contribuables.
En décembre, l’ex-maire Gilles Vaillancourt a plaidé coupable, écopant de six ans d’incarcération, en plus de se voir dépouillé de 8,6 millions $ en produits de la criminalité.
Trois des 37 individus arrêtés sont décédés depuis le début des procédures judiciaires.
Dès l’automne, on tiendra deux procès pour les 31 autres accusés.
Le premier regroupera 15 élus, fonctionnaires et ingénieurs, tandis que le second rassemblera 17 entrepreneurs visés, dont Tony Accurso.
Source.: