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lundi 21 octobre 2019

La préhistoire du Québec – La grande épopée de nos origines


La préhistoire du Québec – La grande épopée de nos origines

À la recherche de nos origines (encore !)

 
Libellés

origines, préhistoire, Québec, histoire

 

 La préhistoire du Québec – La grande épopée de nos origines

Patrick Couture, Éditions Fides

Au tout début, il y a de cela 4,6 milliards d’années, il y avait le grand magma, une masse gigantesque de pierres, de météorites, de poussière cosmique et de débris divers qui orbitait autour du soleil. La Terre n’était pas encore ce territoire fertile qu’on connaît aujourd’hui.
Le Québec, ce n’est pas rien, possède les plus vieilles traces de la croûte terrestre originale, affirme le professeur Patrick Couture, qui s’est donné comme mission de découvrir qui sont ces Québécois, et les ancêtres de nos ancêtres. Mais aussi le territoire qu’ils habitaient, alors que la température oscillait, à un moment donné, entre 40 °C et 85 °C.
Imaginez donc que les premières traces de vie sur terre ont été trouvées chez nous, au Québec, plus précisément sur la côte est de la baie d’Hudson. Ce sont des microfossiles d’organismes « qui proliféraient ici il y a de cela 3,77 à 4,28 milliards d’années ». Par la suite, des bactéries préhistoriques, ou stromatolites, datant de 2,7 milliards d’années, ont été découvertes en Abitibi. Elles seraient « les ancêtres de toutes les formes de vie terrestre ». Ce sont ces petits êtres qui réalisèrent la photosynthèse, transformant la lumière du soleil en énergie à l’aide de la chlorophylle.
L’auteur démontre comment l’action de ces anciennes bactéries a été, dans un premier temps, néfaste. L’oxygène qu’elles produisaient n’était alors qu’un déchet toxique qui oxyda les océans — qui devinrent rouge sang — et créa la couche d’ozone. La Terre connut alors son premier épisode de glaciation qui dura environ 300 millions d’années. Les organismes qui survécurent apprirent alors à consommer l’oxygène. Ce qui était déchet toxique hier devenait désormais utile, nécessaire.
Il nous explique aussi l’origine des Laurentides, issues d’un choc tectonique. Les Laurentides québécoises auraient été aussi hautes que l’Himalaya. L’érosion et les tremblements de terre ont ensuite constitué le paysage actuel de la Laurentie ou Amérique du Nord. Qui peut imaginer qu’il y a 430 millions d’années, le Québec dériva jusqu’à se retrouver tout près de l’équateur ? Il sera ainsi épargné d’une autre période glaciaire. On a trouvé des traces des premiers végétaux sur terre, les prototaxites, en Gaspésie, sous forme de fossiles. Puis les plantes à tige commencèrent à coloniser la terre, entraînant avec elles la naissance des « bibites », les premières formes de vie animale. D’ailleurs, les murs de certains édifices de Montréal, comme ceux du musée Redpath, contiennent des traces de fossiles d’animaux préhistoriques, des coquillages vieux de 470 millions d’années.
Les premiers habitants
Quant aux premiers habitants du Québec, on en trouve des traces dans la région du lac Mégantic, il y a 12 500 ans. Il s’agirait de « chasseurs nomades venus des actuels États du Maine ou du New Hampshire ». Peu à peu, des populations viennent s’installer. On trouve des preuves de leurs campements, de leurs manifestations artistiques et des outils utilisés pour la chasse dans tout le sud du Québec. Un mystère persiste : « À la suite d’un réchauffement du climat et pour des raisons qui demeurent nébuleuses, ces premiers peuples du Grand Nord furent remplacés par de nouveaux venus, les Inuits, il y a environ 750 ans. » Ceux-ci ne sont donc pas considérés comme un peuple amérindien, précise l’auteur.
Non sans un certain humour et avec une évidente volonté de vulgarisation, Couture retrace ainsi les grandes étapes de notre présence sur terre, en faisant toujours le foyer sur le Québec, celui d’avant l’arrivée de Samuel de Champlain, ce qui est tout à fait innovant. Avec lui, nous ne nous sentons pas dépaysés. Le Québec est au monde, en d’autres mots, en compagnie de nos frères amérindiens à qui nous devons énormément, beaucoup plus que nos emprunts langagiers et nos noms de lieux.

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