Qui sont les acteurs du Climatgate ?
MICHAEL MANN:
Directeur du Centre des sciences de la Terre de l'Université Pennsylvania State, le docteur Mann (avec ses collègues Raymond Bradley et Malcolm Hugues) est le créateur de la représentation graphique dite du bâton de hockey, qui relève les variations de température depuis plus de 1000 ans, dont s'est servi le GIEC pour appuyer
ses conclusions sur la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. Les sceptiques disent que le graphique élimine tant le réchauffement de la période médiévale, alors que les températures à la surface étaient plus élevées qu'au-jourd'hui, que le petit âge glaciaire en Europe.
HARRY:
Sous ce pseudonyme, un inconnu a dévoilé les 274 pages de messages du CRU qui décrivent le manque « d'intégrité dans les données homogènes » dans la base de données qui constitue l'épine dorsale de la politique du GIEC sur l'évolution du climat. Harry s'est plaint de grandes lacunes dans les données entre 1901 et 2006 et de données qui semblaient du domaine de la conjecture.
PHILIP JONES:
Directeur du CRU, le professeur Jones est responsable des quatre ensembles de
données utilisées par le GIEC. Il a remis sa démission en raison d'une enquête en cours au sujet d'allégations à l'effet qu'il aurait transmis des instructions par courriel à des collègues pour « cacher la baisse » de température après 1960 qui apparaît dans certaines données climatiques, mais qui est contredite par d'autres preuves manifestes qui montrent une augmentation des températures.
KEITH BRIFFA:
Ce collègue du Dr Jones au CRU a été responsable de trouver des preuves qui soutiennent la hausse des températures après 1960. Dans un article publié dans la revue Nature en 1988, le Dr Briffa et ses collègues ont insisté pour dire que les données recueillies après 1960 et tirées de l'ensemble des données recueillies à partir des anneaux de croissance des arbres ne devraient pas être utilisées pour reconstituer les températures, en raison d'une diminution du diamètre des anneaux de croissance, ce qui indique une baisse des températures. Plus tard, le docteur Briffa a trouvé des données en provenance d'un seul arbre dans la péninsule de Yamal en Sibérie, qui appuyait la théorie du bâton de hockey.
Le Climatgate fait jaser:... depuis Décembre 2009 !!!
COPENHAGUE | (AFP) Les accusations de manipulation contre le groupe d'experts chargés par l'ONU de fournir aux décideurs politiques des données sur le réchauffement climatique agitaient encore les couloirs de la conférence de Copenhague hier, mais n'affectaient pas les négociations de l'avis quasi unanime.
Le « climategate » est né de la divulgation de courriels piratés de climatologues réputés de l'Université d'East Anglia, en Grande-Bretagne, travaillant pour le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).
L'un évoque un « déclin masqué » des températures, formule utilisée depuis par les détracteurs du GIEC, panel de plus de 2500 experts co-prix Nobel de la Paix en 2007, pour affirmer qu'il manipule les données afin d'accréditer le réchauffement planétaire.
Le président du GIEC, Rajendra Pachauri, qui avait dès lundi tenté de désamorcer le scandale à la cérémonie d'ouverture, est revenu sur la controverse hier.
« Ceux qui ont mené cette affaire l'ont fait très clairement dans l'intention d'influencer le processus de Copenhague. Mais à l'exception de voix isolées, les gens ici sont totalement convaincus de la solidité des rapports du GIEC », a-t-il estimé devant la presse.
Dur comme le roc?
De New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est venu à sa rescousse, assurant que « rien de ce qui a été révélé ne jette de doute sur les éléments scientifiques fondamentaux qui prouvent le réchauffement climatique ». , Dans son 4e rapport, publié en 2007, le GIEC, prévoyait une hausse des températures mondiales pouvant atteindre jusqu'à +6,1C en 2100..
Ces scientifiques, a rappelé mardi Yvo de Boer, plus haut responsable des Nations unies pour le climat, « ne font pas eux-mêmes de recherches, mais étudient les recherches des autres, déjà publiées et revues par leurs pairs ».
« Sur cette base, ils dégagent une évaluation équilibrée et une vision globale, elle-même revue à deux reprises, avant de rédiger un résumé pour les décideurs », lui-même adopté par consensus international.
« Si vous compilez tous ces rapports (du
GIEC, quatre au total), il se dégage une tendance très nette et si vous vous tournez vers mère Nature, là aussi la tendance est très nette » au réchauffement, a-t-il ajouté. « La science produite par le GIEC est solide comme un roc », a-t il martelé.
Dino-45 A
• Le délégué saoudien Mohammed al-Sabban avait sauté sur l'affaire des lundi pour juger que « la confiance avait été sérieusement affectée ».
« C'est un peu décevant d'en arriver là », a re pondu le climatologue français Jean Jouzel, vice-président du GIEC.
REF.: Journal de Mt, Décembre 2009,