Rechercher sur ce blogue

mercredi 4 août 2010

transparence ou non ?

Services de renseignement - L'affaire Wikileaks pourrait favoriser le retour au secret
Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates (à gauche) et le chef d'état-major des armées des États-Unis Mike Mullen en conférence de presse au Pentagone à Arlington, en Virginie, le 29 juillet dernier pour discuter de l'impact de la publication de plus de 90 000 documents sensibles de l'armée sur le site wikileaks.
© Chip Somodevilla/Getty Images/AFP


Services de renseignement

L'affaire Wikileaks pourrait favoriser le retour au secret


La publication par le site Wikileaks de milliers de documents militaires secrets sur la guerre en Afghanistan pourrait porter un coup d'arrêt au mouvement de décloisonnement et de partage d'informations entre agences de renseignement américaines, estiment des experts.

«C'est destructeur à de nombreux niveaux», estime le général de l'Armée de l'air à la retraite et ancien chef de la CIA Michael Hayden, interrogé sur cette affaire en marge de la conférence Black Hat sur la sécurité informatique qui s'est achevée jeudi à Las Vegas.

«Dans les années qui ont suivi le 11-Septembre, dès que quelque chose n'allait pas, je me faisais taper sur les doigts par les deux partis pour n'avoir pas assez partagé» l'information, se souvient l'ancien chef de la centrale de renseignement américaine. «Nous disions aux sénateurs: 'oui, oui, nous allons partager', mais notre conscience nous disait qu'il y avait de réels dangers à partager. C'est ce qu'on vient juste de constater», poursuit-il.

La diffusion de 92 000 documents militaires confidentiels par Wikileaks met en lumière les défis que l'ère numérique fait peser sur la sécurité en rendant possible l'exposition au public de gigaoctets de données d'un simple clic de souris, soulignent des analystes.

«Faciliter le partage (de données) et ensuite faire confiance aux gens pour qu'ils agissent au mieux, cela ne fonctionne pas», souligne James Lewis, expert en cybersécurité du Center for Strategic and International Studies.

Wikileaks n'a pas révélé la source des documents publiés, mais les soupçons se sont tournés vers Bradley Manning, un analyste du renseignement de l'Armée de terre actuellement détenu dans une prison militaire américaine au Koweït.

Arrêté en mai, il est soupçonné d'avoir transmis à Wikileaks une vidéo montrant le raid d'un hélicoptère de l'armée américaine qui avait provoqué en 2007 la mort de deux employés de l'agence de presseReuters et de plusieurs autres personnes à Bagdad.

Le Pentagone a indiqué en juin qu'il enquêtait sur la possible transmission à Wikileaks par Bradley Manning de vidéos et de 260 000 câbles diplomatiques confidentiels.

Manning se situait relativement bas dans la hiérarchie militaire et s'il s'avère qu'il a effectivement transmis ces informations, cela met en évidence le risque d'un partage trop large de l'information, juge M. Hayden.

«Cela devrait servir d'avertissement à tout le monde», estime celui qui a également brièvement dirigé la NSA (National Security Agency) avant de prendre sa retraite en 2009. Il prédit que «la réaction à cette affaire va être un rejet de la transparence» de la part du monde du renseignement.

Pour lui, les agences ont en fait besoin de travailler encore plus étroitement avec des spécialistes de sociétés privées de nouvelles technologies afin de renforcer les outils internes permettant de partager l'information.

Les ordinateurs pourraient ainsi être programmés pour s'éteindre automatiquement quand de grandes quantités de données sont téléchargées, ou être équipés d'un logiciel permettant d'enregistrer tout ce qui est tapé sur un clavier.

«Je ne pense pas qu'il y aura de retour de balancier», juge Melissa Hathaway, ancienne «Madame cyberespace» du gouvernement qui a rejoint le secteur privé en 2009, interrogée pour savoir si l'affaire Wikileaks risque d'inciter les agences à retourner au cloisonnement.

Mais «je suis sûre que les gens marqueront une pause avant d'appuyer sur la touche 'envoi'. Ils y réfléchiront à deux fois».



Transparance

St-Hubert serait jaloux de la reine de la poitrine

États-Unis - Opération d'urgence pour la reine de la poitrine
Sheyla Hershey
©Agence QMI/Archives

La femme qui a été dotée de la plus forte poitrine au monde a subi une opération d’urgence pour guérir une infection staphylococcique à ses deux seins.

«Tout s’est bien passé. C’est douloureux. Dans une semaine, nous saurons si je vais pouvoir garder ou non mes implants», a écrit la Brésilienne Sheyla Hershey sur son site web.

Elle a affirmé qu’elle a dû se faire opérer mardi après s’être évanouie en se rendant à son auto.

Son infection, qui a déjà nécessité une intervention plus tôt ce mois-ci, aurait été contractée lors d’une réduction mammaire la faisant passer d’un bonnet M à KKK.

Il s’agit de ses premières complications après 30 opérations au buste.

Sheyla Hershey a subi ses dernières augmentations mammaires au Brésil, selon ABC News, parce que le Texas interdit d’insérer plus d’un gallon de silicone dans le corps humain en raison des risques de toxicité.



REF.:

«Le parc Fredy-Villanueva»

Marche en l'honneur de Fredy Villanueva - Une affiche qui fait jaser
Une affiche annonçant la marche en l'honneur de Fredy Villanueva suscite la controverse dans le quartier Montréal-Nord.
© Agence QMI

MONTRÉAL – À quelques jours d’une marche commémorant la mort du jeune Fredy Villanueva, l’affiche qui en fait l’annonce suscite la controverse dans le quartier Montréal-Nord.

On peut y lire: «Fredy Villanueva, tué par Jean-Loup Lapointe, un agent du SPVM» ainsi que le numéro de matricule de l’agent qui a abattu le jeune homme le 9 août 2008.

Des affiches ont été apposées aux quatre coins du quartier par les proches de la famille.

Le parc Henri-Bourassa, où se sont déroulés les tristes événements, est également rebaptisé «parc Fredy-Villanueva» sur les affiches.

Une citoyenne du quartier, qui a préféré conserver l’anonymat, dénonce la situation.

«La famille a couru après le trouble, s’insurge-t-elle. Ils sont dans le trouble, et là ils nous demandent à nous, les citoyens, de se mettre en arrière d’eux? Non. On n’est pas d’accord. Les commerçants ne sont pas d’accord, les employés ne sont pas d’accord, les citoyens ne sont pas d’accord.»

Le cousin de Fredy Villanueva, Anthony Clavasquin, se défend bien de vouloir semer la controverse avec cette affiche. «C’est pas pour incrimination ou quoi que ce soit, explique-t-il. C’est la vérité, c’est tout.»

Dans la rue, les opinions sont plus partagées. «J’aimerais qu’on soit un plus discret d’ici à ce que l’enquête soit terminée», dit une passante.

Un homme croisé à la sortie d’un commerce croit quant à lui qu’il est important de se remémorer la tragédie. «Il faut qu’on souligne l’anniversaire, parce qu’il est mort innocemment», estime-t-il.

La marche, qui est organisée par la famille Villanueva, se tiendra dimanche après-midi dans les rues de Montréal-Nord.


REF.: