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OTTAWA – Préparez-vous à payer encore plus cher à l’épicerie cette année, car les prix des aliments n’ont pas fini de grimper. «Le pire reste à venir. Les hausses de prix toucheront presque tous les aliments, a indiqué Francis Fong, économiste à la Banque TD. Vous allez remarquer des prix plus élevés dans toutes les allées.»
Les économistes affirment que le coût des aliments au Canada pourrait grimper de 8 % dans les mois à venir et se maintenir à de tels niveaux l’an prochain. Ce sont les pains et les céréales qui seront les plus touchés par ces hausses de prix, compte tenu de la hausse des prix mondiaux du blé, du maïs et du soja. Puisque les animaux d’élevage consomment ces mêmes céréales, les analystes s’attendent du même coup à ce que le prix de la viande augmente.
À l’heure actuelle, les coûts reliés à l’alimentation représentent environ 17 % des dépenses d’une famille canadienne moyenne. Les analystes préviennent les ménages qu’ils devront s’attendre à dépenser davantage pour se nourrir d’ici les prochains mois.
«Soyez prêts à devoir consacrer une plus grosse partie de votre budget à l’alimentation», a affirmé M. Fong. George Weston Limited, une entreprise canadienne de boulangerie et de pâtisserie qui est aussi propriétaire de la chaîne de supermarchés Loblaw, a récemment annoncé qu’elle augmentera ses prix de 5 % à compter du 1er avril 2011.
Une hausse de 40 % à l’échelle mondiale
Selon un rapport des Nations unies, le prix des aliments ont en moyenne augmenté de 40 % depuis juin 2010. Il faut compter près d’une année pour que la hausse des prix mondiaux des aliments se ressente au Canada.
Le porte-parole libéral responsable des Droits des consommateurs, Dan McTeague, affirme que les soubresauts de la météo et le prix des biocarburants sont en partie responsables de la hausse vertigineuse des prix mondiaux des aliments. Il a également pointé du doigt la spéculation, qui a selon lui pour effet de gonfler les coûts.
«Des compagnies d’assurance et des fonds de pension font grimper artificiellement les prix. Ils font en sorte que la demande des investisseurs en vienne à dépasser la demande physique», a affirmé M. McTeague.
Des hausses profitables pour les agriculteurs
Si certains dénoncent les conséquences de la spéculation, d’autres s’en réjouissent. Les agriculteurs canadiens, particulièrement ceux de la Saskatchewan, sont les premiers à tirer parti de la hausse des prix des aliments.
«En deux ans, nous avons connu la plus forte augmentation du revenu agricole net de notre histoire», a souligné Richard Phillips, directeur général du Grain Growers of Canada, une association qui représente des agriculteurs du pays.
Selon Statistique Canada, le revenu agricole net en Saskatchewan est passé de 148 millions $ de pertes en 2006 à 2,1 milliards $ de profits en 2009.
Selon M. Phillips, si la demande en éthanol aux États-Unis est en partie responsable de la hausse des prix des céréales, il ne faut pas négliger non plus l’essor des classes moyennes de la Chine et de l’Inde.
«[Ces citoyens chinois et indiens] veulent des pains qui lèvent. Ils veulent aussi plus de viande dans leur régime alimentaire», a mentionné M. Phillips.
L’ONU estime que les populations de ces pays vont continuer à augmenter au cours des prochaines décennies, ce qui aura certainement un effet sur les prix des aliments.
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !