Le ministre des Finances Jim Flaherty dit partager «l’irritation» des Canadiens concernant l’écart des prix qui existe sur certains biens vendus aux États-Unis et au Canada. Il a demandé au Comité sénatorial des finances de se pencher sur la question.
Maintenant que le huard se transige au pair avec le dollar américain, le ministre Flaherty a demandé mardi par écrit au président et au vice-président du comité de trouver des explications concernant l’écart des prix qui persistent toujours sur différents biens.
«Un dollar plus fort devrait profiter aux consommateurs canadiens, a écrit M. Flaherty dans une lettre obtenue par l'Agence QMI. Les Canadiens travaillent fort pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Lorsqu’ils dépensent leur argent durement gagné, ils méritent de payer un prix qui reflète la force de notre dollar.»
«Les Canadiens sont, à juste titre, irrités lorsqu’ils voient de grandes différences de prix sur les mêmes produits vendus des deux côtés de la frontière, ajoute-t-il dans sa lettre. Je partage leur irritation.»
La Banque de Montréal (BMO) a rapporté en avril que les consommateurs canadiens paient environ 20 % de plus que les Américains pour une grande variété de produits. En 2009, cet écart de prix était d'environ 7 %.
Selon BMO, les Canadiens paient en moyenne 20 % de plus pour les magazines, 28 % de plus pour un disque Blu-Ray et 48 % de plus pour certaines chaussures. Un couteau de cuisine de marque Mezzaluna coûte environ 34 % plus cher au Canada, un pantalon court cargo de marque Gap coûte 15 % plus cher et les balles de golf 11 % de plus au Canada qu’aux États-Unis.
À l’approche du magasinage de Noël, M. Flaherty souhaite que le comité entende cet automne des groupes de consommateurs, des économistes, des organisations de vente au détail, des petites entreprises, des distributeurs, des importateurs, des analystes du commerce de détail «et le plus important, des Canadiens ordinaires».
«Je crois fermement que les consommateurs canadiens salueront une telle étude et ses conclusions», a écrit le ministre.
Même si le Sénat recommande de poser un geste, le ministre Flaherty pourrait être lent à répondre.
Il avait demandé au Comité sénatorial des finances d'étudier l'avenir de la pièce de 1 cent au printemps 2010. L'automne dernier, les sénateurs ont recommandé au gouvernement de s’en débarrasser, car elle coûte 1,5 cent à produire et qu’elle a perdu 95 % de sa valeur depuis son apparition sur le marché en 1908.
M. Flaherty n’a toujours posé aucun geste en ce sens et les fonctionnaires à son bureau continuent de dire qu’il examine le rapport.