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Des os volés au cimetière
«Je veux retrouver ce qu'on nous a pris. S'ils ont volé un bras, c'est le bras avec lequel il nous serrait contre lui.»C'est la réaction spontanée de la veuve et de la fille de Michel (prénom fictif), qui ont été plongées, bien malgré elles, dans une histoire particulièrement sordide.
Entre le 6 et le 9 novembre, un ou plusieurs malfrats ont creusé la pierre tombale de leur proche, qui reposait au cimetière Saint-Charles, depuis le milieu des années 1990, à la suite d'un infarctus. Ils ont déterré les ossements du défunt avant de les emporter avec eux. Hier, la police de Québec a émis un communiqué de presse demandant l'aide de la population en vue d'obtenir de plus amples informations.
«C'est de rouvrir une plaie qui était cicatrisée puis qui est rouverte à la chair vive, a décrit la veuve de Michel, au cours d'une entre-vue fort émouvante avec le Journal. C'est comme revivre un deuxième deuil, mais différemment. On ne s'attend pas à vivre deux fois le même deuil d'une même personne dans sa vie.»
Dignes dans la douleur, les deux femmes ont assuré qu'elles n'étaient pas animées par un désir de vengeance contre les auteurs de cet acte odieux. «C'est probablement un hasard que ce soit tombé sur cette tombe», croit la veuve. «Je ne veux pas fesser sur la personne qui a fait ça. Je veux juste qu'elle me rende ce qui m'appartient», a enchaîné sa fille.
Les enquêteurs ne semblent pas croire que la tombe de Michel était particulièrement visée. «C'était un homme sans histoires, a mentionné Sandra Dion, de la police de Québec. Il arrive qu'il y ait une profanation de pierres tombales, mais c'est la première fois que je vois un cas d'outrage à un cadavre.»
Même si elle est située à quelques mètres du chemin, la tombe profanée se trouve dans un endroit plutôt isolé du cimetière, a constaté le Journal.
Incinération
L'événement ignominieux a bouleversé le rapport qu'entretient la veuve de Michel avec la vie et la mort. «On a saccagé l'endroit où je vais moi-même reposer plus tard, a-t-elle rapporté. Je n'ai jamais voulu être incinérée, mais ça a tout remis en question. J'ai dit à ma fille que je voulais être incinérée. Pourtant, je ne voulais rien savoir de l'idée d'être brûlée.»
Désireuses de protéger la petite-fille de Michel, les deux femmes ont tenu à conserver l'anonymat. «On n'explique pas ça à un enfant. Même un adulte ne comprend pas vraiment», a lâché la fille de Michel avec beaucoup d'émotion.
Si vous disposez de renseignements concernant ce méfait, vous pouvez contacter la police de Québec au 418 -641-2447 en indiquant ce numéro de dossier: QUE111109-080.
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Ce qu'ils ont dit...
«C'est le personnel fossoyeur qui est passé pour signaler une ouverture qu'il n'avait pas eue dans ses commandes. C'est toujours une réaction de surprise et de stupéfaction de voir que quelqu'un a osé creuser une fosse (...) Je n'ai jamais vu ça.»
-- Rénald Julien, directeur général du cimetière Saint-Charles depuis 1977
«On s'en reparle tous les jours. C'est redevenu notre sujet de conversation comme quand il est décédé la première fois.»
-- La veuve de Michel
«On est bien peinées de ça. Ça ne me tente pas d'en parler et de pleurer de nouveau. Ma famille me comprendra, mais pas mes collègues de travail. Personne ne peut vraiment nous comprendre tant qu'il n'a pas vécu ça.»
-- La fille de Michel
«Tout nous traverse l'esprit, mais on n'a aucune idée de qui a pu faire ça et ce qui le motivait. C'est comme un vol ou un viol. Ça fait peur, ça fait faire des cauchemars. Dire que tu ne peux pas reposer en paix. C'est un traumatisme.»
-- La veuve de Michel
«Si jamais ces ossements-là ne sont pas retrouvés, elle ne pourra jamais tout à fait reposer à côté de son conjoint.»
-- La fille de Michel, en parlant de sa mère
CINQ ANS MAXIMUM
(TM) L'article 182(B) du Code criminel stipule «qu'est coupable d'un acte criminel et passible d'un emprisonnement maximal de cinq ans quiconque (...) commet tout outrage, indécence ou indignité envers un cadavre humain ou des restes humains, inhumés ou non».
Oui,le Gothique,François Gagnon comparaitra ce samedi matin au palais de justice de Québec, il a été formellement accusé de méfait et de profanation de cadavre.Oh retourde au vol du coeur de frère André et a les feuilles douteuses de reste de cadavres tout près du cimetière côte des neiges a côté de la faculté de médecine de UDM !
RépondreEffacerÇa c'était les années 70 .)
RépondreEffacerc'est sûr quand on meurt c'est une crise cardiacque,même la morphine d'un gothique en phase terminus provoque l'arrêt du coeur ! St-André priez pour nous !
RépondreEffacerMerci de me lire,anonyme ! et le qvps!
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