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La prolifération des punaises de lit à Montréal et la psychose collective qu'elle entraîne représentent une manne à exploiter pour certains exterminateurs peu scrupuleux. Méfiez-vous des experts improvisés.
Rachel Guillemette a vécu la pénible expérience de devoir lutter contre une infestation de punaises de lit dans son petit logement du quartier Rosemont.
«Je me levais le matin couverte de piqûres. À l'hôpital, on ne savait pas ce que j'avais. C'est finalement à l'école que j'ai appris ce que c'était. Une punaise est tombée de mon sac et mon prof l'a identifiée», raconte cette ex-étudiante en biotechnologie.
Une inspection minutieuse de son appartement et du matelas a permis à Rachel et à son conjoint de découvrir plusieurs centaines de punaises de lit en activité. «J'étais horrifiée, lancet-elle. J'ai foncé chez le premier exterminateur que j'ai trouvé. Comme une cinglée, j'ai mis de la poudre partout chez moi, même le chat marchait dans la poudre. On a fini par développer des problèmes respiratoires. Le stress a mis mon couple et mes études en péril. L'enfer...»
Avec le recul, la jeune femme estime avoir été mal conseillée. «Certains exterminateurs ne sont pas nécessairement malhonnêtes, mais ils n'ont pas l'expertise pour bien traiter les punaises», explique Rachel, qui, trois mois après sa mésaventure, se dénichait un emploi... chez un exterminateur.
Quelques appels logés par Le Journal ont permis de constater qu'effectivement certaines entreprises d'extermination tour nent les coins ronds.
Sans visite
Dans plusieurs cas, on se risque même à poser des diagnostics de punaises sans même se rendre sur les lieux. "Si vous avez des rougeurs sur les bras et que vous vous grattez, vous avez probablement des punaises ", s'est avancé l'un d'eux. "Désolé, Madame, il ne faut pas trop attendre ou penser régler ça vous-même !", a insisté un autre qui proposait une visite sur-le-champ.
L'an dernier, 40 000 Montréalais ont affirmé avoir hébergé des punaises de lit, selon un sondage mené par la Direction de la santé publique de Montréal (DSP). Ces gens ne font pas toujours appel aux bonnes ressources, ce qui inquiète les autorités.
«La cacophonie d'informations que l'on retrouve sur Internet alimente l'hystérie collective. Seul un médecin peut identifier une piqûre de punaise de lit, pas un exterminateur», rappelle Dr Stéphane Perron, de la DSP.
Les bonnes sources d'information :
www.santepub-mtl.qc.ca/Environnement/punaisedelit/pdf/punaisedelit_depliant.pdf
www.santepub-mtl.qc.ca/Environnement/punaisedelit/
Portrait type de l'exterminateur amateur...
Il n'a aucun numéro de certification émis par le ministère de l'Environnement.Il pose un diagnostic de punaises de lit simplement en regardant vos piqûres.
Il ne vous offre pas la possibilité de traiter votre matelas à la vapeur.
Il ne vous offre pas d'installer une housse antipunaises.
Il vous conseille de jeter votre matelas.
Il vous offre un traitement à moins de 100 $.
Il vous promet de régler le problème en une seule intervention.
SOURCE : Direction de la Santé publique de
REF.:
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !