magouilles, SNC-Lavalin, guerre, pot de vin, politicaillerie, philippe couillard, blanchiment D'$, paradis fiscaux, corruption,
Un yacht de 25 M$ pour le fils du dictateur Kadhafi. Un spectacle privé du rappeur 50 Cent. Des escortes et des bouteilles de vin à plusieurs milliers de dollars.
SNC-Lavalin n’a pas lésiné sur les moyens pour corrompre le régime libyen à partir du début des années 2000.
Notre Bureau d’enquête a montré cette semaine les pratiques
d’affaires nauséabondes de ce fleuron québécois de l’ingénierie et de la
construction dans cette dictature du Moyen-Orient.
Nos reportages ont été possibles parce que notre journaliste
Jean-François Cloutier a passé des semaines à assister à l’enquête
préliminaire qu’a subie l’entreprise, l’an dernier.
Il a aussi pu éplucher des centaines de pages de documents judiciaires.
Ce travail demande beaucoup de temps, mais nous croyons que
l’investissement en vaut la chandelle pour dévoiler ce que certains
riches et puissants aimeraient vous cacher.
Le PDG Jacques Lamarre, par exemple, était en copie dans des courriels qui décrivaient des paiements douteux. À table avec le dictateur
Le patron de SNC International, Michael Novak (mari
de l’ex-ministre libérale Kathleen Weil), quant à lui, a signé au moins
cinq contrats permettant le transfert de fonds pour payer les
pots-de-vin.
Les deux hommes n’ont fait face à aucune accusation et ont assuré qu’ils ignoraient toute fraude.
À la suite de notre reportage, l’ex-premier ministre y est allé
d’une brève déclaration écrite dans laquelle il assure n’avoir reçu
aucune rémunération pour ce service et n’avoir eu « aucun autre
contact » avec le fils de Kadhafi.
Mais Philippe Couillard n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
S’il nous rappelle, nous lui demanderons si, en 2008, il avait
entendu parler des soupçons qui pesaient contre le régime libyen d’avoir
commandité deux attentats à la bombe contre des avions à la fin
des années 1980, qui ont fait des centaines de morts. La pointe de l’iceberg
Finalement, hier, nous avons montré l’existence d’un paiement douteux de 7,5 M$ fait par SNC à destination de l’Algérie
, via une coquille située dans un paradis fiscal. La méthode
de transfert de fonds est la même que celle utilisée pour graisser la
patte des dirigeants libyens.
Ces trouvailles ne sont-elles que la pointe de l’iceberg ? Y aura-t-il d’autres accusations à venir ?
En surface, 2019 s’achève avec la fin de la saga judiciaire
de SNC-Lavalin--. Sami Bebawi passera plusieurs années au pénitencier.
L’entreprise a accepté de payer une amende de 280 M$, et ne s’inquiète
plus pour son avenir, puisqu’elle pourra continuer à obtenir
des contrats publics fédéraux.
Mais nous verrons en 2020 si SNC et ses ex-dirigeants en ont vraiment fini avec la justice.
Il y a tout juste quelques jours, on apprenait que les questions des sénateurs américains à Facebook étaient de plus en plus insistantes,
au point de rendre la situation très tendue et d’inquiéter aussi Apple.
Et selon de récentes révélations, on peut être sûrs que les États-Unis
se sont inquiétés à juste titre.
En effet : un duo de
législateurs, composé d’un démocrate et d’un républicain, a eu
l’occasion de recevoir une lettre de la part de la firme de Mark
Zuckerberg et signée par son délégué à la confidentialité,
Rob Sherman. Celui-ci détaille comment sa société est capable de nous
localiser à tout moment, et ce même après que l’on ait désactivé notre
GPS ou interdit l’accès aux données de ce capteur pour l’application.
La méthode
Le principe, comme on peut l’imaginer, est relativement simple : en fonction de notre adresse IP
et de nos habitudes sur la plateforme, les algorithmes du site peuvent
indiquer avec plus ou moins de précision un lieu où évolue un
utilisateur en particulier. Ainsi, lorsque vous répondez je participe
à un événement, par exemple, la ville où il se déroule est suggérée par
le programme en question. Honnêtement, qui n’y avait jamais pensé ?
C’était évident.
D’autres
informations, comme lorsque vous annoncez être présent dans tel ou tel
restaurant, ou qu’un ami vous identifie sur une photo géolocalisée, sont
aussi de très bons indices. Ensuite, si vous ne le saviez pas encore,
la conclusion permet aux annonceurs de vous cibler grâce à des publicités sur Facebook.
politicaillerie, Politichienne ou Politichien, politique, avocat du diable, justice, justice c'est quoi ça,
L'ancien premier ministre du Québec Jean Charest songe à la possibilité
de se porter candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada.......un bon test !
Jean Charest le Libéral et ancien conservateur se vange, en revenant en politique,ça va bien entrer dans sa future biographie lol !
Il veut se refaire une image, a l'opposé du livre du journal de montreal "PLQ inc", a l'opposé de la commission Charbonneau,qui a laissé des cicatrices.
Il se montrera blanc comme neige face au Québécois qui ne se souviennent plus(estrie de licence a marde dla Saaq)et il sera réélu ,parce que la politique ,et la justice (c'est un avocat strie!),c'est comme la lutte ,c'est arrangé. Surtout venant d'un avocat,la profession ou il y a le plus de crosse !
Il va surement rire ,quand il va voir que le monde vont voter pour son discours et pour sa future pension ,une job c'est une job ,quand tu ne peu fitter ailleurs ,tu reviens a tes sources(la politique),sauf que ça va prendre plus de garde du corps! A un moment donné , un peuple s'écoeure yf@! On ne pourra pas démolir un ancien premier Ministre ,tel un phenix il renaît de ses cendres ,que ce soit Charest,Trump,le plaisir est le même.Comme remboursé une partie de l’hypothèque de la maison de son ancien chef ,Petit Jean C. à Westmount, avant de lui verser un salaire de 75 000$.
Les bâtisseurs du Québec seront toujours épargnés,et c'est ce qui est en train d'advenir avec SNC Lavalin.On ne peut pas démolir un Chef politique et encore moins démolir des ingénieurs véreux d'SNC Lavalin.Parce que dans les hautes sphères de la justice ,entre deux portes closes ,ils s'entendent pour nous cacher la vérité au Québécois,simplement en plaidant coupable pour fraude.
Le titre SNC-Lavalin a bondi en Bourse de plus de 25 % après l'annonce du règlement du dossier.Mais le problême c'est que la corruption n'est pas prouvable au Québec (welcome mafiosi mafiosa)tout comme ailleurs.
Bienvenue en enfer,vous êtes tous protégés parBelzébut ! Ici ,il n'y a pas de place pour la vérité ,vous êtes tous coupable ,les uns les autres. L'argent et la gloire vous gardera jusqu'a votre mort !
Belzébut se chargera de soupoudré de la poudre d'orgueil sur votre Égo.Sauf, si jamais un jour par l'entremise de Lucifer ,le pardon venait a votre esprit ,pour enfin vraiment aider votre prochain.
En trois
mois, le génocide fera 800 000 morts, pour la majorité des Tutsis et
quelques Hutus modérés, à coups de machette et d’inhumanité devenue
virale. Un quart de siècle plus tard, un certain apaisement souffle sur
le Pays aux mille collines où le « Je suis Rwandais » (Ndi Umunyarwanda)
du président Kagamé semble vouloir faire son nid. Une paix fragile que
sonde délicatement le journaliste, éditeur et écrivain Alain Stanké dans
Rwanda, après le sang, l’espoir.
Avec beaucoup d’empathie, celui qui a connu les camps de
concentration a fait le voyage au Rwanda pour essayer de comprendre
comment se reconstruit un pays ravagé par un élan sanguinaire aussi
féroce. Survivants et spécialistes de toutes sortes s’ouvrent à lui avec
confiance, dignes, certains solaires, d’autres moins, tous avec encore
un exigeant travail de mémoire à faire. Comme Pacifique Bonheur, gardien
du mémorial du génocide, dont le nom même l’appelle vers la lumière ;
la réconciliation en cours est un miracle qu’il protège et nourrit tous
les jours.
On dit que la faim est une sensation intransmissible, cette
horreur-là est du même ordre, elle est impartageable, confie un autre
intervenant. Cela se sent dans les transitions maladroites de ce
documentaire qui hésite entre devoir de mémoire et exercice de
réparation, entre récit factuel et confession.Aujourd'hui on ne parle plus de Tutsis ou de hutus,mais de Rwandais !
Seul le peuple Rwandais possède la capacité de pardonné , ils sont un
exemple pour nos sociétés et de notre justice , nous les Habitants de
l’Amérique. Dans nos vies: L’espoir meurt le dernier !
Déprogrammer l'obsolescence, un grille-pain à la fois
Le
droit à la réparation est le remède à l’obsolescence programmée des
appareils électroniques et des électroménagers. Mais l'industrie
est-elle prête à revoir son modèle d’affaires?
De
plus en plus de personnes réclament des biens plus faciles à réparer.
Mais ce virage passe par un changement de mentalité de la part de
l’industrie et des consommateurs, toujours tentés par la nouveauté.
En
France, une entreprise fait oeuvre de pionnière dans le domaine, mais
au Canada, nous sommes encore loin du compte, malgré plusieurs
initiatives mises sur pied.
L’équipe de La Facture a vérifié s'il était
possible de faire réparer certains appareils à prix raisonnable avec
l’aide de plusieurs personnes qui ont répondu à notre appel, lancé au
printemps dernier.
Des consommateurs désabusés et coincés
Denise Maurice de Granby a reçu en cadeau un grille-pain T-fal de la compagnie française Seb.
Après seulement un an et demi d’utilisation, il ne grille le pain que d’un côté.
Elle est allée chez un réparateur. Il estime que cela coûtera environ 70 $.
C’est beaucoup trop cher pour Denise Maurice, puisque la valeur du grille-pain est de 80 $. Elle aurait été prête à payer 20 $.
Je me dis que c'est 25 % à peu près du prix initial... [...] Mais au-delà de ça, non! dit-elle.
Mme Maurice a décidé de reprendre son vieux grille-pain.
Je n’embarque pas dans ce
jeu-là de payer quasiment le prix du grille-pain au complet pour le
faire réparer ni d'en acheter un autre. C'est un non-sens.
Guy Boisvert de Québec a un problème avec son climatiseur
de marque LG. Il a payé l’appareil 500 $ en 2012. Cinq ans plus tard,
l’évaporateur est défectueux, et pour le faire réparer, il en coûterait
400 $.
LG nous a répondu que le produit a été fabriqué en 2011, et donc que la pièce n’est plus disponible.
Abusif,
totalement abusif! On ne peut pas concevoir non plus qu'un bien que
l'on répare coûte sensiblement le même prix qu'un bien neuf qu'on
achète. C'est totalement illogique, dénonce Guy Boisvert de Québec
Lui aussi aurait été prêt à payer pour le faire réparer, mais pas à n’importe quel prix.
On propose à Guy Boisvert de réparer son climatiseur pour 400 $ alors que l'appareil vaut 500 $.
Photo : Radio-Canada / La Facture
Je
serais prêt à investir là-dedans. Moyennant le fait que j'ai la
garantie que ça va durer encore un autre cinq ans. Oui, pourquoi pas.
Bruno Gagnon de Québec, lui, a un iPod qui a arrêté de fonctionner après 13 mois d’utilisation.
« Chez Apple, on ne m’a même pas offert de le réparer. On me donne 50 $ pour que j’en rachète un autre! » déplore Bruno Gagnon.
Il a rejeté l’offre.
J'ai refusé parce que ça me
paraît étrange qu'il faille s'en départir sans qu'il y ait possibilité
de le réparer. Ça m'horripile vraiment.
Nous avons contacté Apple à ce sujet, et nous n’avons pas eu de réponse au moment de la publication.
L’heure est grave
Selon le rapport d’Équiterre Obsolescence des appareils électroménagers et électroniques : quel rôle pour le consommateur?, lors des deux dernières années, les gens ont acquis en moyenne plus d’appareils électroménagers que d’appareils électroniques.
Ce sont les petits électroménagers qui sont les plus
populaires à 68,4 %, selon les données recueillies auprès de répondants.
Les plus acquis : aspirateur, cafetière/machine à expresso,
grille-pain, micro-onde, et mélangeur.
Selon un rapport de l’ONU, les petits électroménagers et
les appareils électroniques génèrent plus de 44 millions de tonnes de
déchets par année sur la planète.
C’est l’équivalent de 4500 tours Eiffel. Et seulement 20 % de ces appareils seraient correctement recyclés.
Or, à défaut d’être recyclés, une grande partie de ces appareils pourraient être réparés.
Les dernières données disponibles sur
le taux de récupération et de recyclage des appareils électroniques et
des électroménagers au Québec datent de 2015.
Il a été impossible pour Radio-Canada de les obtenir pour
2019, et ce, même si des écofrais sont exigés pour les appareils
électroniques. Ils servent à la collecte, au transport et au recyclage.
D’autre part, aucun programme semblable n’existe pour les petits électroménagers comme les cafetières.
Nous pouvons penser que la majeure partie de ces appareils finit dans les sites d’enfouissement.
Alain Pautrot, vice-président, satisfaction du consommateur et service après-vente, Seb
Photo : Radio-Canada
L’entreprise qui est prête aux changements
L’entreprise
française Seb, qui détient notamment les marques T-fal, Moulinex,
Krups, All-Clad et Lagostina, a un modèle d’affaires hors de
l’ordinaire.
Seb s’engage à ce que ses produits soient réparables pendant 10 ans dans toute l’Europe.
Les produits sont en conséquence conçus pour être plus
facilement réparables, démontables et remontables, afin d'être réparés à
moindre coût.
Aussi, Seb promet de conserver en stock toutes les pièces
de la quasi-totalité de ses produits pendant près de 10 ans après
l’achat.
Alain Pautrot, vice-président satisfaction du
consommateur et service après-vente de Seb, explique la philosophie de
l’entreprise qui a pour but de fidéliser les clients.
Et cette fidélité rapporte : c’est qu’au lieu de faire des profits sur la réparation, les profits sont faits autrement.
Il ne faut pas oublier que si un réparateur accepte de ne
gagner quasiment rien en réparant un grille-pain, il est probable qu'il
vendra en même temps des filtres pour la cafetière, un balai pour
l'aspirateur, fait valoir M. Pautrot. Tout ce complément va ramener les
consommateurs à aller chez le réparateur.
Depuis qu'on répare nos
grille-pain, à peu près à 85 % des grille-pain en Europe sont réparés.
On a énormément amélioré la qualité des grille-pain parce qu'on les
connaît.
Une lutte qui prend de l’ampleur
La
France est le premier pays, en 2015, à avoir légiféré contre la
diminution volontaire de la durée de vie des produits électroniques.
L’obsolescence programmée est un délit pénal passible
d’une peine d’emprisonnement de 2 ans et d’une amende qui peut atteindre
300 000 euros.
Des plaintes ont été déposées contre Apple et Epson par
l’Association HOP/ Halte à l’Obsolescence programmée, ce qui a mené à
l’ouverture d’une enquête par le Procureur de la République.
Cette enquête est toujours en cours.
En Italie, en octobre 2018, l’autorité de la concurrence
italienne a infligé une amende de 10 millions d’euros à Apple et de
5 millions d’euros à Samsung pour obsolescence programmée.
Les deux entreprises contestent cette pénalité devant les tribunaux italiens.
En 2016, le gouvernement suédois a réduit sa taxe de 25 %
à 12 % sur la réparation des vêtements, des vélos, des réfrigérateurs
et des machines à laver. Cette mesure vise notamment à inciter les
consommateurs à modifier leur comportement.
Aux États-Unis, des projets de loi ont été déposés dans 20 États américains.
Des projets de loi qui incluent par exemple l’accès au
plan d’appareils électroniques aux consommateurs et aux réparateurs
indépendants.
La députée libérale Lise Thériault est notamment porte-parole de l’opposition officielle pour la protection des consommateurs.
Photo : Radio-Canada / La Facture
Québec s'apprête à réglementer
Au Québec, le projet de loi 197 a été déposé le 9 avril dernier après qu’une pétition eut été déposée à l’Assemblée nationale.
C’est une initiative singulière, puisque la pétition a
reçu plus de 45 000 signatures. Il s’agit de la deuxième pétition en
importance dans l’histoire du Parlement.
Piloté entre autres par la députée libérale Lise
Thériault, le projet de loi veut obliger les manufacturiers à offrir des
pièces à prix raisonnables.
La notion de droit à la
réparation, c'est comme le droit de mourir dans la dignité, ce sont des
droits qui, avec le temps, les gens vont réclamer.
Jade Racine, une des étudiantes en droit de l’Université
de Sherbrooke à l’origine du projet de loi, explique la problématique
actuelle.
C'est
souvent les compagnies qui ont le monopole de la réparation, donc des
grandes compagnies, qui créent des pièces qui ne sont pas accessibles,
qui créent des outils spéciaux pour remplacer les pièces défectueuses,
alors c'est souvent un problème pour les gens, dénonce-t-elle, mais
aussi pour les réparateurs aussi qui doivent trouver d'autres moyens de
faire leur travail.
D’autre part, le gouvernement du Québec a annoncé début
novembre un nouveau programme pour récupérer les gros électroménagers
ainsi que les climatiseurs sur roulettes.
Le nouveau règlement obligera les manufacturiers à
récupérer leurs produits à leur fin de vie utile à compter du 5 décembre
2020.
Il en coûtera 90 millions au gouvernement pour aider l’industrie.
En France, la loi sur l’environnement oblige les distributeurs à récupérer les gros et les petits électroménagers depuis 2014.
L’équipe
de « La facture » a demandé à l’électromécanicien Martin Barbeau de
tenter de réparer le grille-pain de Mme Maurice. Une tâche pas si
simple, malgré les apparences.
Photo : Radio-Canada / La Facture
Le test du grille-pain
Nous avons vérifié comment pourrait se faire la réparation du grille-pain de Mme Maurice.
L’équipe de La Facture a demandé à l’électromécanicien Martin Barbeau d’y jeter un coup d’oeil. Il collabore au projet Les Affûtés, un espace collaboratif où l’on peut apprendre à réparer ses appareils défectueux.
Enthousiaste, Mme Maurice se rend aux Affûtés. M. Barbeau tente d’ouvrir le grille-pain par le dessous. Il y a beaucoup de vis, et elles sont très difficiles à dévisser.
C’est le grille-pain le plus difficile que j’aie eu à ouvrir. Il bat des records.
Il a tenté alors de l’ouvrir à l’aide d’un outil d’une
forme particulière, les composantes étant de forme hexagonale, ce qui
est inhabituel.
Après une demi-heure de travail, impossible de l’ouvrir
par le dessous. Pourtant, c’est la seule façon d’avoir accès au
mécanisme.
Mme Maurice et M. Barbeau persévèrent, ils se mettent à deux.
C’est un travail délicat, puisqu’il faut être capable de
le remonter par la suite, il ne faut donc pas le casser. Curieusement,
les vis tournent dans le vide. Ils découvrent qu’elles semblent être des
rivets.
Après plusieurs manipulations, ils se rendent compte que
ce sera très difficile de l’ouvrir sans le démolir. Et qu’il sera alors
impossible de le remonter. Verdict : il est irréparable.
Étonnamment, le grille-pain T-fal est une marque du Groupe Seb.
Nous avons demandé des explications à Alain Pautrot de Seb. Il nous a répondu que les
produits au Canada et aux États-Unis sont des gammes spécifiques pour
lesquelles la politique de réparabilité est arrivée beaucoup plus tard.
Elle commence seulement aujourd'hui à être mise en place, donc on ne
peut pas assurer que des produits qui ont 5 ou 6 ans ont déjà bénéficié
de cette politique.
L’animateur
et journaliste François Sanche en compagnie Sylvain Plouffe, de l’
École de design de la Faculté de l’aménagement de l’UdeM et de Daniel
Spooner du département de génie mécanique de Polytechnique Montréal.
Photo : Radio-Canada
Constats
Plusieurs mythes courent sur l'obsolescence. Le principal étant l’agissement des entreprises.
On croit à tort qu’elles fabriquent des produits qui ont une durée de vie prédéterminée.
Pour certains produits, c’est vrai, mais il y a des nuances.
L’expert Sylvain Plouffe, professeur à la Faculté de
l'aménagement de l’École de design de l'UdeM, précise que
« L'obsolescence est inévitable. Un produit, un service, ou
techniquement ça ne fonctionne plus à cause de l'usure, ou à cause des
nouvelles technologies, ou parce que c'est carrément usé ».
Il y a aussi chez les
usagers ce qu'on appelle l’obsolescence psychologique. Ça ne satisfait
pas notre besoin maintenant, on n'est pas à la mode, on n'est pas
valorisé, esthétiquement ça convient plus. Et on se débarrasse du
produit pour ces raisons-là.
Daniel Spooner, maître d'enseignement au Département de génie mécanique de Polytechnique Montréal, définit l’obsolescence comme une
perte d'efficacité dans le service rendu. L'offre de service est moins
disponible ou plus disponible du tout par le produit duquel on
s'attendait.
Les 3 types d’obsolescence identifiés :
• Fonctionnelle et technologique – par défaut fonctionnel, par incompatibilité, par notification
• Économique – réparabilité, rapport qualité/prix, baisse de prix, service après-vente
Source : Rapport « Obsolescence des appareils électroménagers et électroniques : quel rôle pour le consommateur? », Équiterre
Réponse de l’industrie
Malgré
les nombreuses initiatives un peu partout dans le monde, les
manufacturiers s’opposent sur le droit à la réparation. Ils invoquent la
propriété intellectuelle et la sécurité.
L'Association des fabricants d'appareils électroménagers
(AHAM) nous a répondu que « les fournisseurs de services autorisés sont
tenus de réparer avec les pièces et l’équipement testés qui répondent
aux exigences de sécurité et de fiabilité spécifiées par les
fabricants ».
Pour ce qui est du projet de loi québécois, l’AHAM nous
répond : « Pas un seul État américain n’a adopté de loi sur le droit à
la réparation. Plusieurs l’ont considéré et, chaque fois, ils ont conclu
que ces propositions sont bien intentionnées, mais qu’elles ne sont pas
dans l'intérêt du consommateur. »
Un reportage de l’animateur et
journaliste François Sanche, de la journaliste à la recherche Melissa
Pelletier et de la réalisatrice Stéphanie Desforges. Le reportage sera
diffusé à l’émission La facture mardi à 19 h 30.