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mardi 8 mai 2012

Révélation des secrets Bancaires et des évasions fiscales

Qu'est-ce qu'un paradis fiscal ? Si a priori aucune définition officielle n'existe à l'heure actuelle, certains organismes ont choisi de résumer ce terme en quelques critères. L'OCDE* par exemple, considère 4 facteurs pour déterminer si oui ou non une juridiction classée paradis fiscal :

- les impôts sont inexistants ou insignifiants
- il n'y a aucune transparence
- des lois ou pratiques administratives empêchent un échange de renseignements avec les administrations étrangères en ce qui concerne les contribuables non soumis à des impôts
- l'absence d'activités concrètes, pour attirer les investissements et les transactions.


Moyens d'évasion fiscale

  • Conservation de l'argent hors du circuit bancaire, en espèces4
  • l'or en lingots, ne laissant pas de trace de transaction4.
  • Changer de nationalité en prenant celle d'un pays fiscalement attrayant comme le Canada, Belize, Malte, Andorre, Saint-Kitts-et-Nevis4.
  • l'assurance-vie, les comptes bancaires et les investissements étant détenus au nom de la compagnie d'assurance, ce qui libère le contractant de l'obligation de déclarer le compte, tout en lui permettant de contrôler les actifs et les placements4.
  • le compte en Suisse, désormais moins attrayant depuis que ce pays s'est aligné sur les standards de l'OCDE. Les banques en Suisse appliquant la règle de connaître l'ayant droit économique final4.
  • le compte au Guatemala, où l'obligation pour une banque de connaître l'ayant droit économique final n'existe pas, permettant ainsi à un avocat de servir de prête-nom pour un client via une société offshore4.
  • la fiducie (trust) fonctionne selon le principe du paravent, via un don d'un constituant (settlor) qui se défait de sa fortune au profit de mandataire (trustee) qui la gère pour les bénéficiaires, par exemple des organismes de charité. Tout le travail des conseillers qui font ce montage consiste à compliquer et à opacifier le schéma pour qu'au final le mandataire ne soit plus qu'un prêt-nom et le constituant le véritable ayant droit4.

C'est le paradis fiscal le plus connu, du moins en France. Régulièrement épinglée par l'OCDE pour son non-respect des normes internationales contre la fraude fiscale, la Suisse reste incontestablement le 1er paradis fiscal au monde.
Le pays tente cependant de durcir sa législation, et promet de nouvelles mesures concrètes d'ici à septembre 2012.

Comment le très discret Monsieur Kieber a mis à mal le secret fiscal du Liechstenstein

Heinrich Kieber, 42 ans, est un homme discret et solitaire. Un gars simple, amateur de voyages et de mountain bike, comme l'a révélé au magazine allemand Der Spiegel sa maman Maria. C'est pourtant cet homme qui, en monnayant aux services secrets allemands des listings confidentiels d'une banque du Liechtenstein, le Liechtenstein Global Trust (LGT), a fait éclater mi-février un vaste scandale d'évasion fiscale outre-Rhin. Scandale qui dépasse depuis les frontières allemandes et touche également la France.
Heinrich Kieber a grandi entre la Suisse, où vit sa mère et le Liechtenstein, le pays de son père. Dans son parcours, rien de bien remarquable jusqu'en 1996. Cette année-là, Kieber commet son premier méfait. La faute originelle qui va changer son destin. Pour acheter un appartement à Barcelone, Heinrich Kieber signe un chèque sans provisions de 600 000 francs suisses (380.000 euros). L'Espagne lance un mandat d'arrêt international. La police met du temps à retrouver sa trace. Rentré au Liechtenstein, Kieber est embauché en 1999 chez un prestataire de LGT, la banque de la famille princière de la Principauté.
Deux ans plus tard, la LGT l'emploie comme archiviste. Son travail : vérifier que tous les dossiers de la banque, même les plus confidentiels, sont bien numérisés. Mais en octobre 2001, l'affaire espagnole le rattrape. Kieber est condamné par un tribunal du Liechtenstein à honorer ses dettes en Espagne. Il fait appel, et retourne numériser ses archives. Las ! En novembre 2002, le jugement est confirmé. Kieber écope même de quatre ans de prison !
Le si discret M. Kieber panique : pour échapper à la prison, il décide de fuir. Avec, dans son baluchon, quatre DVD contenant des informations détaillées sur 4527 fondations domiciliées au Liechtenstein entre 1970 et 2005. Ces fondations (Stiftungen) sont au cœur du secret fiscal de la Principauté, paravents discrets pour les contribuables allemands, français ou américains qui veulent dissimuler aux services fiscaux de leurs pays héritages, plus-values immobilières ou profits plus ou moins illégalement obtenus.
Mais Kieber se lasse de cet exil forcé. Au bout de trois mois, il décide donc de renouer le contact. Et de taper directement au sommet de l'Etat : Kieber envoie au prince héritier Hans-Adam du Liechtenstein une cassette où il menace de diffuser les DVD aux médias internationauxsi le prince n'intercède pas en sa faveur. Offensé, Hans Adam refuse. Le Liechtenstein lance un mandat d'arrêt international contre Kieber.


Le prince offensé
Mais ce ne seront pas les fins limiers de la police de Vaduz qui le retrouveront. Inquiète des menaces de son ancien employé qui menace de faire exploser la banque, la LGT se met à sa recherche. Et débusque finalement Kieber. Les négociations commencent. En échange d'un appartement et du paiement de ses frais d'avocat, Kieber accepte finalement de remettre à la banque les fameux DVD...
Il y aurait plus de 150 noms de riches Britanniques  et de plusieurs autres pays sur ces DVD.
Et en mai 2003, il rentre au pays. Mais la justice du Liechtenstein, elle, n'a pas pardonné l'offense faite au prince. En octobre 2003, Kieber est à nouveau condamné à quatre ans de prison, cette fois pour fraudes, menaces et recel de documents volés. Kieber supplie le prince de témoigner en sa faveur. Cette fois, Hans Adam accepte. Pensant, sans doute, faire taire définitivement ce maître chanteur qui menace la rente de son petit royaume...
Autour de Kieber, l'étau judiciaire se desserre un peu. En janvier 2004, la Cour suprême du Liechtenstein ramène la peine de Kieber à un an de prison et trois avec sursis. En octobre, l'Espagne abandonne définitivement les poursuites dans l'affaire des chèques sans provision. Kieber est laissé en liberté. Mais Kieber n'en démord pas : il veut être innocenté, lavé de toute accusation. En avril 2005, il forme donc un recours pour être gracié.
Le prince Hans Adam refuse. Kieber enrage. Il décide alors de diffuser les DVD dont il a gardé une copie, contacte les services fiscaux américains et britanniques, puis, en janvier 2006, le Bundesnachrichtendienst, la DST allemande. Dans l'email qu'il envoie au BND, Kieber joue les justiciers. Il dit « ne plus supporter » la magouille et la tricherie et ces multimillionnaires qui continuent d'amasser des fortunes sans payer d'impôts.
Le BND saute sur l'occasion. En juin, Kieber transmet les DVD au BND. Avec l'accord du ministre des finances Peer Steinbrück, les services secrets allemands lui donnent 4,6 millions d'euros (4,2 millions... après impôts) et organisent son exfiltration. Depuis, « Henry » – le nom de code de Kieber – coule des jours tranquilles. Peut-être en Suisse, peut-être en Australie... Kieber, qui a changé de nom, est désormais un homme riche. « Riche mais seul », constate Der Spiegel. A moins que, dans son exil doré, Kieber ne rencontre la femme de sa vie. Interrogée par l'hebdomadaire, sa mère Maria n'y croit pas trop. Son fils, dit-elle, n'a jamais eu de succès avec les femmes.

 Depuis le début de la crise financière, les états, très endettés, cherchent par tous les moyens à augmenter les rentrées fiscales. Une bataille contre l’évasion fiscale est donc engagée :
« Il est évident que chaque pays à ses propres lois. L’Amérique a des lois fiscales différentes de celles du Liechtenstein. Si moi j’ai commis une évasion fiscale au Liechtenstein je dois simplement payer plus d’impôts  par la suite, mais je ne suis pas poursuivi pénalement. Mais si je falsifie délibérément des documents, là je serai poursuivi. Voilà l’une de nos différences. Nous respectons la position des autres pays, mais respectez la notre également ! Il n y a pas de loi internationale qui exige la coopération entre les administrations fiscales. Nous, nous pratiquons cette coopération ! Et de plus en plus ! »
C’est ainsi que le Prince Nicolas de Liechtenstein a répondu à la question du journaliste de la BBC « Etes-vous un escroc, Monsieur le prince ? ». Car la banque LGT est la propriété de la famille princière. Mais le journaliste britannique révèle également une autre information gênante. Heinrich Kieber n’est pas le Robin des Bois des contes pour enfants.
REF.: Mathieu Magnaudeix

Nouveau mode de calcul de l'Assurance Chomage ,défavorisant les régions ?


Pierre Céré
photo courtoisie
M. Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses.

Un cheval de Troie !

La ministre Diane Finley (Ressources humaines et Développement des compétences) a annoncé, le 30 avril, des « améliorations prévues au programme d’assurance-emploi ». Ces améliorations ont trait au nouveau calcul du taux de prestations qui entrera en vigueur à compter du 7 avril 2013, l’année prochaine. Du même souffle, mais sans expliquer ses conséquences, elle signalait brièvement que le projet pilote qui favorisait les régions avec des taux élevés de chômage, soit le projet pilote sur les 14 meilleures semaines, ne serait pas prolongé au-delà du 6 avril 2013. Ce projet pilote vise six régions sur douze au Québec.
Ainsi, un nouveau mode de calcul du taux de prestations basé sur les meilleures semaines de la dernière année sera établi pour l’ensemble du Canada, mais il n’y aura plus de mesures spéciales pour aider les régions à haut taux de chômage. Ce nouveau mode de calcul va continuer à reposer sur un dénominateur (soit le diviseur sur lequel on établit la moyenne, ou le nombre des meilleures semaines que la Commission va aller chercher), dénominateur fixé en fonction du taux de chômage régional. Cette norme variera entre 14 et 22 semaines.
UNE EXACTION
Si on enlève certains irritants à l’actuelle méthode de calcul (période de base, par exemple), on introduit un véritable cheval de Troie pour les régions désignées par le projet pilote en vigueur depuis 2004. Ce qui se présente comme un cadeau sera en fait une exaction.
Si le taux de chômage actuel se maintient au même niveau, cinq régions sur six vont perdre cet acquis du calcul sur les 14 meilleures semaines de travail :
Chicoutimi-Jonquière va passer à un taux basé sur la moyenne des 21 meilleures semaines ;
Trois-Rivières à 20 semaines ;
Le Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord, le Centre-du-Québec et le Nord-Ouest du Québec à 18 semaines.
Par exemple, dans ces trois dernières régions, un travailleur pourrait se qualifier avec 600 heures de travail accumulées sur 15 semaines et voir la moyenne établie en divisant par 18 (le nouveau dénominateur), alors que, sous l’actuel projet pilote en vigueur depuis 2004, cette moyenne s’établit sur 14, ce qui bien sûr a une incidence certaine sur le montant.
Pour ces régions, il s’agira d’un véritable cheval de Troie, un cadeau empoisonné alors que, par-derrière, ce gouvernement mettra le feu à la maison.
Voilà une autre raison pour laquelle il faut sortir de là et rapatrier au Québec ce pouvoir d’établir notre propre régime d’assurance-chômage qui protégerait mieux notre population.
Par Pierre Céré
Porte-parole du Conseil national des chômeurs
et chômeuses (CNC)



REF.:

Pourquoi rapatrier l'assurance chomage du Fédéral au Québec ?


Pierre Céré
photo courtoisie
M. Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses.
La ministre Diane Finley (Ressources humaines et Développement des compétences) a annoncé, le 30 avril, des « améliorations prévues au programme d’assurance-emploi ». Ces améliorations ont trait au nouveau calcul du taux de prestations qui entrera en vigueur à compter du 7 avril 2013, l’année prochaine. Du même souffle, mais sans expliquer ses conséquences, elle signalait brièvement que le projet pilote qui favorisait les régions avec des taux élevés de chômage, soit le projet pilote sur les 14 meilleures semaines, ne serait pas prolongé au-delà du 6 avril 2013. Ce projet pilote vise six régions sur douze au Québec.
Ainsi, un nouveau mode de calcul du taux de prestations basé sur les meilleures semaines de la dernière année sera établi pour l’ensemble du Canada, mais il n’y aura plus de mesures spéciales pour aider les régions à haut taux de chômage. Ce nouveau mode de calcul va continuer à reposer sur un dénominateur (soit le diviseur sur lequel on établit la moyenne, ou le nombre des meilleures semaines que la Commission va aller chercher), dénominateur fixé en fonction du taux de chômage régional. Cette norme variera entre 14 et 22 semaines.
UNE EXACTION
Si on enlève certains irritants à l’actuelle méthode de calcul (période de base, par exemple), on introduit un véritable cheval de Troie pour les régions désignées par le projet pilote en vigueur depuis 2004. Ce qui se présente comme un cadeau sera en fait une exaction.
Si le taux de chômage actuel se maintient au même niveau, cinq régions sur six vont perdre cet acquis du calcul sur les 14 meilleures semaines de travail :
Chicoutimi-Jonquière va passer à un taux basé sur la moyenne des 21 meilleures semaines ;
Trois-Rivières à 20 semaines ;
Le Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord, le Centre-du-Québec et le Nord-Ouest du Québec à 18 semaines.
Par exemple, dans ces trois dernières régions, un travailleur pourrait se qualifier avec 600 heures de travail accumulées sur 15 semaines et voir la moyenne établie en divisant par 18 (le nouveau dénominateur), alors que, sous l’actuel projet pilote en vigueur depuis 2004, cette moyenne s’établit sur 14, ce qui bien sûr a une incidence certaine sur le montant.
Pour ces régions, il s’agira d’un véritable cheval de Troie, un cadeau empoisonné alors que, par-derrière, ce gouvernement mettra le feu à la maison.
Voilà une autre raison pour laquelle il faut sortir de là et rapatrier au Québec ce pouvoir d’établir notre propre régime d’assurance-chômage qui protégerait mieux notre population.
Par Pierre Céré
Porte-parole du Conseil national des chômeurs
et chômeuses (CNC)



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Plus de 114 milliards $ pour aider nos Banques, depuis 2008


Nos banques, pas si solides

Le mythe des super banques canadiennes vient d’en prendre un coup. Nos grandes banques ont eu besoin de notre aide pendant la crise financière, et pas à peu près.
C’est David Macdonald, du Centre canadien de politiques alternatives, qui a déterré les chiffres. Enfin, il a fait une estimation. C’est tout ce qu’il a pu faire, car la Banque du Canada n’est pas très transparente dans ce dossier, semble-t-il.
Depuis 2008, les six grandes banques ont reçu une aide totale de 114 milliards $. Des prêts à court terme de la Banque du Canada, de la Réserve fédérale des États-unis, ainsi que des rachats de titres hypothécaires par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). En proportion, ça ressemble beaucoup à l’aide qu’ont reçue les banques américaines de leur gouvernement au plus fort de la crise. Sauf qu’ici, les médias en ont très peu parlé.
OUPS !
À première vue, ça semble embarrassant pour le ministre des Finances Jim Flaherty et le premier ministre Harper. Ces deux-là ne se sont pas gênés, depuis le début de la crise, pour vanter la « solidité » de nos banques. « Nous avons les seules banques dans le monde occidental qui n’ont pas besoin de bailout (sauvetage avec l’argent public) ou de quoi que ce soit du genre », avait dit Stephen Harper sur les ondes d’une chaîne américaine en 2009.
Mais attention. L’association des banquiers canadiens s’est empressée de préciser que ce n’était pas un bailout, mais bien un « soutien à la liquidité ». Pendant la panique, le crédit se faisait rare sur les marchés. Pour s’assurer que les banques puissent continuer à se financer et à prêter aux consommateurs, l’état, avec l’aide de la SCHL et de la Banque centrale, est intervenu. D’ailleurs les banques ont, à ce jour, remboursé tous ces prêts. Et si le but était de maintenir en santé le marché immobilier, on peut dire que l’opération a fonctionné. D’ailleurs, peu de temps après le renflouement de liquidités par la SCHL, les taux d’intérêt hypothécaires diminuaient.
N’empêche que la CIBC, la BMO et la Banque Scotia ont eu besoin de financement qui égalait ou surpassait leur valeur en Bourse. Sans cette aide gigantesque, est-ce que leur problème de « liquidité » en serait devenu un de « solvabilité » ? Si la réponse est oui, appelons ça un bailout. Mais on ne le saura probablement jamais.
Trop gros pour tomber
De toute façon, rien de tout ça ne devrait nous surprendre. L’oligopole bancaire canadien est too big to fail, comme disent les Américains. Et au moindre problème, le gouvernement sera là pour l’aider.
Dans son étude, Macdonald cite le PDG de la Banque TD, Edmund Clark, lors d’une conférence en 2009. Ce dernier déclarait à des investisseurs : bien que cette garantie du gouvernement ne soit pas explicite, « quelles sont les chances que la TD ne soit pas sauvée si elle faisait quelque chose de stupide ? » Cinq jours plus tard, un haut placé du gouvernement canadien tapait sur les doigts de M. Clark, affirmant qu’il était faux de croire une telle chose.
Cette chose s’appelle un aléa moral. Pile je gagne, face les contribuables perdent. Sachant que le gouvernement est là pour corriger nos erreurs, c’est tentant de prendre plus de risques. Mais rassurezvous. On dit que les banques canadiennes sont bien gérées et ne prennent pas le genre de risques que les banques américaines ont pris.
Gardons-nous quand même un brin de scepticisme. Après tout, plusieurs croyaient aussi que les banques canadiennes n’avaient pas eu besoin d’aide pendant la crise…


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samedi 5 mai 2012

Comment faire facher un Premier Ministre ?

En lui disant que: La crise étudiante était calculée pour conduire à une élection de son parti politique !


      ou        

VICTORIAVILLE – Le premier ministre Jean Charest ne pavoise pas après avoir obtenu une entente qui lui permettra peut-être de sortir de l'une des plus importantes crises de l'histoire du Québec.
«Tout le monde en sort en gagnant. On va soumettre tout le monde à un exercice de rigueur. Les gens vont y contribuer, les universités, puis les recteurs vont ouvrir leurs livres, et puis, si on arrive à un bon résultat, on va appliquer le gain au bon endroit», a dit M. Charest en entrevue à l'émission Larocque-Lapierre.
Jean Charest a expliqué pourquoi il a permis le retour de la CLASSE après les avoir expulsés il y a 10 jours.
«Le représentant de la CLASSE a dénoncé la violence très clairement surtout le vendredi soir», a-t-il dit.
Le premier ministre a choisi de convier des représentants des établissements, les étudiants, mais surtout, les syndicats, afin d'éviter un autre dérapage lors des discussions. «Pour qu'on puisse avoir une discussion différente de celle qu'on avait eue, juste en se parlant face à face, avec certains interlocuteurs avec qui on avait des difficultés», a-t-il dit.
M. Charest croit que certaines personnes ont voulu profiter de ce débat pour essayer de créer du chaos et s'attaquer au gouvernement.
Il s'est dit particulièrement troublé après avoir appris que deux manifestants avaient été gravement blessés vendredi. «Ça nous fait beaucoup de peine quand ça arrive, parce que c'est la dernière chose qu'on veut», a-t-il ajouté.
Pas d'élections, affirme Charest
Il est toujours aussi enragé lorsqu'on suggère que cette crise était calculée pour conduire à une élection. «Ça m'a offusqué, parce que c'est comme s'il y avait un calcul là-dedans de la part du premier ministre du Québec, que ça soit inscrit dans une stratégie électorale!» a-t-il précisé.
Donc, déclenchera-t-il des élections? Jean Charest affirme que non. «Au parti libéral du Québec on n'a pas réservé d'autobus», a-t-il souligné.
L'entrevue complète de Jean Charest sera présentée à l'émission Larocque-Lapierre diffusée dimanche à 12h30 sur les ondes de TVA et à 13h30 sur les ondes de LCN.


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CHSLD: 800 places et améliorer le logement social, la santé, le transport adapté et les soins à domicile aux aînés

Services à domicile - 50 000 aînés de plus en bénéficieront d'ici cinq ans
Conférence de presse de la ministre responsable des aînés Marguerite Blais , jeudi le 3 mai 2012. 
© Jean-François Desgagnés / Agence QMI
Services à domicile:

50 000 aînés de plus en bénéficieront d'ici cinq ans

QUÉBEC – Le gouvernement Charest a dévoilé jeudi la première politique québécoise sur le vieillissement. Au coeur de cette politique qui s'étendra sur cinq ans : maintenir les aînés actifs dans leur communauté en améliorant les soins à domicile pour 50 000 d'entre eux et en soutenant les aidants naturels.
La politique Vieillir et vivre ensemble, qui totalisera des investissements additionnels de près de 2,7 milliards $, a mobilisé 18 ministères et organismes gouvernementaux autour d'une même ligne : améliorer le sort des aînés au Québec depuis la prévention jusqu'à l'hébergement en passant par le maintien à domicile.
Devant un parterre conquis, les ministres Marguerite Blais, Dominique Vien et Yves Bolduc ont parlé d'une politique incontournable et urgente préconisant une approche globale pour améliorer le logement social, la santé, le transport adapté et les soins à domicile aux aînés.
Vieillissement accéléré
«On est la deuxième société au monde à vieillir le plus rapidement et il y avait cette volonté commune, au gouvernement, de changer notre paradigme et de faire en sorte de mettre massivement des sommes d'argent pour le maintien à domicile et la prévention», a dit la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais.
Mais le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, reconnaît qu'il faudra un an avant de former le personnel nécessaire.
La politique prévoit aussi l'ouverture de 800 nouvelles places en CHSLD, ainsi que des crédits d'impôt aux aidants naturels.
Notant que 93 % des 2,7 milliards $ de dépenses prévues sur cinq ans ne seront dépensés qu'après la première année, l'Association des retraités du secteur public voit dans l'annonce du gouvernement une promesse électorale, ce dont se défend le ministre Bolduc.


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Manifestant avec un os derrière sa tête a été fracturé à trois endroits


Nouveau cas de brutalité ?
Photo agence qmi, jean-françois guillet
Gabriel Duchesneau a quitté l’hôpital.

Nouveau cas de brutalité ?

Un étudiant subit de multiples fractures du crâne lors d’une manifestation

La police de Montréal enquête sur un possible cas de brutalité policière. Un étudiant aurait subi de multiples fractures du crâne lors de la manifestation anticapitaliste du 1er mai.
L’histoire de Gabriel Duchesneau a fait le tour des médias sociaux, hier.
Un de ses amis a rapporté mercredi sur Facebook que Gabriel Duchesneau, un étudiant en création littéraire de l’UQAM, était à l’hôpital en raison de multiples fractures du crâne subies lors d’une manifestation, le 1er mai dernier.
Frappé à trois reprises
Joint par le Journal à l’Hôpital général de Montréal, Gabriel Duschesneau a affirmé avoir été « pris en sandwich » par les policiers antiémeutes, à l’intersection des rues McGill College et de l’Avenue Président Kennedy, lundi soir.
« J’ai vu plein de manifestants courir et je me suis retourné pour mettre mon masque à gaz. Je voulais avancer, mais c’était bloqué, raconte-t-il. J’ai reçu un coup de matraque derrière la tête. J’ai ensuite perdu l’équilibre et je suis tombé par terre. »
« Selon des témoins, il y avait cinq policiers autour de moi. Ils m’ont frappé au moins trois fois, à coup de boucliers et de matraques. Ils m’ordonnaient de me relever, mais je n’y arrivais pas. Quand j’ai ouvert les yeux, ils étaient partis. »
L’homme de 29 ans affirme qu’un os derrière sa tête a été fracturé à trois endroits.
« C’était déjà fragile, car on m’a opéré à la tête quand j’avais quatre ans à la suite d’un cancer. »
« Je hais la police »
Gabriel Duchesneau a obtenu son congé de l’hôpital jeudi en fin d’après-midi. Il est sous antibiotiques et doit être constamment entouré, car les médecins craignent que ses blessures entraînent une crise d’épilepsie.
« Les policiers ne sont pas supposés frapper les gens à la tête, ou alors en dernier recours, s’insurge-t-il. Je marchais avec un drapeau rouge et j’étais pacifique. Je hais la police encore plus qu’avant », lance celui qui a déposé une plainte au SPVM.
Le SPVM enquête
Sur Twitter, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a émis un bref commentaire hier après-midi, indiquant que ce cas était pris « au sérieux ».
« Nous prenons au sérieux la situation de Gabriel Duchesneau et enquêtons sur les faits et circonstances diffusés sur les réseaux sociaux », a écrit le service de police.
Une manifestation a rapidement été organisée sur Facebook en soutien au jeune homme. « Lors de la manif du 1er mai, Gabriel Duchesneau a été battu et a maintenant 5 fractures au crâne. Il n’y a rien de plus à dire. Rendez-vous à la Place Émilie-Gamelin, métro Berri à 13h en date du 7 mai pour exprimer votre soutien et votre colère comme il vous semblera juste de le faire », indique l’invitation.


REF.: