photo courtoisie
M. Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des
chômeurs et chômeuses.La ministre Diane Finley (Ressources humaines et Développement des compétences) a annoncé, le 30 avril, des « améliorations prévues au programme d’assurance-emploi ». Ces améliorations ont trait au nouveau calcul du taux de prestations qui entrera en vigueur à compter du 7 avril 2013, l’année prochaine. Du même souffle, mais sans expliquer ses conséquences, elle signalait brièvement que le projet pilote qui favorisait les régions avec des taux élevés de chômage, soit le projet pilote sur les 14 meilleures semaines, ne serait pas prolongé au-delà du 6 avril 2013. Ce projet pilote vise six régions sur douze au Québec.
Ainsi, un nouveau mode de calcul du taux de prestations basé sur les meilleures semaines de la dernière année sera établi pour l’ensemble du Canada, mais il n’y aura plus de mesures spéciales pour aider les régions à haut taux de chômage. Ce nouveau mode de calcul va continuer à reposer sur un dénominateur (soit le diviseur sur lequel on établit la moyenne, ou le nombre des meilleures semaines que la Commission va aller chercher), dénominateur fixé en fonction du taux de chômage régional. Cette norme variera entre 14 et 22 semaines.
UNE EXACTION
Si on enlève certains irritants à l’actuelle méthode de calcul (période de base, par exemple), on introduit un véritable cheval de Troie pour les régions désignées par le projet pilote en vigueur depuis 2004. Ce qui se présente comme un cadeau sera en fait une exaction.
Si le taux de chômage actuel se maintient au même niveau, cinq régions sur six vont perdre cet acquis du calcul sur les 14 meilleures semaines de travail :
Chicoutimi-Jonquière va passer à un taux basé sur la moyenne des 21 meilleures semaines ;
Trois-Rivières à 20 semaines ;
Le Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord, le Centre-du-Québec et le Nord-Ouest du Québec à 18 semaines.
Par exemple, dans ces trois dernières régions, un travailleur pourrait se qualifier avec 600 heures de travail accumulées sur 15 semaines et voir la moyenne établie en divisant par 18 (le nouveau dénominateur), alors que, sous l’actuel projet pilote en vigueur depuis 2004, cette moyenne s’établit sur 14, ce qui bien sûr a une incidence certaine sur le montant.
Pour ces régions, il s’agira d’un véritable cheval de Troie, un cadeau empoisonné alors que, par-derrière, ce gouvernement mettra le feu à la maison.
Voilà une autre raison pour laquelle il faut sortir de là et rapatrier au Québec ce pouvoir d’établir notre propre régime d’assurance-chômage qui protégerait mieux notre population.
Par Pierre Céré
Porte-parole du Conseil national des chômeurs
et chômeuses (CNC)
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !