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MONTRÉAL – Une enquête de quatre ans de la Gendarmerie royale du Canada a permis l'arrestation et la mise en accusation de trois anciens employés de l'Agence du revenu du Canada. Les trois Québécois sont soupçonnés d'extorsion, de corruption et de fraude, a annoncé la GRC par communiqué, mardi avant-midi.
Au total, Francesco Fazio, 55 ans et Elias Kawkab, 50 ans, tous deux de l'arrondissement de Saint-Laurent, ainsi que Luigi Falcone, 50 ans, de Laval, font face à 12 chefs d'accusation.
Les trois suspects devraient comparaitre le 11 juin au palais de justice de Montréal.
La GRC n'écarte pas la possibilité que d'autres accusations soient déposées d'ici là contre les trois anciens fonctionnaires. « L'enquête n'est pas terminée », a indiqué le caporal Luc Thibault, porte-parole de la GRC.
Pot-de-vin de 100 000 $
Congédié de son poste de vérificateur à l'Agence du revenu du Canada en 2011, Francesco Fazio aurait offert en 2005 à un restaurateur montréalais « la possibilité d'alléger son éventuel avis de cotisation fiscale en échange de 90 000 $ », selon les autorités. Le restaurateur aurait cependant décliné la proposition de Fazio.
De son côté, Elias Kawkab a lui aussi été limogé en 2011, au moment où l'enquête de la GRC battait son plein. « L'enquête démontre qu'il aurait reçu un pot-de-vin de 100 000 $ d'un restaurateur montréalais, entre juin 2007 et août 2008, en échange d'une entente qui effaçait des revenus non déclarés », a fait savoir la GRC.
Quant à Luigi Falcone, qui occupait lui aussi les fonctions de vérificateur à l'Agence du revenu du Canada, il a remis sa démission en 2009, soit un an après que la GRC eut débuté son enquête.
Selon ce que les forces de l'ordre ont pu établir, Luigi Falcone aurait offert en 2006 à un restaurateur montréalais « la possibilité d'alléger un avis fictif de cotisation fiscale en échange de 50 000 $ avant même que la vérification de ses états financiers n'eût été effectuée ».
L'offre de Falcone a été refusée par le restaurateur concerné.
L'enquête de la GRC a été amorcée à la suite d'une plainte transmise par l'Agence du revenu du Canada, qui soupçonnait certains de ses employés de s'adonner à des actes criminels, notamment en matière de corruption.
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