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dimanche 13 février 2011

Jean-Loup Lapointe doit être destitué, selon la CRAP

Affaire Villanueva - Jean-Loup Lapointe doit être destitué, selon la CRAP
Fredy Villanueva
©Archives

Parce que son attitude «représente un danger pour la population», l’agent Jean-Loup Lapointe, qui a abattu Fredy Villanueva, devrait être destitué du Service de police de la Ville de Montréal, estime la Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP).

C’est ce qu’a affirmé lundi le porte-parole de l’organisation, Alexandre Popovic, à l’occasion de l’ouverture des plaidoiries à l’enquête du coroner André Perreault sur la mort du jeune Villanueva, survenue le 9 août 2008 à Montréal-Nord.

Au terme de quelque 104 jours d’audience au cours desquels 45 témoins ont été entendus, les avocats et représentants des parties intéressées à l’enquête ont récemment déposé leurs mémoires dans lesquels ils exposent leur théorie sur les causes et circonstances du décès du jeune homme, de même que leurs recommandations pour assurer une meilleure protection de la vie humaine.

La faute d’un seul homme

S’exprimant en avant-midi, M. Popovic a littéralement tiré à boulets rouges sur le policier Lapointe, critiquant vertement son comportement tout au long de l’intervention fatidique au parc Henri-Bourassa.

Selon lui, les témoignages entendus tout au long de l’enquête démontrent clairement que l’agent est de nature agressive et impulsive, en plus d’avoir une «pensée paranoïaque» par rapport aux jeunes. Il s’agirait là d’un des facteurs expliquant que les événements du 9 août 2008 aient dégénéré au point où il y a eu mort d’homme.

«Il y a eu une escalade de force initiée par un seul individu: Jean-Loup Lapointe, a soutenu M. Popovic. Il a renoncé de façon très précoce à la communication […] Il a décidé de faire feu sur tous les corps qui sont devant lui. Son objectif, c’était de ne pas en rater un seul.» Rappelons qu’en plus de Fredy Villanueva, deux autres jeunes hommes, Denis Méas et Jeffrey Sagor Metellus, ont été blessés par les balles du policier.

«Il n’a pas sa place dans la police, a-t-il poursuivi. On a une crainte que ça arrive encore. Il patrouille toujours et a encore son arme sur lui.»

Pendant ce temps, Jean-Loup Lapointe et sa partenaire lors de l’incident, Stéphanie Pilotte, étaient assis tout au fond de la grande salle d’audience, entourés de plusieurs gardes du corps. C’était d’ailleurs la première fois qu’ils se présentaient à l’enquête depuis la fin de leurs témoignages respectifs.

«L’apologie de la peur»

Le représentant de la CRAP en a également profité pour faire connaître son désaccord face à l’une des recommandations du SPVM et de la Ville de Montréal, qui proposent de lancer une campagne de sensibilisation auprès des citoyens afin de leur faire connaître les dangers de s’interposer dans une intervention policière.

«Quel message veut-on envoyer? Qu’il faut avoir peur des policiers? On fait l’apologie de la peur, monsieur le coroner», a-t-il déploré.

Bien au contraire, M. Popovic croit qu’on devrait plutôt sensibiliser les gens au fait qu’ils ont le droit de filmer ou de photographier une intervention policières qu’ils estiment abusive ou inappropriée.

«Peut-être qu’ainsi, on n’aurait pas eu besoin de 104 jours d’audience», a-t-il indiqué. Les plaidoiries se poursuivent demain, au Palais de justice de Montréal.

REF.:

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