La constable 728 a eut 6 jrs en pénitence pour avoir donné 2 shuts de poivre de cayenne !Stéfanie Trudeau, rendue célèbre bien malgré elle
après avoir aspergé de poivre de cayenne des manifestants injurieux à
son endroit.Dans une vidéo amateur diffusé au lendemain de la
manifestation nocturne du 20 mai dernier à Montréal, on peut voir la
policière asperger de poivre de cayenne des manifestants qui cherchaient
à la provoquer. La vidéo souligne toutefois que les manifestants
n'auraient pas tenté d'attaquer la policière et ne semblaient pas
représenter une menace pour elle.
Soir après soir, les policiers de l’escouade antiémeute de
la police de Montréal ont beau être traités de « robots » par les
manifestants, ils sont des humains qui ont aussi leurs peurs, leurs
sentiments et leurs opinions sur le conflit étudiant qui perdure depuis
trois mois. Le Journal s’est entretenu avec l’un d’eux et vous résume
l’entrevue sous forme de questions-réponses.
Comment pouvez-vous rester de glace devant les manifestants qui vous insultent et lancent des objets ?
« Nous sommes formés pour ça. On se retient en se disant que nos boss
nous donneront bientôt le go pour foncer. C’est notre bonbon. Ce qui
nous fait le plus c…, c’est quand on reçoit des objets et que nos
officiers ne nous donnent pas l’ordre de foncer ».
Hésitez-vous à donner des coups de matraque et avez-vous peur de blesser quelqu’un ?
« Non, nous n’avons aucune hésitation. Par contre, nous sommes formés
pour frapper de façon à ne pas blesser. On vise le ventre, le devant
des cuisses et les bras par exemple ». « Quand une manifestation est
déclarée illégale, les gens n’ont plus d’affaire là. Ils ont beau lever
les mains en l’air et faire des signes de peace and love, ils seront
ramassés pareil ». « Les gars appellent ça National Geographic parce que
quand on fonce, les jeunes partent comme des gazelles ! Les jeunes nous
trouvent athlétiques malgré les 65 lbs qu’on a sur le dos ».
À combien évaluez-vous les manifestants qui veulent en venir à un affrontement avec vous ?
« Environ 20 % des manifestants veulent la confrontation. Ce sont des
jeunes qui veulent tout virer à l’envers et je trouve cela aberrant ».
Que pensez-vous de la façon dont la direction de la police gère le conflit depuis le début ?
« Ce n’est pas parfait, il y a un peu de frustration sur la ligne,
mais il y a davantage de satisfaction. Le directeur Parent vient nous
voir presque chaque soir pour nous appuyer et on s’améliore tout le
temps ».
Que pensez-vous des actes de brutalité policière que l’on voit constamment en boucle sur Internet et dans les médias ?
« J’aimerais que les journalistes soient plus critiques envers ceux
qui se plaignent de brutalité. Nous ne sommes pas parfaits, mais je
trouve que les gars travaillent bien et que des écarts de conduite, il
n’y en a pas eu beaucoup en trois mois ». «
Il y a eu l’affaire de la policière 728. Sur la vidéo, le vidéaste dit qu’elle donne une mauvaise
image à notre service et c’est un peu vrai. Je trouve ça plate ». « Par
contre, beaucoup se plaignent pour rien. Les 500 arrêtés l’autre soir se
plaignaient de ne pouvoir aller pisser lorsqu’ils étaient entassés dans
des autobus. On n’était pas pour les amener au Hilton ».
Croyez-vous qu’il aurait fallu que la Ville et le gouvernement soient plus sévères ?
« Oui, il aurait fallu faire des arrestations de masse et donner des
amendes salées dès le début. Mais maintenant, ce n’est plus arrêtable.
Je ne crois pas aux négociations qui doivent débuter lundi ».
Croyez-vous que le gouvernement doit mettre de l’eau dans son vin ?
« Les deux parties devraient mettre de l’eau dans leur vin, mais le
gouvernement ne doit pas reculer avec la hausse des droits de scolarité,
sinon je vais être frustré. Et je ne suis pas un libéral, je déteste
Jean Charest et je ne voterai jamais pour lui ».
Que pensez-vous de l’origine de ce conflit ?
« La hausse des frais de scolarité est justifiable. Au Québec, on est
dans la m... Est-ce qu’on peut avoir l’éducation gratuite en plus du
système de santé universel, des garderies à 7 $, etc. Ce sont des
enfants-rois qui veulent tout avoir et ne rien payer ».
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