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mercredi 19 octobre 2011

Appelons ça la redistribution de richesse, à l’envers


Montréalais, votre compte de taxes foncières grimpe chaque année. Dans la métropole aux 103 élus, on taxe maintenant via les parcomètres, les stationnements, l’essence, l’eau, la voirie, les voitures. Vous essayez de fuir en métro ou en autobus? On va vous chercher avec votre carte mensuelle (la CAM), dont le prix augmente pas mal plus vite que l’inflation.
Mais n’ayez crainte, votre argent est bien dépensé. La preuve : le nombre d’employés de la Ville qui gagne 100 000 $ et plus a triplé entre 2009 et 2010, rapportait la chaîne Global il y a deux semaines. Quelque 1700 employés — surtout des cadres supérieurs — font maintenant partie du club des 100 000 $ et plus. Ils étaient 626 un an plus tôt. Grâce à vous, ces gens peuvent éviter la récession et se payer une belle vie. On appelle ça la solidarité. C’est ce qui nous distingue des capitalistes sans-cœur.
Si vous pensez que notre générosité se bute aux limites de Montréal, c’est mal connaître les Québécois. Cette semaine, on apprend que dans les tours à bureaux, à Québec, 2795 fonctionnaires gagnent 100 000 $ et plus. C’est plus du double qu’en 2005! Et six fois plus qu’en 2001, selon La Presse.
On est tricotés serrés au Québec. Tu crains de ne pas pouvoir emmener tes enfants à Cuba cet hiver, pendant tes cinq semaines de vacances? Pas de problème. Je vais payer 1 % de plus de TVQ cette année, pour que tu puisses y aller. Non, je te jure. Ça me fait plaisir.
Ce n’est rien, ça. On ignore les chiffres des organismes et sociétés d’État. Comme Radio-Canada, Hydro, la SAQ ou la société de transport de Montréal (STM). Ces hauts lieux où priment la rigueur budgétaire, et une quête inlassable d’efficacité. Mais en contribuables débordant de compassion que nous sommes, j’ai confiance qu’on s’est assuré de ne laisser personne y crever de faim. Ou pire, d’avoir à manger trop souvent des sandwichs le midi.
En lisant ces nouvelles, un ami m’a dit : « Ça n’a pas d’allure. On dit aux gens de se serrer la ceinture parce que c’est la récession, pendant qu’on fait vivre des pachas avec leurs impôts! » Sa réflexion m’a fait douter pendant un moment. Mais j’ai écouté les divers porte-parole nous livrer des justifications supplémentaires, et ils m’ont rassuré.
« Ce n’est pas que le nombre de cadres au gouvernement a augmenté », a dit la porte-parole du Conseil du Trésor. C’est parce qu’un groupe important, les « cadres 3 », était tout près du seuil de 100 000 $ au début de la décennie. C’est une progression normale dans les échelons salariaux.
Ah, ok.
À Montréal, un porte-parole a dit qu’il faut bien payer les employés, parce que la Ville est en concurrence avec le privé.
Bien sûr. Comment ai-je pu oublier ça?
À un journaliste de Global qui voulait savoir ce que le maire Tremblay en pense, un porte-parole des ressources humaines a répondu : « pourquoi vous faites une nouvelle avec ça? Les employés de la Ville sont censés travailler gratuitement? »
Voilà. Dans les dents. Circulez, contribuables. Ya rien à voir.


david.descoteaux 

La commission d'enquête sur la construction tourne en VoxPOP !


C'est décidément pas une commission d'enquête que Charest nous présente !
Parce que les gens sont appeler a se présenter volontairement a la commission sans être poursuivi.Un vrai Colloque le "Charestloque" !
QUÉBEC - Après deux ans d'attente, Jean Charest offre finalement aux Québécois une commission d'enquête sur la construction aux pouvoirs limités, dont la majeure partie se déroulera à huis clos et qui durera deux années.

La très attendue commission d'enquête portera plus précisément sur l'existence de stratagèmes et de possibles activités de collusion et de corruption dans l'octroi et la gestion de contrats publics dans l'industrie de la construction.
Cette instance, annoncée en grande pompe mercredi par Jean Charest, porte le titre de commission d'enquête, mais n'est toutefois pas constituée en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête, comme l'était par exemple la Commission Bastarache.
La Commission Charbonneau
Les travaux de cette commission couvriront les activités des 15 dernières années et seront présidés par France Charbonneau, juge à la Cour supérieure du Québec, une candidature qui a été recommandée par l'actuel juge en chef François Rolland. La juge Charbonneau aura le mandat de « s'adjoindre deux commissaires de son choix afin de la seconder».
Commission sur invitation
Comme n'a cessé de le répéter le premier ministre Jean Charest depuis des semaines, pas question que cette commission ne vienne nuire de quelque façon que ce soit aux enquêtes policières en cours menées par l'Unité permanente anti-corruption (UPAC).
En conséquence, l'immunité ne sera pas accordée aux personnes qui viendront y témoigner, c'est donc dire que les commissaires ne pourront contraindre quelqu'un à comparaître.
Comme l'avait proposé le patron de l'Unité anticollusion (UAC), Jacques Duchesneau, la majeure partie des audiences se tiendra à huis clos. Le volet public concernera notamment les témoignages d'experts.
Le rapport de la commission est attendu le 19 octobre 2013.


Mise a jour:
Déja , Le  1 Mars 2012,le Minustre Charest mettait en garde la juge France Charbonneau de la commisssion,que plusieurs courriels avaient été interceptés par des pirates informatiques !
(REF.: Journal Métro de Mtl en dâte du 1 Mars 2012.)


Selon Pauline Marois: Les Québécois sont invité a un Colloque sur la collusion de la construction


Construction - La «Commission Charbonneau» voit le jour
Jean Charest 
© Agence QMI
C'est décidément pas une commission d'enquête que Charest nous présente !
Parce que les gens sont appeler a se présenter volontairement a la commission sans être poursuivi.Un vrai Colloque le "Charestloque" !
QUÉBEC - Après deux ans d'attente, Jean Charest offre finalement aux Québécois une commission d'enquête sur la construction aux pouvoirs limités, dont la majeure partie se déroulera à huis clos et qui durera deux années.
La très attendue commission d'enquête portera plus précisément sur l'existence de stratagèmes et de possibles activités de collusion et de corruption dans l'octroi et la gestion de contrats publics dans l'industrie de la construction.
Cette instance, annoncée en grande pompe mercredi par Jean Charest, porte le titre de commission d'enquête, mais n'est toutefois pas constituée en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête, comme l'était par exemple la Commission Bastarache.
La Commission Charbonneau
Les travaux de cette commission couvriront les activités des 15 dernières années et seront présidés par France Charbonneau, juge à la Cour supérieure du Québec, une candidature qui a été recommandée par l'actuel juge en chef François Rolland. La juge Charbonneau aura le mandat de « s'adjoindre deux commissaires de son choix afin de la seconder».
Commission sur invitation
Comme n'a cessé de le répéter le premier ministre Jean Charest depuis des semaines, pas question que cette commission ne vienne nuire de quelque façon que ce soit aux enquêtes policières en cours menées par l'Unité permanente anti-corruption (UPAC).
En conséquence, l'immunité ne sera pas accordée aux personnes qui viendront y témoigner, c'est donc dire que les commissaires ne pourront contraindre quelqu'un à comparaître.
Comme l'avait proposé le patron de l'Unité anticollusion (UAC), Jacques Duchesneau, la majeure partie des audiences se tiendra à huis clos. Le volet public concernera notamment les témoignages d'experts.
Le rapport de la commission est attendu le 19 octobre 2013.


mardi 18 octobre 2011

Ce qui se passera le Vendredi 14 octobre 2050 à Montréal ?


Le forum technologique Rogers de ce jeudi 13 octobre 2011 était le troisième du genre. Parmi les conférenciers invités, Réjean Bourgeault, président de 5Deka Inc, a présenté les technologies émergentes des 50 prochaines années. BRANCHEZ-VOUS! vous propose d'explorer cette piste...
Montréal, le vendredi 14 octobre 2050
Après avoir analysé pendant la nuit mon cycle de sommeil, mon Bio moniteur portable personnel me réveille à 6h47 par le biais d'un petit robot programmé avec une douce musique et les informations de la journée à venir. «Bonjour Nicolas, j'espère que tu as passé une belle nuit. On annonce du beau temps aujourd'hui et une température de 19°. Tu as rendez-vous avec le vide-président marketing de Rogers à 10h, un déjeuner avec ton fils à 13h [...] En nouvelles, le Canadien fera une cérémonie pour sa trentième coupe Stanley au Centre Jean Béliveau (ancien Centre Bell)...».
Pendant que je prends ma douche sonique, le robot domestique Asimo 6 me prépare un bon petit-déjeuner. Celui-ci est bien évidemment établi en fonction de ma condition de santé. Je regarde les grands titres sur mon écran holographique et envoie par commande vocale une copie à mes collègues de travail.
En sortant de chez moi, je prends le transport en commun sur la Skyway 40 qui me conduit en quelques minutes à mon bureau à Toronto. Je passe plusieurs appels holographiques avec des vendeurs et responsables se trouvant un peu partout au Canada. Pouvoir se retrouver dans le bureau de mon vice-président marketing à Vancouver grâce à l'holographie, c'est tout simplement génial! Je repense à mes débuts dans l'entreprise il y a 40 ans seulement... le monde a vraiment changé.
Pour le repas de 13h, mon bio-moniteur m'indique que je suis en surpoids et les aliments à éviter. Vous saviez que l'espérance de vie des êtres humains est passé à près de 100 ans de nos jours? Avec les bio-moniteurs, on peut détecter tout problème en temps réel et les secours sont aussitôt avertis et informés de ma position grâce au GPS intégré.
Au cours du repas, mon fils me dit qu'il veut un enfant et qu'avec sa femme ils vont aller faire un test ADN pour voir si le futur bébé aurait des complications. Désormais, il faut moins de 10 minutes pour décrypter de l'ADN et ça coûte 500 $ NAD (North-America Dollars). La Cyber-génération (enfants nés après les années 2010) a vraiment de la chance.
Après mes différents rendez-vous et ma journée de travail, je fais un petit détour par l'Apple Store, car c'est aujourd'hui que sort l'iPad 23. Oh bien sûr, l'iPad n'a plus rien à voir avec ces vieux machins qu'on avait dans les années 2010. Grâce à l'holographie on peut faire apparaître des écrans un peu où l'on veut maintenant. Je me rends donc à la boutique, et en entrant je reçois un message de bienvenue personnalisé à travers mon écouteur intégré sans fil (utilisant la nanotechnologie, on m'a injecté ce petit appareil dans l'oreille il y a 5 ans). M'ayant immédiatement reconnu grâce au scanner facial de l'entrée et à l'e-bibliothèque humaine universelle, l'Apple Store me propose un rabais sur certains accessoires.
Une fois mon iPad (dont la capacité est environ 500 millions de fois plus élevé que dans les années 2010) et mes accessoires en main, je me dirige lentement vers la sortie. Un petit bip et un message de remerciement m'indique que les achats ont été automatiquement débités sur mon compte bancaire. Les puces RFID ayant remplacé les codes barres dans les années 2020 sont en effet directement intégrés dans les produits. Cela évite de fastidieux inventaires et plus besoin de changer les prix manuellement, puisqu'en une commande vocale tous les prix se réajustent.
Parmi les accessoires que je me suis acheté, j'ai pris un programme pour me familiariser aux conditions de vie dans l'espace. Le tourisme spatial a vraiment explosé dans les années 2030-2040 et maintenant que je gagne un bon salaire, il est temps d'en profiter! L'hôtel Excelsior en orbite nous tend les bras.
En rentrant à la maison, je connecte donc le programme à mon interface bio-neurale et le téléverse directement dans mon e-cerveau, ce petit appareil connecté à mon réseau neuronal qui me permet d'ajouter un peu de mémoire à mon cerveau «biologique». C'est vraiment pratique de pouvoir téléverser des compétences ou des informations directement dans le cerveau, on ne perd plus de temps en apprentissage! Bien sûr, les écoles ont encore leur utilité, mais les contenus sont bien différents. Ca me rappelle un film diffusé à la fin des années 1990: Matrix. Je me rappelle qu'on pouvait charger des programmes d'apprentissage en un instant dans ce film. Peut-être le réalisateur avait-il vu le futur... enfin mon présent.
Bref, en attendant le voyage, je vais regarder la diffusion en direct de ma fille Anne qui se trouve en Australie. Grâce à ses lunettes caméras sans fil, elle diffuse en direct sur un canal de YouTube Live. J'ai bien hâte de découvrir ses recherches sur l'anti-gravité.
Bon, maintenant c'est l'heure de la cérémonie au Centre Jean Béliveau. Je vous laisse, ma famille m'attend dans notre salon. Vive l'holographie qui nous permet de «participer» passivement à l'évènement!

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lundi 17 octobre 2011

La patente a gosses a Charest !


Construction - Le PQ prédit une «patente à gosses»
Le député péquiste Stéphane Bergeron. 
©Agence QMI
Construction

Le PQ prédit une «patente à gosses».........Charest pas couilles !

Le Parti québécois prévient que les Québécois veulent une véritable commission d'enquête publique sur la construction et ne se laisseront pas berner par une «quelconque patente à gosses» que pourrait présenter le gouvernement Charest.
«Le gouvernement va nous présenter une patente à gosses qui vise à éviter de faire ce que toute la population du Québec lui demande de faire depuis des mois»: une commission d'enquête publique, a tonné le député péquiste Stéphane Bergeron lundi.
Les rumeurs persistantes de l'annonce imminente d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction ont convaincu le représentant du comté de Verchères de s'adresser aux médias.
La convocation exceptionnelle d'un caucus des députés libéraux mardi matin a ouvert la porte aux spéculations sur le scénario que priorisera le gouvernement Charest pour répondre notamment au rapport du patron de l'Unité anticollusion (UAC), Jacques Duchesneau.
Depuis trois semaines, le gouvernement libéral jongle avec diverses options, certains ministres n’excluant plus la possibilité d’une commission d’enquête publique.
«Tous les scénarios sont sur la table», a laissé tomber le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil.
Il nourrissait tout de même des craintes sur les effets néfastes que pourrait avoir un tel exercice sur les enquêtes policières en cours. «On essaie de trouver une solution qui ne permettrait pas aux gens qui ont commis des infractions de s'en tirer. Au niveau de la créativité (on tente) de faire de nouvelles choses», avait-il expliqué.
L’Assemblée nationale est sur le qui-vive depuis que Jean Charest est de retour d’Europe. Il doit présenter une proposition mais le PQ reste perplexe.


dimanche 16 octobre 2011

Le gouvernement vous vend ses autos polluantes,pas ses encans annuelles

Alors pourquoi le gouvernement veut implanter les voitures électriques et taxes l'essence ,comme si de rien n'était ?...................D’ici la fin 2011, Québec construira un réseau de bornes publiques pour recharger les véhicules électriques, à temps pour l’arrivée des premières voitures totalement électriques sur le marché.
La vente des biens saisis et des véhicules dont il doit disposer a permis au gouvernement du Québec d'engranger des revenus de 6,3 millions, en 2009-2010, en hausse de 20 pour cent sur l'année précédente.

 Photo : Reuters
Bon an, mal an, l'État québécois tient cinq encans publics pour vendre au plus offrant des lots de biens saisis par les forces de l'ordre ainsi que de nombreux véhicules ne convenant plus à ses besoins, une pratique encore méconnue de la population.
"En moyenne, nous arrivons à vendre pour cinq millions de biens à disposer, essentiellement des véhicules et des véhicules- outils, comme des souffleuses ou des pelles hydrauliques, en plus des véhicules saisis par la police et d'autres biens liés à la criminalité, vendus à la suite d'un jugement de la Cour", a expliqué le porte-parole du Centre de services partagés (CSPQ), Clément Falardeau.
Les objets dont le gouvernement souhaite se débarrasser sont affichés sur le site Internet du CSPQ, avec les modalités et conditions de vente.
Même des ambulances
Un bref examen des résultats de l'encan tenu le 16 avril, à Montréal, permet difficilement de déterminer si ce type de vente représente une véritable occasion d'aubaines pour ceux qui y participent.
La plupart des véhicules appartenant au gouvernement sont des camionnettes et des fourgonnettes plutôt récentes mais au kilométrage très avancé. Par exemple, des camionnettes Ford F150 2007 et 2008, affichant toutes plus de 300 000 km à l'odomètre, ont été liquidées pour des sommes variant de 2 500 à 5 000 $.
Une douzaine d'ambulances datant de 2006, affichant chacune plus de 230 000 km ont été vendues 3 900 $, alors qu'une vingtaine de modèles Ford Crown Victoria 2005 à 2008, appartenant à la police, ont été laissés en retour de la modique somme moyenne de 1 500 $.Toutefois, en raison des saisies, certains lots plus alléchants se glissent dans la liste des objets faisant l'objet des ventes aux enchères, comme une moto Harley-Davidson 2007 indiquant seulement 269 km au compteur, vendue pour 13 700 $.
Rémy Nadeau
Agence QMI

Que faire avec 2,2 milliards ?


david.descoteaux - 3 octobre 2011
Un cadeau du ciel vient de tomber dans les bras du ministre des Finances Raymond Bachand : 2,2 milliards $ du fédéral, en vertu de l’entente sur l’harmonisation des taxes (TVQ et TPS). Comment va-t-il le dépenser?
Le premier chèque arrivera en 2013. L’argent servira entièrement à réduire le déficit et atteindre l’équilibre budgétaire, assure Jean Charest. Pas question de le dépenser à gauche et à droite. Toutefois, le premier ministre n’entend pas verser pas un sou dans le Fonds des générations, qui sert à rembourser la dette.
Alors, on va faire quoi exactement avec l’argent? Au ministère des Finances, on me dit qu’il faudra attendre la mise à jour budgétaire de cet automne pour connaître les détails. Mais une partie servira à pallier les réductions de dépenses ou les nouvelles sources de revenus qui restaient à identifier dans le cadre du plan de retour à l’équilibre budgétaire. Autrement dit, cet argent va permettre au gouvernement d’éviter de faire des choix difficiles tant au niveau des réductions de dépenses que des revenus.
Tant mieux pour lui, mais ce serait plus sage d’utiliser cet argent pour rembourser directement une partie de la dette. Sinon, on enlève une pression — nécessaire — sur un gouvernement déjà indiscipliné, qui échoue année après année à respecter ses cibles de dépenses.
Générations à risque
D’ailleurs, vous vous rappelez le Fonds des générations? Cette idée de Jean Charest pour amoindrir le poids de la dette sur les générations futures? Jusqu’ici, ce fonds fait le contraire : il endette les générations futures!
L’idée derrière ce fonds était simple : accumuler des revenus qu’on investit (via la Caisse de dépôt) pour générer un rendement supérieur au coût d’emprunt du gouvernement. En d’autres mots, on essaie de faire un bon rendement sur les marchés (disons 8 %), au lieu de rembourser directement des dettes qui « coûtent » un taux d’intérêt de 4 ou 5 %. Avec la différence, on espère faire fondre la dette totale plus rapidement.
Sauf que les marchés sont imprévisibles. On l’a vu avec la déconfiture de 2008, où la Caisse de dépôt a perdu 40 milliards. En fait, le Fonds génère un rendement moyen d’à peine 1,7 % depuis ses débuts en 2007, selon les chiffres du gouvernement. Pendant ce temps, le taux d’intérêt moyen que le gouvernement paye sur ses emprunts tourne autour de 4,5 %. Ça veut dire que jusqu’ici, il aurait été plus sage — et plus payant! — de rembourser directement la dette.
Bien sûr, le Fonds des générations est une stratégie de long terme. Ce serait prématuré de le juger après seulement quatre années d’existence. Sauf que l’année en cours risque aussi de finir dans le rouge pour la Caisse de dépôt. Les principaux indices boursiers mondiaux ont perdu plus de 12 % en moyenne durant les neuf premiers mois de 2011. Et comme l’économie mondiale souffre d’un problème d’endettement qui pourrait perdurer des années, les mauvaises années comme celles-ci risquent d’être plus fréquentes.
La stratégie est aussi risquée parce que les taux d’intérêt que le gouvernement paye sur ses emprunts sont très bas en ce moment, mais peuvent grimper à tout moment.
Selon un dicton bien connu : le meilleur placement qu’on peut faire, c’est de payer nos dettes. C’est aussi vrai pour le gouvernement.