Rechercher sur ce blogue

mardi 3 janvier 2012

Si vous entrez a l'Hôpital de St-Jérome faites attention aux Bad trip de Gypse

Hôpital de Saint-Jérôme - Des patients sniffaient du gypse
Dans le rapport, on note un problème au niveau de l’hygiène des lieux, notamment le fait qu’il n’y a que deux salles de bain pour 22 patients. 
© Archives

Après la publication d'un rapport accablant au sujet des soins psychiatriques à l'hôpital de Saint-Jérôme, voilà qu'une autre enquête, menée au printemps, arrive à un constat tout aussi troublant.
Le rapport de cette enquête, dont le Journal a obtenu une copie en exclusivité, n'a jamais été rendu public par le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Saint-Jérôme. Il fait suite à une enquête menée, entre autres, par l'ancien président du Collège des médecins du Québec (CMQ), le Dr Yves Lamontagne.
«Dans certaines unités affectées par l'humidité excessive, la peinture se décolle et des clients grattent le gypse, le mangent ou le sniffent», peut-on lire dans le document de 25 pages.
Deux rapports similaires
En juin dernier, le CMQ et l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) avaient rendu public un rapport sur l'état des soins psychiatriques à cet hôpital. Insalubrité et non-sécurité des lieux, soins inadéquats, manque d'effectifs: plusieurs problèmes majeurs, tant au niveau des pratiques médicales que de l'organisation du travail, avaient été dénoncés.
Le rapport déposé presque au même moment par l'équipe du Dr Yves Lamontagne abonde dans le même sens.
«On se retrouve avec des personnes hospitalisées dans des conditions inacceptables, du personnel à bout de souffle dont la motivation est mise à l'épreuve et des psychiatres en nombre insuffisant pour répondre adéquatement à la tâche», indique le document.
Plusieurs correctifs à apporter
Plusieurs recommandations sont par ailleurs émises afin de redresser la situation. Recruter du personnel qualifié, augmenter le ratio patient/infirmier, améliorer l'état des lieux physiques et créer un climat de travail plus motivant en sont quelques-unes.
«Tant que la pénurie de personnel et l'amélioration des locaux ne seront pas réglées, il sera très difficile de recruter de nouveaux psychiatres à Saint-Jérôme. Il faudra vraiment une recherche active et un plan de marketing pour les intéresser à venir pratiquer dans la région.»
Joint par téléphone, le Dr Yves Lamontagne s'est dit encouragé par les travaux de rénovation entamés à l'hôpital Saint-Jérôme et l'annonce de la reconstruction du pavillon psychiatrique.
En septembre dernier, le CSSS de Saint-Jérôme a refusé de fournir le rapport du Dr Lamontagne au Journal parce qu'il contenait «des renseignements pouvant avoir des incidences sur les décisions administratives ou politiques.»
Questionnée, cette semaine, à ce sujet, la porte-parole, Nathalie Nolin a indiqué que l'hôpital ne voyait pas «l'utilité» de rendre public «ce document de travail interne» puisqu'une autre enquête avait fait état de la situation.
En octobre dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a annoncé la construction d'un nouveau pavillon de psychiatrie, au coût de 55 millions $.
* * *

Extraits tirés du rapport

Voici quelques-unes des observations de l'enquête sur l'hôpital de Saint-Jérôme.
«À l'interne, les clients toxicomanes font un commerce de drogue florissant.»
«Les personnes hospitalisées errent dans les corridors, alors qu'il n'y a qu'un seul éducateur spécialisé pour 85 patients.»
«La seule petite galerie, qui permet aux clients de prendre l'air, est jonchée de mégots et de détritus.»
«Une infirmière peut confirmer qu'elle a eu 17 patrons différents en 20 ans.»
«Il est difficile de rendre le CSSS de Saint-Jérôme attrayant, d'attirer des professionnels et de les retenir lorsque les conditions des lieux physiques sont aussi peu invitantes.»
Il n'y a que deux salles de bains pour 22 patients.
«Il y a un psychiatre pour 40 000 personnes au lieu d'un psychiatre pour une population de 7 à 10 000 personnes.»
«Nous observons un manque flagrant de travailleurs sociaux, psychologues, ergothérapeutes et conseillers en toxicomanie.»


REF.:

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !