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mardi 16 avril 2024

Le rejet de soi-même dans la communication:

 

Le rejet de soi-même dans la communication: 


-L'autorejet est une habitude émotionnelle et cognitive que nous avons, du moins en partie, développée pour tenter de reprendre le contrôle du rejet. Or, il est connu que le sentiment de contrôle diminue l'anxiété à court terme. En ce sens, l'auto-rejet permet de créer l'illusion que nous sommes d'accord avec ceux qui sont sur le point de nous rejeter, que nous sommes sur la même longueur d'onde que ces gens, ce qui nous rapproche d'eux. C'est une forme d'excuse présentée d'avance: «Excusez-moi, tout le monde. Pas besoin de me reje-ter. Je l'ai déjà fait, et je travaille à me corri-ger. Tout ira bien, vous verrez. Je ne vous décevrai pas.» Ce mécanisme engendre une spirale d'autodévalorisation inconsciente qui détruit littéralement l'accès à nos talents, à nos ressources et à notre identité. Elle génère de plus en plus d'anxiété et entraîne la dépression 14,15.


Plusieurs soutiendront qu'il s'agit d'une qualité associée à la rigueur et à leurs standards d'excellence élevés, et même à l'humilité. Il n'en est rien. Il s'agit plutôt de l'évitement de l'anxiété déguisé en contrôle. La rigueur et les standards élevés peuvent certes augmenter cette tendance déjà présente chez une personne, mais ils sont indépendants de ces comportements automatiques d'autorejet.

Ce mécanisme est non seulement ineffi-cace, puisqu'il ne parvient à réduire l'anxiété qu'à court terme, et ce, de façon déconnectée de la réalité, mais parfois il devient également une béquille presque permanente et non consciente.


Pourtant, il est extrêmement insidieux et peut être présent chez des hommes et des femmes de tous les âges, très performants, reconnus et admirés de tous, et ce, quel que soit leur statut socioé-conomique. Il s'agit de l'un des mécanismes cognitifs les plus dévastateurs à moyen et à long terme. Il transparaît dans la communication d'une personne, et il est possible de déterminer son niveau d'anxiété de rejet dès la première seconde du dialogue, ne serait-ce que par sa respira-tion. Comme nous le verrons plus loin, quelqu'un qui commence systématiquement à s'exprimer en inspirant nous mettra la puce à l'oreille: son niveau d'anxiété de rejet est déjà élevé.


L'évitement


L'évitement du rejet est une stratégie de survie. Il répond à un besoin à court terme de survivre en évitant un potentiel danger immédiat. Par contre, l'évitement du rejet n'est pas une stratégie de construction relationnelle.


Au fil du temps, l'évitement fait augmenter l'anxiété générale, favorisant l'apparition de troubles anxieux, par exemple l'anxiété généralisée, la phobie sociale, les attaques de panique répétées.


Si on désire poser son attention sur deux cibles, cette dernière n'a d'autre choix que d'alterner rapidement entre l'une et l'autre. Cela peut sembler banal, mais ce mécanisme est la première cause du sentiment de rejet; il génère de l'anxiété et engage de mauvais processus de communication. La division attention-nelle est, dans la majorité des cas, le facteur responsable de la détérioration des relations, du manque de confiance, du sentiment de ne pas être écouté et d'être manipulé.



Se désengager;


Le désengagement est une stratégie d'évitement de l'anxiété relationnelle visant à diminuer l'anxiété de rejet d'un interlocuteur à court terme.


-  Exercer un contrôle;


Le contrôle est aussi une stratégie d'évitement de l'anxiété consistant à forcer une personne à se comporter, à penser ou à s'exprimer d'une façon qui nous avantage.

Une personne peut aussi utiliser cette stratégie lorsqu'elle craint de ne pas être comprise ou qu'elle n'obtient pas l'approbation de l'autre.


Changer de sujet;


Quand notre interlocuteur change soudainement de sujet, c'est souvent la conséquence d'une division attentionnelle qui résulte d'émotions négatives générées par la conversation.


Couper la parole;


Voilà un comportement qui montre hors de tout doute une division attentionnelle. Le fait de couper la parole à quelqu'un augmente immédiatement son anxiété et diminue instantanément la progression de la vulnérabilité de la relation.


Donner un conseil;


On a tendance à croire que donner un conseil est un geste généreux, qui vise le bien de notre interlocuteur. Au contraire, tout conseil est le résultat d'une division attentionnelle qui vise à réduire sa propre émotion négative en voulant régler le problème de l'autre.


En résumé, un conseil est une recommandation non sollicitée. C'est une stratégie d'évitement de nos propres émotions négatives suscitées par le discours de l'autre.

Poser des questions

On pense que le fait de poser des questions est une bonne chose et montre notre intérêt envers l'autre. C'est faux. Si nous observons attentivement les processus émotionnels et cognitifs liés au fait de poser une question, nous nous rendons compte qu'elle est toujours stimulée par une émotion qui nous appartient. Une question se veut donc une stratégie pour diminuer cette émotion ou la stabiliser en allant chercher une réponse ou une information chez l'interlocuteur. Interrompre une personne pour lui poser une question est extrêmement négatif sur le plan relationnel et inhibe totalement la progression de la vulnérabilité. Il est cependant possible de poser des questions qui auront un impact positif sur le dialogue. (Nous en parlerons également plus loin.)

Émettre une opinion

Formuler une opinion est aussi une façon d'éviter les émotions négatives suscitées par ce que notre interlocuteur exprime. Les émotions négatives ressenties créent une division attentionnelle qui se charge d'entamer hâtivement la construction d'une opinion que nous serons pressés d'exprimer pour éviter notre propre anxiété.

Avoir recours à l'humour

Avoir de l'humour est un talent remar-quable. Mais il peut nuire sérieusement à l'efficacité d'une communication.


Cette aptitude peut souvent servir à éviter des émotions néga-tives, celles des autres aussi bien que les nôtres. Avant de faire une blague ou un commentaire qui fera rire, notre cerveau a forcément dû se concentrer sur ses propres pensées.


S'opposer: Oui, mais...

Le Oui, mais... est le signe d'une opposition à ce à quoi nous venons d'être exposés.

Cette opposition vise à stabiliser une émotion négative (quoique souvent très légère) et montre la volonté de retrouver l'équilibre homéostatique dans notre vision des choses.


Le diaphragme et l'évitement;


Dans une interaction humaine, la respiration fournit bien plus qu'un apport en oxy-gène. Elle donne des signaux immédiats à notre propre cerveau et à celui de notre interlocuteur. La respiration peut donc aussi être une stratégie consciente.


Si nous percevons une menace, source d'anxiété, nous aurons tendance à prendre des inspirations plus grandes ou plus rapides et à les retenir. Effectivement, on observe que les personnes plus anxieuses vont augmenter de façon exagérée la fréquence de leurs respirations dans différentes situations de la vie 18, 19,20 . À l'inverse, un ralentissement volontaire de la fréquence des inspirations augmente l'activité du système parasympathique et favorise le bien-être émotionnel. 


Retenir sa respiration est une stratégie d'évitement de l'anxiété et de la menace. L'expiration est associée à la vulnérabili-

té.


Une personne qui a tendance à prendre de grandes inspirations et à les garder par la suite révèle toujours une forme d'anxiété, laquelle est à l'antipode de la confiance, du courage, du leadership et de la crédibilité. Un leader dont la fréquence respiratoire est trop rapide ou qui communique en apnée, c'est-à-dire en retenant sa respiration, rendra son public plus anxieux et aura tendance à le diviser plutôt qu'à l'unifier et à le mobili-ser.


Si vous expirez d'abord et qu'ensuite vous prenez la parole, votre public se détendra immédiatement, votre crédibilité augmentera et votre anxiété ainsi que celle de votre auditoire auront tendance à diminuer.


Nous avons appris à éviter les conversations difficiles. Sans nous en apercevoir, nous mettons fin à la communication lorsque nous atteignons un plafond émo-tionnel. C'est précisément le pire moment pour arrêter la communication, car les conséquences ne peuvent qu'être néga-

tives.

Il est possible de prendre une pause d'une communication hautement émotion-nelle. Si les deux personnes impliquées conviennent qu'elles poursuivront leur conversation à un autre moment, le cerveau n'interprétera pas cet arrêt comme une stratégie d'évitement, et cela n'entraînera pas de conséquences négatives. Cette pause permettra aux émotions de se stabiliser avant que la conversation se pour-suive. Mais si la communication n'est pas reprise, la pause devient un arrêt de com-muniquer, donc un évitement.


La neurobiologie du respect;


La notion de respect est l'une des plus sensibles et des plus difficiles à matérialiser dans l'instant présent. La notion de respect est extrêmement floue et correspond généralement à une absence de violence brutale. Or, les processus relationnels impliquent, en fait, un niveau de précision tout autre. Le respect n'a rien à voir avec l'évitement de comportements agressifs. Je le définis plutôt comme la conscience de la fine ligne qui nous sépare de l'autre à chaque instant.

Le cerveau est conçu pour protéger cette ligne.

Le respect est la conscience interactive de soi et de l'autre dans l'instant présent. Il nous assure que l'énergie des humains en interaction est à son maximum et que la relation évolue rapidement.


Le respect commence bien avant que les premiers mots soient prononcés, avant même que nous soyons confortablement assis l'un en face de l'autre ou l'un près de l'autre. La proximité: le début de la vulnérabilité

Le seul fait d'être en présence d'un autre humain peut amorcer la vulnérabilisation, et par conséquent le début d'une relation, même sans contact visuel.


Or, les humains ont un GPS interne qui est toujours connecté au satellite. Il est précis, nous pouvons toujours nous y fier. Il garantit une aventure mémorable et nous assure de nous mener à nos objectifs si nous apprenons à l'utiliser correctement:

ce sont les émotions.


Certains auteurs rapportent qu'il y a cinq émotions de base 33,34,35, d'autres dix. Pour ma part, je vous en présenterai six, ce qui est amplement suffisant dans une perspective de communication. Ce qui importe ici, c'est de comprendre ce qu'est une émotion, quels messages elle nous fournit et, surtout, comment l'utiliser.

La joie, le dégoût, la tristesse, la peur et l'anxiété, la surprise ainsi que la colère sont, dirons-nous, «pures», c'est-à-dire que chacune se distingue complètement des autres par ses manifestations physiologiques et ses fonctions. Chaque émotion possède un message particulier qui facilite l'accès au sens de ce que nous vivons et de ce qu'une personne communique. 



Voici leurs fonctions principales.


Joie;


La joie est la seule racine des émotions positives.


Dégoût;


Émotion de répulsion et d'éloignement.


Tristesse;


elle est fortement liée aux deuils sains.


Peur et anxiété;


Elle annonce toujours la prise de responsabilités et la mise en place d'une stratégie.


Surprise;


Émotion qui résulte de l'intégration rapide de nouvelles données par notre champ de conscience.


Colère;


La colère mobilise les ressources pour rétablir les frontières et la propriété des ressources.

Nous ressentons rarement l'une de ces émotions de façon isolée et à haute intensi-té. Nous éprouvons plutôt plusieurs emo-tions à la fois, et la plupart du temps des dérivés plus subtils.

Notre cerveau ne juge pas nos émotions ou notre vécu. Tout est permis, sans tabou, et il y a toujours un sens à ce que nous ressentons.


Confusion entre les émotions;


Les émotions sont des signaux qui sont liés à des sensations physiques de différentes intensités.

Il existe une confusion entre la détresse et la douleur provoquée par les émotions négatives. La douleur est une information.

La détresse est une combinaison de douleur et d'impuissance, créant une relation malsaine avec soi-même. Dans un tel scé-nario, la douleur est interprétée comme le signe que nous sommes le problème de par notre nature, contaminant le soi, notre identité. Il s'agit d'un phénomène de déva-lorisation. La bonne nouvelle est que la douleur est rarement un problème si elle n'est pas entremêlée avec l'impuissance.

C'est ce qui définit d'ailleurs une personne résiliente. Certains individus subissent des traumatismes et des douleurs insoute-nables. Mais ils ne craquent pas. Ils se relèvent et reviennent plus forts. Dans un tel cas, l'impuissance et la détresse n'ont pas pris le dessus. Il est donc capital de distinguer les deux phénomènes, sans quoi nous n'avons pas d'autre choix que de jeter le bébé avec l'eau du bain: les émotions négatives et la détresse. Mais nous avons absolument besoin des émotions, surtout des émotions négatives, pour nous orienter dans le monde. Les supprimer reviendrait à jeter une partie de nous. Cela s'appelle l'autodestruction.Il est donc inutile de tenter de se débarrasser de la détresse en réprimant les émotions négatives.


Les émotions positives forment un vecteur qui justifie notre mouvement et notre direction vers nos buts. Par contre, elles ne disent pas comment s'y rendre; elles n'indiquent pas le chemin pour y arriver et ne peuvent assurer notre sécurité. Contrairement à ce que nous pouvons penser, il est impossible de survivre uniquement grâce à elles. C'est là que les émotions négatives entrent en jeu, pour soutenir le travail des émotions positives.


Les émotions négatives ont deux fonctions principales:

  1. Elles augmentent la conscience simple: elles nous avertissent qu'il y a un apprentissage à faire, des éléments à intégrer et dont il faut tenir compte dans notre mouvement en fonction de qui nous sommes.
  2. Elles nous signalent les dangers potentiels: elles sont déclenchées si le cerveau détecte un danger pos-sible. Toutefois, ce n'est pas nécessairement un danger réel. Il s'agit d'une alarme qui demande une investigation plus poussée et une compréhension plus précise des signaux émotionnels.

L'entonnoir émotionnel est construit de telle sorte que plus nous nous rapprochons de nos objectifs importants, plus nous percevons le phare des émotions positives de façon claire et intense. Mais les émotions négatives seront aussi de plus en plus pré-cises; elles nous renseigneront encore plus finement sur la direction à conserver pour nous diriger vers notre objectif.


Je ne peux trop le rappeler: l'humain n'est pas conçu pour stagner. Le cerveau, la cognition et les émotions sont faits pour générer du sens, du mouvement. De l'éner-gie. Toute la structure émotionnelle en témoigne.


Cette augmentation de l'intensité des émotions négatives vise à briser le seuil de la conscience et ainsi à diriger notre attention vers celles-ci. Le système espère alors que le message sera bien compris et que des «prises de conscience» et des apprentissages importants auront lieu grâce au sens que nous aurons dûment extrait. Afin de s'assurer de la mise en branle de ce processus prioritaire, le système freine ou ralentit nos actions en cours pour permettre une priorisation de ces signaux.  La peur d'avoir moins de valeur que les autres entraîne notre cerveau à éviter tous les signes qui pourraient être interprétés comme une raison d'être moins appré-ciés, moins aimés et rejetés.


Les émotions sont encodées et stockées comme l'est une dette financière: aucun dollar n'est oublié. Toute émotion négative qui a été évitée se loge dans le système limbique du cerveau, une région comprenant plusieurs noyaux impliqués dans la mémoire et les émotions. Ainsi, chaque émotion négative évitée y reste jusqu'à ce qu'il y ait paiement de la dette, que nous appellerons «dette émotionnelle». À force d'ajouter du contenu émotionnel dans le système limbique, sans qu'on y prête attention, cela engendre un paiement minimal si élevé qu'on songe à ne plus payer sa carte et même à éviter ce dernier.


REF.: extrait, du livre: Guillaume Dulude, Le chercheur d'or.

L'ATTENTION, LES YEUX ET LA COMMUNICATION

 

L'ATTENTION, LES YEUX ET LA COMMUNICATION


La cognition est une spécialisation de la neuropsychologie qui étudie les processus mentaux, comme ceux impliqués dans la détection de stimuli visuels. Les avancées technologiques et la recherche en cognition montrent que notre cerveau détecte et analyse tout ce que nous voyons, et ce, en quelques millisecondes.


Les informations véhiculées par le visage sont celles qui influencent le plus la communication inter-personnelle.


En résumé, le cerveau détecte les expressions faciales avant que la pensée consciente y arrive. Ce traitement rapide de l'information amène le cerveau à prendre des décisions automatiques.


Même si le cerveau détecte rapidement des informations sans que nous nous en rendions compte, il ne manquera pas de nous avertir par le biais de sensations physiques. Il est essentiel de développer notre capacité à prendre conscience de nos sensations internes au cours d'une communication, car elles constituent des « comptes rendus émotionnels » en temps réel sur ce que notre cerveau synthétise dans l'instant présent.


Certains mouvements oculaires stéréotypés sont parfaitement détectables consciemment. Bien qu'ils soient rapides, il est possible de les déceler, parce qu'ils se produisent pendant 100 millisecondes ou plus.


Anti-saccade: l'évitement du regard


(on appelle «anti-saccade oculaire» ce mouvement des yeux court, rapide et involontaire qui tente de fuir une cible, par exemple le regard de l'interlocuteur). Il s'agit d'une stratégie qui vise à cacher les informations que ses yeux envoient. Toute-fois, cette tentative est inutile car, dans les faits, l'anxiété a déjà été transmise et détectée il y a un moment, soit bien avant que l'anti-saccade ait eu lieu. Le fait de détourner le regard sans aucune raison, sans la présence de distracteurs dans l'environnement qui auraient été détectés par l'attention périphérique, confirme que l'anxiété est bien la cause de ce mouvement.


On ne peut donc pas détourner le regard très longtemps. S'ensuit alors un deuxième mouvement: la saccade.

Saccade simple: tentative de cacher la première

L'anti-saccade oculaire et la saccade sont deux tentatives d'évitement par le cerveau.

Dans la première, on détourne le regard afin de tenter de masquer l'anxiété qui pourrait s'y lire. La seconde survient quand le cerveau essaie de revenir au regard de l'interlocuteur afin de ne pas laisser paraître la tentative de cacher l'anxiété.

Lorsque les anti-saccades et les saccades sont fréquentes dans une communication, on parle d'un «regard fuyant». Il traduit l'anxiété générale, l'insécurité et affecte significativement la relation entre les interlocuteurs en minant la confiance et en envoyant un message à l'antipode du leadership. 


Les clignements d'yeux


- Ils sont directement reliés aux processus mentaux. La littérature montre qu'ils sont principalement influencés par la dopamine, neurotransmetteur associé à l'apprentissage et aux renforcements. Lorsque le cerveau s'affaire à créer des liens ou à consolider des apprentissages, la dopamine est une composante déterminante. De manière générale, une augmentation des clignements d'yeux est provoquée par un accroissement de la dopamine.


Il est possible de découvrir comment la personne en face de soi utilise son attention et sur quelle cible elle la dirige en observant ses clignements d'yeux. Lorsqu'elle est au repos et qu'elle n'est pas stimulée par de l'information externe, elle cligne des yeux de 15 à 17 fois par minute. Lorsque le cerveau s'affaire à gérer l'information captée par l'attention, il doit la classer et en favoriser le traitement de manière efficace. Plus la quantité d'informations captées est grande, plus le cerveau exécute des tâches mentales exigeantes, plus le nombre de clignements d'yeux sera élevé 50,51. Si une personne est stimulée par les propos de son interlocuteur ou qu'elle-même doit parler, le nombre de ses clignements d'yeux par minute augmente. En revanche, le fait de réfléchir, de rêvasser ou d'être perdu dans ses pensées entraîne une diminution importante de ce nombre, ce qui se présente souvent comme une fixité du regard.

Des études indiquent que l'augmentation du nombre de clignements d'yeux est non seulement fonction du traitement de l'information externe, mais également de l'activation émotionnelle que ces informations suscitent .


J'ai observé dans ma pratique que les clignements d'yeux semblent influencés par l'écoute efficace, laquelle est le résultat d'une attention explicite, c'est-à-dire caractérisée par le regard et l'attention consciente dirigés vers les yeux de l'inter-locuteur. Inversement, la cessation momentanée ou la diminution significative du nombre de clignements d'yeux est en lien avec un regard généralement orienté vers l'interlocuteur, mais révélant une attention consciente dirigée vers ses propres pensées, c'est-à-dire une attention implicite qui diminuera les clignements d'yeux de manière significative.


Une diminution significative des clignements d'yeux est le signe de moins d'encodage (moins d'écoute) et d'une difficulté à se retenir de parler .

Les clignements d'yeux, influencés par la dopamine, sont directement impliqués dans les fonctions exécutives responsables de l'adaptation, qui est nécessaire dans une écoute. La dopamine est importante dans l'écoute parce qu'elle permet de mieux distinguer l'information pertinente de celle qui l'est moins, et de comprendre ce qui a de l'importance et ce qui en a moins. La dopamine sert aussi à déterminer les moments où il est temps de parler et ceux où il faut écouter.

• En somme, elle

est cruciale pour permettre l'adaptation, donc l'ajustement au dialogue à chaque instant, à chaque tour de parole.

Ces dernières années, la fonction sérotonine (5-HT) a été considérée comme un élément essentiel de l'initiation comportementale et du contrôle des impulsions 61,62,63,64. La sérotonine et la dopamine ont des rôles conjoints dans la capacité de contrôler les impulsions (par exemple parler au mauvais moment, briser l'écoute) et de s'adapter au cours d'une communication ; les deux neurotransmetteurs permettent d'inhiber les actions non pertinentes et de supprimer les informations qui ne le sont pas non plus.


REF.: Extrait du livre: Guillaume Dulude, Je suis un chercheur d'or.

L'attention consciente:

 

L'attention consciente:



L'attention consciente est le type d'attention qu'il est possible d'orienter selon notre volonté ; elle est reliée à la fovéa, la zone de la rétine située dans le fond de l'œil, près du nerf optique, et qui compte le plus grand nombre de photorécepteurs et de terminaisons nerveuses. Elle est chargée de transporter le maximum d'informations vers le cerveau. 

Ainsi, notre œil est capable de capter plus d'informations dans cette région que grâce à toute autre partie de la rétine. Lorsque nous fixons notre regard sur un objet, l'image est très nette et nous pouvons bien observer chaque détail. La fovéa est responsable de cette précision.

Par contre, ce qui est autour de cet objet est moins précis et il est plus difficile d'en percevoir les détails. Il s'agit du champ visuel périphérique, ou parafovéal.


L'attention consciente fonctionne comme un laser. Il s'agit d'un processus sériel, c'est-à-dire qui ne peut pointer qu'une seule cible à la fois, l'une après l'autre, en série.


Si notre attention consciente doit viser plus d'une cible, un deuxième processus cognitif s'enclenche: l'alternance. Cela

veut dire que l'attention doit pointer les cibles en allant rapidement de l'une à l'autre. Plus leur nombre est élevé, plus l'attention sera instable, ce qui aura pour effet de déstabiliser d'autres structures neuro-anatomiques comme le système lim-bique, dont relèvent les émotions. Donc, plus l'attention est fragile, plus les émotions seront instables.


RÉF.: Extrait du livre: Guillaume Dulude, Je suis un chercheur d'or.

Communication: Le SI et la cortisol

 Communication: Le SI et la cortisol 

Lorsque la tendance du SI est exagérée, elle entraîne plusieurs troubles psychologiques comme la dépression et différents troubles anxieux.


L'activité du SI est associée à la libération de cortisol , une des principales hormones du stress. La sécrétion excessive de cortisol est, à son tour, associée à un certain nombre d'effets négatifs, notamment l'épuisement lié au stress, l'altération de la fonction immunitaire 9, la détérioration des neurones et la diminution de la fonction cognitive.  Le SI associé à un taux de sérotonine plus faible entraîne une plus grande sensitivité aux punitions et augmente les biais attentionnels et émotionnels pour les stimuli négatifs. Ce cercle vicieux contribue à maintenir des pensées et une vision des choses plus négatives, contribuant ainsi aux schémas de victimisation.


Une personne dont la sérotonine est réduite aura beaucoup plus de difficulté à s'intéresser aux autres et aux idées différentes des siennes, et sera plus facilement sur la défensive de manière générale.


RÉF.: Extrait, livre: Guillaume Dulude, Je suis un chercheur d’or. 

lundi 15 avril 2024

Johanna: Le plus grand combat dans votre vie terrestre actuel ?

 Johanna: Le plus grand combat dans votre vie terrestre actuel ?


Par Johanna en toute simplicité , et son message que nous devrions traduire en terme plus actuel et non spirituel :


– Écoutez-moi soyons honnêtes, le plus grand combat dans votre vie terrestre actuel , ce ne sont pas les démons qui vous oppressent, ce n'est pas votre santé, ce n'est pas votre bébé qui vous réveille la nuit, ce n'est pas votre conjoint ? C'est de passer du temps avec l'Esprit, ….. tous vos problèmes se résoudront si vous passez du temps avec l'Esprit.

Et les forces descendantes, ils luttent, ils luttent, ils luttent contre ça. J'ai entendu des gens qui prenaient l'avion pour aller se faire délivrer à droite à gauche, ils revenaient, ils n'étaient pas délivrés. Une fois, j'ai dit à l'Esprit, pourquoi, pourquoi qu'il y a des gens qui ne sont pas délivrés ?

Pourquoi ? Il m'a dit Johanna, c'est ma Lumière dans leurs vies ! Je lui ai dit non…, ils ne sont pas bien , ce n'est pas vrai , ce n'est pas ta Lumière !

Il m'a dit : Si (Oui) Johanna, parce que s'ils se libèrent, ils vont repartir comme avant, parce que le cœur n'est pas changé ! Et dans ma Lumière, je peux laisser pendant un temps une forme d'oppression pour que la personne apprenne à capter la Lumière .

Vous savez pourquoi on s'avance pour avoir cette Lumière, c'est pour que nos problèmes s'arrêtent,….. non, c'est pour que les conséquences de nos problèmes s'arrêtent. On ne veut plus d'oppression, on veut dormir la nuit , lors de la nuit noire de l'âme.

Mais tes problèmes y viennent d'où ? De ton cœur, et que ton cœur ne changera que dans la présence de l'Esprit. Personne ne peut t'imposer une relation personnelle avec ton Esprit, ça n'existe pas ! La noirceur et les forces descendantes , n'ont qu'un seul but, vous prendre et vous reconnecter à votre Esprit.

Parce que l'Esprit Universel fait tout pour te prendre et te dire, "tu passes du temps avec ton Esprit", est-ce que tu passes du temps avec ton Esprit ? Est-ce que tu passes du temps avec ton Esprit ? La vérité, c'est qu'ici, il y a peu de gens qui passe du vrai temps avec leurs Esprits, ….. c'est la vérité !

Vous êtes censé passer du temps avec l'Esprit !

Mon Esprit m'a dit l'Éveil de la fin du cycle qui arrive Johanna , c'est quand tous les Humains passeront du temps avec l'Esprit et là, tu verras , c'est comme si une flamme , un peu partout et là, tu verras, ça va faire un Soleil .

La nature humaine , elle est pourrie , alors quand il y a des miracles , on va vers la Lumière, quand il te donne un travail, tu vas vers la Lumière , quand il te libère, tu vas vers la Lumière, quand il te guérit tu vas vers la Lumière, Ah ah, facile, mais quand il faut se lever la nuit et vivre la nuit noir de l'âme,tu es où ?

Ouais , mais , je ne la comprends pas la vie ? Et alors, on ne t'a pas demandé de la comprendre , on t'a demandé de la vivre, …. l'Esprit fera le travail à travers toi ! Tu sais ce qu'il faut faire, des fois faut être vaincu et se relever, …. jusqu'à ce que ….. vous savez quoi…, on fait pitié !

On annonce une fin de cycle, la descente de notre Esprit à travers laquelle notre conscience prend contact, pourtant on n'a pas de relation personnelle avec, c'est incroyable ça , on est des contactés sans relation étroite avec notre Esprit!

Quand les plans supérieurs ont créés l'homme , ils avaient une relation avec lui dès le début, puis ça c'est perdu ! Il suffira un tout petit peu de persécution pour que la relation avec notre Esprit a travers notre conscience se branche à la Source de la vie.


Par: Johanna, Traduit par T30,

REF.: https://www.facebook.com/groups/444265363652059/permalink/936182834460307/?mibextid=WC7FNe&rdid=XLF4A8iktnpENCVj

Le plus grand combat dans votre vie terrestre ?

 

Le plus grand combat dans votre vie terrestre ?


Par Johanna en toute simplicité et son message spirituel (elle est Chrétienne et a son ministère) que nous devrions traduire en terme plus actuel et non spirituel : 


– Écoutez-moi soyons honnêtes, le plus grand combat dans votre vie terrestre actuel , ce ne sont pas les démons qui vous oppressent, ce n'est pas votre santé, ce n'est pas votre bébé qui vous réveille la nuit, ce n'est pas votre conjoint ? C'est de passer du temps avec dieu, ..... tous vos problèmes se résoudront si vous passez du temps avec dieu.

Et le diable, il lutte, il lutte, il lutte contre ça.

J'ai entendu des gens qui prenaient l'avion pour aller se faire délivrer à droite à gauche, ils revenaient, ils n'étaient pas délivrés.

Une fois, j'ai dit à dieu, pourquoi, pourquoi qu'il y a des gens qui ne sont pas délivrés ? 

pourquoi ?

Il m'a dit Johanna, c'est ma grâce dans leurs vies !

Je lui ai dit non…, ils ne sont pas bien seigneurs, ce n'est pas vrai , ce n'est pas ta grâce !

Il m'a dit :  Si (Oui) Johanna, parce que s'ils les libèrent, ils vont repartir comme avant, parce que le cœur n'est pas changé ! Et dans ma grâce, je peux laisser pendant un temps une forme d'oppression pour que la personne apprenne à avoir Jésus .

Beaucoup d'entre nous vous savez pourquoi on s'avance à prier pour que nos problèmes s'arrêtes, non pour que les conséquences de nos problèmes s'arrête.

On veut plus d'oppression, on veut dormir la nuit et tout.

Mais tes problèmes y viennent d'où ? 

De ton cœur, et que ton cœur ne changera dans la présence de dieu.

Personne ne peut t'imposer les mains pour une relation personnelle avec dieu, ça n'existe pas !

Les ministères ont un but, nous avons un seul but, ...... vous prendre et vous reconnecter à dieu.

Si nous ne faisons pas ça, nous sommes des gourous, c'est-à-dire que vous venez toujours à nous pour la prière, et tous les dimanches, on va prier pour vous pendant 40 ans et ça c'est de la manipulation et encore une fois de l'occultisme, par contre le vrai ministère, il fait tout pour te prendre et te dire, "tu passes du temps avec dieu", est-ce que tu passes du temps avec dieu ? Est-ce que tu passes du temps avec Dieu ? Est-ce que tu passes du temps avec dieu ?

La vérité, c'est qu'ici, il y a peu de gens qui passe du vrai temps avec dieu, ..... c'est la vérité !

Vous êtes avec moi, levez la main, si c'est la vérité, ..... c'est la vérité !

C'est juste la vérité !

– Dans corinthien 3 verset 2: Paul, y dit, vous êtes des bébés qui buvez encore du lait , alors que vous êtes censé déjà manger.

Et en faites le bébé, c'est quelqu'un que tu donnes le lait , pendant un temps.

Mais après, il est censé manger tout seul 

Vous êtes censé passer du temps avec dieu, ........... vous !

Le seigneur m'a dit le réveil qui arrive Johanna , c'est quand tous les chrétiens passeront du temps avec moi et là, tu verras , c'est comme si une flamme , un peu partout et là, tu verras, ça va faire un brasier.

Par contre, il se peut que tu retiennes un peu sa main parce que Dieu, il craint ,..... vous avez vu Jésus ,il faisait plein de miracle, la foule la suivie pour les miracles , .... quand il y a eu la croix , il n'y avait plus personne ,.... c'est comme ça !

La nature humaine , elle est pourrie , alors quand il y a des miracles , on va vers Jésus, quand il te donne un travail, tu vas vers Jésus , quand il te libère, tu vas vers Jésus, quand il te guérit de l'eczéma, tu vas vers Jésus, quand t'est stérile après et que tu as ton bébé, tu vas vers Jésus , Ah ah facile, mais quand il faut se lever la nuit et intercéder pendant deux heures, tu es où ? Quand il faut jeûner t'es où ? Quand il faut lire la bible, tu es où ? 

Ouais , mais Johanna, je ne le comprends pas le livre ? Et alors, on ne t'a pas demandé de le comprendre , on t'a demandé de le lire, .... l'esprit de Dieu fera le job après, tu sais ce qu'il faut faire, des fois faut lire et lire, et lire, et lire, .... jusqu'à ce que ..... vous savez quoi…, on fait pitié !

On annonce un Jésus(une fin de cycle), avec qui on n'a pas de relation , c'est incroyable ça , on est des chrétiens ,... le christianisme a été construit autour d'une chose , une relation entre dieu et les hommes ; quand dieu à créer l'homme , il a une relation avec lui dans le jardin (D'Éden), dès le début , ce n'était que ça le christianisme !

Le christianisme ce ne sont pas des miracles, ce ne sont pas des guérisons, c'est relation personnelle avec dieu et de la relation personnelle avec dieu coule les miracles, coule les guérisons, ..... mais si on fait les choses à l'envers, vous verrez , il suffira un tout petit peu de persécution et nos églises vont se vider ! On ne tiendra pas ,... parce que la relation avec dieu , elle est...., elle te branche à la source de la vie.

Amen !


Par: Johanna, Traduit par T30,

REF.: https://www.facebook.com/groups/444265363652059/permalink/936182834460307/?mibextid=WC7FNe&rdid=XLF4A8iktnpENCVj

samedi 13 avril 2024

La multiplicité des boîtes fixes: le langage:

 

La multiplicité des boîtes fixes: le langage:



L'Univers est plus grand que la plus immense des piscines. Plus grand que tous les océans réunis. Pour survivre dans cet Univers infini et hostile dont les repères sont flous et les lignes séparant les éléments, absentes, nos sens doivent entrer en jeu. Ceux-ci recueillent des informations brutes qui doivent être interprétées par le cerveau.


Pour organiser les concepts, la cognition humaine fonctionne par catégorisation. Elle découpe le monde en boîtes définies sur lesquelles elle pose des étiquettes.


 Ces boîtes - ces catégories - n'existent pas réellement. 

Elles sont des balises d'orientation virtuelles. 

En augmentant sa capacité à détecter consciemment des stimuli dans l'environnement, le cerveau a également développé une capacité à catégoriser, gagnant en efficacité et en précision. En effet, le nombre de catégories est infini. Il est donc possible d'en créer continuellement, multipliant les balises d'orientation. Car, dans la psyché humaine, une information ne peut traîner comme un électron libre dans le néant. Elle doit absolument être classée. Le langage verbal permet donc la création d'appuis communs visant ultimement l'orientation et l'ajustement des actions en cours. Les mots sont des stimuli sonores qui ne sont, en quelque sorte, que des prétextes pour activer des réseaux neuronaux, soit des balises d'orientation virtuelles, dans un monde flou. Ils ne sont pas à l'extérieur de l'imagination humaine.


Les mots, les concepts, les catégories ou d'autres produits conceptuels générés par l'esprit peuvent être comparés à des dessins faits au marqueur sur la vitre d'une fenêtre. En regardant à travers la fenêtre, nous pouvons voir directement ce qui se trouve à l'extérieur, mais il est aussi possible de voir les dessins sur la vitre. Ceux-ci sont artificiels. Comme des bouées sur la mer qui guident la navigation, ils donnent des points de repère à travers notre regard.


Nous concevons facilement que ces dessins et ce qui se trouve dehors sont deux choses bien différentes: la réalité concrète composée de particules, d'énergie et de mouvement, et les dessins figés sur la vitre.

Les gens qui partagent une même culture et une même langue ont beaucoup de symboles dessinés de la même manière sur leur fenêtre. C'est le propre d'une langue et d'une culture de faciliter une orientation commune. Il est intéressant de constater que la plupart des mots peuvent se traduire d'une langue à l'autre, mais il arrive qu'une expression n'ait pas d'équivalent dans une autre langue. Il existe des «trous» de traduction. Cela peut s'expliquer par le fait que la conscience des individus partageant une même culture par rapport à une chose est plus développée et soutenue que chez les membres d'une autre culture. Cela est aussi cohérent avec le fait que toute forme de tâche ou d'expertise spécialisée nécessite une conscience et un langage plus développés pour servir cette spécialisation. Il y a donc un lien direct entre la conscience et la précision du langage.


Lorsque deux personnes de culture différente se rencontrent, il est facile pour elles de traduire le mot «rapide», mais déterminer ce à quoi il fait concrètement référence pour chacune est un autre défi.

La traduction est une chose, le sens en est une autre. Cela transparaît lorsqu'une collaboration est nécessaire. La collaboration implique donc des référents suffisants et communs pour organiser les actions. Mais les mots et les concepts resteront toujours des dessins sur la vitre des fenêtres, et même si deux personnes proviennent d'une même culture, partagent une même langue, des valeurs et un système d'éducation similaires, elles n'auront jamais exactement les mêmes dessins sur leurs fenêtres, car chaque humain est également unique.


Au fur et à mesure que la connaissance et la conscience humaines prennent de l'expansion, un nouveau phénomène apparaît. Le contenu théorique devient progressivement la finalité. Les mots gagnent une nouvelle fonction. On peut les organiser en connaissances, qui ne sont pas des marchandises matérielles, mais qui sont pourtant considérées comme des richesses. Il y a en effet une valeur inhérente à un discours, à des idées, à une forme de contenu qui est principalement conceptuelle. C'est le discours de plus en plus idéologique, théorique ou argumentaire. Cette tendance s'est maintenue et développée au fil des siècles. L'accumulation de l'information crée implicitement l'illusion qu'elle est devenue une substance à conserver.


Nous sommes donc passés de l'utilisation de concepts qui se référaient concrètement à des actions, à de la matière, à des intentions et à des buts, à des concepts dont la valeur réside en eux-mêmes. Les connaissances sont devenues des ressources et un standard indépendants de la réalité tangible. La quantité de connaissances théoriques détenues par une personne est un standard social octroyant un certain pouvoir hiérarchique.


Il y a cependant un paradoxe : les mots sont l'outil de la connaissance, donc de la richesse interne, mais ils sont aussi l'arme de choix pour anéantir la valeur de cette connaissance. Les mots et les idées peuvent démolir d'autres mots et d'autres idées. Cette idée que l'on chérit et que l'on considère comme notre possession n'est pas à l'abri de la destruction si un autre individu possède les arguments pour l'invalider.


Comme nous pouvions nous y attendre, les mêmes règles s'appliquent à l'argent, une autre ressource extérieure à l'humain, l'une des plus anxiogènes, car sa valeur est objectivée par la hiérarchie des chiffres


RÉF.: extrait du Je suis un Chercheur d'or, par Guillaume Dulude.