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mercredi 27 mars 2013

Jujubes gratiche dans tout mauvais dépanneurs ?


3720 $ d’amende pour une erreur de 30 ¢

Un produit étiqueté 2,59 $ mais vendu 2,89 $ coûte très cher à un entrepreneur

PHOTO LE JOURNAL DE MONTRÉAL, STÉPHAN DUSSAULT
Un employé d’une station-service a refusé de donner un sac de jujubes à un client qui lui a mentionné un écart entre le prix affiché et le prix à la caisse. Ce qui a conduit l’OPC à imposer une amende de 3720 $ au propriétaire de la station.









Le propriétaire d’une station-service de Montréal vient d’apprendre qu’on ne badine pas avec la politique d’exactitude des prix.
Plus de trois ans après la bourde d’un de ses employés qui lui a coûté très cher, Léon Méthot ne décolère pas. Au point qu’il a fallu lui tirer l’oreille pour qu’il raconte sa mésaventure au Journal.
L’histoire commence bêtement en octobre 2009 dans sa station-service Esso du boulevard de Maisonneuve, à Montréal.
Un client achète un sac de jujubes. Le prix affiché sur le contenant est de 2,59 $. Une fois à la caisse, le lecteur optique affiche 2,89 $.
Un écart de seulement 30 ¢, mais le consommateur connaît ses droits. Il sait qu’en cas d’écart de prix, le commerçant doit lui donner les jujubes, étant donné que les sacs ne sont pas étiquetés individuellement.
Cher le jujube
Or, la bourde la plus importante a été commise par l’employé, qui a refusé de lui donner le sac de jujubes.
Le client n’a fait ni une ni deux, il a porté plainte à l’Office de la protection du consommateur (OPC).
L’enquêteur de l’OPC a constaté l’erreur, et un très long processus judiciaire a commencé, pour se terminer le 20 mars dernier lorsque le détaillant a été condamné à verser une amende totale de 3720 $, soit 2510 $ pour la station-service Esso et 1210 $ pour le dirigeant de la station-service, Léon Méthot.
Sévère
«C’est une amende très sévère, peste M. Méthot. Mais bon, j’ai payé et je veux passer à autre chose.»
«C’est un privilège que nous accordons aux entreprises, de ne pas étiqueter les produits. Cette mesure désavantage le consommateur», rappelle Réal Coallier, directeur régional à l’OPC.
«C’est pourquoi il faut que ce privilège soit bien utilisé, poursuit-il. Des amendes dissuasives vont les inciter à être vigilants et à bien informer leurs employés sur les mesures à adopter en cas d’erreur.»
Léon Méthot dit qu’il explique bien les choses à ses employés. «Et celui qui a refusé de donner le sac de jujubes au client a été congédié», assure-t-il.
Cette politique de prix est appliquée de façon inégale, même 12 ans après sa mise en vigueur. Si les erreurs de prix sont toujours fréquentes, les excuses invoquées pour ne pas donner le produit sont encore nombreuses, a récemment constaté le Journal.
Une fois, on nous a dit qu’un employé était en train d’ajuster les prix au moment de l’erreur. À un autre moment, on a prétendu que l’erreur pouvait être corrigée sans frais tant que le montant n’avait pas été payé par le consommateur. Des explications qui ne tiennent pas la route.

• Dans de très rares cas, le prix à la caisse est plus bas que celui indiqué sur la tablette. C’est alors le plus bas des deux prix qui prévaut, dit la loi.


Trois-Rivières Autre cas de brutalité policière?

Trois-Rivières - Autre cas de brutalité policière?
 
Photo Archives / Agence QMI


TROIS-RIVIÈRES - Quelques semaines après le cas d'Alexis Vadeboncoeur, les policiers de la Ville de Trois-Rivières sont de nouveau pointés du doigt pour une histoire de présumée brutalité. Cette fois, trois d'entre eux sont traduits devant les tribunaux dans une poursuite totalisant un million de dollars.
Sébastien Tremblay, un homme paraplégique reconnu coupable en juillet dernier de voies de fait contre les policiers, d'entrave et de conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool, a décidé de poursuivre les trois policiers qui ont procédé à son arrestation.
Il les accuse d'avoir employé une force excessive lors de son arrestation, le 14 octobre 2008.
L'homme avait résisté et s'était retrouvé au sol au cours de l'altercation. Paralysé de la poitrine aux pieds, il était évidemment incapable de se relever.
Les policiers prétendent qu'ils ont voulu l'aider à retourner sur son fauteuil, mais qu'il était tout simplement hors de contrôle.
Pour sa part, la plaignante Isabelle Gasconne,affirme que les policiers l'ont traîné par terre, lui occasionnant différentes blessures aux jambes et au dos.
«Il y a clairement un manque à la déontologie policière, a raconté son avocate, Me Kate Lazard. C'est grave battre quelqu'un, ce l'est encore plus lorsqu'on parle d'une personne handicapée. Je trouve ça aberrant.»
M. Tremblay réclame un million pour atteinte à la dignité humaine, dommages physiques, dommages moraux, arrestation illégale et pour dommages exemplaires et punitifs. Dans sa poursuite, il affirme également qu'on lui a refusé l'accès à un avocat lors de son arrivée en cellule, il aurait aussi demandé d'être transporté à l'hôpital sans plus de succès.
On aurait aussi omis de lui remettre ses médicaments et son cathéter qui lui permet d'uriner.
Le procès s'est ouvert lundi et doit se poursuivre mardi avec le contre-interrogatoire du plaignant.
L'avocate du plaignant a déjà fait savoir qu'elle entendait porter la cause en appel advenant une défaite devant le juge.


Des sozes come çâ ?

«C'est peut-être des gens qui s'identifient à des personnes qui ont été trompées, des choses comme ça», a-t-elle dis.






.
«si ça recommençait, je prendrais des procédures judiciaire$, a-t-elle indiqué. Mais c'est encore du temps et de l'argent. Par chance, j'ai une avocate qui m'a aidée gratuitement. Mais ça a quand même occupé mon esprit plusieurs jours.»

22 pour 222 ? ,..................une le matin et une le soir avant de te coucher !


REF.: Google,

En 2011: plus de 57% des dommages économiques sont d'origine naturels

Désastres naturels | 2012 - 138 milliards de dollars de pertes
C'est la troisième année consécutive que ce chiffre dépasse la barre des 100 milliards de dollars. 
Photo AFP

GENEVE - Les coûts économiques engendrés par les catastrophes naturelles ont atteint l'an dernier la somme de 138 milliards de dollars (112 milliards d'euros), la moitié des pertes ayant été causée par l'ouragan Sandy et la sécheresse qui ont frappé les États-Unis, a indiqué jeudi l'ONU.
C'est la troisième année consécutive que ce chiffre dépasse la barre des 100 milliards de dollars, ont relevé les Nations unies en dévoilant à Genève les statistiques pour 2012.
«L'examen des pertes économiques causées par les catastrophes majeures depuis 1980 révèle une augmentation depuis depuis la moitié des années 1990», a expliqué la directrice de la Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes des Nations unies (UNISDR), Elizabeth Longworth, en conférence de presse.
Elle a relevé que cette tendance se poursuivait malgré le fait qu'en 2012 il n'y ait pas eu de «méga-catastrophe» comme peut l'être un tremblement de terre en milieu urbain.
Jusqu'à présent, 2011 reste l'année record en termes de pertes économiques (371 milliards de dollars) : la très grande majorité (214 milliards de dollars) des coûts avait eu pour origine le séisme et le tsunami qui avaient frappé le Japon en mars de cette année.

Importants dans les pays riches

D'une façon générale, a souligné Mme Longworth, les coûts demeurent élevés lorsqu'une catastrophe affecte un pays industrialisé, comme ce fut le cas en 2012 avec la sécheresse (20 milliards de dollars) et l'ouragan Sandy (50 milliards de dollars) aux États-Unis.
Le chiffre des coûts globaux liés aux catastrophes naturelles est toutefois plus élevé, préviennent les Nations unies, qui ne comptabilisent que les pertes des assurances. Or, dans les pays en développement, seule une minorité de la population dispose d'une telle assurance.
Et si les pertes économiques engendrées par les désastres naturels sont plus importants dans les pays riches, ce sont les pays pauvres qui continuent d'enregistrer les pertes les plus importantes en termes de vies humaines.
Selon l'ONU, 9.330 personnes sont décédées dans le monde suite à une catastrophe naturelle, contre 30.770 en 2011, et 297.000 en 2010 (année du tremblement de terre en Haïti).


Les dommages de la crise Bancaire de 1980,ressenti 33 ans plus tard ?

La crise bancaire ? ;-)


Corruption - Olympus: 5 ans de prison requis contre un ancien président

Photo Yuriko Nakao / Reuters
M. Olympus ????$$$???? 2,1 milliards $ de pertes,pour 5 ans,.............................un deal ! Wow un vieux  British de 90 ans qui a découvert tout ça !

TOKYO - Un procureur de Tokyo a requis mardi cinq ans de prison contre un ancien président d'Olympus accusé d'avoir joué un rôle central dans le maquillage des comptes de cette entreprise qui avait provoqué un vaste scandale.

Aussi sur Canoe.ca:
Un ex-PDG d'Olympus arrêté pour manipulations comptables

Tsuyoshi Kikukawa et deux autres anciens dirigeants de la firme d'appareils photo sont jugés pour des malversations comptables ayant permis de dissimuler 130 milliards de yens (2,1 milliards $) de pertes.
Les accusés ont plaidé coupable et présenteront leur défense le mois prochain. Le verdict n'est pas attendu avant plusieurs semaines.
Le parquet a également requis quatre ans et demi de prison contre un ex-contrôleur de gestion et quatre ans contre l'ancien bras droit de Tsuyoshi Kikukawa.
Il a réclamé en outre une amende d'un milliard de yens (10,7 millions $) contre Olympus, poursuivie en tant que personne morale.
«Le montant énorme (des dissimulations) est inédit. Cela a sapé la confiance nationale et internationale dans le marché» japonais, a souligné un procureur cité par l'agence Jiji Press.
La dissimulation de ces pertes colossales avait permis à la direction de l'entreprise de cacher pendant des années le fiasco d'investissements effectués durant la période de la bulle (fin des années 1980).
Olympus a déjà été condamné par le régulateur financier du Japon à près de 2,62 millions $ d'amende dans cette affaire révélée en octobre 2011 par son ancien PDG, Michael Woodford.
Ce Britannique, premier PDG étranger de la société en 90 ans, avait été renvoyé en octobre 2011 quelques mois seulement après le début de son mandat pour s'être montré trop curieux sur des acquisitions douteuses de sociétés ou d'obscures opérations financières.
Il avait peu après tout déballé à la presse.
L'ensemble des membres de la direction d'Olympus et du conseil d'administration avaient démissionné quelques mois plus tard.



vendredi 22 mars 2013

L'impôt sur le revenu, vous arrêtez de payer ça  !



Le mouvement Citoyens souverains, qui considère l'impôt comme illégal, est dans la mire de l'Agence du revenu du Canada et des autorités policières.Quoi ,.........tout pour diaboliser M. Harpeur ? ,........ Le groupe conteste les gouvernements et leurs lois, dont la Loi sur l'impôt. Certains d'entre eux conduisent même sans permis avec des plaques d'immatriculation non conformes.
Jacques-Antoine Normandin est l'une des figures les plus importantes des Citoyens souverains au Québec. Comme la plupart des personnes qui adhèrent à ce mouvement, il est convaincu que les gouvernements n'ont pas le droit de percevoir de l'impôt.
Jacques-Antoine Normandin est l'une des figures les plus importantes des Citoyens souverains au Québec.Jacques-Antoine Normandin est l'une des figures les plus importantes des Citoyens souverains au Québec.
« Il ne faut pas se culpabiliser parce qu'on ne paie pas d'impôt. L'impôt sur le revenu, vous arrêtez de payer ça », lance-t-il en entrevue à Radio-Canada.
L'Agence du revenu du Canada suit à la trace les activités de M. Normandin ainsi que celles d'une cinquantaine d'autres groupes de Citoyens souverains au pays, selon un document provenant des services de sécurité de l'agence, dont Radio-Canada a obtenu copie.
La directrice des enquêtes criminelles à l'Agence, Johanne Charbonneau, a accepté de parler à Radio-Canada, à condition de ne pas être vue à l'écran pour des questions de sécurité.
« Les renseignements qu'on a, c'est que, oui, il faut être à l'affût de ça et garder certaines précautions. Il y a certains d'entre eux [des membres de Citoyens souverains] qui promeuvent une certaine violence envers les gens avec autorité. » — Johanne Charbonneau, directrice des enquêtes criminelles, Agence du revenu du Canada
Les Citoyens souverains rencontrés par l'équipe de Radio-Canada se disent pacifiques. Ils sont toutefois prêts à tenir tête à un système qu'ils jugent illégal.
Du côté de l'Agence du revenu, le message est clair. « Ne pas payer ses impôts, c'est un crime », souligne Mame Charbonneau;)
Selon l'Agence, le mouvement Citoyens souverains est en pleine expansion et compterait 4000 adeptes au Canada.
Le mouvement s'étend en Estrie
Plusieurs figures de proue des Citoyens souverains se retrouvent en Estrie dont Jacques-Antoine Normandin, de Cowansville. Ce dernier utilise plusieurs identités (Jacques Normandin, Jacques-Joseph-Pierre-Antoine Normandin, Jacques-Antoine Lagassé-Normandin). « Mon nom d'Être humain, c'est mon nom de baptême, c'est ce qu'on retrouve dans l'Acte de baptême. Mon nom, c'est Jacques-Joseph-Pierre-Antoine. Normandin, c'est la lignée, c'est un nom juridique. Notre numéro d'assurance sociale est attaché à notre nom de famille et non pas à l'Être humain, à notre nom de baptême », explique-t-il.
Réjean Dubois et de son fils Jean-François, qui vivent à La Patrie, sont convaincus que la Constitution ne s'applique pas au Québec et que les lois sont invalides. « On ne peut pas continuer à payer une cenne d'impôt. C'est fini! Enrichir le système, enrichir le Barreau du Québec qui se fait des lois pour se donner de l'ouvrage, c'est assez! », dénoncent-ils.
Les actions des Citoyens souverains ont aussi joué un rôle dans la saga entourant la vente du Club de golf de l'Estrie. L'ancien directeur général de l'endroit, Luc Bergeron, a été congédié en 2007, mais la propriétaire du club de golf refusait de payer les sommes qui restaient à son contrat, ce qui représentait une somme de 66 000 $. Selon ce qu'a appris Radio-Canada, les Citoyens souverains, et plus particulièrement Jacques-Antoine Normandin, ont joué un rôle dans ce dossier.
Luc Bergeron s'est retrouvé envahi de documents volumineux provenant des Citoyens souverains. « On a commencé à recevoir des documents. Le premier contenait 14 pages et on n'en comprenait pas 10 %, ni mon avocat. Mon avocat commençait à être sur le nerf chaque fois qu'il voyait le postier arriver avec des documents. Il savait que c'était encore un paquet de cochonnerie qu'il était obligé de lire. »
Selon l'avocat constitutionnaliste et ancien ministre de la Justice, Benoît Pelletier, les arguments des Dubois ne tiennent pas la route. Les Tribunaux ont également tous rejeté les arguments des Citoyens souverains.

Le mouvement Citoyens souverains, qui considère l’impôt comme illégal, est dans la mire de l’Agence du revenu du Canada,.....ça veut tu dire qu'on est près a se séparer du Canada et rapatrier notre assurance chomage et mettre dehors le Sénat et la Reine ? trudeau s'est déja retourné debord dans sa tombe ! Le mouvement de frénisie a la sauce  Oklahoma City est inscrusté dans notre code génétique,il est trop tard,vous devez sortir de la Matrice!


La journaliste Brigitte Bureau et la réalisatrice Sylvie Robillard présentent un reportage complet sur le mouvement Citoyens souverains et sa doctrine, jeudi soir, à 21 h, à l'émission « Enquête » de Radio-Canada.

Les pauvres et les faillis de secondes faillites ne peuvent payer leurs impôts ?


Les pauvres et les faillis de secondes faillites ne peuvent payer leurs impôts ?




Les "citoyens souverains" sont des "gens dangereux" selon la GRC,..........mais qui a créé ce mal, économique ? 
Le système ,......ou les membres du système ?
L'argent est tellement une bonne invention ,alors que.......... c'est le service rendu qui compte !


Jacques-Antoine Normandin est l'une des figures les plus importantes des Citoyens souverains au Québec.


Voir l'émission d'affaires publiques "Enquête" du 21 mars, où il est question des "citoyens souverains" qui contestent le fondement des lois dont la loi de l'impôt.  Jacques-Antoine Normandin(ou Jacques Joseph Pierre Antoine ? ),disait que "le système s'en va vers la pauvreté" et qui défend ses idées et convictions depuis plusieurs années au Québec, est présenté comme le gourou d'une doctrine dangereuse...  Que l'on soit d'accord ou non avec les  idées et le zèle de Jacques-Antoine, il nous faut admettre qu'il a le courage de ses convictions.     Nos vues sont très différentes sur certains sujets, mais je garde un profond respect pour cet homme qui a tout sacrifié pour la justice et pour sa foi.  Salut à toi Jacques-Antoine!

L'émission sera en ligne dans les prochaines heures:
http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2012-2013/Reportage.asp?idDoc=279881



Alertée par le juge en chef de la Cour supérieure, la Sûreté du Québec a lancé une série d'enquêtes sur une mouvance radicale antigouvernement, importée des États-Unis et du Canada anglais, dont les adeptes ont causé des soucis à plusieurs juges et policiers québécois en prenant notamment pour cibles leurs finances, a appris La Presse.
Les «Freemen on the Land» ou «Sovereign Citizens» (Citoyens souverains) sont déjà bien connus des autorités de plusieurs communautés anglophones nord-américaines. Ils rejettent vigoureusement l'État, le système économique, les services publics, les lois, qu'ils assimilent à une vaste conspiration dont ils peuvent prétendument s'extirper grâce à leurs soi-disant connaissances juridiques et constitutionnelles.
Ils se rebellent au point de cesser de payer leurs factures, de rouler en voiture sans plaque d'immatriculation et de résister à la police. Une des tactiques des Freemen est l'envoi de correspondance pseudojuridique et l'inscription d'hypothèques mobilières sur les possessions de représentants de l'ordre qu'ils accusent d'avoir outrepassé leur autorité en s'attaquant à une «personne souveraine» comme eux.
Ce phénomène est peu connu au Québec et peut paraître étrange à première vue. Mais lorsque le juge en chef de la Cour supérieure François Rolland l'a vu montrer le bout de son nez ici, il est intervenu immédiatement.
«Tout s'est produit l'année dernière, raconte-t-il, dans un entretien avec La Presse. J'ai été alerté plus particulièrement au printemps 2012. Huit ou neuf juges de notre cour avaient reçu leurs avis, dont moi, ainsi qu'un ou deux juges de la Cour du Québec.»
«J'ai pris ça au sérieux dès le début, car je parle aux collègues des autres provinces, et on m'a dit que c'est devenu une plaie dans l'Ouest. Aux États-Unis, c'est très important. J'ai demandé à la Sûreté du Québec de faire enquête», dit-il.
Hypothèque mobilière
Selon nos sources, les enquêteurs ont recensé plusieurs cas où des policiers et juges ont eu maille à partir avec des Freemen et d'autres idéologues apparentés, en personne ou par l'envoi de correspondance. Dans 10 cas précis, des adeptes avaient tenté d'inscrire une hypothèque mobilière sur les biens de juges québécois grâce au Registre des droits personnels et réels mobiliers (RDPRM).
Le RDPRM est un registre gouvernemental informatisé qui permet de savoir si certains biens (véhicules, actions, équipements) ont été donnés en garantie ou s'ils sont grevés d'une dette. On peut y rendre publics des droits relatifs à certains biens meubles ou à des personnes. L'avis qui y est publié n'a pas force de loi, mais il est visible par tout le monde, ce qui peut causer des ennuis à une personne qui souhaite emprunter de l'argent ou vendre son bien.
Des mesures existent pour filtrer les avis frivoles. Selon nos sources, la police a identifié seulement un cas où la manoeuvre a fonctionné jusqu'au bout contre un juge. Mais le porte-parole du RDPRM, Me Charles Dorion, affirme de son côté que les Freemen ont fait plus d'une victime.
«Nous les avions vus venir, nous savions que c'était un problème dans l'Ouest canadien. Nous avions des mesures mises en place, mais qui ont pu être contournées à quelques reprises», confirme-t-il.
«Ça pose des problèmes, les gens ont dû prendre un avocat, avec tout ce que ça représente, pour faire radier ça», déplore le juge Rolland.
Parade en place
La direction du RDPRM assure toutefois avoir trouvé une parade, qui est gardée confidentielle, et qui aurait permis aux fonctionnaires de bloquer toutes les tentatives des Freemen depuis septembre.
À la Sûreté du Québec, plusieurs enquêtes sont en cours sur ces tentatives. L'inscription d'une hypothèque mobilière est un recours parfaitement légal, mais les policiers tentent de vérifier s'il y a eu harcèlement ou intimidation du système judiciaire. Officiellement, les porte-parole du corps policier ont peu à dire à ce sujet.
«C'est sûr que la SQ est au courant de ce phénomène et demeure très vigilante. S'il y a des gens qui veulent commettre des actes criminels, que ce soit individuellement, en groupe, ou sous la bannière d'une organisation, la SQ va intervenir», assure le sergent Bruno Beaulieu.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui couvre quant à elle des territoires comme l'Ouest canadien, où cette philosophie compte beaucoup plus d'adeptes, se montre plus clairement préoccupée.
«La GRC est au courant de l'idéologie Freeman on the Land et des interactions que certains services de police ont eu avec des individus adeptes de ce courant. Au cours des dernières années, la GRC a reçu des correspondances directement des adeptes de ce mouvement», explique le caporal David Falls.
«[Ils] sont une source de préoccupation, car certains approuvent la violence pour promouvoir leur vision, et cela peut inclure la violence envers les policiers», dit-il.
Rien n'indique que les Freemen puissent représenter une menace pour le public en général, insiste le caporal, mais la GRC et l'Association des chefs de police canadiens travaillent à développer du matériel de sensibilisation pour les agents sur le terrain qui auront à intervenir auprès d'eux, d'un océan à l'autre.
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En chiffres
30 000
Selon un rapport du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) citant des sources publiques, ce serait le nombre d'adeptes de la philosophie des Freemen au Canada.Et probablement 4,000 au Québec ,sans compter que jusqu'a 2 Millions(ou le 1/4 des Québécois) du Québéc n'ont pas payer leurs impôts des dernières années ! Autrement dit serions-nous encore en crise économique Mondiale mes amis ?$?
10
Nombre de juges québécois répertoriés par la police qui ont eu maille à partir avec des adeptes locaux de cette mouvance.
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«Une menace», jugent les services secrets canadiens
Le FBI les considère comme un mouvement terroriste intérieur. Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), comme «une menace». Mais la plupart des Freemen, eux, se présentent comme des gens pacifiques qui détiennent la clé pour revenir à l'ancienne utopie perdue de l'Amérique.
Bien qu'ils ne constituent pas un groupe organisé, les promoteurs de cette philosophie prétendent généralement qu'autrefois, chaque individu était «souverain», libre des taxes, lois et règlements, jugés oppressifs.
Un sombre complot aurait remplacé cet état de grâce par une tyrannie illégale. La population aurait été manipulée à son insu: en obtenant un permis de conduire, une carte d'assurance sociale, un permis de chasse, les gens signeraient en fait des «contrats» par lesquels ils acceptent de se soumettre à l'autorité alors qu'ils n'y seraient pas obligés. En rejetant tous ces «contrats», il serait ainsi possible de reprendre sa liberté et de déjouer le système.
L'Anti-Defamation League (Ligue antidiffamation), un organisme américain qui étudie les mouvements extrémistes, les considère comme des «anarchistes de droite», ou «libertariens», qui se distinguent par une particularité: ils croient vraiment que leur astuce fonctionne. Plusieurs Freemen disent être immunisés contre la police et ne pas avoir à payer d'impôt parce qu'ils jouissent de l'immunité judiciaire depuis qu'ils ont résilié tous les «contrats» avec le gouvernement.
Le FBI affirme sur son site web que les membres peuvent devenir violents lorsqu'on les contredit. Depuis l'an 2000, six policiers auraient été tués par des Freemen ou «Citoyens souverains» aux États-Unis.
Terry Nichols... (PHOTO ARCHIVES AP) - image 2.0
Terry Nichols
PHOTO ARCHIVES AP
L'un des adeptes les plus connus du mouvement est Terry Nichols, un complice de l'attentat terroriste d'Oklahoma City, qui a fait 168 morts en 1995.
Les actes violents demeurent des exceptions et la grande majorité des Freemen préfèrent les documents écrits, les discours et la résistance pacifique aux autorités jugées abusives. Mais dans un rapport daté de mars dernier obtenu par La Presse, le SCRS parle tout de même d'une menace.
«Au cours des deux dernières années, les agences d'application de la loi ont noté une augmentation des incidents reliés à l'idéologie anti-gouvernement Freeman on the Land. [Ses adeptes] croient qu'ils ne devraient pas avoir à payer des taxes, à obéir à des lois et qu'ils ont le droit de se défendre, ce qui inclut le recours à la force mortelle si confrontés à un agent de l'État», précise le service de renseignement, selon lequel il pourrait y avoir jusqu'à 30 000 adeptes au Canada.
En septembre, un juge albertain a publié un jugement de 180 pages dans la cause d'un Freeman qui faisait traîner ses procédures de divorce par ses discours et sa rhétorique. Pour le juge, les promoteurs de ces théories n'ont aucune base juridique ou même logique. Ce sont des «escrocs» heureux de réussir à vendre leurs DVD, livres et séminaires à des gens crédules, dit-il.

Citoyens souverains à tout prix









Video ici !
http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2012-2013/Reportage.asp?idDoc=279881


REF.: