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vendredi 20 avril 2012

Le Délateur Claude Lachapelle: Un organisateur politique Redoutable se verra octroyer une sentence bonbon ?













Crédit photo : archives Journal de Montréal
Claude Lachapelle (à gauche) en menait tellement large dans l'entourage du maire de Mascouche Richard Marcotte qu'il était devenu son véritable bras droit

Claude Lachapelle, celui qui a servi de délateur à l'escouade Marteau, en menait tellement large dans l'entourage du maire de Mascouche Richard Marcotte qu'il était devenu son véritable bras droit.
Le maire, qui fait l'objet d'un mandat d'arrestation et de six accusations criminelles, était loin de se douter qu'il serait trahi par son chef de cabinet.
Le coup de filet de Marteau et de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), mené mardi, a permis de porter 47 chefs d'accusation contre 15 personnes, en plus d'une firme d'ingénierie et une autre de construction.
De nombreuses sources à qui nous avons parlé hier nous décrivent Claude Lachapelle comme un homme discret, mais efficace.
Ayant fait carrière comme représentant en assurances, il a commencé à graviter dans l'entourage de M. Marcotte dès la campagne électorale victorieuse de 1991. Pendant près de deux décennies, comme organisateur électoral bénévole pour Richard Marcotte, il a bâti des liens de confiance en apparence inébranlables avec le maire.

Bras droit

Mais ses premiers liens d'emplois officiels avec la Ville n'apparaissent qu'à la suite de l'élection municipale de 2009. Marcotte venait de remporter un sixième mandat comme maire, mais avec 53 % des votes obtenus, il ne jouissait plus de la même position confortable que lors des élections qu'il avait remportées par acclamation.
Il a alors nommé Claude Lachapelle comme chef de cabinet. Un travail de trois jours par semaine, rémunéré 50 000 $ par an.
«C'est lui qui était le plus près du maire, son bras droit», résume une source.
Fin février 2011, à peine plus d'un an après sa nomination, il a quitté son poste, au cœur de pressions de la part d'élus et de citoyens pour alléger les dépenses au cabinet du maire.
Aujourd'hui, certains conseillers ne sont pas surpris qu'il ait pu avoir un rôle à jouer dans le présumé stratagème de fraude auquel la SQ associe aussi le maire, l'ancien directeur général Luc Tremblay et l'homme d'affaires Tony Accurso.

Intermédiaire

Selon les mandats d'arrestation, c'est même Claude Lachapelle qui servait d'intermédiaire en acceptant les avantages conférés au maire Marcotte par des hommes d'affaires et des entrepreneurs. «Qui tu envoies comme intermédiaire? C'est souvent la personne en qui tu as le plus confiance. Si les accusations sont vraies, c'est logique qu'il ait été l'intermédiaire», avance le conseiller municipal Serge Hamelin. L'ancien député provincial de Masson, Luc Thériault, s'estime pour sa part «surpris» que Claude Lachapelle ait informé la police.
«Il était vu par certaines personnes comme un organisateur politique redoutable. Il faisait ça depuis longtemps», remarque-t-il.
Hier, il a été impossible de parler à Claude Lachapelle. Il n'a pas répondu à nos appels à son domicile.Le nom de Claude Lachapelle apparaît dans la moitié des 47 accusations portées contre les 14 suspects arrêtés, hier, dans le cadre de l’opération Gravier de la SQ.
« Grand coup »
Fait à noter, les accusations dans lesquelles le nom de Claude Lachapelle est cité concernent des actes qui se sont échelonnés de janvier 2005 au 5 avril dernier.
Or, Lachapelle a quitté ses fonctions de chef de cabinet du maire Marcotte sous les pressions de l’opposition et de la population, en mars 2011.
Cela voudrait donc dire, comme nous l’ont indiqué nos sources, que Lachapelle est resté dans l’entourage du maire même après avoir quitté ses fonctions.La police souhaite qu’il intercède auprès des autorités suisses afin de saisir les avoirs du maire Marcotte, qui aurait placé de l’argent dans une banque de la ville de Bâle.

A suivre,....................... pendant que Richard Marcotte est dans la marmite.

REF.: