Quand l’égo mobilise l’intelligence du principe de l’amour universel pour éradiquer les sources de diffraction qui veulent grossir en lui

Dans sa vie quotidienne, l’ego peut être régulièrement amené à sentir surgir en lui une sorte d’intolérance plus ou moins diffuse vis-à-vis de la façon dont un autre égo se manifeste dans l’existence. Il sent parfois si fort cette tension que celle-ci se présente comme définissant qui est l’autre. Cet amalgame instantané et puissant qui se fait en lui entre sa tension interne et l’expression d’autrui fait en sorte que l’égo croit que l’autre est la cause de ce qui crée son si grand inconfort.

 Cette croyance est alors relayée par un système de valeurs dont les pensées colorées qui en découlent viennent soutenir son besoin de comprendre ce qu’il vit et plus spécifiquement son besoin de se donner raison pour asseoir les conditions d’une cohérence interne. Pour comprendre ce qu’il vit, l’égo rationalise en opérant une équation simple selon laquelle la coprésence avec telle personne générant en lui des tensions importantes, alors cette personne serait potentiellement problématique. Il s’agit alors pour l’égo de se donner de bonnes raisons de penser qu’il y a dissonance ou incompatibilité en se fondant sur la panoplie des différences qu’il peut imputer pour s’expliquer la dysharmonie ressentie et parfois rationaliser en arrière plan toutes les bonnes raisons de penser que l’on n’est bien qu’avec soi-même.

 Aussi longtemps que l’égo demeure dans cette voie de garage où il tente légitimement mais vainement de comprendre pourquoi cela « coince » avec telle personne en se référant à ses propres systèmes de valeurs hérités de sa programmation d’âme pour se juger et juger autrui, il vivra une succession de déceptions, de frustrations et à terme de grandes souffrances dans sa vie relationnelle. Lorsque l’individu comprendra que la tension qu’il ressent n’est pas causée par le réel en l’autre mais qu’elle est le fruit de l’expression d’une énergie tierce venue d’entités des plans invisibles qui le chevauchent pour entrer en résonance avec l’énergie de l’autre égo qui peut lui aussi être chevauché par des entités pour générer les conditions de la diffraction, il comprendra alors que l’équation initiale qu’il se donne à résoudre pour comprendre ce qu’il vit est un mensonge monumental dont l’effet est de saper toute possibilité perenne d’instaurer une communication fluide et harmonieuse avec l’autre. 

En comprenant cela, l’individu pourra ressentir une immense colère liée au fait qu’il réalise combien il se fait berner dans sa vie relationnelle et en paie le prix fort par les discordes, les ruptures, les silences, les accusations, et les jugements de toutes sortes qui retardent toujours et encore la possibilité de trouver cette harmonie tant recherchée entre les êtres. Pour supporter cette imposture, l’égo peut tenter de se réfugier dans l’orgueil qui lui garantit une fausse assise du fait qu’il s’assure les moyens de toujours se donner raison.

 Toutefois, cet orgueil le maintient dans une grande solitude intérieure du fait d’être toujours coupé de qui il est dans sa sensibilité et de qui est l’autre. S’il décide d’affûter cette révolte de s’être fait berner tout en constatant que tout s’orchestre encore autour de lui pour qu’il tombe dans les mêmes pièges archaïques de division, il pourra alors nourrir en lui un feu puissant et radical capable de faire sauter sur les plans invisibles toute tentative de pénétration d’énergies qui viennent l’envahir pour lui faire croire que l’autre est son ennemi alors qu’il est fondamentalement son allié pour comprendre qui il est dans le réel de sa sensibilité.

 Dans ces conditions, l’individu s’approche de sa capacité à utiliser les énergies du principe de l’amour universel pour éradiquer toute forme de division qui voudrait venir s’immiscer en lui et abîmer l’harmonie qu’il veut voir se déployer dans ce monde, non pas parce qu’il serait attaché à un principe religieux ou moral mais parce qu’il sait que ce principe d’amour universel est un principe manifestant la plus grande intelligence du vivant exprimée sur cette planète.

REF.: Sandrine Vieillard

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