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mercredi 7 mars 2012

Le buffet des fonds publics

Qu’est-ce qui peut bien passer par la tête des fonctionnaires qui demandent le remboursement d’une partie de golf ou l’Internet à la maison? Peut-être se disent-ils que personne ne le saura. Ou que les contrôleurs du Trésor planent tellement haut dans la hiérarchie qu’ils ne verront rien de ce qui se passe au buffet des fonds publics… 



Quant aux ministres, ils ne savent de la réalité des fonctionnaires que ce qu’on leur dit. Et ne voient que ce qu’ils veulent bien voir. Pourtant, ça fait tellement longtemps, il me semble, que nous dénonçons le gaspillage des fonds publics que la retenue devrait être un réflexe d’un bout à l’autre du périmètre comptable. Ce n’est pas le cas.
Les frivolités découvertes par mon collègue Taïeb Moalla démontrent à nouveau qu’on ne se gêne pas pour abuser, tant que faire se peut. On continue de filer en douce dans les Laurentides pour taper sur une petite balle blanche aux frais des citrons pressés par le fisc.
De toute évidence, les fonctionnaires font le pari que vous aurez tout oublié demain ou après-demain, trop occupés que vous êtes à payer des impôts pour que ce foutu modèle québécois tienne debout jusqu’aux prochains emprunts.
Les conneries des commissions scolaires, on les trouve en fouillant dans les factures. C’est long et fastidieux. Imaginez ce que ce doit être ailleurs, chez Hydro-Québec, par exemple, là où même le Vérificateur général n’a pas accès aux dépenses courantes.
Revenons à nos innombrables moutons : les dépenses que nous dévoilons ne sont pas grandioses, mais elles ne sont pas insignifiantes. Ce qu’elles montrent, c’est un style de vie, une nonchalance, une insouciance, une légèreté dans la dépense des fonds publics. L’influence politique sur cette réalité est nulle.
Rappelez-vous, c’était il y a deux ans. Raymond Bachand, le ménestrel des Finances, venait d’annoncer au moins quatre ans de déficit et demandait plus d’efforts aux contribuables. Le jour même, 300 fonctionnaires filaient vers Drummondville pour faire du yoga.
Ce que nous avons sous les yeux relève de la même désinvolture : des fonctionnaires qui s’offrent le golf, l’Internet ou le petit déjeuner et qui nous refilent la facture ensuite. En pleine saison des impôts, ce n’est pas très réconfortant... 


REF.: Michel Hébert
Journal de Québec,

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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !