Ce qui importe, ce n’est pas que l’on exprime 
par des mots ou par des pensées la conviction qu’il existe encore autre 
chose que les effets des atomes, les effets matériels des atomes, c’est 
que l’on ait la possibilité  de donner à son esprit un autre fil 
conducteur que la pensée qui attribue l’origine des phénomènes aux 
réalités de l’atome. Ce qui importe, ce n’est pas ce que nous croyons, 
mais notre explication, l’attitude de notre âme… Seule l’authentique 
science de l’esprit d’orientation anthroposophique peut nous aider à 
vaincre le mal…
Ce qui fait le matérialiste, c’est que dans 
l’étude des phénomènes matériels on est abandonné par l’esprit, que le 
regard pénètre dans le monde de la matière et que l’on n’y voit que de 
la matière et des processus matériels…
Mais on ‘est pas pour 
autant celui qui pratique la science de l’esprit au sens de la science 
spirituelle d’orientation anthroposophique. On l’est seulement lorsqu’on
 voit clairement que ce corps matériel, avec ses processus matériels, 
est une créature de l’esprit et d l’âme, lorsqu’on comprend dans les 
faits de détail comment s’orienter vers l’être d’âme et d’esprit qui est
 là et agit avant la naissance, ou disons la conception, comment il crée
 la forme, comment il modèle les structures et même l’ordonnancement des
 substances du corps humain…
La science de l’esprit en vient 
précisément à estimer la valeur réelle de ce qui est matériel en ne 
voyant pas seulement dans un processus matériel concret ce que la 
science actuelle y voit, ce que l’œil constate, ou ce qui est un 
résultat fixé en des concepts abstraits, grâce à l’observation 
extérieure ; elle est science de l’esprit uniquement parce qu’elle 
montre partout comment l’esprit est actif dans la matière, en portant 
justement un regards qui s’adonne entièrement aux effets de l’esprit 
dans la matière…
Il ne s’agit pas ici de constater d’une part, 
dans un esprit religieux ou philosophique : ‘l’être humain porte en lui 
une âme immortelle, et puis de faire de l’anthropologie, de la biologie,
 de la physique, comme si l’on avait devant soi des processus matériels 
uniquement – mais d’appliquer aux détails de la vie la connaissance que 
l’on peut acquérir de l’être d’esprit et d’âme, de plonger le regard 
dans le merveilleux édifice du corps lui-même… Ce qui importe, c’est de 
voir dans la matière, non pas la matière, mais la manifestation de 
l’esprit…
L’ego est source de maladie
C’est
 ainsi que les maladies mentales sont là d’un côté, sont même 
aujourd’hui l’objet d’une étrange science bâtarde, de la psychanalyse, 
qui pense selon le matérialisme ; elles sont là, ces maladies de 
l’esprit et de l’âme, sans que l’on puisse de quelque façon et 
raisonnablement les mettre en relation avec ce qui se passe en réalité 
dans l’organisme…
Quelque part dans le cœur, dans le foie, dans 
les poumons, quelque part il y a du désordre lorsqu’en même temps ou 
plus tard apparaît ce que l’on appelle une maladie mentale. Une science 
de l’esprit qui parvient à reconnaître dans le cœur normal l’esprit en 
activité, cette science de l’esprit est aussi capable de rechercher dans
 la dégénérescence du cœur, dans les défauts du cœur, une cause de ce 
qu’on appelle l’esprit malade ou l’âme malade… La faute principale du 
matérialisme, en effet, ne consiste pas dans la négation de l’esprit…
La
 faute essentielle du matérialisme consiste en ceci qu’il ne comprend 
pas la matière parce qu’il n’observe que son côté extérieur. C’est 
justement là l’insuffisance du matérialisme : il ne parvient pas à 
pénétrer la matière du regard, par exemple dans le traitement simplement
 psychanalytique, dans la simple observation de quelque chose qui s’est 
passée dans l’âme, et qu’il  désigne par le terme d’îlot psychique – 
donc une abstraction, tandis qu’il faut suivre comment certaines 
impressions dans l’âme, que l’homme reçoit à tel ou tel moment de sa 
vie, et qui sont liées normalement à l’organisme normal, rencontrent des
 organes déficients, un foie malade par exemple au lieu d’un foie sain –
 heurt qui peut peut-être survenir à un tout autre moment qu’à celui où 
la déficience organique est perceptible….
La science de l’esprit 
n’a pas à reculer avec frayeur le moment de montrer comment ce qu’on 
appelle la maladie de l’esprit ou de l’âme est toujours liée à quelque 
chose dans le corps humain… C’est cela précisément que la science de 
l’esprit doit souligner de la façon la plus décidée : ce qu’on appelle 
les maladies de l’esprit et de l’âme doit être recherché jusque dans 
l’organologie de l’être humain…
Et inversement : ce qui est 
apparemment manifestation de la vie agissant seulement sur l’âme ou dans
 l’âme, ce qui apparaît dans les tempéraments et dans leur activité…  – 
tout cela… a aussi un aspect corporel…Une erreur commise sur bien des 
points dans l’éducation de l’enfant peut, plus tard, apparaître sous une
 forme tout à fait ordinaire de maladie physique…
Au sens le plus 
large, cela conduit d’une part à une communauté de vie des hommes animés
 d’un esprit social…. On porte un regard tout différent sur la société 
humaine. On commence à acquérir une juste compréhension de l’être 
humain, et l’on traite autrement autrui…
Tout ce qui est de nature
 intellectuelle, en effet, ne subsiste qu’à la surface de l’être humain.
 Celui qui ne pratique la science de l’esprit qu’intellectuellement, 
c’est-à-dire qui ne fait que noter : il y a un corps physique un corps 
éthérique, un corps astral un Moi, une vie terrestre répétée, un karma, 
etc. et qui le note comme on le fait pour les sciences ou pour la 
sociologie d’aujourd’hui, celui-là ne pratique pas sérieusement la 
science de l’esprit, car il ne fait qu’appliquer le mode de pensée 
habituel à ce qui présente la science de l’esprit. Mais dans cette 
dernière, l’essentiel, c’est qu’il faut qu’elle soit pensée autrement, 
ressentie autrement, vécue tout autrement par l’âme que la science 
intellectuelle…
Par contre, ce qui vient non pas de l’intellect, 
de la tête, mais de l’être humain tout entier, le résultat obtenu par la
 science de l’esprit : ’Imagination, l’Inspiration, l’Intuition, lorsque
 l’être humain s’y ouvre, pénètre dans tout l’organisme. Ce qui est 
vraiment la science de l’esprit pénètre dans l’organisation physique de 
l’homme en la rendant saine…
Parmi les chapitres qu’il faut 
constamment étudier à nouveau à l’aide de la science de l’esprit, se 
trouve le rapport de l’homme éveillé avec l’homme endormi, la différence
 considérable entre l’organisation humaine dans la veille et dans le 
sommeil…
Ce que l’individu peut produire pour le plus grand bien 
de ses contemporains, il faut que cela naisse exclusivement de ses 
faculté, il ne doit exister ici aucune norme venant de l’Etat, il ne 
peut y avoir non plus à ce sujet une dépendance vis-à-vis des puissances
 économiques, il faut que ce soit placé dans la sphère de l’indépendance
 personnelle de l’individu et reste soumis à a confiance pleine de 
compréhension que les autres humains, qui ont besoin d’utiliser ses 
facultés, peuvent porter à l’homme compétent.  On a besoin là de la vie 
spirituelle indépendante de toute instance, des institutions d’Etat et 
économiques, et qui agit elle-même avec compétence à partir des forces 
spirituelles uniquement…
L’économique ne doit pas régner sur le 
spirituel… Grâce à la fécondation que le domaine de l’hygiène peut 
recevoir d’une médecine fécondée par la science de l’esprit, l’hygiène 
peut justement devenir une affaire sociale… une affaire générale 
cultivée démocratiquement…
REF.: L’ego est source de maladie et de guérison  rustyjames.canalblog.com/ et LaPresseGalactique.org